Microscopique ou gigantesque, végétal ou animal, parfois difficile à comprendre ou à toucher, beau, troublant, souvent incompris : il nous entoure, nous accompagne, nous fascine, et pourtant nous le méconnaissons : c'est le monde vivant. Pour qui s'y intéresse avec la connaissance scientifique, avec le regard et la plume de Bruno David, président du Muséum national d'Histoire naturelle, et de son complice Guillaume Lecointre, professeur au Muséum, c'est une plongée extraordinaire - comme une brève encyclopédie, malicieuse et profonde.
Eléphants arrivés d'Asie pendant la révolution française. Salamandre dont Maupertuis expérimenta la légende « à l'épreuve du feu ». Pauvre Dodo à mauvaise chair. Blob qui double de taille tous les jours, et qui s'endort pour échapper à la lumière ou la sécheresse. Rose de quarante millions d'années. Escargots aimé du Tsar mais caché sous la mousse. Espadon belliqueux et à température si variable. Sans oublier le chat, « potté » ou « philosophe de comptoir », l'abeille tisserande ou charpentière... Ni le gui, la mandragore, le pommier, le pistachier : une végétation proche et inconnue, que nous pouvons enfin comprendre et aimer.
Reprenant ses chroniques passionnantes de France Culture, Bruno David ne nous parle pas patrimoine : une partie de cette magnifique diversité est menacée. En compagnie de Guillaume Lecointre, il nous parle de vie, d'évolution, mais aussi des femmes et des hommes, pacha d'Égypte ou roi inspiré, naturaliste célèbre ou aventurier de génie. C'est l'histoire du monde et la nôtre, qui devrait être connue et aimée de tout citoyen-lecteur.
D'où venons-nous?? Que sommes-nous?? Où allons-nous?? C'est à ces questions universelles que répond ce livre. Lluís Quintana-Murci, biologiste franco-espagnol de renommée mondiale, nous convie à un grand voyage dans le temps et dans l'espace à la recherche de nos origines et de notre destinée. Il se fonde sur les outils puissants qu'offrent les sciences les plus récentes pour déchiffrer nos génomes et explorer leur diversité à travers les populations humaines, non seulement celles d'aujourd'hui, mais aussi, grâce aux vestiges fossiles, celles d'hier. Il retrace l'extraordinaire histoire du peuplement humain à travers le monde?: de la sortie d'Afrique il y a plus de 60?000 ans au peuplement de la Polynésie il y a juste quelques millénaires. Il établit l'existence d'espèces humaines éteintes, révèle comment les populations humaines se sont constamment métissées entre elles, mais aussi avec des humains archaïques, comme l'homme de Neandertal. Nous sommes tous des métis. Il montre que c'est ce métissage même, y compris celui avec les humains archaïques, qui a contribué à la survie des humains, notamment face aux pathogènes, et notamment aux virus?! Toutefois, l'héritage néandertalien qui est en nous peut parfois se révéler délétère... et même affaiblir notre immunité face au Covid-19?! Un livre pionnier et magistral. Lluís Quintana-Murci, généticien, est professeur au Collège de France où il occupe la chaire de Génomique humaine et évolution. Il dirige l'unité de Génétique évolutive humaine à l'Institut Pasteur, dont il a été directeur scientifique en 2016-2017, et il est membre de l'Académie des sciences. Sa spécialité est l'étude de la diversité du génome à travers les populations humaines et sa relation avec les maladies infectieuses.
Cet ouvrage propose au lecteur d'accomplir un périple à travers le monde microbien, qui est aussi un cheminement dans l'histoire des sciences du xxe siècle.
« Juillet 2019, il fait 42,6 c° au parc Montsouris à Paris, dans le Languedoc on enregistre 46°c à l'ombre. C'est une fournaise. Quelques mois plus tard, des tempêtes de feu ravagent l'Australie et on s'émeut de voir la faune et la flore dévorées par les flammes. Ce fameux mois de juillet 2019 aura été le plus chaud enregistré sur terre depuis que les relevés météorologiques existent. Le réchauffement climatique n'est plus une hypothèse, c'est un fait vérifiable par tous : la banquise arctique a perdu 96% de sa surface en 35 ans, le permafrost, cette bande de gel qui ceinture le grand Nord, recule, et chaque année le niveau des océans montent un peu plus.
