Trois ans d'investigation, 250 témoins, le courage d'une poignée de lanceurs d'alerte, des dizaines de documents explosifs, plusieurs personnalités impliquées... pour révéler les dessous du groupe Orpéa, leader mondial des Ehpad et des cliniques.Personnes âgées maltraitées, salariés malmenés, acrobaties comptables, argent public dilapidé... Nous sommes tous concernés. Ce récit haletant et émouvant a mis au jour de multiples dérives et révélé un vaste réseau d'influence, bien loin du dévouement des équipes d'aidants et de soignants, majoritairement attachées au soutien des plus fragiles.Sa publication a déclenché une libération de la parole et un débat public et national. De nombreuses enquêtes ont été lancées par l'État, créant une véritable onde de choc qui dépasse bien largement Orpéa.
Postface inédite
Les sécheresses estivales et hivernales que connaît la France mettent de nombreuses régions sous tension hydrique. Loin d'être exceptionnelle, cette situation va devenir notre quotidien. Face au risque d'une crise de l'eau, ressource naturelle la plus menacée par le dérèglement climatique, le « plan eau » du gouvernement propose des ajustements techniques tournés vers le court-terme et quelques intérêts privés. Il y a pourtant urgence à réinterroger les usages de l'eau, son partage et sa gestion, et à déployer une nouvelle politique - déjà à l'oeuvre sur de nombreux territoires urbains et ruraux - essentielle à la garantie d'une Terre habitable.
Le poisson rouge qui tourne dans son bocal serait incapable de fixer son attention au-delà de 8 secondes. Et le temps de concentration de la génération des Millenials, celle qui a grandi avec les écrans connectés, serait de 9 secondes. Serions-nous devenus des poissons rouges, vidés de notre être, incapables d'attendre ou de réfléchir, reclus dans la transparence, noyés dans un océan de messages, de sollicitations, d'informations, sous le contrôle des algorithmes et des robots ?
Les empires économiques ont créé une nouvelle servitude avec une détermination implacable. Au coeur du système et de notre vie quotidienne, un projet caché : l'économie de l'attention. Sans rejeter la civilisation numérique, il est temps de reprendre le contrôle pour la transformer.Une lecture décapante. Claire Chartier, L'Express.Bruno Patino dénonce la tyrannie des réseaux sociaux. Percutant. Fabienne Schmitt, Les Échos.
Qu'ont donc en commun les plateformes logistiques d'Amazon, les émissions de Stéphane Plaza, les restaurants de kebabs, les villages de néo-ruraux dans la Drôme, l'univers des coaches et les boulangeries de rond-point ? Rien, bien sûr, sinon que chacune de ces réalités économiques, culturelles et sociales occupe le quotidien ou nourrit l'imaginaire d'un segment de la France contemporaine. Or, nul atlas ne permet de se repérer dans cette France où chacun ignore ce que fait l'autre. C'est de la vie quotidienne dans cette France nouvelle que ce livre entend rendre compte à hauteur d'hommes et de territoires. Un essai indispensable qui renouvelle le regard sur cette France recomposée.
Comment raconter, en journalistes, ce qui relève de la croyance ou peut-être, tout simplement, échappe à nos sens ? L'invisible, l'imperceptible à l'oeil nu. La question se pose dans ce numéro d'été, qui espère vous faire voyager. Ce sont d'abord les réactions des femmes de ménage qui ont mis la puce à l'oreille du journaliste Pierre Carrey : elles refusent de travailler devant certaines oeuvres du musée du Quai Branly. Les statuettes seraient-elles hantées ? Passées au scanner, désacralisées lors de cérémonies, cachées au sous-sol, elles provoquent en tout cas des réactions bien particulières. Les chasseurs de trésors, eux, craignent les djinns, en Turquie, et peut-être plus encore en cette période électorale. Ils n'y croient pas, mais sait-on jamais. Il faut dire qu'ils pillent des tombes arméniennes, dans l'espoir de faire fortune. Miroir aux alouettes, ou retour du refoulé ? Comme en Irak, où doivent vivre cloîtrés les enfants d'anciens membres de Daech, et pour la reconnaissance desquels les mères se battent aujourd'hui. En France, à l'Assemblée nationale, les invisibles, ce sont les gardes, les fleuristes ou encore les cuisiniers, qui ne témoignent jamais. Ils ont accepté ¿ une première ¿ d'être suivis par Kokopello, en BD, et racontent un espace clos soumis à l'accélération du temps législatif, de plus en plus malmené. Dans d'autres enceintes, celles de parcs naturels, en Afrique, c'est une nature sauvage pour chasseurs occidentaux et grandes entreprises qui est préservée à coup d'interdictions, au détriment des populations vivant sur place, et sous couvert de protection de la biodiversité. Il semble qu'aujourd'hui, l'invisible se fasse très géopolitique.
