« Écrire est en réalité vouloir lutter contre la fatalité, cette sorte de prédestination qui déterminerait le cours des événements de l'histoire des hommes d'une manière irrévocable et contre le hasard, cette imprévisibilité des péripéties qui arrivent insidieusement. » Il n'existe pas de mot pour désigner le sort d'un parent qui affronte la mort de son enfant. Jean-Claude Parcot a recours à la philosophie et à la théologie pour tenter de poser des mots sur l'indicible et comprendre dans quelle mesure une part de divin infuse nos vies. Comment accepter la tournure tragique du destin lorsque la mort frappe dans la fleur de l'âge ? La disparition de son fils et de son petit-fils laisse un vide impossible à combler, mais il trouve dans l'amour de ses proches l'énergie de poursuivre son chemin de vie. Ce récit sur l'expérience du deuil inspire une profonde compassion et constitue pour tous une leçon de sagesse.
Vieux-Bourg (anciennement la Case aux Lamantins), section de Morne-à-l'Eau, Grande-Terre, Guadeloupe... Il y a là un sénat, des femmes potomitan, des pêcheurs généreux... Témoignages aussi des lieux chargés d'histoire et une mangrove à préserver. On y trouve encore un esprit qui cultive le passé, et un autre qui se projette déjà dans l'avenir... Vieux-Bourg dont les habitants qui y sont résolument attachés ressuscitent et transmettent ici l'histoire, dans un ouvrage qui dit tout autant le respect que l'amour pour celles et ceux qui ont marqué ces lieux. Petites et grandes figures, anecdotes et événements plus importants, héros et héroïnes ordinaires, traditions et gestes d'hier : ils se retrouvent dans ce "Quand la Case aux Lamantins livre ses secrets..." qui fait focus sur un bout de territoire guadeloupéen qui, pour être méconnu, n'en demeure pas moins riche. Un ouvrage d'autant plus original qu'il est l'enfant d'une communauté qui expose ici avec fierté, et aux yeux de tous, et ses souvenirs et son dynamisme.
« La situation est ce qu'elle est, il faut la prendre comme telle ; ne pas l'accepter, la refuser est préjudiciable. La situation est déjà assez grave, surtout ne pas en rajouter. Maintenant le diagnostic est bien posé, je sais contre quoi je dois me battre et que des armes efficaces existent. »
« Que s'est-il passé réellement ? Il ne peut s'agir d'une banale dispute entre promeneurs du dimanche. Ce serait invraisemblable. Ou alors il y a eu provocation et querelle grave. Je suggère à François d'envoyer ses propres enquêteurs sur place. En attendant, nous réfléchissons. Agression visant l'Ambassade de France à travers l'un de ses membres pris au hasard ? Possible. Si cette hypothèse est juste, c'est très grave. Agression beaucoup plus personnelle visant bel et bien Gérard et personne d'autre ? Très vraisemblable aussi. Mais il faut chercher les motifs. Le simple vol de voiture me semble à exclure vu la façon dont se sont passées les choses. D'ailleurs, il paraît qu'elle est réduite à l'état d'épave. Le colonel Prat devrait envoyer quelqu'un la récupérer dans la matinée. Il ne pourrait s'agir que de querelles personnelles, questions d'argent, de femmes... Mais s'il a des petits secrets peu avouables, il ne les racontera pas ! Reste naturellement la solution du rapport entre ses activités d'agent des services secrets français et cette tentative d'assassinat. Tout cela sent le souffre ! » 1991, la France s'apprête à rouvrir son ambassade à Phnom-Penh. L'auteur qui vient d'épouser son compagnon, nommé Attaché de Défense, arrive dans l'ex Kampuchéa. Services secrets, prise d'otages, meurtres... Elle sera le témoin privilégié du microcosme diplomatique et des intrigues tortueuses d'un État aussi corrompu que dangereux. Ses « Quatre années au Cambodge » seront une aventure tour à tour passionnante et effrayante, où l'inattendu côtoiera les désillusions, la fascination, la répulsion. Immersif et instructif, un témoignage rare et sans langue de bois.