Mais le climat et ses effets spectaculaires ne sont que la face la plus visible d'un bouleversement de bien plus grande ampleur qui concerne la vie elle-même. Au cours de sa longue existence, notre planète a connu plusieurs crises majeures, qui, à chaque fois, ont transformé en profondeur le vivant et entraîné l'extinction de la majorité des espèces. Mais l'image d'Épinal qui montre un dinosaure regardant, l'oeil inquiet, une météorite s'écraser sur la terre et provoquer son extinction brutale est un mythe. Les crises de la biodiversité avancent masquées, en silence. Ces trente dernières années, un quart des oiseaux d'Europe ont disparu et pourtant nous n'avons pas marché sur des cadavres d'oiseaux le long des routes et des chemins. Aujourd'hui, tout laisse à penser que nous sommes à l'aube d'une sixième extinction qui arrive à une vitesse foudroyante : on estime que 500 000 à un million d'espèces sont en train de décliner et que d'ici quelques décennies elles pourraient s'éteindre. L'homme et sa consommation sans cesse croissante d'espace et d'énergie en est la première cause. Si rien n'est fait, cette nouvelle crise majeure de la biodiversité aura bien lieu, et l'humanité, dont la survie et la prospérité dépendent de l'équilibre de des écosystèmes, pourrait elle aussi disparaître. » Bruno David
Plus qu'un cri d'alarme, A l'aube de la 6e extinction est un plaidoyer pour le vivant sous toutes ses formes et un guide pratique, à hauteur d'homme, pour éviter le naufrage, posant ainsi les jalons d'une éthique pour la planète, sans moralisme ni culpabilisation. Est-il trop tard ou pouvons-nous éviter le pire ? La réponse est entre nos mains.
Les énergies fossiles et leurs émissions de gaz à effet de serre ne sont pas seulement la cause directe du réchauffement climatique. Elles sont aussi à l'origine de deux autres menaces majeures pour l'humanité?: la pollution chimique et la perte de biodiversité, qui affectent à la fois notre santé et notre environnement. Internationalement reconnue pour ses travaux sur les perturbateurs endocriniens, Barbara Demeneix tire la sonnette d'alarme?: les pesticides et engrais, tout comme les plastiques, sont dérivés de l'industrie pétrochimique et contribuent de ce fait au réchauffement climatique. En outre, ils contaminent l'eau, le sol, notre alimentation, l'air que nous respirons. Ils affectent ainsi notre santé de manière durable en perturbant les interactions entre génome et environnement, ainsi que notre écosystème en général. Et quand on cherche à les détruire, on émet encore plus de gaz carbonique ou de méthane. Autrement dit, les énergies fossiles alimentent des cercles vicieux, car les menaces sont interdépendantes et les effets cumulatifs. Le revers positif de la médaille, pointe Barbara Demeneix, c'est qu'on peut rendre ces cercles vertueux, réduire drastiquement la part des énergies fossiles dans nos économies, développer une agriculture moins dépendante de la pétrochimie, protéger ainsi le climat mais aussi notre santé et la biodiversité. Tout espoir n'est donc pas perdu... À condition d'agir ! Barbara Demeneix est biologiste et professeur au Muséum national d'histoire naturelle de Paris. Elle est à l'origine d'une technologie originale et innovante permettant l'identification de polluants environnementaux et a reçu la médaille de l'Innovation du CNRS.
« Voir son cerveau est une expérience émouvante et intime. En trente-cinq ans de recherches, j'ai vu la boîte crânienne rendue transparente, les pensées devenir décodables, les maladies céder à un début de compréhension. J'ai participé à la genèse des premières théories mathématiques qui expliquent comment relier la conscience et son substrat matériel. C'est cette aventure intellectuelle en plein essor que j'ai voulu raconter ici, en partageant avec vous une centaine d'images spectaculaires de la conquête du cerveau. » S. D. Un livre unique. Stanislas Dehaene est professeur au Collège de France, titulaire de la chaire de psychologie cognitive expérimentale, membre de l'Académie des sciences. Il préside le Conseil scientifique de l'Éducation nationale. Il a publié Les Neurones de la lecture, La Bosse des maths, Le Code de la conscience et Apprendre !, qui ont rencontré un très grand succès.