La multiplication récente des violences policières, des morts et des blessés qu'elles ont entraînés, a rappelé à quel point l'usage de la force est corrélé au pouvoir d'État. Pour autant, ces violences restent largement impensées, généralement considérées comme la conséquence de contradictions internes à la gestion de l'ordre néolibéral. Or les violences qui ont conduit à la mort de Nahel M., à celle de Rémi Fraisse, à celle de Cédric Chouviat, comme celles qui ont consisté à mettre à genoux les lycéens de Mantes-la-Jolie ou à mutiler des gilets jaunes n'ont ni les mêmes modalités ni les mêmes rationalités.
Fondé sur l'analyse des dossiers judiciaires auxquels l'auteur a eu accès, ce livre montre que les armes, les techniques, les pratiques et les objectifs, ainsi que les réactions politico-médiatiques et les traitements judiciaires diffèrent selon que les violences ciblent une expression politique, l'exercice d'une liberté de circulation ou la simple appartenance ethno-raciale.
Discipliner, punir, instaurer ou restaurer un rapport de domination, territorialiser l'espace public, l'espace privé, les flux de circulation et, dans les cas les plus extrêmes, exprimer une violence pure - celle de l'antique pouvoir de vie et de mort -, telles sont les différentes fonctions des violences policières. Cette distinction permet de mieux saisir les rapports de pouvoir qui s'expriment entre l'État et la population et entre la police et des groupes sociaux déterminés. Elle offre aussi des prises pour tenter de répondre à une question plus fondamentale : la violence est-elle constitutive du pouvoir, un moyen de son exercice ou une condition de sa possibilité ?
Le 13 juillet 1993, un Appel à la vigilance , signé par quarante ?gures de la vie intellectuelle française et européenne, alertait sur la banalisation des discours d'extrême droite dans l'espace éditorial et médiatique. Ses signataires rappelaient que ces discours ne sont pas simplement des idées parmi d'autres, mais des incitations à l'exclusion, à la violence, au crime et que, pour cette raison, ils menacent tout à la fois la démocratie et les vies humaines . En conséquence, ils proclamaient s'engager à refuser toute collaboration à des revues, des ouvrages collectifs, des émissions de radio et de télévision, des colloques dirigés ou organisés par des personnes dont les liens avec l'extrême droite seraient attestés .
Trente ans ont passé, et c'est peu dire que cette alerte n'a pas été entendue, notamment en France. Avec le recul, cet Appel à la vigilance prend la stature d'une prophétie ayant tôt cherché à conjurer ce qu'il nous faut aujourd'hui combattre : l'installation à demeure dans l'espace public des idéologies xénophobes, racistes, identitaires, rendant acceptables et fréquentables les forces politiques qui promeuvent l'inégalité des droits, la hiérarchie des humanités, la discrimination des altérités. Quand avons-nous baissé la garde ? Quelle est la responsabilité des journalistes et des intellectuels dans cette débâcle ? Comment, au nom de la liberté de dire, de tout dire, y compris le pire et l'abject, la scène médiatique est-elle devenue le terrain de jeu d'idées et d'opinions piétinant les principes démocratiques fondamentaux ?
Aux Beaux-Arts, Marin et Valentin partageaient une envie de refaire le monde. Valentin est devenu maraîcher, il a rencontré Islemme, une bergère grandie en banlieue, comme lui. Mais la terre résiste. L'eau se fait rare. Le loup et les ravageurs saccagent. Marin, lui, est devenu écrivain. L'été dernier, il est allé faire les récoltes avec son ami. Ce premier récit en immersion court comme un poème sous la terre, une urgence à revenir au corps. Un grand entretien pour faire un pas de côté Suivi d'un entretien avec Dominique Paturel, chercheuse à l'Inrae de Montpellier, spécialisée dans l'accès à une alimentation de qualité pour tous, qui permette aux paysans et aux professionnels du circuit alimentaire de vivre de leur travail.
C'est l'histoire d'un putsch progressif. Depuis vingt ans, les consultants se sont installés au coeur de l'État. Gestion de la pandémie, stratégie militaire, numérisation de nos services publics... : les cabinets de conseil sont à la manoeuvre dans tous les ministères.
L'histoire de cette infiltration n'a jamais été racontée. Et cette prise de pouvoir encore moins démocratiquement approuvée. Les choses se sont faites par acceptations ou résignations successives. Il ne s'agit en rien d'une conspiration. L'État a été parfaitement consentant. Il a payé pour se dissoudre. Et dépense chaque année toujours plus pour s'effacer. Ce livre relate ce suicide assisté.
Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre sont grands reporters à L'Obs.
Nous vivons désormais dans une vallée oubliée, mi-française mi-italienne, une vallée à l'entre-deux, à l'entre-droit et devoir, où la compassion devient répressible, où le droit s'oppose à une morale, où la morale s'impose au pouvoir. Mais où nous avons créé une utopie capable de résister.
En quelques décennies, tout a changé. La France, à l'heure des gilets jaunes, n'a plus rien à voir avec cette nation une et indivisible structurée par un référentiel culturel commun. Or la dynamique de cette métamorphose révèle un archipel d'îles s'ignorant les unes les autres.
Le socle de la France d'autrefois, sa matrice catho-républicaine, s'est complètement disloqué. Jérôme Fourquet envisage d'abord les conséquences anthropologiques et culturelles de cette érosion. Mais, plus encore, ces mutations profondes de la nouvelle France induisent un effet d'« archipelisation » de la société tout entière : sécession des élites, autonomisation des catégories populaires, formation d'un réduit catholique, instauration d'une société multiculturelle de fait, dislocation des références culturelles communes.
Dans ce contexte de fragmentation sans précédent, on comprend mieux la crise que traverse notre système politique, où l'agrégation des intérêts particuliers au sein de coalitions larges est tout simplement devenue impossible.
Des enjeux sans précédent menacent l'humanité. Ils sont en grande majorité la conséquence des comportements humains.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Sommes-nous naturellement violents et destructeurs ? Face à une actualité qui nous impose de changer ou disparaître, retrouver nos qualités naturelles de bienveillance et de bientraitance constitue le prochain et inépuisable gisement sur lequel une nouvelle civilisation pourra s'établir durablement.
Les conditions de vie de nos enfants et petits-enfants dépendent des choix que nous faisons et des actions que nous menons maintenant.
Nous vivons une époque où des scientifiques cherchent à ressusciter des espèces éteintes, nos écosystèmes les plus essentiels nécessitent désormais des projets d'ingénierie monumentaux pour ne serait-ce que survivre, des ailes de poulet poussent dans des éprouvettes et des sociétés multinationales conspirent pour continuer à empoisonner le sang de ce qu'il reste de créatures vivantes... En somme, nous vivons d'ores et déjà dans un monde où la nature a perdu. Plus aucune pierre, feuille ou mètre cube d'air sur terre n'échappe à la main maladroite de l'humanité. Les trois quarts des terres vierges des pôles portent la trace de l'activité humaine, la plupart des grands fleuves ont été souillés ou détournés, et nos centrales émettent cent fois plus de dioxyde de carbone que les volcans... Les anciennes distinctions - entre naturel et artificiel, entre science-fiction et réalité scientifique - se sont estompées au point de perdre tout sens. Nous habitons un paysage dénaturé, un monde défait, dont le nouveau livre de Nathaniel Rich explore toutes les facettes et toutes les contradictions.
Nous savons tous respirer pour survivre, mais ce geste automatique, lorsqu'il est mal exécuté à répétition, peut s'avérer une prison pour le corps et l'esprit. Car la respiration est l'une des clés de l'autorégulation du corps : à rythme inadapté, elle sursollicite notre système nerveux et maintient le corps dans un état de tension permanente. Après le succès de son essai L'Incroyable pouvoir du souffle et la création de l'Académie du souffle, Stéphanie Brillant réunit ici l'essentiel de ses recherches sur les facultés salvatrices de la respiration. Enrichi de conseils et d'exercices pratiques pour réapprendre à respirer, ce guide montre que le souffle est un véritable super-pouvoir pour réguler la chimie du corps et (re)trouver le bien-être.
Il détruit notre quotidien sans même qu'on s'en rende compte. Il n'a pas de frontière et des moyens colossaux. Ce fléau, c'est la planète of shore. Une masse d'argent estimée à dix mille milliards de dollars. Depuis des années, des policiers, des magistrats, des parlementaires et des journalistes dénoncent cette face cachée de notre économie. Et pourtant rien ne change. Le système mute, se transforme mais il est toujours là. Alors pour comprendre les secrets de cette planète, XXI s'est associé au Consortium des Journalistes d'investigation basé à Washington. Notre projet : raconter les coulisses de cette lutte avec les meilleurs spécialistes. Le résultat : un numéro spécial de XXI mêlant textes, photos et bande dessinée. Des histoires d'hommes pour réfléchir et des idées nouvelles pour agir.
DOSSIER DE COUVERTURE Fin 2022, les Nations unies publient de nouvelles projections de population mondiale :
Nous sommes 8 milliards sur terre et le chiffre continuera de grimper tout au long du siècle. L'impression d'une machine à reproduire qui se serait emballée.
