Conçu comme un dictionnaire, ce volume recense près de 150 entrées qui, insolites ou amusantes, excitent l'esprit et provoquent des éclats de rire. De chaque page déferle une vague de « mots » tous plus savoureux les uns que les autres, assaisonnés d'un grain de cynisme :
Aphorisme : « La laideur a ceci de supérieur à la beauté, c'est qu'elle dure » (Georg Christoph Lichtenberg, repris par Serge Gainsbourg).
Graffiti : « Sauvez un arbre, tuez un castor. » Mariage : « Le mariage est une si belle chose qu'il faut y penser toute la vie » (Talleyrand).
Paradoxe : « Je ne suis pas toujours de mon avis » (Paul Valéry).
Sottises : « La main de cet homme était froide comme celle d'un serpent » (Ponson du Terrail) ; « Au garde-à-vous sur le tapis rouge déployé à ses pieds, le président congolais ressemblait à un roman de Stendhal » (un journaliste radiophonique) ; « Pour moi, un contrat verbal ne vaut même pas le papier sur lequel il est rédigé » (Samuel Goldwyn).
Une invitation à la bonne humeur...
Tout aphorisme se doit de résumer en quelques mots une vérité fondamentale ou d'énoncer de manière succincte une vérité banale de la vie courante pour, souvent, aller à l'encontre des stéréotypes et des idées convenues.
La tradition des formes brèves et sentencieuses remonte à la culture grecque et traverse toutes les époques. Illustrée à l'origine par Plutarque, Héraclite, Aristote ou Marc Aurèle, elle est poursuivie par Villon et Montaigne, dont les Essais fourmillent d'aphorismes, puis par La Bruyère, Chamfort, Vauvenargues ou La Rochefoucauld, et jusqu'à Cioran. Tous firent de cet « art de la pointe » un art à part entière.
Cet ouvrage de Philippe Moret témoigne de la richesse d'un genre littéraire proprement universel. Il ne se limite d'ailleurs pas au domaine français, puisant aussi bien dans les littératures anglaise, allemande et espagnole que dans celles d'Afrique ou d'Orient. Conçu sous forme d'abécédaire, il embrasse, de A comme « Âges de la vie » à Z comme « Zoologie », en passant par E comme « Éros », R comme « Rire » ou S comme « Sociabilité », tous les thèmes ayant trait aux grandes questions de l'existence et de la culture, de la relation à soi et à autrui.
Le lecteur trouvera dans ce vaste répertoire quantité d'aphorismes souvent savoureux, drôles, incisifs, comme ceux-ci : « Il y a toujours une philosophie pour le manque de courage » (Albert Camus) ; « On est orgueilleux par nature, modeste par nécessité » (Pierre Reverdy) ; « La politique est l'art d'empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde » (Paul Valéry) ; « La vie familiale est une intrusion dans la vie privée » (Karl Kraus) ; « Toute confidence engendre deux servitudes » (comtesse Diane).
Il y a ici matière à s'instruire autant qu'à se distraire.
Conçu comme un dictionnaire, ce volume recense près de 150 entrées qui, insolites ou amusantes, excitent l'esprit et provoquent des éclats de rire.
De chaque page déferle une vague de "mots " plus savoureux les uns que les autres, assaisonnés d'un grain de cynisme :
Aphorismes : " la laideur a ceci de supérieur à la beauté, c'est qu'elle dure " (lichtenberg, repris par s. gainsbourg).
Epitaphes : " je vous l'avais bien dit que j'étais malade " (anonyme).
Fin (mot de la) : " eh bien ! je m'en souviendrai de cette planète ! " (villiers de lisle-adam).
Graffiti : " sauvez un arbre, tuez un castor ".
Mariage : " le mariage est une si belle chose qu'il faut y penser toute la vie " (talleyrand).
Paradoxes : " je ne suis pas toujours de mon avis " (p.
Valéry).
Proverbes : " avec patience et crachat, on fait entrer un pépin de calebasse dans le derrière d'un moustique " (créole) ; ou encore : " la douleur embellit l'écrevisse " (russe).
Sottises (littéraire) : " la main de cet homme était froide comme celle d'un serpent " (ponson du terrail) ; (radiophonique) : " au garde à vous sur le tapis rouge déployé à ses pieds, le président congolais ressemblait à un roman de stendhal " ; (cinématographique) : " pour moi, un contrat verbal ne vaut même pas le papier sur lequel il est rédigé " (s.