Que nous apprennent les plus vieux minéraux terrestres?? Où se trouvent les roches les plus anciennes?? Comment la vie est-elle née dans l'océan?? Abondamment illustré pour faciliter la compréhension des phénomènes géologiques, ce livre retrace l'histoire extraordinaire des 4 milliards d'années d'interactions entre la Terre et la vie. Les êtres vivants ont modifié leur environnement, et les forces géologiques ont influencé l'évolution de la vie. Les uns et les autres ont contribué à des changements climatiques majeurs. À la lumière des recherches les plus récentes, ce livre propose un voyage dans le temps plein de péripéties?: choc de bolides interplanétaires, chimie des éléments, glaciations soudaines, tectonique des plaques... tandis que l'océan se peuple des premiers micro-organismes et, pour finir, la vie qui se diversifie et se lance à l'assaut des continents. Mieux connaître le passé de la Terre pour mieux comprendre l'évolution du monde vivant et notre environnement actuel. Anne Nédélec est agrégée de sciences naturelles et professeur de sciences de la Terre à l'université de Toulouse.
Les plantes sont-elles intelligentes ? Oui, et bien plus que nous ne pourrions l'imaginer, nous répond Stefano Mancuso. Savant de renommée mondiale, fondateur de la neurobiologie végétale, il est le premier à avoir démontré que, comme tous les êtres vivants, les plantes discernent formes et couleurs, mémorisent des données, communiquent. Elles ont une personnalité et développent une forme de vie sociale basée sur l'entraide et l'échange.
Véritable manifeste écologique, ce livre pionnier, qui a bénéficié d'une reconnaissance internationale, nous plonge dans un incroyable voyage au coeur du monde végétal. Un monde qui, en formant plus de 99 % de la biomasse, s'avère aujourd'hui indispensable pour l'humanité. Car si les plantes peuvent très bien vivre sans nous, nous ne survivrions pas longtemps sans elles !
À l'heure où l'on recherche d'autres modes de vie, où les ressources naturelles s'épuisent, nous avons tout à apprendre du monde végétal dont dépendent la survie et l'avenir de l'homme.
À la croisée de la physique et des neurosciences, ce livre unique propose une nouvelle approche du fonctionnement cérébral à partir des travaux d'Einstein sur la relativité et la constante cosmologique. «?L'ouvrage multiplie les allers-retours entre ce que nous savons de ces deux univers que sont le cosmos et notre cerveau, leur énergie et leur matière, qu'elle soit noire, grise ou blanche. Il aborde en alternance les questions fondamentales de la physique et de la cosmologie contemporaines et fait l'état des lieux de nos connaissances sur le fonctionnement du cerveau, tirées notamment des révélations de la neuro-imagerie.?» D. L. B. L'hypothèse révolutionnaire d'un espace-temps cérébral relativiste offre un éclairage nouveau sur notre perception du monde, sur notre conscience, nos interactions sociales et les maladies mentales. Un livre magistral, audacieux, qui invite à un voyage en pensée, des confins de l'univers aux profondeurs du cerveau. Auteur du livre à succès Le Cerveau de cristal (2012), Denis Le Bihan est médecin et physicien. Membre de l'Institut, il a fondé et dirigé NeuroSpin et reçu de nombreux prix prestigieux internationaux pour ses travaux de neuro-imagerie. En couverture?: la lettre figure la constante cosmologique, l'erreur d'Einstein, tandis que les deux cerveaux, avec leurs horloges, peuvent être vus comme deux états mentaux de la même personne ou comme deux personnes en train d'interagir, dans le cadre d'un espace-temps cérébral relativiste. copyright A.?Tardieu
Ce livre, écrit par l'un des plus grands neuroscientifiques, propose une analyse tout à fait nouvelle et passionnante du phénomène de la conscience et de son rôle dans le vivant. Jusqu'à tout récemment, beaucoup de philosophes et de neuroscientifiques s'accordaient pour penser que la question de la conscience était insoluble. Antonio Damasio, au contraire, est convaincu qu'avec la neurobiologie, la psychologie et l'intelligence artificielle nous disposons des outils nécessaires pour résoudre le mystère de la conscience. Dans ce livre, il éclaire toutes les facettes de la conscience. Les perspectives nouvelles qu'il explore en dévoilent les mécanismes, restant proches de l'expérience intime que nous en avons. Il explique les relations entre conscience et esprit, la différence entre être conwscient, être éveillé et sentir, le rôle clé des sentiments et la manière dont le cerveau détermine le développement de la conscience. Dans cette synthèse magistrale, Antonio Damasio réconcilie les découvertes scientifiques récentes et les éléments d'une philosophie de la conscience. Surtout, il présente de façon lumineuse l'essentiel de ses propres recherches qui ont transformé notre compréhension du cerveau et du comportement humain. Antonio Damasio, mondialement connu, est professeur de neurosciences, de neurologie, de psychologie et de philosophie à l'Université de Californie du Sud à Los Angeles, où il dirige le Brain and Creativity Institute. Il est membre de la National Academy of Medicine et de l'American Academy of Arts and Sciences. Ses ouvrages sont traduits dans une trentaine de langues. Il est notamment l'auteur de L'Erreur de Descartes, de Spinoza avait raison et, dernièrement, de L'Ordre étrange des choses, qui ont connu un immense succès.
