Depuis quelques années, les acteurs de l'accompagnement des personnes en fin de vie s'interrogent sur les différents types de souffrance auxquels ils ont à faire face : la souffrance physique est maintenant prise en compte par le corps médical, et les accompagnants bénévoles ou institutionnels (psychologues) tentent d'agir sur la souffrance psychologique et la souffrance sociale, provoquées par les pertes familiales, relationnelles, etc. Reste un domaine qui est resté pratiquement vierge, tant il est délicat de l'aborder dans une France laïque où le médico-social doit demeurer distant de la vie privée et des opinions métaphysiques : ce domaine est celui de la souffrance spirituelle, provoquée par un flot d'interrogations sur le sens de la vie et de la mort.
Cette souffrance reste sans réponse, à part pour les croyants déclarés qui peuvent faire appel aux différentes aumôneries, mais précisément de plus en plus de mourants ne sont pas en demande de réponses proprement religieuses.
Avec beaucoup de rigueur analytique et un vrai talent de narrateur (lorsqu'il témoigne de son expérience), Tanguy Chatel ose aborder cette question encore taboue en essayant de cerner la notion de « spirituel », et de la distinguer des instances du psychologique ou du religieux. Ce faisant, il porte à l'universel des questions qui nous concernent tous.
Il y a des femmes inspirantes, qui nous élèvent, quelles que soient les générations, les traditions, ou leurs domaines d'action. Elles révèlent une autre manière d'être au monde, de penser la violence, la nature, la spiritualité, les différentes dominations...Douze femmes rencontrées ces dernières années ont provoqué chez l'autrice un immense sentiment de gratitude et l'ont fait grandir : Vandana Shiva, Michelle Obama, Marianne Williamson, Brooke Medicine Eagle, Amandine Roche, Marianne Faithfull, Patti Smith ou encore Marion Cotillard... À travers leur témoignage, elles nous livrent de quoi méditer sur leur engagement, afin que nous puissions nous approprier ces expériences et nous frayer notre propre chemin. L'écriture de ce livre fût donc un véritable voyage, un périple dans les mystères du féminin. Ces portraits expriment aussi la révolution qui est en train de s'opérer dans la société, à travers une sagesse concrète. Il a semblé utile à l'autrice, en plus des paroles de ces femmes, de proposer les éclairages psychologiques très concrets d'un ami, le Dr Christophe Fauré, afin de pouvoir mieux intégrer ces « enseignements » dans notre vie de tous les jours.
« Je suis la veuve de Pablo Escobar. Il m'a fallu 25 ans pour vaincre la peur de raconter. Ma vie et celle de ma famille ont pris un autre virage à la mort de mon mari. J'ai dû monnayer notre survie, négocier avec l'État colombien, modifier nos identités, chercher un pays d'accueil.Le faux héros créé par les séries m'a poussée à raconter la vérité, sans tabou, loin des clichés.Ce livre est une plongée dans l'intimité de Pablo Escobar. C'est aussi un journal de bord dans les profondeurs les plus obscures de son être et de ma vie. De l'homme le plus recherché au monde, du criminel le plus impitoyable.Comment avez-vous fait pour dormir avec ce monstre ? Pourquoi ne l'avez-vous pas dénoncé ? Pourquoi n'avoir rien fait ? m'a demandé un jour l'une des victimes de mon mari. La réponse : je l'aimais. »
Il a connu tout ce qu'un fils d'immigrés, noir, pauvre, élevé par une mère seule avec six frères et soeurs, peut vivre dans les cités : vols et trafics en tous genres, amis tués par balles, morts d'overdose, ou qui ont sombré dans le fanatisme. Converti lui-même à cet islam obscurantiste qui sévit dans certaines banlieues, il a parcouru les routes de France pour prêcher dans des mosquées de fortune.Abd al Malik le rappeur avait donc tout pour entrer dans l'univers de « la haine ». Pourtant, en rencontrant le soufisme, il s'est réconcilié avec l'esprit de citoyenneté. La suite, on la connaît : couronné par plusieurs Victoires de la musique, il compte parmi les plus talentueux auteurs et interprètes d'aujourd'hui.Abd Al Malik a réalisé lui-même l'adaptation cinématographique de son livre, avec dans les rôles principaux Marc Zinga et Sabrina Ouazani.