Goldwin).
Une invitation à la bonne humeur...
Guy schoeller
Chaque siècle a vu naître quelques écrivains d'exception qui semblent n'être venus au monde que pour répandre autour d'eux l'intelligence, la sagesse ou la folie, la poésie, la dérision, la beauté, la révolte ou le rire.
Dans leurs oeuvres, quelques phrases scintillent comme autant de paillettes au soleil qui méritent d'être recueillies et conservées. L'accumulation de ces formules lumineuses constitue un trésor d'esprit dans lequel les générations successives puisent à pleins bras.
Maître du genre, Daniel Lacotte nous propose un voyage passionnant, plein de verve et d'humour, dans l'univers des mots rares, charmants, truculents... et parfois « dérangeants ». Un savoureux périple sans tabou au coeur de notre langue, qui traverse tous les registres : littéraire, usuel, familier, trivial, populaire, vulgaire ou argotique. Beaucoup des formules ici recensées ont fait ou font encore partie de notre patrimoine national, mais leurs origines et leur sens sont souvent méconnus.
On apprendra ainsi ce que signifient Aigrefin - Accordailles - Bambochade - Brimborion - Carabistouille - Cornegidouille - Galopechopine - Gourgandine - Olibrius - Ribouldingue - Valétudinaire - Zigomar - Avoir les abattis canailles - Becter à la table qui recule - Donner deux jambons pour une andouille - Avoir le con bien boisé - Remercier son boulanger - Avoir été vacciné au salpêtre - Rouler sa viande dans le torchon - Avoir les paupières en capote de fiacre - À la venue des coquecigrues - Laisser les chardons aux ânes...
Mots et expressions largement explicités par l'auteur, avec esprit et drôlerie. Certains ont connu leur heure de gloire à travers les siècles et ont disparu du langage courant. Mais tous démontrent une fois de plus que la langue française possède d'insoupçonnés joyaux.
L'ensemble est aussi instructif et original que cocasse, insolite et pittoresque. Une occasion exceptionnelle de plonger dans les arcanes d'un vocabulaire à la fois réjouissant, bigarré et gouleyant. Rien de désuet dans tout cela. Mais le plaisir simple et communicatif de découvrir des mots qui racontent une histoire jubilatoire. La nôtre.
Dans son sens littéral, le mot " dicton " vient de ce qui se dit, le " dit-on ".
Cette forme brève n'a pas, comme le proverbe, une valeur morale ou éducative. Empreints depuis l'origine de superstitions et de croyances populaires, les dictons ont servi aux hommes de repères dans leur rapport à l'univers et à leur propre destinée. Fruits de leur imagination et de leur sagesse, ils ont été pour eux autant de moyens de se situer dans le temps et dans l'espace.
Nés aux environs de l'an mil, transmis tout d'abord par la tradition orale avant d'être diffusés par les almanachs, ils accompagnent les fêtes relieuses, illustrent l'histoire réelle ou imaginaire de chacun des saints du calendrier dont on espère la protection ; ils suivent les mouvements de la nature, la vie de la flore et de la faune ; ils aident les paysans à prévoir le temps, à s'adapter au rythme des saisons, à se prémunir des maladies - des maux de dents à l'épilepsie ; ils offrent autant de conseils ou de recommandations pour l'alimentation, l'hygiène et la santé. Ils servent à mieux comprendre et interpréter les phénomènes météorologiques et à percer les secrets de l'univers, souvent perçus comme menaçants et incontrôlables. Les dictons ont aussi vocation à illustrer les modes de vie, les manifestations organiques, les façons de se nourrir, de se vêtir et de se comporter. Ils parlent, d'une manière souvent crue et imagée, d'amour et de sensualité, de sexualité, de débauche et de plaisir. Ils jalonnent ainsi chaque étape de l'existence, de la naissance à la mort.
" Le dicton permet de dire tout en n'engageant rien, pour le plaisir de parler, écrit Agnès Pierron dans sa préface. Il fait jaillir l'étincelle du banal. Par son existence même, le dicton proclame son autonomie. Il circule comme un électron libre, intouchable. " Conçu en trois parties - le calendrier, la nature, l'homme -, ce recueil offre un large répertoire des dictons se rapportant aux thèmes qui les ont inspirés. Chacune de ces parties propose un éventail d'entrées auxquelles sont associées ces expressions, accompagnées d'explications et d'anecdotes historiques. L'ouvrage permet de découvrir, au jour le jour et sur tous les sujets touchant directement à la vie des hommes, toute la richesse d'un patrimoine linguistique dans lequel l'humour, la fantaisie, la frivolité tiennent une large place, lui conservant par là-même une fraîcheur et une vitalité inépuisables.