Le culte de la performance conduit notre société à mettre en avant les valeurs de la réussite et de l'optimisation permanente dans tous les domaines. La lenteur, la redondance, l'aléatoire sont alors perçus négativement. Olivier Hamant, dans ce livre, tente de les réhabiliter en s'appuyant sur sa connaissance des processus du vivant. Que nous apprennent les sciences de la vie?? S'il existe bien des mécanismes biologiques remarquablement efficaces, des progrès récents mettent surtout en avant le rôle fondamental des erreurs, des lenteurs, des incohérences dans la construction et la robustesse du monde naturel. Le vivant serait-il alors sous-optimal?? En quoi une sous-optimalité d'inspiration biologique peut-elle constituer un contre-modèle au credo de la performance et du contrôle dans l'Anthropocène?? Face aux constats pessimistes et aux alarmes environnementales, l'auteur propose des pistes d'action pour éviter la catastrophe et esquisse des solutions pour un avenir viable et réconcilié avec la nature. Olivier Hamant est chercheur à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) au sein de l'École normale supérieure de Lyon. Biologiste interdisciplinaire, il a publié une centaine d'articles scientifiques, notamment sur les mécanismes cellulaires guidant la forme des plantes. Il dirige également l'Institut Michel-Serres et assure des formations sur la nouvelle relation de l'humanité à la nature.
Si vous aviez la capacité de vous projeter dans la tête d'un chat, comment verriez-vous le monde ? Vous vous dites : à peu de choses près, pareil. En réalité, vous vivriez l'aventure la plus incroyable de votre vie. La personnalité unique du chat et ses sens exceptionnels lui permettent d'appréhender une réalité invisible à nos yeux, son intelligence et ses émotions font de lui un être à part.
Voici l'expérience inédite que vous offre ce livre. En s'appuyant sur les dernières avancées en éthologie, Jessica Serra décrypte la manière dont notre compagnon apprend, perçoit le temps ou apprécie un certain type de musique. Elle dévoile ses talents insoupçonnés de thérapeute, ses facultés d'orientation phénoménales et... sa capacité à mener une double vie à l'insu de son propriétaire. À la lumière de l'histoire, vous comprendrez aussi le lien si particulier qui unit le chat et l'Homme.
Augustin Berque est une figure discrète. L'oeuvre de ce géographe, philosophe, grand orientaliste et traducteur n'en irrigue pas moins la pensée contemporaine. Ses pas, du Maroc au Japon, l'ont mené à prêter l'oreille à la façon dont les paysages se peuplent, à dire la singularité des mondes à partir de la multitude des liens qui les composent et qui font de nature et culture un cheminement commun. Ce livre est une invitation à entrer dans l'univers de ce passeur et infatigable voyageur. Augustin Berque s'y raconte et montre comment son oeuvre et sa vie se sont nourries mutuellement. « Un géographe, ça pense avec ses pieds », dit le mantra légué par l'un de ses maîtres à penser, autre façon de dire qu'il n'est de savoir que situé, éprouvé, habité. On y découvre ainsi un parcours d'intellectuel, les grands événements qui l'ont traversé. On y apprend surtout à penser par le milieu grâce à la mésologie, cette méthode qu'il a participé à forger, à même de raviver les liens que nous entretenons à l'autre, aux humains comme aux non-humains. Il invite enfin à habiter autrement la Terre en repensant territoires, architectures et démocraties.