À contrepied de ces chiffres sans humanité, 6Mois zoome sur ces 8 milliards d'individus parmi lesquels certains luttent pourréaliserleurrêve d'avoir un enfant.
Nous irons :
- En Ukraine, où des mères porteuses réalisent un rêve qui n'est pas le leur - En Palestine où des femmes de prisonniers tentent l'impossible - En Chine, où les sacrifices quotidiens d'une mère aboutissent enfin Et aussi :
- PHOTOBIOGRAPHIE : José Bové, retraité volontaire - RÉCIT LIBRE : Birmanie, avec les soldats de la rébellion - ENTRETIEN : Toros Aladjajian, le tireur de Henri Cartier Bresson et Capa.
«J'ai beaucoup appris au Parlement. J'y ai vécu le retour de la guerre en Europe. J'y ai vu l'Union se rallier à l'idée d'une Défense commune et entamer sa marche vers l'Europe politique. J'y ai tant évolué aussi que ce récit est celui d'une profonde et double mue, d'un homme et de l'Europe.»B. G.
Au début des années 2020, le consensus de la Silicon Valley se délite. Inégalités folles, stagnation de la productivité, instabilité endémique... la nouvelle économie n'est pas advenue. Les algorithmes sont omniprésents, mais ce n'est pas pour autant que le capitalisme s'est civilisé. Au contraire.
La thèse de ce livre est qu'avec la digitalisation du monde se produit une grande régression. Retour des monopoles, dépendance des sujets aux plateformes, brouillage de la distinction entre l'économique et le politique : les mutations à l'oeuvre transforment la qualité des processus sociaux et donnent une actualité nouvelle au féodalisme. Dans l'ordre économique qui émerge, les capitaux délaissent la production pour se concentrer sur la prédation.
Quelles sont les guerres possibles et imaginables dans les trente prochaines années ? L'explosion technologique, la multiplication des virus et bactéries, les manipulations génétiques ne vont-elles pas tenter les États d'utiliser des armes biologiques pour déstabiliser les écosystèmes ? La Nature peut-elle devenir notre ennemi le plus fou et incontrôlable ?
À l'heure de la guerre de l'énergie, des mégafeux qui consument la planète, allons-nous basculer dans la pénurie énergétique qui contraindra les militaires à revoir leurs armements, leurs stratégies et tactiques afin de contribuer à la décarbonisation de notre monde ? Mais alors comment concilier l'action commando par essence ultra-rapide et la basse consommation d'énergie surtout dans un contexte de vives tensions internationales ?
La Red Team, cette équipe haute en couleur qui réunit écrivains de science-fiction et dessinateurs travaillant à partir des analyses prospectives du ministère français des Armées et de nos meilleurs scientifiques, nous livre deux nouveaux scénarios d'anticipation intenses et sidérants qui nous obligent à penser notre environnement de demain.
Androcène, l'ère de l'homme. Enfin, de certains. L'ère au cours de laquelle une poignée d'oppresseurs, différents selon les lieux ou les époques, ont exploité et asservi la multitude pour leurs intérêts propres. Une ère dont nous pourrions sonner la fin, dans nos intérêts communs.
Ils ont tout essayé. En vain. "Blessés" psychiquement au combat ou lors d'un accident, Mathieu, Claude, Cristopher et Florian souffrent de stress post-traumatique. Aurélie Champagne a suivi pendant un an ces hommes en rupture qui intègrent, un peu en désespoir de cause, le programme Arion. Cette méthode de médiation canine vient de l'armée américaine. Jusqu'à la SPA de Carcassonne.
La propriété a des origines bien plus anciennes qu'on ne l'imagine. Treize siècles avant notre ère, la Mésopotamie la connaissait et la codifiait bien avant les Grecs et les Romains. Aujourd'hui, il n'en existe aucune définition universelle. Chaque pays, chaque culture, chaque histoire se l'approprient. « Inviolable et sacrée » chez les Français, elle est un « faisceau de droits » pour les Anglo-Saxons, collective en Afrique, singulière en Asie... Violente par essence et pacificatrice dans l'usage, la propriété apparaît dès lors comme le meilleur outil, voire la meilleure arme pour comprendre le monde où nous sommes.
Dans Propriété. Le sujet et sa chose, Christophe Clerc et Gérard Mordillat analysent l'histoire et le concept de propriété. Un concept si familier et si énigmatique lorsqu'il s'applique à la propriété du corps, de l'intelligence, de la nature. Une chose est sûre : si la propriété a des propriétés, une grammaire, elle n'a pas de propriétaire.