Pendant sept ans, Louis Suarez a vécu les tourments du second grand conflit mondial. Sept années au cours desquelles il a d'abord subi les mois d'attente de la «?drôle de guerre?» et les tragiques semaines du désastre de mai 1940, de la Blitzkrieg, de l'effondrement de la France et de la débâcle ; puis il a connu les années d'exil et de captivité dans un camp de Prusse Orientale - Stalag 1B à Hohenstein - et le travail en commando dans un grand domaine agricole allemand. Il a enfin survécu à trois mois de terreur dans le piège des atrocités et des crimes que les «?libérateurs?» soviétiques infligèrent à la population civile et aux prisonniers alliés dans les territoires d'Europe de l'Est. Docteur ès Lettres et chercheur, Marie-Ange Bartholomot Bessou est la plume traductrice de ce cataclysme vécu de l'intérieur. Elle transcrit et insère dans l'Histoire un récit qui nous offre mille renseignements sur les mille facettes d'un drame multiforme dont tant d'aspects sont encore à découvrir et à étudier et qui, sans ce genre de témoignages, seraient condamnés à l'oubli.
Un accident de moto et, à vingt ans, toute la vie de John bascule... Avec elle, ce sont celles des membres de sa famille qui volent en éclats, qui se mettent à trembler, à balancer entre la peur et l'espoir que les choses - le handicap, le mal, l'éloignement - pourront se résorber. Et contre toute attente, John se bat, remonte patiemment la pente, surprend les siens, au point qu'il peut réintégrer le domicile familial... Jusqu'à ce que l'effroyable frappe de nouveau... Les liens qui unissent frères et soeurs sont puissants, inaltérables, indéfectibles. C'est ce que prouve le récit de K. Lochon qui dit ici toute son affection pour un frère trop tôt parti, qui évoque avec pudeur les années d'enfance et d'adolescence passées auprès d'un homme abîmé, qui chante aussi avec tendresse les instants de complicité et de bonheur... Texte en forme d'hommage au disparu, mais encore en forme de déclaration d'amour, "Jusqu'à son dernier souffle" s'avère, par sa retenue, par les sentiments universels qu'il charrie, poignant.
« Bizarre, mais je n'ai pas encore conscience d'être papa. Encore quelques minutes et tout ça va bien changer... Enfin, on vient chercher Élise pour la conduire dans sa chambre. Elle doit rester allongée car elle est K.-O. Le transbordement sur le lit roulant se fait limite au transpalette (je décooooonne !). La sage-femme pousse son lit dans le couloir. Je les suis en silence. On n'a pas fait trois mètres que la sage-femme se retourne vers moi et me dit : "Vous n'oubliez pas quelque chose ?" Je la regarde. Elle me regarde puis du menton me signale de me retourner. MERDE ! J'oubliais mon fils dans son berceau roulant. Punaise, Rosen ! Ça démarre fort. La sage femme rigole (elle en a vu d'autres). Élise aussi. Je me précipite et commence à pousser le berceau. Je regarde Antoine, et là, ça me saute aux yeux. ON EST TROIS !!! »
« Vingt-cinq ans, cela fait vingt-cinq ans que je souffre dans un corps qui ne correspond pas à mon physique et à l'image que je renvoie. Mon apparence est celle que vous, vous voyez ou que vous voulez bien voir ! » À travers ce récit, l'auteur dénonce le stéréotype du handicap, forcément visible. Exorcisant son mal-être, elle nous relate son périple, des premiers symptômes de la « fibromyalgie » aux étapes multiples de son difficile combat contre cette maladie rare et incurable. Instructif et édifiant, son témoignage poignant est un véritable appel à la compréhension et pousse le lecteur à la réflexion sur la notion du handicap autant qu'il lève le voile sur cette pathologie encore trop méconnue.
« La France me faisait rêver pour plusieurs raisons. Nous avions étudié la langue française, l'histoire, la littérature et un peu de sa géographie. J'étais fasciné par la Révolution de 1789. Égalité, Fraternité, Liberté : cette devise commençait à s'imprimer dans ma mémoire - c'est dans cet ordre-là que je la préfère ; en effet, j'ai toujours pensé que, sans les deux premières, nous ne pouvons pas avoir de liberté. Les Français, un grand peuple, le seul qui soit arrivé à se hisser au-dessus des autres dans le monde. Ils ont été imités par d'autres, mais des hommes qui avaient cette envergure, il n'y en avait plus, c'était mes observations du moment. »
"La grande majorité des homosexuels ruraux ne s'adonnent pas à leur sexualité, ils n'ont aucune identité. Au village, ils dissimulent leur ambiguïté sexuelle qui doit rester secrète. Plus de 90 % d'entre eux mènent une existence hétérosexuelle apparente, mariés ou non, avec ou sans enfants, car rares sont ceux qui restent célibataires :
La société ne leur laisse pas le choix et les juge sans appel.
