«Jamais la puissance publique n'aura à ce point démissionné devant des enjeux vitaux, pour aujourd'hui et pour demain.»On n'a sans doute jamais eu autant besoin de puissance publique, face aux bouleversements en cours et aux catastrophes qui s'annoncent. C'est la direction opposée qui est choisie:baisses d'impôts pour les privilégiés et les entreprises, poursuite insensée de la croissance infinie et laisser-faire irresponsable. Cinquante ans après le rapport Meadows (1972), alors que 60% du vivant a disparu et que des milliers de scientifiques appellent désormais à la désobéissance civile, il est vital de prendre les décisions auxquels les forcenés du profit s'opposent. Ils nous font perdre du temps. Et la vie.
« Il advient que la justice transforme un innocent en coupable. Mais il est plus rare que l'institution judiciaire transforme un coupable en innocent.
Ce fut pourtant le cas de René Bousquet, ancien secrétaire général de la police de Vichy, d'avril 1942 à décembre 1943, et proche de Pierre Laval. Envoyé en Allemagne par ses amis de la Gestapo en juin 1944, Bousquet choisit de rentrer en France en mai 1945 pour y être jugé par la Haute Cour de justice. Comme il l'avait annoncé à ses proches, tout se passa bien pour lui.
René Bousquet fut mis en liberté provisoire en juillet 1948 et jugé par la Haute Cour du 21 au 23 juin 1949. Il bénéficia d'un quasi-acquittement. La Haute Cour, composée de parlementaires, pour certains résistants, le releva même de l'indignité nationale pour services rendus à la Résistance... Il put alors entreprendre le front haut une nouvelle carrière dans le monde des affaires.
Dénoncé en 1978 par Darquier de Pellepoix, ancien commissaire général aux questions juives, Bousquet se vit rattrapé par son passé, notamment par le drame de la rafle du Vel' d'Hiv en juillet 1942, à laquelle il avait fait procéder par la police française.
Une nouvelle plainte ayant été déposée contre lui en 1991, Bousquet fut, avant un nouveau procès, abattu par un dément, à Paris, en juin 1993. Sa mort a interdit à la justice de se prononcer à nouveau.
Au-delà de l'intérêt historique de ce déni de justice que fut son procès, demeure une question essentielle : comment la Haute Cour de justice a-t-elle pu acquitter René Bousquet et lui délivrer un véritable brevet de Résistance ? C'est l'énigme que cet ouvrage présente. » Robert Badinter Robert Badinter et Bernard Le Drezen ont retrouvé aux Archives nationales le compte rendu sténographique du procès de René Bousquet en juin 1949. Nous publions ici l'intégralité de ce texte, véritable enregistrement écrit des audiences.
Pour les nazis, la «culture» était à l'origine la simple transcription de la nature:on révérait les arbres et les cours d'eau, on s'accouplait, se nourrissait et se battait comme tous les autres animaux, on défendait sa horde et elle seule. La dénaturation est intervenue quand les Sémites se sont installés en Grèce, quand l'évangélisation a introduit le judéo-christianisme, puis quand la Révolution française a parachevé ces constructions idéologiques absurdes (égalité, compassion, abstraction du droit...). Pour sauver la race nordique-germanique, il fallait opérer une «révolution culturelle», retrouver le mode d'être des Anciens et faire à nouveau coïncider culture et nature. C'est en refondant ainsi le droit et la morale que l'homme germanique a cru pouvoir agir conformément à ce que commandait sa survie. Grâce à la réécriture du droit et de la morale, il devenait légal et moral de frapper et de tuer. Avec ce recueil d'études, Johann Chapoutot parachève et relie le projet de deux de ses livres précédents, Le National-socialisme et l'Antiquité (2008) et La Loi du sang:penser et agir en nazi (2014). En approfondissant des points particuliers, comme la lecture du stoïcisme et de Platon sous le III? Reich, l'usage de Kant et de son impératif catégorique ou la réception en Allemagne du droit romain, il montre comment s'est opérée la réécriture de l'histoire de l'Occident et par quels canaux de telles idées sont parvenues aux acteurs des crimes nazis.
« Zéro point de fixation. » De Calais à Dunkerque, c'est l'expression employée par les autorités pour définir la politique de la France en matière d'immigration à la frontière franco-britannique. Caractérisée par des battues ou chasses à l'homme organisées toutes les 48 heures, cette stratégie de gestion policière des campements d'exilés a pour but de dissuader les personnes de s'installer et de se regrouper. Une manière de gouverner par l'image, l'exemple et la violence.