Shelomo Selinger, juif polonais, est entré dans l'enfer nazi à l'âge de quatorze ans. En quatre années d'horreur, il a connu neuf camps de concentration et deux marches de la mort. Comment a-t-il pu survivre ? « L'instinct, le hasard, la fraternité. Et puis l'oubli », répond-il.
Une amnésie totale s'est en effet emparée de lui du jour même où il a été libéré. Elle l'a protégé pendant sept longues années des fantômes de la Shoah, et ne s'est dissipée que lorsqu'il est vraiment revenu à la vie par la grâce d'une double rencontre : celle de l'amour et de l'art.
Depuis, Shelomo Selinger ne cesse de témoigner par ses dessins et ses sculptures monumentales qui se dressent à Drancy, La Courneuve, Luxembourg, ou dans l'Allée des Justes des Nations au mémorial Yad Vashem de Jérusalem.
Mais l'artiste chante aussi l'enfance, la femme, l'espérance qu'il incarne dans le bois et le granit. Et dans ce livre où l'écrivaine Laurence Nobécourt lui a prêté sa plume de feu, il déclare son amour inaltérable de la Vie : « Il n'y a rien de plus sacré que la vie. Même Dieu n'est pas aussi sacré. »
«T'écrire c'est dégager les sentiers sombres, jonchés de ronces, traverser ces nuits d'insomnies où l'on se sent fini, à côté, coupable de tout, dans le précipice.
T'écrire c'est rendre concrète cette projection de guérison, cette volonté de soulagement.
T'écrire est une immense reconstruction.
Je voudrais que ces mots soient solides pour tous ceux qui ont approché de près ou de loin, gravement ou pas, le cancer. Que ces mots soient comme des pavés qu'on jette contre l'hypocrisie, les tabous et les faux-semblants.
Ce n'est pas du cancer dont je veux parler, mais de ce qu'il a provoqué, du bien qu'il a fait naître.».
Clémentine Célarié
Pour un Sourire d'Enfant c'est le récit bouleversant, au fil des jours, d'une aventure exceptionnelle... initiée par un couple ordinaire. Tout a commencé il y a 25 ans, au Cambodge, par un choc devant la vision cauchemardesque de centaines d'enfants travaillant comme des forçats sur la décharge de Phnom Penh. C'était au lendemain du terrible génocide des Khmers rouges. Christian et Marie-France décident alors de les aider et commencent tout simplement par leur demander : « De quoi avez-vous besoin ? » : « Un repas par jour et aller à l'école comme les autres » ont-ils répondu. L'association PSE (Pour un Sourire d'Enfant) était née, avec la mission de protéger, nourrir, soigner, scolariser, former les enfants à un métier et soutenir les familles. À ce jour, plus de 5500 enfants ont désormais une vie d'adultes heureux et 6500 suivent, chaque année, les différents programmes de formation.
C'est cette épopée extraordinaire que nous racontent, à deux voix, Marie-France et Christian* des Pallières, à travers leurs souvenirs et les pages du journal qu'ils ont tenu depuis 1996.
* Christian est décédé en septembre 2016, une semaine avant la sortie au cinéma du film Les Pépites de Xavier de Lauzanne, sur l'histoire de PSE. Ce livre est dédié à sa mémoire.
Et si la soixantaine était la période la plus heureuse de notre vie ? En nous libérant du jugement des autres, des injonctions de la société, de la domination masculine et de la tyrannie de l'apparence, l'âge nous donne une formidable aptitude au bonheur. Nous avons toutes le droit, et même le devoir, d'être heureuses. Au Prince charmant, préférons son cheval blanc !
Dans ce livre personnel et engagé, Sylvie Brunel nous donne de précieuses clés pour en finir avec tout ce qui ronge notre sérénité. Une belle leçon de vie, dix ans après le formidable succès du Manuel de guérilla à l'usage des femmes, pour aborder avec humour et force l'âge de la maturité.
« Je suis un paysan du mot pays. Parce que j'ai refusé les engrais et les pesticides pour ma terre, longtemps on a dit de moi que j'étais un arriéré. Je l'ai nourrie de fumier et de varech. Je ne veux pas tuer ma terre vois-tu. Tuer la terre, c'est selon moi, tuer l'humain. » Paul Bedel Cet ouvrage, conçu par Catherine École-Boivin avec Paul Bedel avant qu'il ne nous quitte en septembre 2018, est un hommage au paysan poète de la presqu'île de la Hague en Cap-Cotentin, révélé par un documentaire cinéma qui l'avait fait connaître dans la France entière : Paul dans sa vie.