Dénonçant les dérives du microcosme rural exacerbant les discriminations et le mal-être, le cri de révolte de Benoît Vogel, entre essai et témoignage, étude de moeurs et sociologie pure, dresse un état des lieux effrayant autour d'une petite poignée d'irréductibles stigmatisée comme nulle part ailleurs : ces homosexuels qui assument leur sexualité."
« Ma tâche devait consister à «viser de compenser l'état de fragilité, de dépendance et de difficulté dû à l'âge, à la maladie, au handicap ou aux difficultés sociales par une aide dans la vie quotidienne.» Mon quotidien englobait en réalité la toilette, le ménage, le repassage, les courses, la préparation des repas, parfois le ramassage du courrier, l'achat des médicaments et les démarches administratives. »
« Ce sont trois raisons fortes qui me motivent pour me lancer dans ce grand défi. Tout d'abord, je pense qu'au vu de son comportement, notre maire n'est pas digne de sa fonction. Pour moi, occuper un poste de député et de maire oblige à montrer l'exemple dans beaucoup de domaines. Or, sa façon de traiter son équipe et le personnel de la mairie me paraît indigne. Elle ne semble pas avoir réagi, malgré les critiques qui ont suivi depuis mon «coup d'éclat». Me présenter face à elle est, pour moi, une façon de lui rappeler qu'elle a failli, qu'elle continue de le faire et que si elle ne réagit pas, elle va tout perdre, y compris son poste de maire. Même si un récent sondage réalisé à sa demande par la Sofres semble plébisciter son action ! En second lieu, j'ai été confrontée de très près dans le milieu du travail à ces nouvelles méthodes de management des hommes et des femmes, basées sur la manipulation et le règne des peurs. Elles me choquent et je mène aussi sûrement un combat plus large en me révoltant contre l'attitude de notre maire. Enfin, je me dis que j'ai été en quelque sorte sauvée de la disgrâce par une forme de médiatisation de ce qui s'est passé au conseil municipal du 20 septembre 2004 et je me fais un devoir moral d'en être digne et d'aller jusqu'au bout de mes convictions ».
Apparue sur la liste des municipales de 2001 à la faveur de la parité, l'auteure décide de partager son expérience d'élue locale. Présentant sa propre liste aux élections de 2008 à Caen, victime de harcèlement, elle livre une chronique acide mais réaliste du microcosme de la scène politico-médiatique.
« Tu m'as montré ce qu'était vraiment l'amour. Tu m'as montré comment affronter les obstacles de la vie et tu m'as montré que j'en étais capable. Tu m'as fait me révéler. Et tu m'as fait comprendre enfin à quoi je servais sur cette terre. Je suis là pour te guider et t'accompagner dans cette vie hors normes qu'est la tienne. Ton combat est mon combat. C'est là, ça fait partie de toi, de ta vie, de notre vie. Nous ne pouvons pas faire comme si ça n'existait pas. Tu t'appelles Rose et tu as une cardiopathie congénitale. » Quelle aurait été votre réaction si on vous apprenait que l'enfant que vous attendez n'a qu'un seul ventricule ? Auriez-vous le courage et la force d'aimer, mais également de voir cet être cher souffrir tout au long de sa vie ? Qu'auriez-vous fait à sa place ? Par cet ouvrage émouvant et bouleversant, Camille Blanchin trace les débuts du combat de Rose contre sa malformation cardiaque. Retranscrite par les yeux de sa mère, cette bataille se révèle éprouvante autant pour la fille que pour ses parents. Regards interrogateurs, jugements, craintes, opérations à la chaîne et exclusion sociale sont autant d'épreuves que la famille doit affronter au quotidien. Cette oeuvre poignante et atypique offre au lecteur une admirable leçon de vie et lui rappelle qu'il ne faut jamais abandonner.