Louis Witter a passé dix-huit mois sur place. Dix-huit mois à enquêter sur cette stratégie de politique intérieure lancée par Bernard Cazeneuve et renforcée par Emmanuel Macron et son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Dans ce livre, à mi-chemin entre l'enquête et l'essai, il montre comment la politique locale, le droit, les politiques institutionnelles et les pratiques policières oeuvrent de concert pour légitimer toujours plus de violences envers les personnes étrangères.
Un phénomène qui témoigne d'un rapport particulier, inquiétant et renouvelé que la police et l'État entretiennent avec les étrangers et la citoyenneté.
Louis Witter est journaliste. La Battue est son première livre.
Pourquoi, tout au long des siècles, les généraux ont-ils remporté tant de victoires qui n'amenaient pas la fin du conflit ? Pourquoi le sang versé servait-il si peu les objectifs assignés par le pouvoir à ses armées ? Pourquoi, pour prendre un exemple entre mille, les meilleures armées du monde ont-elles été réduites, entre 1914 et 1918, à un face-à-face aussi désespérant que stérile dans la boue des tranchées ? Conduire la guerre livre les clés de cette impasse et montre qu'un grand penseur soviétique oublié, Alexandre Svetchine, a montré la voie pour en sortir.
Jean Lopez amène Benoist Bihan à exposer sa pensée sur ce digne héritier de Clausewitz, sa vie, sa pensée et son oeuvre, réflexion mûrie depuis quinze ans et nourrie d'une formidable érudition. Chemin faisant, les deux complices nous offrent une promenade à travers vingt-cinq siècles de conflits. Ils revisitent les batailles dites décisives et l'action de ceux qu'on a présentés comme de grands capitaines. L'ouvrage ne se contente pas d'être historique et critique. En décortiquant l'oeuvre de Svetchine, il expose la solution - l'art opératif - pour que les combats deviennent pleinement utiles à la stratégie et s'harmonisent avec la tactique. Original dans son approche, puissant par ses arguments, plaisant à lire de par sa forme dialoguée, cet ouvrage est totalement original et devrait marquer la pensée militaire d'une pierre blanche.
L'objectif ? Rien moins que le renouvellement de la pensée stratégique, un domaine apprécié du grand public mais qu'il fallait dépoussiérer et mettre à la portée de tous en trouvant le bon équilibre entre théorie et Histoire.
La crise des démocraties est devenue un lieu commun. Partout dans le monde, et malgré les histoires et cultures politiques spécifiques de chaque pays, on assiste aux mêmes phénomènes : défiance face aux institutions, malaise dans la représentation, abstention record ou clientélisme lors des élections, multiplication des revendications de droits individuels, haine du pouvoir élu... Olivier Mongin reprend à nouveaux frais la question démocratique en s'inquiétant de ce qu'il diagnostique comme la disparition du politique. Les institutions ne garantissent plus le lien social, elles provoquent au contraire inégalités, divisions et violence. En « bas » comme en « haut », chaque plan est soumis à des contradictions insolubles, à des apories théoriques et pratiques qui imposent une nouvelle réflexion sur les médiations possibles. Alors que l'individualisme devient toujours plus radical, que l'étranger et le migrant sont perçus comme des dangers pour l'identité nationale, que le contrôle des citoyens et la violence policière s'aggravent, que les pouvoirs autoritaires et illibéraux surfent sur la vague populiste, ce livre cherche comment refaire de la politique en démocratie. Grand lecteur de Paul Ricoeur, Olivier Mongin trouve une source féconde dans sa pensée du pluralisme démocratique comme dépassement du « paradoxe politique » : source de violence, le politique est aussi, doit être, foncièrement, projet de réduction de la violence.
La bataille de Valmy, en 1792, marque l'irruption d'un type d'armée comme le monde n'en avait jamais connu : une armée massive et nationale de citoyens-soldats qui, conjuguée au génie de Napoléon, va conquérir l'Europe. Deux cent vingt ans plus tard, les opérations au Mali, de 2013 à 2022, voient intervenir une force française qui semble ne plus avoir de points communs avec la précédente : de petite taille, professionnelle, experte en opérations extérieures, en contre-insurrection comme en contre-terrorisme. Comment est-on passé de l'une à l'autre, à travers deux guerres mondiales, les grands conflits européens du xixe siècle et une multitude de guerres coloniales, tel est le sujet central de cet ouvrage important.