Ce livre inédit est un recueil de ses pensées, illustré de photographies et de pages manuscrites de ses carnets, pour la première fois révélées. Les paroles de sagesse que Paul Bedel nous laisse en héritage.
« À tout' ! » lui dit son fils en la quittant. Dans la nuit, il meurt dans un accident de voiture. « Depuis cette date, je perds mon fils chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde. Le perdre est mon présent. Pour toujours. ».
Psychologue-psychanalyste, Catherine Audibert nous fait partager sa douloureuse expérience de mère dans ce récit étonnamment limpide, qui soulève toutes les questions du deuil : le choc d'abord, puis l'obsession qui s'installe, les réminiscences de l'enfant qu'il fut. Entre la culpabilité, les regrets, la mélancolie et la folie tant la douleur submerge, peu à peu, l'écriture libère et accompagne le deuil, un deuil sans fin mais au cours duquel les vivants reprennent peu à peu leur place à côté du mort.
En déployant l'histoire de vie et de mort qui la lie à son fils, le récit de Catherine Audibert va bien au-delà du témoignage singulier et s'adresser à tous les parents et à leurs proches. Un livre fort, qui chemine jusqu'à la certitude retrouvée de l'amour - et la possibilité d'une vie après.
« Ce qui nous lie, c'est avant tout le sens des autres. C'est ce qui nous construit aussi. La grandeur populaire vient de là, de ce coeur battant qui rend plus fort, plus humble, plus vivant, plus juste. Ce lien, c'est l'histoire d'une vie. De la mienne. De la vôtre. Ce livre est notre histoire. Une passion française populaire ».
Sophie Davant raconte son incroyable histoire d'amour scellée avec les téléspectateurs au cours de ses trente années passées à l'écran.
Revendiquant fièrement son statut d'animatrice populaire avec son franc-parler, elle se fait la porte-parole d'une France des gens simples trop souvent ignorée.
« J'ai traqué la beauté, à la recherche d'un paradis perdu.
Isabelle Huppert, Laetitia Casta, Mylène Farmer, Isabelle Adjani, Emmanuelle Béart, Charlotte Casiraghi, Naomi Campbell, Monica Bellucci...
Telle une voleuse de feu, je les ai approchées, je les ai prises dans mon objectif, vues, revues à des années d'intervalle, souvent mises à nu. Je me suis emparée d'elles. Elles ont abandonné leur corps à ma pellicule.
Charnelles, vives, fragiles.
Femmes singulières, plurielles. Qu'ai-je voulu chercher en elle(s) ? Apprivoiser un mystère, dévoiler une âme... La mienne peut-être.
À la fin de l'adolescence, à l'âge où le corps devient femme, où la brûlure de vivre se fait plus forte, j'ai commencé ma vie raturée. On m'a coupé une partie de moi.
J'ai cloué le bec à ma douleur.
Je n'ai rien archivé des hivers.
J'ai regardé le monde à travers mon appareil pour oublier, pour m'oublier.
J'ai fonctionné à l'instinct, sans me retourner.
Il est temps d'arracher le masque. »
« On ne peut pas correctement parler de quelque chose sans l'avoir soi-même vécu. ».
Quel est le quotidien d'une prostituée en 2021? Bien loin des trottoirs sombres et des camionnettes glauques, la journaliste Soisic Belin raconte comment Internet a transformé le plus vieux métier du monde à l'ère du tout numérique. Durant un an, elle a fait le choix d'infiltrer ce milieu afin de savoir s'il était possible de louer son corps sans vendre son âme. Le résultat de cette immersion totale est sidérant. De l'inscription à ses premiers rendez-vous, on découvre pour la première fois la vie déroutante d'une escort girl. Avec force et détails, Soisic Belin raconte tout. Des demandes incongrues aux fantasmes inassouvis en passant par la brutalité et le désert affectif de l'homme moderne, cette enquête nous plonge au coeur de la prostitution ordinaire et nous interroge sur cette marchandisation des corps encore taboue.