L'originalité de cet ouvrage : traiter les expressions à la fois par thème de sens et, à l'intérieur de chaque thème, par ordre chronologique. Claude Duneton et Sylvie Claval ont inventé cette méthode, restée unique depuis la parution de la première édition, en 1990.
Le livre présente un florilège étendu - environ 30 000 expressions répertoriées - des façons de dire depuis le XVIe siècle, avec quelques incursions dans le Moyen Âge. Il est composé d'environ sept cent cinquante thèmes et sous-thèmes, regroupés en dix-huit chapitres. Chaque chapitre contient les thèmes liés à un même « aspect de la vie » : par exemple, le chapitre Sentiments contient les thèmes Gaieté, Colère, Tristesse, Amour, Haine, etc. ; le chapitre Durées contient les thèmes Vitesse, Lenteur, Fréquent, Rare, etc. L'ouvrage dispose également d'un index alphabétique, par mot clé, des expressions.
Le parti pris de classement à la fois thématique et chronologique permet de suivre l'évolution des perceptions, des idées, des sentiments qu'expriment les créations langagières.
Ainsi, certains thèmes ont dominé la formation d'expressions pendant des siècles, même si l'esprit de ces créations a évolué. Par exemple, dans le thème Mourir, on peut voir que du aller ad patres respectueux de la religion, on est arrivé au ricaneur manger les pissenlits par la racine. La langue dit ainsi les changements d'époque, l'évolution de l'imaginaire. Les préoccupations aussi changent : si, il y a 300 ou 400 ans, la possibilité de se nourrir était un souci central, dans la vie et donc dans la langue, aujourd'hui, c'est plutôt dans des thèmes liés à l'apparence et à la violence que de nouvelles expressions naissent.
Ce parti pris crée aussi une lecture pleine de surprises. Dans un même thème, des expressions très diverses vont se suivre, voire se télescoper. Et on peut aussi tomber sur des hasards curieux, celui, par exemple, de trouver côte à côte, pour désigner un baratineur, un bon à rien, vous êtes un Charles (XVIIe) et tu es un Charlot (XXe)... Aucun rapport pourtant, le Charles de la première expression est une allusion à charlatan et le Charlot de la seconde, à Charlie Chaplin !
Même si l'intitulé du thème, toujours très simple, donne l'idée générale des expressions qu'il contient (Rire, Lieux, Exaspération, Gêner...), s'y ajoutent des explications permettant d'affiner leur sens ou de donner des éléments sur leur origine. Les expressions sont, dans de nombreux cas, illustrées par des exemples les remplaçant dans leur contexte ou attestant leur date d'apparition.
Dans cette version « revue, corrigée et augmentée », Sylvie Claval a procédé à un affinage des dates, la chronologie étant un aspect fondamental de l'ouvrage. Elle fournit de nouvelles explications ou des définitions complétées. Elle a surtout ajouté de nouvelles expressions, anciennes ou actuelles - un ouvrage traitant de la langue ne peut jamais être exhaustif.
Environ dix pour cent de l'ouvrage a été modifié, soit environ trois mille expressions.
" Ce dictionnaire exceptionnel, estime Claude Duneton, est un chef d'uvre du genre ". Exhaustif et souvent inattendu, il tmoigne de la richesse inpuisable d'un langage qui continue d'exprimer tout ce qui reste extrieur la norme, mme s'il a perdu avec le temps de son caractre frauduleux.
Dans la prsentation de ce Dictionnaire, Claude Duneton, auteur de livres qui font autorit en matire linguistique, dont le clbre La Puce l'oreille, rappelle que " l'argot, le vrai, le dur argot des temps jadis, c'est le langage cod cr par les tire-laine, les voleurs du tout acabit, les bandits des grands chemins... " . Ce langage est devenu, avec le temps, une langue parallle, authentique et populaire, pleine de brio et de fantaisie, qui n'a cess de se renouveler et de s'enrichir.