En 61 articles richement illustrés de photos, dessins, cartes et infographies, il permet au lecteur de parcourir deux siècles d'histoire militaire, à travers non seulement l'histoire des batailles mais aussi celle des troupes, des armes et des doctrines. Comme les deux ouvrages précédents nés de la collaboration de Perrin et de Guerres & Histoire - La Wehrmacht puis La Guerre antique -, L'Armée française, de Valmy au Mali est une somme due aux meilleurs historiens racontée avec clarté et justesse, propre à séduire tous les publics. Ce livre tombe au moment exact où, du fait de la guerre en Ukraine, la France se doit de repenser à nouveau son armée. Elle aborde ce nouveau chapitre forte d'une tradition qui est probablement la plus riche du monde de par la variété de ses expériences qui l'ont conduite, plus d'une fois, comme l'écrivait de Gaulle, à « des succès achevés aux malheurs exemplaires ».
Et si on ne vous avait pas tout dit sur ce qui s'est réellement passé lors de la prise d'otages ?Le 9 janvier 2015 en début d'après-midi, deux jours après l'attentat contre Charlie Hebdo qui a mis la France en émoi, un terroriste de la même sphère djihadiste que les frères Kouachi rentre dans un supermarché cacher, porte de Vincennes, pour y commettre l'irréparable.
Son but ultime : assassiner le plus de personnes possible...
Quatre personnes perdront la vie. Yohan Cohen, 20 ans ; Philippe Braham, 45 ans ; François- Michel Saada, 64 ans ; Yoav Hattab, 21 ans. Le 20 janvier 2015, Lassana Bathily est hissé au rang de héros national et naturalisé français pour acte de bravoure, pour avoir sauvé des otages. En parallèle, une rumeur avec des vidéos et des photos à l'appui circule sur les réseaux so- ciaux, concernant l'étrange comportement d'un homme portant une casquette, très vite soup- çonné, d'après une thèse complotiste, d'être un complice du terroriste...
Et si cet homme était celui qui avait permis de mettre fin à cette prise d'otage en sauvant de nombreuses vies ?
Et si cet homme était le vrai héros de cette journée ?
Êtes-vous prêts à vivre ces moments en immersion dans le huis clos de l'Hyper-Cacher ?
Le mystère Xavier Dupont de Ligonnès : portrait d'un manipulateur exceptionnel, une affaire hors norme analysée sous un angle inédit.
Au début du mois d'avril 2011, un homme de 50 ans disparaissait sans laisser de traces après avoir tué sa famille. L'affaire est connue. Presque dix ans plus tard, les innombrables mystères qui entourent la fameuse "affaire Xavier Dupont de Ligonnès" continuent de rendre ce fait divers aussi effarant que fascinant. En prenant comme angle la relation singulière qui liait Xavier Dupont de Ligonnès à deux de ses plus vieux amis, ce livre décortique et analyse surtout la glaçante manipulation à l'oeuvre et montre comment le piège s'est également refermé sur ces deux hommes. Cette enquête se lit comme un véritable thriller !
Antiracisme: 150 ans de combat,40 grands textes Dont k Marx, Rosa Luxembourg, Aimé Césaire, martin Luther King, Etienne Balibar, Angéla Davis, robert Miles, Domenico Losurdo, jacques Bidet..... Présenté et coordonné par Florian Gully Philosophe 40 textes pour comprendre le racisme et construire des solidarités antiracistes. Les analyses proposées dans cette anthologie au-delà de ce qui peut différencier leurs auteurs ont un air de famille. Elles s'enracinent dans une belle tradition intellectuelle et militante qui doit beaucoup au travail de Karl Marx. Une tradition nourrie des luttes émancipatrices menées par les travailleurs et leurs organisations ainsi que des mouvements de jeunesse
Sur le terrain, ils sont d'abord à la recherche de tous les indices et traces qui permettront de résoudre une enquête. Dans les laboratoires, ils traitent et examinent ensuite l'ensemble des éléments trouvés sur la scène d'infraction - d'un simple cambriolage à une catastrophe de masse, en passant par un homicide. À l'aide de techniques de plus en plus sophistiquées, ils font parler une goutte de sang, un cheveu, une douille, un smartphone et même... une odeur !
Comment mènent-ils leurs investigations ? Quels sont leurs moyens ? Quelles procédures suivent-ils ?
Comment s'adaptent-ils aux évolutions technologiques ? Découvrez les missions devenues incontournables, mais souvent méconnues, des agents de la police scientifique.
Parmi toutes les armées qui ont arpenté le monde, certaines, par leur efficacité guerrière, leur performance tactique, leur adaptabilité et leur résilience, ont marqué l'histoire. Dix systèmes militaires qui ont sublimé l'art de la guerre sont réunis dans cet ouvrage collectif : l'armée assyrienne, la légion romaine, l'armée byzantine, les Mongols, l'armée ottomane, la Royal Navy, la Grande armée, l'armée allemande, l'armée rouge, l'US Army, auxquelles s'ajoute un chapitre essentiel sur ce qui définit justement une grande armée.