« Je voulais tout vivre, tout de suite, pour profiter aussi longtemps que possible de mes enfants. ».
Julie aurait renoncé à tous ses rêves si elle avait écouté les médecins, ses parents, les autres : la maladie menaçait d'étouffer ses poumons. Mais dès ses quinze ans, l'adolescente tout feu tout flammes n'en fait qu'à sa tête, dévorant la vie à pleines dents. Folle amoureuse de son premier flirt du même âge, elle décide de fonder une famille tout de suite ! Julie a défié le monde des adultes, mené des combats successifs avec un courage et une volonté exceptionnels pour contrer la maladie et la mort qui rôdaient.
Aujourd'hui, à vingt-quatre ans, avec Loane, huit ans, Mathéïs, deux ans et demi, et Ludovic, devenu son mari, Julie est fière de son bonheur et armée d'une conviction en forme de leçon pour tous : c'est parce que la vie peut être courte qu'elle se doit d'être intense ! Créatrice d'un blog, elle mène son récit tambour battant, assorti à sa nature, franche, directe et propre à convaincre chacun de nous lecteur de l'urgence de vivre, de profiter de chaque instant.
Laurence Nobécourt ne se paie pas de mots quand elle nous dit que l'écriture l'a sauvée : ce récit est un brûlant hommage à cette « voie du verbe » qui permet de se rapprocher de soi-même et de donner sens à la vie. Elle nous donne en partage les moments initiatiques sur cette voie escarpée : le corps exsudant la souffrance psychique ; la quête perpétuelle du pourquoi de ce « chagrin des origines » ; les années douloureuses à vouloir se perdre dans l'addiction ; l'aspiration de la mélancolie mais aussi les lectures, gages d'ouverture de la ligne d'horizon ; une nuit fondatrice sous l'emprise d'un champignon hallucinogène, où lui est révélée la réalité d'un monde qui n'est qu'amour - et qu'elle n'aura de cesse de retrouver dans l'écriture...
Dans cette prospection intime dont Laurence Nobécourt nous décrit les aléas, les rêves meurtris, les illusions et les éblouissements, une âme se met à nu sans tricher, toujours guidée par une foi aussi libre que fervente - et communicative.
« Je suis agénésique, je suis né avec une seule main. Je suis devenu handicapé à vingt-sept ans, quand on m'a vu à la télé, parce qu'avant je n'avais jamais pensé l'être. Je menais une vie normale à quelques détails près. Maintenant je sais ce que c'est que le handicap, je l'ai vu de dehors, puis de dedans, et je trouve qu'il est important d'en parler. ».
Grégory Cuilleron est devenu cuisinier grâce à la télévision, en participant à Un dîner presque parfait et Top chef. Il est maintenant responsable d'un restaurant à Lyon. Il a été par ailleurs ambassadeur de l'AGEFIPH, l'organisme chargé de promouvoir l'emploi des handicapés.
En compagnie du romancier Alexis Jenni, il revient sur sa vie avec énergie et humour, développe une vraie réflexion sur le handicap, de l'accueil de l'enfant à son insertion sociale. C'est là une magnifique leçon d'optimisme qui modifie la perception des handicaps et des personnes qui les portent, et offre une source d'inspiration à laquelle chacun peut puiser, quelles que soient ses particularités.
« Je viens d'une famille forgée par les tragédies et liée par un amour extraordinaire, indestructible. ».
À l'âge de deux ans, Hunter Biden est gravement blessé dans un accident de voiture qui tue sa mère et sa petite soeur. En 2015, il est dévasté par la mort de son frère aîné, Beau, des suites d'un cancer du cerveau. Durant la campagne présidentielle, au terme de laquelle son père, Joe Biden, sera élu, il est la cible d'attaques de Donald Trump. De terribles épreuves, amplifiées par l'effondrement de son mariage et une bataille de plusieurs années contre la toxicomanie et l'alcoolisme.
Dans ce récit poignant, Hunter Biden raconte sa descente aux enfers et le long chemin vers la renaissance. Un chemin qu'il a pu parcourir grâce à l'amour de sa famille et de son père, et qu'il nous fait partager avec courage dans ce livre qui parle de perte et de fragilité.
