Nouvelles de Pétersbourg ; le journal d'un fou ; le nez ; autres nouvelles (Préface Georges Nivat ; traduction conjointe Sylvie Luneau et Henry Mongault)

Traduction GUSTAVE AUCOUTURIER  - Langue d'origine : RUSSE

À propos

On aura beau jeu de se moquer du pauvre Akaki Akakievitch, qui fonde tant d'espoirs sur son nouveau manteau : chez Gogol la médiocrité est une tentation irrésistible, que même le fantastique échoue à surmonter. Un nez émancipé de son propriétaire, quoi de plus fou ! Si volontaire que soit cet organe, il n'échappera pourtant pas au rêve partagé par le choeur des fonctionnaires de toute la Russie : devenir conseiller d'État... Mais la sincérité, souvent touchante, de ces légions d'hommes obstinés à rêver d'ordinaire peut se muer en fanatisme de la banalité. Le héros du «Portrait», adepte du culte du réel, poursuivra ainsi de sa haine toute trace de beauté, ravageant frénétiquement les oeuvres d'art qu'il se procure. Alors que la normalité étend son empire insensé sur Pétersbourg et le reste du monde, il n'y aura plus que le fou pour poser la seule question qui vaille : «Je ne comprends pas comment j'ai pu penser, m'imaginer que j'étais conseiller titulaire. Comment cette pensée extravagante a-t-elle pu pénétrer dans mon cerveau ?» Cinq nouvelles, cinq chefs-d'oeuvre grinçants où l'humour noir côtoie le fantastique.

Rayons : Littérature générale > Romans & Nouvelles > Nouvelles

  • Auteur(s)

    Nicolas Gogol

  • Traducteur

    GUSTAVE AUCOUTURIER

  • Éditeur

    Folio

  • Distributeur

    Sodis

  • Date de parution

    01/10/1998

  • Collection

    Folio

  • EAN

    9782070406227

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    320 Pages

  • Longueur

    178 cm

  • Largeur

    108 cm

  • Épaisseur

    1.3 cm

  • Poids

    158 g

  • Support principal

    Poche

Infos supplémentaires : Broché  

Nicolas Gogol

1809-1852
Après des études médiocres, il s'établit à dix-neuf ans à Saint-Pétersbourg, où il trouve une place d'expéditionnaire dans un ministère. Instable, il abandonne bientôt son emploi et se met à écrire. Il se lie alors avec Pouchkine, qui sera pour lui un excellent conseiller. Un roman, 'Tarass Boulba', lui vaut une chaire d'histoire à l'université de Saint-Pétersbourg. Gogol donne alors une série de nouvelles pétersbourgeoises qui mettent l'accent sur le divorce existant entre le rêve et la réalité. De 1841 date son chef-d'oeuvre, qui introduisit le thème de la pitié sociale dans la littérature russe, 'Le Manteau'. En 1841, il rentre en Russie pour la publication de son roman 'Les âmes mortes' dont la seconde partie ne fut pas publiée. En 1848, il part pour Jérusalem afin de travailler, dit-il, à sa perfection spirituelle. Il en revient dans un état d'exaltation religieuse extraordinaire, et mène désormais une vie de prière et de jeûne. Épuisé, il meurt d'une fièvre typhoïde en 1852.

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