« Pourquoi j'ai voulu écrire un livre ? Pour raconter ma vie de petite fille et de jeune fille, mais surtout pour me servir de thérapie. J'expose le harcèlement moral et verbal que j'ai subi au collège et jusqu'à la fin de ma scolarisation. Sachant ne pas être la seule dans ce cas et espérant pouvoir venir en aide à d'autres personnes. Quel est le but de ce livre ? Exprimer par écrit ce que je n'ose pas dire par la parole. J'espère poursuivre ce combat contre le harcèlement à l'école parce que, malheureusement, cela arrive de plus en plus tôt et on n'en parle presque pas. On n'en parle que lorsque quelqu'un met fin à ses jours ».
Le harcèlement à l'école : le sujet émerge seulement de nos jours, mais n'a pas manqué de toucher les générations précédentes d'écoliers, laissant en eux des marques indélébiles. Parmi ces victimes des moqueries, des insultes, des regards mauvais, il y a l'auteur qui revient aujourd'hui sur une scolarité placée sous le signe de l'angoisse, du repli sur soi, mais surtout de l'incompréhension face à la méchanceté dont font preuve les autres. Une incompréhension, teintée de tristesse et de colère, de révolte et de souffrance, qu'elle expose dans ce témoignage brut et éloquent, porté encore par l'espoir de se reconstruire après ce traumatisme.
«?Que s'est-il passé dans la tête et dans le coeur de cet homme ? Il faut être désespéré pour commettre un acte aussi insensé. Pourquoi un être humain, à qui l'amour et l'amitié n'ont jamais fait défaut, en vient-il à mettre délibérément fin à ses jours ? L'homme serait-il une mécanique si complexe et si fragile pour que le moindre grain de sable puisse l'enrayer ? Après avoir appris cette tragique nouvelle, la mort de ce garçon n'a plus cessé de hanter mon esprit.?»
Près de dix ans ont passé depuis le massacre des adeptes du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo à Matadi et Luozi, dans la province du Kongo Central, en 2007 et 2008. Divers meurtres liés à l'affaire ont suivi. Pourquoi donc ces assassinats en chaîne après le bain de sang qui a éclaboussé une province réputée pour sa tradition pacifiste ? Par quel engrenage infernal en était-on arrivé à cette horreur ? Quelle triste vérité se cache en réalité derrière la formule «?Restauration de l'autorité de l'État?» qui fut le nom de code officiel de l'opération ?
« J'étais étendu là, complètement immobile. Non, pas complètement. Ma tête pouvait bouger. Seulement ma tête. Et j'arrivais à la soulever tout juste assez pour voir mes bras et mes jambes inertes, comme sans vie, de même que le reste de mon corps. » C'est ainsi que Conrad Gélinas commence son récit. Un tête-à-queue sur chaussée glissante, et son auto frappe un camion qui vient en sens inverse. N'ayant jamais perdu conscience, il peut tout décrire depuis le début. Médecin, paralysé de la tête aux pieds, il est du coup devenu un patient parmi tant d'autres. Un doute s'installe d'abord dans son esprit quant à l'avenir, mais rapidement il décide de faire face. Dans cet ouvrage, il relate tout de façon aussi précise que sa mémoire le lui permet : l'accident, puis la suite. Sa réadaptation à Montréal, enfin chez lui. Lorsqu'un fait ou une émotion ramène à la mémoire un souvenir ancien, l'auteur raconte, sans fausse pudeur, quelques anecdotes de sa vie, le tout agrémenté des circonstances qui s'y rattachent.
Née en Algérie, Soraya Zekalmi a vécu l'exil comme un traumatisme. À l'âge de huit ans, elle part pour la Belgique avec sa mère en laissant derrière elle ses frères et son père tant aimés. Charismatique danseur de profession, celui-ci l'emmenait avec lui lorsqu'il participait à des spectacles. Elle restera à jamais marquée par les airs entraînants de ces atmosphères de fête. Que ce soit lors de son expérience de la solitude dans le pensionnat de son enfance ou plus tard en Inde au sein de chaleureux collectifs, elle puise force et réconfort dans la musique. La pratique du chant traditionnel en particulier lui a permis renouer avec ses racines et de retrouver équilibre et sérénité. Essentiel au bien-être des hommes depuis la nuit des temps, valeur commune partagée par différentes cultures et religions à travers le monde, le chant est source de joie et d'harmonie. Habitée dès son plus jeune âge par la spiritualité, l'auteur de ces lignes a l'intuition d'être en contact avec des forces bienfaisantes. Devenue thérapeute spécialisée, inspirée par le bouddhisme, le soufisme ou encore les penseurs Eckhart Tolle et Wayne Dyer, elle consacre désormais son énergie à aider les autres à s'épanouir. Dans le cadre d'ateliers de guérison par le chant et la danse, elle offre un espace d'expression où chacun est libre de bouger son corps et de faire entendre sa voix propre, afin d'extérioriser son ressenti profond.