Pour sortir de la honte, il faut accepter d'en passer par la rage. Sans elle, impossible de se reconstruire. Tel est le sens de ce récit autobiographique dans lequel Serge Tisseron évoque les hontes qui ont marqué son histoire : celle de ses origines sociales, d'une maladie vécue comme stigmatisante, d'un père écrasé par la faillite familiale. Car longtemps il a vécu avec ce sentiment sans en comprendre les causes réelles. Jusqu'à ce jour récent où, retrouvant une BD qu'il avait créée dans sa jeunesse, un secret enfoui se révèle à lui et lui donne la clé du mystère qui a nourri tout son travail. Le dessin l'a enfin sauvé de la honte. Dans la veine de Comment Hitchcock m'a guéri, ce récit-confidence dévoile la source inattendue des écrits de Serge Tisseron.
Jean-Marc Sylvestre livre un témoignage plus que jamais vivant face au tabou intime. Le journaliste raconte sans fard et avec un humour ravageur ses années de galères d'homme. Une épreuve qui lui a permis de ressusciter sa libido.
Jean-Marc Sylvestre nous donne une formidable leçon de vie. Avec courage, il démontre qu'on peut passer la barre des soixante-dix ans et redécouvrir les plaisirs de la chair. Il a réussi à vaincre les obstacles du désir et à retrouver le goût de la vie. Plus qu'un témoignage sur le cancer de la prostate, son livre est un manuel de combat pour surmonter les affres du vieillissement et le déclin annoncé de sa sexualité.
Jean-Marc Sylvestre a dirigé pendant 20 ans le service économique de TF1 et de LCI. Loin de la lumière des plateaux de télévision, le journaliste raconte pour la première fois son combat caché face à la maladie et les recettes qu'il a puisées dans cette épreuve pour surmonter les turpitudes du désir.
A la fois Palestinien, citoyen israélien et prêtre catholique de rite byzantin, Emile Shoufani mène en Galilée, depuis des décennies, un rude combat quotidien pour la justice et pour la paix.
Directeur de l'école Saint-Joseph à Nazareth, où se multiplient les échanges entre jeunes juifs, chrétiens et musulmans, il est maintenant connu de beaucoup, grâce au livre d'Hubert Prolongeau, Le Curé de Nazareth. Cet homme hors du commun nous invite ici à un voyage à la fois historique, culturel et spirituel, à travers les hauts lieux de la Galilée, de Cana à Safed, de Capharnaüm à Saint-Jean - d'Acre, de Nazareth au lac de Tibériade.
Chaque site est pour lui prétexte à une méditation sur l'esprit de compassion de l'Evangile et sur l'urgente nécessité d'une résistance spirituelle face à toutes les formes de violence. " Toute ma vie, écrit-il, J'ai voulu faire de cette terre un signe de réconciliation pour tous. Et puisque le Jubilé célébré par les chrétiens du monde entier a pris pour symbole, à côté de Rome, de Jérusalem et de Bethléem, ma ville de Nazareth, j'ai voulu porter témoignage en présentant un autre regard sur cette Galilée que j'habite et que j'aime.
Ce regard, je le propose à tous, croyants de toutes confessions et non-croyants. " Le message du curé de Nazareth entre en résonance avec les superbes photographies de Hanan Isachar, qui a su capter l'esprit des lieux et des hommes sur cette terre à nulle autre comparable. La beauté, ici, devient signe de spiritualité et d'espérance.
« Tout le monde pourrait bien nous regarder, mon frère, du haut de ton fauteuil on leur apprendrait l'amour, celui qui pique les yeux ».
Comment accepter l'inacceptable ? Comment chérir un être dont l'existence est un supplice de chaque instant ? Aux côtés de son grand frère emmuré dans son handicap mental et physique extrême, Julie apprend à saisir le bonheur comme il vient et découvre que la vie, même quand elle s'est affreusement trompée, peut être lumineuse. D'une simplicité et d'une justesse bouleversantes, L'amour qui pique les yeux est le récit gracieux d'une histoire d'amour extraordinaire entre deux héros de la vie ordinaire.
