À propos

Que sont devenus les ouvriers ? Objet de toutes les attentions depuis la révolution industrielle jusqu'aux années 1980, les travailleurs d'usine n'intéressent plus grand monde après l'échec du projet communiste et l'effondrement de leurs bastions industriels. Brisée dans son unité, démoralisée, désormais dépourvue de repères politiques, méprisée par ses enfants, la classe ouvrière vit un véritable drame -à l'écart des médias. Les ouvriers continuent pourtant d'opposer avec un succès relatif certaines de leurs traditions de résistance à la dynamique qui les détruit.
Cette remarquable enquête, sensible et documentée, fait toute sa place à la parole ouvrière pour rendre hommage à ces hommes et à ces femmes dont la dignité est aussi imposante que celle dont firent preuve leurs parents à l'heure des victoires. Treize ans après sa première édition, dans un contexte ou le monde ouvrier n'en finit plus de subir l'impact dévastateur de ce capitalisme financiarisé dans le cadre duquel une petite minorité de puissants actionnaires dicte sa loi aux managers et aux peuples, cet ouvrage n'a rien perdu de son actualité. Il permet de comprendre la réalité ouvrière d'aujourd'hui et peut servir de garde-fou contre la dénégation plus ou moins subtile de son existence dans l'espace public.

Sommaire

Préfaceà l'édition 2012.
Les ouvriers après la classe ouvrière L'enquête à Sochaux : l'élargissement d'un travail, au départ, biographique Remerciements Introduction.
Des ouvriers devenus « invisibles » Étudier conjointement le travail et le système scolaire Que reste-t-il du « groupe ouvrier » ?
I / Les transformations de l'usine.
Première présentation du « terrain » 1. Que faire de l'héritage taylorien ?
Les ateliers d'OS dans les années 1970 Autocontrôle et autosurveillance L'invention du moniteur Les « jeunes » contre les « vieux » Usure au travail et vieillissement social des OS de chaîne 2 Stratégies patronales et résistances ouvrières.
La perte d'un espace familier et l'oubli des références collectives Les inquiétudes des militants syndicaux Les nouveaux ateliers et les débuts d'HC1 La grève de 1989 HC1 : pannes et défauts HC2 : un repli tactique Résistances ouvrières La nouvelle stratégie patronale 3. Le blocage de la mobilité ouvrièreetl'exacerbation des luttes de concurrence .
L'ancienne aristocratie ouvrière de l'usine Le déclin des « professionnels » La distance sociale entre ouvriers et techniciens Le grippage du système de promotion des OS L'échec d'une petite promotion : une monitrice dégradée Jalousies et concurrence au travail II / Le salut par l'école.
Des « bagages » un peu lourds 4. La « désouvriérisation » de l'enseignement professionnel.
Déclin de la « mécanique », valorisation de l'automatisation Sentiment de relégation et dépréciation de soi Des bacs pro qui ne tiennent pas leurs promesses Des ambassadeurs du LEP dans l'entreprise Des élèves en porte-à-faux dans l'entreprise 5. La fuite en avant.
Ne pas se sentir à sa place au lycée La distance par rapport à la culture scolaire Les difficultés à l'écrit Un bricolage scolaire Les combines pour faire face Une contestation diffuse des normes scolaires Conflits de générations La honte sociale Morale ouvrière et morale scolaire Des lycéens en rupture d'héritage Épilogue III / La déstructuration du groupe ouvrier.
6. Les contradictions d'un jeune moniteur.
La honte d'être OS, la haine de l'usine Le sentiment d'être piégé Trajectoire scolaire et dispositions sociales « Je préfère mourir en ne faisant rien que mourir chez Peugeot » Jeunes et vieux : mépris croisé En imposer par le physique, s'imposer par la parole 7. La crise du militantisme ouvrier.
La spécificité du militantisme des OS Le délégué et sa « base » Le délégué pris à revers par les transformations de l'atelier Le brouillage des anciens clivages L'usure des militants L'hostilité des jeunes à l'égard du syndicat 8. Affaiblissement du groupe ouvrier et tensions racistes.
Un 14-Juillet chez des ouvriers professionnels OS contre immigrés Les « jeunes immigrés » comme groupe repoussoir La respectabilité ouvrière, enjeu véritable des tensions racistes L'égalitarisme ouvrier et la « préférence nationale » Conclusion. Les ouvriers après la classe ouvrière La nouvelle condition ouvrière L'oubli de la question ouvrière Quel est l'avenir du militantisme ouvrier ?
Postface à l'édition 2012.
Les enjeux de la méthode d'enquête monographique Une autre manière de parler avec les ouvriers L'« inquiétude scolaire » et ses effets de déstabilisation sur le groupe ouvrier Les ambiguïtés de la réception du livre dans le milieu ouvrier « politisé» Le refus de la condition ouvrière par des descendants d'immigrés : une observation Une disqualification bien française du monde ouvrier Le décrochement des classes populaires dans l'espace social Un « racisme ouvrier » ?...
Engagement ethnographique et posture du sociologue Bibliographie.

Rayons : Sciences humaines & sociales > Sciences sociales / Société > Travail social / Aide sociale

  • Auteur(s)

    Stéphane Beaud, Michel Pialoux

  • Éditeur

    La Decouverte

  • Distributeur

    Interforum

  • Date de parution

    01/03/2012

  • Collection

    Poche Sciences Humaines

  • EAN

    9782707169761

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    500 Pages

  • Longueur

    193 cm

  • Largeur

    125 cm

  • Épaisseur

    2.8 cm

  • Poids

    486 g

  • Support principal

    Poche

Infos supplémentaires : Broché  

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