Un événement intellectuel : l'auteur de L'Homme neuronal, brillant neurologue représentant du matérialisme, dialogue avec l'un des meilleurs mathématiciens contemporains, médaille Fields en 1982. Les objets mathématiques sont-ils réels ? Les mathématiques sont-elles un langage universel ? La science conduit-elle à une éthique ? La morale peut-elle reposer sur des fondements naturels, sur des principes universels comparables à ceux des mathématiques ?Jean-Pierre Changeux et Alain Connes sont tous deux professeurs au Collège de France.
Ce livre est la poursuite d'un voyage à la découverte d'un univers toujours plus riche et mystérieux, un univers qui nous a fait naître, et que nous n'aurons jamais fini d'explorer. Un voyage à la rencontre des merveilles du monde. A la découverte de nos cousines, les abeilles et les fourmis, et de nos lointaines parentes, les étoiles. Et puis d'un flocon de neige. Monter sur les épaules des savants, des penseurs et des poètes. Sur les épaules des géants. Pour voir plus loin. Et redécouvrir, ensemble, notre commune humanité. Jean Claude Ameisen est l'auteur de l'émission hebdomadaire de France-Inter, Sur les épaules de Darwin (Grand Prix des Médias CB News 2013 au titre de la meilleure émission de radio).
Confrontant science et religion, Pascal Picq fait le point sur ces questions et met ici en perspective les débats actuels qui divisent l'humanité.
Comment la croyance peut-elle aller à l'encontre de ce que l'on sait ? Derrière cette question, volontairement provocante, Pascal Picq interroge les origines de l'Univers (le Big Bang), de la Vie, et de l'Homme sur la Terre. S'appuyant sur la longue histoire des sciences - une découverteen entraînant une autre -, il montre en creux la résistance de nos esprits modernes à comprendre le monde hors des sentiers sacrés. Les questions sur les commencements, nous dit-il, importent autant que leurs réponses, variées et riches, à l'instar de ces cosmogonies imaginées depuis des centaines de milliers d'années... La Bible en donnant une place particulière à l'Homme dans l'ordre de la Création - le sixième jour - a imposé durablement sa vision du monde. Longtemps, les scientifiques éviteront la délicate question des origines : pour un Galilée qui s'en sort, combien connaîtront le bûcher, l'excommunication, plus tard même l'autocensure ? Il n'empêche, l'insatiable curiosité humaine ne se tarit jamais. Charles Darwin puis Albert Einstein ont repoussé les limites du monde. Ces deux visionnaires conscients - et inquiets aussi - de briser des tabous ont ouvert des voies essentielles à la recherche moderne : on sait depuis que rien n'est éternel, que tout évolue : l'Univers, la Vie et l'Homme...
Qu'ont en commun la découverte du Nouveau Monde, le creusement du canal de Panama et la Première Guerre Mondiale ? Les épidémies, qui ont naturellement accompagné les grandes étapes de l'histoire de l'humanité. Covid, Grippe, SIDA, Syphilis, peste, typhus... : de la marine à voile au commerce international, l'Homme et ses microbes ont voyagé toujours plus vite, toujours plus loin, pour le plus grand épanouissement des épidémies. Celles-ci ont généré de véritables hécatombes, généré des bouleversements sociaux et culturels, opposé un frein à de nombreuses entreprises humaines. Cet ouvrage est une histoire comparée des plus grandes épidémies, replacées dans leur contexte global, scientifique comme historique : variole, choléra, peste, typhus, fièvre jaune, grippe espagnole, sida, SARS-cov-2. L'ouvrage se termine par une réflexion sur la façon dont apparaissent et disparaissent les épidémies.
