On aurait pu les appeler personnes âgées, mais « ça aurait été réducteur. Papi ou Mamie n'ont pas toujours eu des cheveux blancs et des sourcils en broussaille, n'ont pas toujours eu besoin de déambulateurs ou de dentiers. Il fut un temps où ils ont couru, ri, joué, raconté des blagues, fait des galipettes, eu des peines de coeur, des frustrations, des peurs, de l'acné...
Difficile d'imaginer la vie qu'ils ont menée. En lisant, vous en aurez une petite idée. Les textes sont courts, les photos sont trippantes, qu'est-ce que vous risquez ? D'avoir envie d'aller les voir ? D'aller leur taper la bise ? Ce serait nickel. Ils ont tellement besoin d'amour... »
Comme d'habitude est la lettre d'amour d'une mère, Cécile, à son fils de 22 ans, Antoine, qui lui raconte ce qu'a été leur vie à tous les deux, depuis leurs débuts. Cette petite enfance incompréhensible où Cécile savait que quelque chose n'allait pas et ne parvenait pas à se faire entendre, ce jour où les mots « troubles autistiques » ont été posés par un médecin, enfin, et puis la vie d'après le diagnostic, les erreurs, les joies, les colères, les fous-rires. Cécile Pivot parle, par séquences et à travers les scènes les plus marquantes de leur histoire commune, de ce que c'est qu'être une mère d'enfant autiste, mais aussi une femme, et une femme active, et la mère d'autres enfants, de ce que c'est qu'aimer un enfant quand il est difficile de vivre ensemble. C'est un récit que Cécile porte en elle depuis longtemps : dès les premières années d'Antoine elle a pris des notes, et de ces bribes éparses elle a décidé l'année dernière de tirer la substance pour écrire ce livre.
Plus qu'un témoignage, Comme d'habitude est un texte où les qualités littéraires viennent rehausser l'émotion suscitée par le récit, sans jamais l'appuyer. Un livre vibrant.
"Je parle, je souris aux enfants, je les prends dans mes bras, j'écoute, mais je voudrais disparaître et me réveiller dans hier."
Un banal accident de la route et l'absurde surgit au coeur de l'existence de Charlotte.
C'est encore l'aube quand elle apprend la mort de son mari, l'amour de sa vie, le père de ses deux grands enfants. À travers la souffrance et la perte de sens s'ouvre alors pour cette femme le long chemin du deuil et de la reconstruction de soi, parfois à son corps et à son coeur défendant.
Avec une rare clairvoyance, puisant dans la littérature et l'art, elle raconte sans fard chaque mouvement de l'âme endeuillée. Une expérience éminemment personnelle et charnelle, qui pourtant touche à l'universel.
Ce récit d'une renaissance est aussi l'histoire d'un amour magnifique, rendu éternellement vivant à travers les souvenirs bouleversants restitués dans ce livre,
aux dépens de la mort.
Quitter Dakar, au rythme des foulées, aller jusqu'à Paris, se déplacer au gré des rencontres : tel était le pari de Pierre Cherruau. Ce reporter-écrivain a choisi de longer l'Atlantique à pied, d'emprunter des chemins de traverse pour raconter le continent africain. Nulle prouesse physique ou sportive, il a pris le pouls de l'Afrique, donné la parole aux habitants, écouté leurs colères, leurs enthousiasmes et leurs passions pour la terre rouge, couleur de latérite, qui les a vus naître.Ce voyage est aussi personnel à plus d'un titre. La course est l'occasion de renouer en esprit avec un père parti trop tôt, cet autre Pierre Cherruau, lui aussi journaliste et écrivain, disparu avant d'avoir eu le temps d'écrire tous les livres rêvés. Un père qui en initiant son fils à la course, sur les rives de la Garonne lui a donné le goût de la liberté. Et puis, ses liens avec l'Afrique sont familiaux : sa femme est Sénégalaise et ses enfants, des héritiers de la culture nomade des peuls.Ce récit, intime et sensible, est aussi un moment d'égarement volontaire, un « temps volé », où le professionnel de l'information cesse enfin d'être pressé et connecté, où il échappe à la frénésie de l'actualité. Il renoue avec ce qui fait l'essence de ce métier : les hommes et les imprévus.
À peine remis de la démagogie sexuelle et du rude combat masculin-féminin, nous rêvons à nouveau de conjuguer le verbe aimer. Encore faut-il savoir... Ne pas perdre l'équilibre dans la curieuse danse de l'amour et du sexe, transcender le sentiment amoureux, éviter les erreurs et les ravages de la passion. « L'amour-vrai », auquel nous aspirons, serait-il au-dessus de nos moyens ? La société, les autres, la mode et nos démons l'empêchent souvent de s'épanouir... Les hommes et les femmes ont-ils, dans ce domaine, les mêmes aspirations ? Est-ce l'habitude qui tue l'enthousiasme, ou seulement notre paresse ? Devons-nous rester fidèles, ou surmonter la jalousie ? Pouvons-nous croire encore au « toujours » de la rime ? A ceux qui s'interrogent, Huguette Maure répond. Mais pas seule : les péripéties amoureuses des siècles révolus émaillent sa recherche d'anecdotes piquantes autant que révélatrices, et l'avis des penseurs épris de la question éclaire son propos. Un livre optimiste et lucide, où la psychologie et un humour impertinent rendent au couple d'aujourd'hui toutes ses chances et finissent par mettre l'amour à la portée de chacun.
L'aventure amoureuse... Une quête, une fête, une promesse. Un art qui ne semble pas devoir se démoder, mais les hommes savent-ils l'exercer avec la subtilité qui s'impose ? Mordant, cruel, ce premier livre d'Huguette Maure met à nu l'éternel séducteur avec humour et tendresse, nous offrant ainsi un classique du genre. Un essai érotique ? Un guide de galanterie ? Une satire de la forfanterie masculine, et des relations de dupes entre les sexes dits opposés ? Des réflexions de moraliste ? Il y a un peu de tout cela dans cette moderne carte du tendre... Les hommes et les femmes y retrouveront les charmes des antichambres de l'amour où l'on peut encore badiner. Avec ses deux cent mille exemplaires vendus, L'aventure au masculin prouve que le jeu amoureux nous passionne toujours. À condition qu'on y mêle le sourire et le talent.
En traits moqueurs, lucides, parfois impitoyables, Huguette Maure démonte les rouages de la psychologie amoureuse féminine. Elle démystifie, elle gêne, elle dérange. Non sans un certain courage, puisqu'elle ne renie pas sa féminité, au contraire. Pour ou contre l'émancipation des femmes ? Pour ou contre la course au plaisir ? La question ne réside pas là. L'essentiel est que les filles et les garçons arrivent à vivre ensemble, et agréablement. Pourtant, remarque l'auteur : Les hommes aiment les femmes. Les femmes n'aiment que l'amour. Les mâles vont souvent se réjouir à la lecture de ce réquisitoire. Cependant, quand ils aborderont d'autres chapitres : la libido des femmes, leur fidélité problématique, l'art du mensonge, la revanche du rêve, tous les atouts secrets du "sexe des compensations", les hommes s'amuseront-ils autant ? Et les femmes ? Est-il tellement plaisant de se faire ainsi radiographier ? Ils souriront quand même, les uns et les autres, puisque, comme dans l'Aventure au Masculin, tout est dit sur le mode léger, avec beaucoup d'humour. Beaucoup d'amour aussi... des êtres humains et de la vérité. A croire que, pour l'auteur, on peut aimer les yeux ouverts.