Une somme incontournable.
Dans sa prochaine édition, Front Populaire donne la parole à ceux qui "fument des clopes et qui roulent au gazoil" comme on dit au gouvernement, et qui font tenir le pays. Un numéro pour montrer que la "France d'en bas", avec sa clairvoyance, son courage et ses idées, est une chance pour la France. Au sommaire: Michel Onfray, Stéphane Simon, Céline Pina, Henri Pena-Ruiz, Anne Nivat, David Cayla, Christine Kelly, Jacques Sapir...
Une femme dans la policeJuliette Alpha, gardienne de la paix «lambda», est confrontée à l'ultraviolence des manifestations parisiennes en 2018. Le récit qu'elle en fait sur Twitter bouleverse 700000 lecteurs et l'encourage à témoigner, dans un livre-vérité qui fera date, sur ce qu'est aujourd'hui le quotidien des flics. Vivre la vie de Juliette Alpha, c'est d'abord faire face, seule, à des difficultés matérielles et psychologiques. C'est ensuite, très vite, traverser l'enfer: Charlie Hebdo et le Bataclan. C'est voir alors s'effondrer ce en quoi l'on croit. Vivre la vie de Juliette Alpha, c'est capter ce sentiment si particulier qui anime une brigade. C'est assumer le fait que la vie de vos collègues dépend des décisions que vous prendrez en une fraction de seconde. Vivre la vie de Juliette Alpha, c'est apprendre qu'à Paris, en 2022, la détresse et la misère sont partout et que ses missions dépassent souvent le cadre de Police Secours. Vivre la vie de Juliette Alpha, enfin, c'est accepter de mettre, chaque jour ou presque, son existence en danger, parce qu'au fond de vous-même, vous restez convaincu(e) de la grandeur de votre mission. Avec ce récit, Vis ma vie de flic, Juliette Alpha brise ainsi l'omerta avec courage, conviction, humour, lucidité et émotion.
Trouvant ses études en Maths Sup ennuyeuses à mourir, Alexandre Alex rêve de s'engager dans l'armée et de devenir "commando", bien qu'il n'ait aucune idée de ce que cela peut réellement signifier. Quand un recruteur tente de lui vendre la fonction de "commando informatique" pour lui faire intégrer les transmissions au lieu de le renseigner sur les forces spéciales, Alexandre n'est pas loin de se laisser tenter... Mais il opte finalement pour l'Ecole des sous-officiers de Saint-Maixent, où son classement de sortie lui permet d'intégrer le 1er RPIMa en qualité de "sergent direct".
Jeune sergent frais émoulu de l'école, il doit désormais naviguer au milieu de soldats ou de sous-officiers plus expérimentés que lui dans l'un des plus prestigieux régiments de l'armée de terre ! Et surtout il doit réussir la formation Recherche Aéroportée & Action Spéciale (RAPAS), qui fera de lui l'équipier d'un Stick Action Spéciale (SAS), avant d'enchaîner sur d'autres formations et d'autres stages, puis de faire ensuite ses preuves sur le terrain. Ce sera tout d'abord l'Afghanistan, puis la Mauritanie, le Burkina Faso ou encore la Centrafrique. Mais ce sera aussi l'opération Archange Foudroyant qui, le 10 janvier 2011 au Mali, au terme d'un audacieux raid héliporté, se conclura par la mort tragique de deux otages français, Antoine et Vincent.
Au terme de dix ans de carrière, ce sera ensuite le retour à la vie civile, avec son lot de difficultés et d'apprentissages. Tour à tour livreur, patron de bar, SDF, garde du corps puis entrepreneur, Alexandre Alex saura rebondir pour revenir dans le monde qu'il connaît le mieux : celui de la sécurité.
« OMAR M'A TUER. » Tout le monde se souvient de cette inscription tracée avec le sang de Ghislaine Marchal, assassinée à l'arme blanche dans la cave de sa villa de Mougins, en 1991. Le crime avait été immédiatement attribué à son jardinier Omar Raddad. Malgré ses cris d'innocence, le jeune Marocain avait été condamné à dix-huit ans de réclusion. Depuis trente ans, la lutte pour la révision du procès n'a jamais cessé. Une nouvelle requête vient d'être déposée sur la base de nouveaux ADN inconnus ainsi que sur la découverte d'une enquête de gendarmerie restée secrète.
Mais quels sont les ressorts de cette affaire, l'une des plus graves erreurs judiciaires de ces dernières décennies ?