Le Dictionnaire de l'argot d'Albert Doillon en est un tmoignage savoureux. Il fait l'inventaire aussi bien des mots d'argot ancien que des nologismes les plus rcents. uvre d'un chercheur solitaire, d'un franc-tireur de l'histoire du langage qui a d'abord publi ses trouvailles dans un priodique intitul Les Amis du lexique franais avant de les rassembler en volume la fin de sa vie, cet ouvrage traite de l'argot sous cinq rubriques qui illustrent les principales proccupations de nos concitoyens depuis toujours :
L'argent, qui comporte plus de 3 000 entres, du XVe sicle nos jours. La sant, rubrique dans laquelle sont recenses les crations lexicales innombrables apparues dans le langage de la mdecine depuis la fin du XIXe sicle. Mais nombre de ces trouvailles remontent au Moyen ge, o les jeux de mots, les calembours taient une manire de rsister aux malheurs du temps. Le sexe, thme qui donne lieu une invention foisonnante, lie en grande partie, explique Albert Doillon au fait que la sexualit, " avec sa prsence obsdante et la ncessit d'en parler mots couverts pendant des sicles, a titill les esprits et suscit les mtaphores ". Le sport, devenu avec la monte du " sport-spectacle ", l'objet d'une floraison de formules originales. La violence, enfin, dont l'auteur souligne qu'elle a donn naissance " un vocabulaire immense, imag et dense (...) dans le langage familier ". Vocabulaire que l'actualit et les nouveaux phnomnes de socit, notamment dans les banlieues, ne cessent aujourd'hui d'alimenter...
Albert Doillon (1918-2004), ancien lve de l'cole nationale de la France d'outre-mer, effectua sa carrire en Indochine puis au Cameroun avant d'tre affect Paris au ministre de la Coopration, comme administrateur en chef de classe exceptionnelle de la France d'outre-mer. Fin 1973, il cra l'association Les Amis du lexique franais - Les mots en libert (ALFRAL) : l'ambition d'Albert Doillon tait de regrouper autour de lui des amateurs passionns de lexicographie, et d'intresser un public dsireux d'approfondir ses connaissances du vocabulaire franais populaire. Il obtint le prix spcial du Comit de la SGDL en 1982 et le prix Verdaguer 1990 (Institut de France et Acadmie franaise).
Prface de Claude Duneton, clbre pour son florilge des faons de dire des bonnes gens de toutes les poques : Le Bouquet des expressions images. Encyclopdie thmatique des locutions figures de la langue franaise (Seuil, 1990).
" Le Nouveau Dictionnaire des Auteurs comporte 3500 pages regroupant, en 3 volumes, les biographies complètes et détaillées de plusieurs milliers d'auteurs : poètes, romanciers, philosophes, historiens, mémorialistes, essayistes, hommes de science ou musiciens, de tous les temps et de tous les pays.
Ici, dans l'ordre alphabétique des noms, a été condensé tout ce qu'on peut savoir sur tous les créateurs de la culture écrite de l'humanité. Chaque article contient une biographie de l'auteur, l'inventaire de ses oeuvres, une définition des caractéristiques essentielles de son inspiration ou de ses découvertes. Une petite anthologie de " jugements " portés au cours des siècles sur l'auteur ainsi qu'une bibliographie des ouvrages qui lui ont été consacrés figurent en appendice d'une bonne partie des notices.
Les articles, qui constituent souvent de substantielles monographies, sont signés par les meilleurs spécialistes européens.
Le Nouveau Dictionnaire des Auteurs Laffont-Bompiani est le complément nécessaire du Nouveau Dictionnaire des oeuvres publié dans la collection " Bouquins ". " GUY SCHOELLER
Une collection unique, souvent imitée, jamais égalée, qui explore tous les champs du savoir et de la littérature et qui est devenue, en moins de trois décennies, la bibliothèque idéale de l'honnête homme de notre temps. Chez « Bouquins », nous publions aussi bien des dictionnaires d'histoire, de musique ou de littérature que des récits de voyage, des grands classiques de la littérature mondiale ou de l'art de vivre que des portraits de ville ou des textes sacrés. Ils ont été établis par les meilleurs spécialistes et font référence dès leur parution. « Bouquins » s'adresse à tous ceux qui ont la passion de lire et de découvrir, aussi bien à l'étudiant qu'au professeur ou à l'amateur de curiosités, bref à tous ceux qui croient encore qu'un bon livre reste l'un des plus merveilleux compagnons qui nous ait été donné depuis que Gutenberg, avec ses caractères de plomb et d'antimoine, ses moules en métal et ses poinçons, a permis aux textes, parfois tirés de la nuit de l'oubli, de rencontrer en Europe leurs lecteurs par milliers.