« J'ai traversé des époques paradisiaques, des moments où rien n'altérait mon bien-être. Je résolvais les problèmes ponctuels, graves parfois, dans le calme, la sérénité. Quand l'esprit ne connaît pas de soucis, quand l'équilibre mental cohabite avec le bonheur de vivre, les choses se colorent d'un état de grâce qui induit l'impression de naviguer sur un nuage de douceur, de fluidité. Ces temps, dans mes souvenirs, prennent des saveurs de paradis, une image idyllique car, avec le recul, je comprends que lorsque j'étais dedans, lorsque je les vivais effectivement, je ne m'en rendais pas compte. » Paul Tallandier, camionneur retraité, revient sur son métier, qui fut aussi sa passion. À travers son récit, entre désillusions, coups de gueule et le plaisir de se retrouver sur les routes, il nous offre un portrait détaillé du métier de transporteur routier de marchandises sur toute une carrière. Une plongée passionnante dans ce mode de vie parfois périlleux et blâmé, où le respect de l'heure de rendez-vous est difficilement compatible avec les règles dictées par la législation française.
« Mon harcèlement a été verbal, presque uniquement verbal, et permanent. Quotidien. Quelques bousculades, croche-pieds, mais aucun coup. En revanche, des paroles qui ont engendré de sacrés bleus dans ma tête et dans mon corps. Ce n'est pas comme les coups, dont les marques partent avec le temps, ou une douleur qui s'évapore avec un médicament, non, cette douleur reste. Elle est ici. Dans ma vie. » Pour être née avec une fente labio-palatine, une malformation fréquente qui a été opérée mais qui a laissé une cicatrice sur son visage, Manon a vécu en silence dans la honte, la peur, l'appréhension. Victime de harcèlement parce que son corps ne répond pas à des normes esthétiques artificielles, elle a souffert du regard des autres, de leur dégoût et de leurs railleries. Elle nous confie son histoire, un véritable parcours d'acceptation de soi à travers la haine et les moqueries suscitées par sa différence.
Manon n'a que 17 ans. Elle vous écrit son histoire, son aventure. Les quelques années de sa vie les plus difficiles. Elle aurait bien voulu vous proposer un livre d'un autre ton, plein de bonheur avec un titre comme Gagnante de l'Euro millions, voici son histoire. Mais ce n'est pas ce qu'elle a vécu. Durant quatre ans, le harcèlement scolaire la suit. Elle écrit pour les personnes qui ont vécu, vivent et vivront cet enfer. Voici Manon, survivante du harcèlement scolaire.
« Le déclic me vient un jour d'été, par une belle journée ensoleillée et très chaude, ce qui n'est pas habituel en Belgique. Début de soirée, je décide de me relaxer sur mon fauteuil de jardin, dans mes coussins moelleux avec un petit bol de framboises sur les jambes. Bien installée en lisant ma revue moto s'intitulant Évasion, l'idée me vient. Pourquoi ne pas écrire toutes les péripéties qui me sont arrivées. » Terre de brume aux landes de bruyères. En partant visiter l'Écosse à moto avec son conjoint Alberto, Maria a réalisé son rêve et vécu un road trip des plus trépidants. À son retour, pour ne rien oublier de leurs aventures dans cette contrée aussi belle que sauvage, elle prend la plume et nous raconte des anecdotes tout en nous faisant part des moeurs locales et de la sympathie des habitants. Le carnet de bord d'une balade magique dans un pays de légendes.
"J'ai voulu raconter de mon vivant dans un petit volume une partie de l'histoire de ce quartier qui m'est très cher mais aussi à d'autres." À travers la narration de Kalichat, le "petit crabe de vase", Toussaint Lentin parcourt l'histoire de sa terre natale, la Guyane, de la colonisation à l'abolition de l'esclavage. Il a tout particulièrement souhaité rendre hommage à cette partie de la ville de Cayenne, improprement nommée "village chinois", qui a vu des Indochinois, déracinés par le colonialisme, tenter de reprendre pied. Un récit riche en péripéties, mêlé à des souvenirs personnels.