« Quand je me suis intéressé aux réseaux sociaux, j'ai tout de suite eu envie d'aller sur Twitter. A chacun, il est possible de considérer Twitter comme une sorte de journal personnel intermittent, lié ou non à l'actualité. D'y écrire ce que bon lui semble. D'y pratiquer l'exercice de la cogitation ou l'art de l'observation. D'y convoquer des souvenirs. D'y utiliser, bien sûr, l'humour, le calembour, la farce. Ou de s'y adonner à la philosophie. Bref -c'est le cas de le dire-, de twitter sérieux ou amusant, sans toutefois se prendre au sérieux, ni prendre ses abonnés pour des engourdis du cervelet. C'est ce que j'ai essayé de faire pendant un peu plus d'un an. » Bernard Pivot.
Depuis plus d'un an, Bernard Pivot démontre brillamment que Twitter n'a rien à voir avec l'âge. Fort de près de 100 000 abonnés, il est devenu au gré de ses humeurs, de ses lectures, de ses voyages, de ses discussions, un orfèvre du message en 140 signes. Ce petit livre réunit ses tweets préférés, érudits, polémiques, mélancoliques ou malicieux.
Inscrit dans les gènes de tous les animaux sociaux, le soutien mutuel est reconnaissable aussi bien chez les chimpanzés qui s'épouillent les uns les autres que chez les enfants qui construisent un château de sable ou les hommes et les femmes qui amassent des sacs de terre pour parer à une inondation soudaine: tous coopèrent pour accomplir ce qu'ils ne peuvent faire seuls.Cette tendance naturelle, innée, est pourtant moins un trait génétique qu'un art, une capacité sociale, qui requiert un rituel pour se développer. Dans un monde structuré par la concurrence, où la compétition prime toujours sur l'entente, savons-nous encore ce que c'est qu'être ensemble, par-delà le repli tribal du «nous-contre-eux»?Dans ce deuxième volet de la trilogie qu'il consacre à l'Homo faber, Richard Sennett, se fait tour à tour historien, sociologue, philosophe ou anthropologue pour étudier cet atout social particulier qu'est la coopération dans le travail pratique. De la coordination des tâches dans l'atelier de l'imprimeur aux répétitions d'un orchestre, il nous fait découvrir de nombreuses expériences de communauté et d'action collective qui permettent de proposer une vision critique des sociétés capitalistes contemporaines. La richesse des références, l'originalité des points de vue, la liberté du style et la volonté de rester toujours au niveau de l'expérience quotidienne font la force de ce livre singulier et engagé. Et si, pour sortir de la crise, il suffisait de réapprendre à coopérer?
Éric Julien a fait la connaissance des Indiens Kogis de la Sierra Nevada de Santa Marta, en Colombie, il y a trente ans. Ils lui ont sauvé la vie. Une extraordinaire aventure qu'il a racontée dans ses deux livres précédents, Le Chemin des neuf mondes et Kogis, le message des derniers hommes.
Voyage dans le monde de Sé s'ouvre par une tragédie : l'enlèvement et l'assassinat de son ami Gentil Cruz, ancien « agent aux affaires indiennes », Colombien devenu l'alter ego du Français. Ensemble, ils ont réussi à gagner peu à peu la confiance des Indiens Kogis, à s'entendre avec eux, et à engager un formidable pari : racheter des terres spoliées par la colonisation, et les rendre à cette société millénaire. Parmi les rares sociétés précolombiennes encore existantes, celle des Kogis est sans doute restée la plus intacte. Ces montagnards d'une profonde spiritualité ont réussi à échapper aux massacres et à l'acculturation en s'installant toujours plus haut. Quand Éric Julien les retrouve en 1992, la guerre civile déchire la Colombie et le sort des « Indiens » empire. Aussi sa proposition de faire racheter leurs terres par une ONG française devient-elle vitale. Après vingt ans d'engagement, le pari est réussi. Pour la première fois une société-racine retrouve ses terres ancestrales et réveille sa culture ;
Lorsqu'un rêve est porté par des milliers de personnes, il devient réalité. En échange, les Kogis vont initier Éric au « Monde de Sé ». Équivalent du Tao chinois, Sé est l'énergie qui gouverne le ciel et la terre, comme le moindre de nos mouvements. Son exploration mène à un art de vivre fondé sur l'idée d'interdépendance: entre les éléments, les espèces, les individus. L'exploration de cette culture chamanique nous interroge sur les enjeux écologiques et spirituels du monde d'aujourd'hui.