Sommes-nous seuls?? Y a-t-il dans l'Univers d'autres vies que la nôtre?? La Terre est-elle une arche unique?? Pour faire le point sur ces questions, Stéphane Mazevet nous entraîne aux confins du temps, de l'espace et de notre savoir. Il y a quatre cents ans, l'humanité comprend que la Terre n'est pas au centre de l'Univers. Il y a cent ans, elle admet l'existence d'autres galaxies. Il y a cinquante ans, elle met le pied sur la Lune. Depuis, des robots se sont posés sur Mars... Et nous voyons au-delà du système solaire?: les premières exoplanètes ont été détectées dans les années 1990. On en dénombre aujourd'hui plus de 4?000. Au coeur de cette incroyable épopée scientifique et technique, le désir de connaître notre Univers, mais aussi, brûlante, la question de la vie - ailleurs. Stéphane Mazevet raconte ces progrès de l'astrophysique, qui ont bouleversé ce que nous savions du système solaire et du cosmos. De surprise en surprise, notre représentation de l'Univers évolue à mesure que nous embrassons un horizon de plus en plus vaste. La quête de planètes peut-être habitables devient aujourd'hui un champ de recherche actif. Ce livre est un «?guide du voyageur galactique?» plus fascinant que la fiction, pour visiter le Very Large Telescope du désert d'Atacama et tout savoir sur les Jupiters chauds, les Super-Terres et les planètes océans... Stéphane Mazevet est astrophysicien, directeur du laboratoire Univers et théories à l'observatoire de Paris-PSL. Il porte le programme «?Origines et conditions d'apparition de la vie?» (PSL-IRIS OCAV).
« Notre cerveau possède, dès la naissance, un talent que les meilleurs logiciels d'intelligence artificielle ne parviennent pas encore à imiter :?la faculté d'apprendre. Même le cerveau d'un bébé apprend déjà plus vite et plus profondément que la plus puissante des machines actuelles. Et cette remarquable capacité d'apprentissage, l'humanité a découvert qu'elle pouvait encore l'augmenter grâce à une institution : l'école. Au cours des trente dernières années, d'importants progrès ont été réalisés dans la compréhension des principes fondamentaux de la plasticité cérébrale et de l'apprentissage. Il est temps que chaque enfant, chaque adulte prenne la pleine mesure du potentiel énorme de son propre cerveau - et aussi, bien sûr, de ses limites. Le fonctionnement de la mémoire, le rôle de l'attention, l'importance du sommeil sont autant de découvertes riches de conséquences pour chacun d'entre nous. Des idées très simples sur le jeu, le plaisir, la curiosité, la socialisation, la concentration ou le sommeil peuvent augmenter encore ce qui est déjà le plus grand talent de notre cerveau : apprendre ! » S. D. Stanislas Dehaene est professeur au Collège de France, titulaire de la chaire de psychologie cognitive expérimentale, membre de l'Académie des sciences. Il préside le Conseil scientifique de l'Éducation nationale. Il a publié Les Neurones de la lecture, La Bosse des maths et Le Code de la conscience, qui ont rencontré un très grand succès.
Il y a environ 4 000 millions d'années, la vie est apparue sur la Terre. Mais quelle est l'histoire de son évolution ? La vie était-elle inévitable ? La race humaine, telle que nous la connaissons, était-elle prévisible ? Quels autres êtres intelligents auraient pu la remplacer ?
À partir de questionnements comme ceux-ci et des réponses scientifiques qui existent déjà, Juan Luis Arsuaga nous présente les découvertes-clés de la théorie de l'évolution et nous élève vers un questionnement plus vaste encore : pourquoi sommes-nous ici ?
Cet ouvrage raconte notre histoire, et va plus loin en cherchant non plus une raison mais un sens à l'humanité.
Luis Arsuaga est l'un des scientifiques les plus en vue dans le domaine de la paléoanthropologie et de l'étude de l'évolution à l'international. Il est l'un des chercheurs ayant découvert Homo antecessor sur le site d'Atapuerca et est professeur à l'université de Madrid, membre du musée de l'Homme de Paris et chargé de conférences au collège universitaire de Londres.
Le mal-être et les troubles mentaux peuvent affecter chacun d'entre nous. Ils s'accompagnent presque toujours de troubles émotionnels. Le cerveau joue un rôle déterminant dans ces phénomènes. En le connaissant mieux, on sait mieux reconnaître et traiter ces désordres. Dans ce livre, Bruno Millet-Ilharreguy montre comment le progrès accéléré des neurosciences a bouleversé notre connaissance du fonctionnement psychique et des fonctions émotionnelles du cerveau. En s'appuyant sur de nombreux cas cliniques, il passe en revue les méthodes de prévention et les outils thérapeutiques existants - lutte contre le stress et les addictions, psychothérapies, psychotropes, etc. -, et en rappelle les succès. Il présente également de nouveaux traitements innovants. Le recours à la réalité virtuelle, le neuro-feedback et les différentes formes de stimulation cérébrale, électrique ou magnétique sont en train d'ouvrir des pistes prometteuses pour soigner les troubles mentaux et les désordres émotionnels. Une révolution thérapeutique en perspective?? Un message d'espoir pour lutter contre la souffrance mentale, et en particulier contre le fléau si répandu de la dépression. Bruno Millet-Ilharreguy est professeur de psychiatrie adulte à Sorbonne Université, il exerce à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Il est spécialiste des TOC et de la stimulation cérébrale, et coordonne au sein de l'Institut du cerveau (ICM) une unité de recherche clinique pour tester de nouvelles approches technologiques en psychiatrie. Il est l'auteur de Mieux soigner les TOC. Les promesses de la stimulation cérébrale (2015).