L'avocate d'Omar Raddad, ainsi qu'un ancien juge d'instruction, devenu député, nous racontent les combats qu'ils ont dû mener pour faire éclater la vérité et nous dévoilent les dysfonctionnements d'un système judiciaire qui permet ces drames humains souvent irréparables.
Cette édition en format poche du livre qui, à sa sortie en 2015, a enflammé les esprits et fourbi la pensée critique commune est suivie de Gouvernance (initialement paru en 2013), portrait dénonciateur de l'arme de prédilection de la tyrannie de la moyenne: le management.
L'ensemble décrit un régime qui vise la stérilisation de l'esprit humain par la tiédeur intellectuelle et politique facilitée par la novlangue du management. Un livre salutaire et indispensable pour se prémunir contre la révolution anesthésiante en cours.
Ce diptyque est précédé d'une nouvelle préface qui revient sur la réception de La médiocratie et qui aborde les contextes français et nord-américain en 2016.
La communauté des Voyageurs est depuis toujours la cible d'un racisme systémique fait de mépris, de crainte, d'exclusion et de brutalité. Le 30 mars 2017, Angelo Garand est abattu de cinq balles par le GIGN chez ses parents. Son crime : il n'était pas rentré d'une permission de sortie à la prison de Poitiers où il purgeait une courte peine. Cinq ans après, malgré le combat acharné de sa soeur Aurélie, tous les recours sont épuisés. Ceux qui ont tué son frère ne seront jamais inquiétés. Dans ce livre, elle nous adresse une douleur et une colère qui ne peuvent trouver de repos tant que la vérité ne sera pas entendue : l'exécution d'Angelo est l'aboutissement d'un long processus de déshumanisation.
Au coeur du monde confidentiel des forces spéciales.
Qui n'a jamais entendu parler des forces spéciales ? Depuis l'élimination d'Oussama Ben Laden en 2011, leur nom est synonyme d'actions fulgurantes, millimétrées, implacables. Mais parce que la plus grande discrétion est essentielle à leur réussite, les forces spéciales fuient toute publicité en opération. On croit savoir ce qu'elles font, on ignore qui elles sont. Pour la première fois, des généraux, des commandants de task forces, de jeunes officiers et sous-officiers se livrent sur la réalité de leur métier, leurs convictions, leurs doutes et leurs fêlures. Un document choc entre réalités des théâtres d'opération et portrait intime de ces guerriers sans nom.
Du plus jeune au plus ancien, du nouvel engagé à l'officier supérieur, du Français d'origine au lointain Kirghize, quarante légionnaires se sont laissés photographier, malgré la tradition de l'anonymat, tout en mettant « leur coeur sur la table ». Un jour, ils ont franchi la porte d'un centre de recrutement de la Légion Étrangère.
Pourquoi ? Pour quelles raisons ont-ils choisi d abandonner leur première vie et d'en conquérir une seconde ? Au nom de quoi ont-ils accepté de risquer la mort au service de la Légion et du premier régiment étranger du génie, régiment mythique de la Légion étrangère, et donc au service de la France ? Entre confession et révélation, ce livre est une rencontre unique avec ces soldats mythiques, partout admirés, craints sur tous les théâtres d'opération et que le monde entier nous envie. Chaque portrait, composé d'une photo et d'un monologue, nous plonge dans les arcanes de la Légion.
Ils ne parlent pas aux médias, ils ne sont pas élus, on ne les connait pas et, pourtant, ils ont le pouvoir. Qui sont-ils ? Parce qu'ils ont réussi dans leur jeunesse un concours prestigieux, la République les honore à vie. Elle en a fait son « élite ». Ces hauts fonctionnaires issus des trois plus « grands » corps d'État (Polytechnique, Ponts et Chaussées et ENA) veillent ainsi aux destinées de la nation et à la grandeur de la la France. Enfin en théorie...
Car la réalité est toute autre : Paul-Antoine Martin, cadre dirigeant dans plusieurs établissements publics a côtoyé cette « noblesse d'État » pendant plus de quinze ans. Au travers de situations édifiantes et vécues, il décrit leur esprit de caste, leur goût pour les privilèges, et leur comportement de seigneurs. On les imagine veillant aux destinées de la nation, et fiers de la servir ; on les découvre sans vision, opportunistes, cyniques, arrogants, manipulateurs et mercenaires. ils destinent leur loyauté avant tout à leur corps, lequel leur garantira réussite et impunité, quelle que soit leur valeur.
Pour l'auteur, cette caste est une catastrophe pour le développement de notre pays et son rayonnement à l'international.