Ses yeux d'eau (préface Daniel Rodrigues)

Traduit du PORTUGAIS (BRESIL) par IZABELLA BORGES

À propos

"Ses yeux d'eau", recueil de 15 nouvelles dont la première - hommage de l'autrice à sa mère - donne son titre au livre, raconte les destins de femmes, d'enfants et d'hommes des favelas, tous d'origine afro-brésilienne, qui affrontent courageusement la misère, la violence ou le vide de leur quotidien dans un désir vital de s'en sortir sans toutefois toujours y parvenir.
L'écriture sensible et puissamment évocatrice de Conceição Evaristo nous plonge dans une expérience de lecture dont on ne sort pas indemne. Dans une langue passant du registre poétique à l'argot, à la fois charnelle et lyrique, l'autrice nous fait vivre au plus près de ses personnages, surtout des femmes et des enfants. Ils sont émouvants dans leur nudité, leur sexualité et leur beauté mais aussi dans les souffrances et la fragilité que leur impose leur condition sociale, déterminée par leur sexe et la couleur de leur peau. On croise tour à tour Ana Davenga, beauté solaire, victime collatérale de l'arrestation de son caïd de mari ; Duzu-Carence, vieille sans-abri qui se remémore sa vie de petite fille contrainte à la prostitution; Maria, employée modèle dont la vie bascule le jour où elle rencontre fortuitement son ex-compagnon ; Natalina, qui a choisi de garder l'enfant né d'un viol dont elle s'est vengé en tuant son agresseur ; Salinda, poursuivie par son mari qui découvre sa liaison avec une femme ; Luamanda, amoureuse éternelle au sexe meurtri ; Cida, qui décide de prendre le temps de vivre ; Zaíta, petite fille tuée par une balle perdue ; Di-Ordure, enfant sans-abri, fils d'une prostituée assassinée, mort par manque de soins ; Lumbiá, petit vendeur de fleurs écrasé par une voiture alors qu'il s'enfuit après avoir volé un petit Jésus dans une boutique de Noël ; Kimbá, bel homme noir embarqué dans une relation bisexuelle avec deux blancs ; Ardoca, pauvre cheminot qui se suicide sur son lieu de travail et dont le cadavre sera dépouillé; enfin, une nouvelle polyphonique pour dire une histoire collective, celle du devoir « de ne pas mourir ». Le recueil se clôt sur une ode à la maternité à travers le personnage d'Ayoluwa, petite fille qui grandit dans le ventre de sa mère, redonnant ainsi espoir à toute une communauté de femmes.


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  • Auteur(s)

    Conceição Evaristo

  • Traducteur

    IZABELLA BORGES

  • Éditeur

    Des Femmes

  • Distributeur

    Sodis

  • Date de parution

    19/03/2020

  • Collection

    Fiction

  • EAN

    9782721007179

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    192 Pages

  • Longueur

    20 cm

  • Largeur

    13 cm

  • Épaisseur

    1.2 cm

  • Poids

    198 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Conceição Evaristo

Lauréate de nombreux prix au Brésil et en Afrique, consacrée personnalité littéraire de l'année 2019 par le célèbre prix Jabuti, Conceição Evaristo est l'une des grandes voix de la littérature brésilienne contemporaine. Née en 1946 dans une favela de Belo Horizonte (Minas Gerais), contrainte de travailler dès l'âge de 8 ans, elle réussit à terminer sa scolarité à force de volonté et de courage. À 25 ans, elle passe le concours d'institutrice, puis s'installe à Rio de Janeiro où elle donne suite à ses études qui la mèneront à un doctorat en littérature comparée en 2011. Ses premiers écrits ont été publiés dans les années 1990. Depuis, ses livres en prose comme son recueil de poèmes sont devenus des best-sellers au Brésil, et ont été traduits en anglais, en espagnol et en français, comme "Poèmes de la mémoire et autres mouvements", paru en édition bilingue aux éditions des femmes-Antoinette Fouque (2019).

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