Que voulons-nous dire quand nous prononçons le mot « Je » ? La pensée peut-elle naître de la matière inanimée ? Ces questions s'imposent à nous de plus en plus fréquemment à mesure que nous assistons aux progrès de la science, lesquels forcent les chercheurs à traquer l'émergence de la conscience jusque dans les molécules de matière. Renouant avec le fil conducteur de son ouvrage culte Gdel, Escher, Bach, Douglas Hofstadter propose d'utiliser le concept de « boucle étrange ». Les boucles étranges existent à deux niveaux différents. Ainsi, en mathématiques, un énoncé comme « Je ne peux être prouvé » est une assertion qui, en toute logique, devrait pouvoir être démontrée ou réfutée. Mais c'est aussi une affirmation à propos de cette même assertion, rendant impossible toute démonstration. Comme toujours avec Hofstadter, ceci est le point de départ de réflexions très profondes, mais aussi de jeux d'esprit dont lui seul a le secret.
Avec l'augmentation des températures, les pollutions et la surpêche, les urgences climatiques et écologiques deviennent l'inquiétude dominante. Mais pour pouvoir en débattre, encore faut-il pouvoir s'informer sur ces sujets. C'est l'objectif de cette synthèse pluridisciplinaire basée sur les données de la science, mais accessible à tous. Les enchaînements entre climat, océan physique et vie marine contrôlent le changement climatique et montrent que l'Océan constitue le volant thermique et le thermostat du climat dont nous dépendons. L'humanité a aussi noué des relations multiples avec ces eaux (habitat, tourisme, transport, pollutions, pêche, aquaculture...) et en a tiré des solutions éprouvées qui ont déjà démontré leur potentiel (aménagements physiques, hydrauliques, génie écologique, etc.). Les adapter au fonctionnement naturel des mers permet la régulation du climat, l'élimination des pollutions, la sauvegarde de la biodiversité et l'élimination de la surpêche. Avec les autres réhabilitations et optimisations proposées, elles constituent la plus importante coopération actuelle entre l'espèce humaine et la nature : une vraie révolution technologique. Notre nouveau récit sur l'Océan ouvre le débat public sur ces urgences qui menacent l'humanité.
Encore aujourd'hui, la sexualité animale reste une énigme. Pourquoi est-elle assortie de pareilles incertitudes?? A-t-elle seulement pour objectif d'assurer efficacement la reproduction?? Et que vient faire le plaisir dans cette histoire qu'il complique assurément?? Et pourtant, 95?% des espèces animales ne pensent qu'à ça, et même la mouche jouit... Suivant le fil de l'évolution, Thierry Lodé nous raconte dans ce nouveau livre la félicité du poulpe, l'extase du moineau et la volupté du capucin. On y découvre que dauphins, perruches et écureuils sont adeptes de masturbations intempestives. On y apprend que le tapir et le canard détiennent le plus long des organes, mais que le vagin et le clitoris des femelles font de leur mieux pour rester sur le terrain de jeu des amants. Ici, les oiseaux perdent leur pénis, là, les gorilles s'adonnent aux étreintes lesbiennes... Et si le plaisir sexuel était bien davantage qu'un simple produit de l'évolution, s'il en était le propulseur, contribuant, dans les faits, à la mise en place d'interrelations originales et à la biodiversité animale ? Thierry Lodé est professeur d'écologie évolutive et directeur de recherches à l'université Rennes-I. Grand spécialiste des sexualités animales, il a notamment publié La Guerre des sexes chez les animaux, La Biodiversité amoureuse et Pourquoi les animaux trichent et se trompent.