Bérénice

À propos

Sommet de la littérature du Grand Siècle, Bérénice offre une remarquable définition du tragique, qui prend à revers toutes les idées reçues portant sur le théâtre classique. Dans cette pièce, pas de faux dilemme : Titus a déjà fait son choix. Bérénice étant étrangère, le Romain devra renoncer à épouser celle qu'il aime pour devenir empereur. Or une telle femme ne saurait aimer un homme qui préfère l'amour à la gloire. Tout est décidé, et pourtant rien n'est joué. Car cette tragédie s'avère l'aventure de l'aveu, cet aveu que Titus n'ose prononcer et que Bérénice refuse d'entendre.Racine a le génie de la simplicité : en cinq actes brefs, Bérénice déploie une langue solaire où se trame le douloureux travail de l'ineffable.


Rayons : Littérature > Théâtre


  • Auteur(s)

    Jean Racine

  • Éditeur

    Folio

  • Distributeur

    Sodis

  • Date de parution

    06/09/1994

  • Collection

    Folio Theatre

  • EAN

    9782070386864

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    160 Pages

  • Longueur

    17.7 cm

  • Largeur

    11.2 cm

  • Épaisseur

    1.1 cm

  • Poids

    98 g

  • Support principal

    Poche

Infos supplémentaires : Broché  

Jean Racine

1639-1699
Jean Racine naît un an après Louis XIV, en 1639 alors que Corneille a trente-trois ans et Molière, dix-sept. En 1643, il se retrouve orphelin et sa soeur, entrée à Port-Royal, est devenue abbesse. Il est recueilli par son grand-père maternel et bénéficie gracieusement des Petites-Ecoles de l'abbaye. En 1653, il entre au Collège de Beauvais et de retour dans le foyer janséniste, il y recevra des cours de grec. Malgré les reproches de sa soeur, il fréquente les gens de lettres: La Fontaine, puis Boileau et Molière. A partir de 1667, il donne ses meilleures pièces et reçoit une pension royale. Dix ans plus tard, il devient, avec Boileau, historiographe du roi, au grand scandale de certains, Mme de Sévigné en tête. Ses pièces Esther et Athalie, jouées à Saint-Cyr, obtiennent un grand succès mondain. En 1694, Racine se rapproche de Port-Royal et entreprend des négociations en faveur de l'abbaye.
Il meurt, rue des Marais, le 7 janvier 1699 et selon son désir, est inhumé à Port-Royal des Champs. Le cimetière sera détruit, comme l'abbaye, en 1709, par ordre du roi. Le 2 décembre 1711, les restes du poète sont à nouveau inhumés à Saint-Etienne-du-Mont.
On peut se plaire à étudier la poésie racinienne, la musique des vers et la beauté des images. On peut relever et expliquer les emprunts à la mythologie, à l'histoire et aux maîtres antiques. Mais est-il de meilleure approche, pour un public jeune, que l'étude des sentiments tels que Racine nous les montre, ni héroïques, ni royaux mais humains simplement. Avec lui, s'installe en littérature l'empire des femmes: il les a peintes au moment où elles deviennent souveraines dans une société lassée des guerres. Il a peint la Femme, plus sensible que raisonnée, courageuse ou violente quand la passion s'empare d'elle.

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