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THIERRY GILLYBUF
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Le sable et l'écume et autres poèmes
Khalîl Gibrân
- Points
- Points Poesie
- 5 Juillet 2024
- 9782757897577
« Une perle est un temple bâti par la douleur
autour d'un grain de sable
Quelle nostalgie bâtit nos corps et autour de quels grains ? »
La production poétique de Khalil Gibran (aphorismes de Le Sable et l'écume, poèmes du Livre des processions et de Rires et larmes, dialogue poétique des Dieux de la terre) ici rassemblée entremêle poésie lyrique et paraboles philosophiques ou mystiques. Gibran dispense une parole empreinte de mystère : spectateur attentif de la vie, il interprète le monde et, par ses intuitions profondes, en révèle la beauté et les richesses.
Traduit de l'anglais par Thierry Gillyboeuf et de l'arabe par Elie Dermarker -
En 1839, quelques années avant de s'installer près de l'étang de Walden, Henry David Thoreau construit une barque en bois avec son frère et engage à ses côtés la descente de deux cours d'eau vive. Ce voyage, mené au gré du courant, sera l'occasion d'une contemplation attentive de la nature, des poissons et de la flore qui vivent dans les remous de ces rivières ou sur leurs rives. Un voyage dans la wilderness qui commence sur la Concord River, ou «Rivière Herbeuse»... «Observer le cycle de la vie et la plénitude des poissons, que rien ne vient déranger, leur bonheur qui est un fruit régulier de l'été, renforce notre sentiment de sécurité et de sérénité régnant dans la nature.»
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La vie sans principe
Henry David Thoreau
- Mille Et Une Nuits
- La Petite Collection
- 13 Septembre 2023
- 9782755508567
« Si je devais vendre mes matinées et mes après-midis à la société, je suis certain qu'il n'y aurait plus rien qui vaille la peine d'être vécu à mes yeux. » Prenant l'exemple de sa propre vie, Thoreau démontre que les besoins matériels entravent l'épanouissement de l'esprit.
Son éloge de l'oisiveté en communion avec la nature nous invite à explorer les « provinces de l'imagination » pour nous émanciper du matérialisme.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Thierry Gillyboeuf -
La lettre dérobée ; et autres nouvelles
Edgar Allan Poe
- Libretto
- Litterature Etrangere
- 7 Mars 2024
- 9782369148777
Ce troisième tome des nouvelles intégrales d'Edgar Allan Poe regroupe les derniers textes publiés de l'auteur, alors que les difficultés et les malheurs s'abattent sur lui. Moins connues en France que celles du tome 2, ces nouvelles sont particulièrement originales, plus noires et plus volontiers fantastiques, parfois complexes et d'une très grande ambition littéraire. La Lettre dérobée, Un récit aux monts crénelés, Les Faits concernant le cas Valdemar, figurent parmi les chefs-d'oeuvre de l'auteur.
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Travail utile, fatigue inutile
William Morris
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 30 Août 2023
- 9782743660710
"Travail utile, fatigue inutile" est un texte fondamental. À l'heure des bullshit jobs, ce texte prémonitoire fait figure de manifeste, de bréviaire, alors que le modèle économique dévastateur mis en place depuis un demi-siècle semble parvenu en bout de course. La révolution industrielle, la démesure de la production dans le capitalisme émergent, nourri de la pensée libérale utilitariste, ont consacré l'idée d'un travail de plus en plus aliénant, qui a rompu avec le réel, le monde et la nature.
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échos du grand âge ; comme un oiseau puissant aux ailes libres
Walt Whitman
- Unes
- 16 Août 2024
- 9782877042833
Ce volume rassemble les poèmes considérés par Whitman comme « le sillage » de ses mythiques Feuilles d'herbe, une poursuite de ses « explorations » poétiques. Il s'ouvre avec Comme un oiseau puissant aux ailes libres, dont la rédaction commence en 1872. Whitman a alors 53 ans, quelques années ont passé depuis la guerre de Sécession, et l'heure est au futur et au renouvellement de la nation pour le poète. Cet oiseau libre, c'est l'Amérique, des plaines, des forêts et des fleuves, c'est le vaste pays sauvage que l'on parcourt porté par le vent. C'est le soleil radieux, le grand ciel vide, les eaux du Potomac et l'éclosion des roses rouges, les prairies verdoyantes et « le matin pourpre des collines ». L'Amérique est pour Whitman la destination finale du navire humain, aboutissement du temps, des nations et des époques, une terre où bâtir un futur démocratique et apaisé : un « Nouveau Monde » encore à définir, dont la dimension dépasse le présent et que seul le « futur » est à même accueillir. Viennent ensuite les Échos du grand âge, derniers poèmes de Whitman, écrits entre 1873 et sa mort en 1892, et publiés à titre posthume 1897. Poèmes en forme de dernière envolée panoramique d'un poète qui réunit les derniers éclats magnétiques d'un vol d'abeilles sauvages, d'une brise, de la lumière du jour et du silence de la nuit, de l'aller-retour des marées. Un dernier regard paisible sur la nature, dans l'attente non moins paisible de la mort. Après les souvenirs des échos de la guerre, les naufrages, les spectres, des hommes déchirés, Whitman « crée un décor, un chant » plein de lumière, plein d'une foi confiante en l'avènement d'un monde moderne et réconcilié. Ces poèmes qui alternent l'ampleur du souffle narratif et la sensualité lumineuse d'évocations aériennes témoigne d'une époque où la poésie était une vision de la destinée de l'homme et de la femme, un chant de progrès, d'émancipation et de paix. D'amour aussi, qui est « le pouls de tout », et un désir d'atteindre à la Joie, dans une célébration musicale de l'existence, de l'ordinaire beauté de vivre et de respirer, ainsi que le résume Whitman avec la simplicité remarquable des grands poètes : « être tout simplement - quoi de mieux ? »
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Le narrateur, vieil homme de 70 ans, vit aux côtés de sa femme Augusta. Or, sentant approcher le crépuscule de sa vie, il développe une hypocondrie, désormais chronique. Sur les conseils de son neveu et médecin Carlo, il commence alors, secrètement, à payer les services amoureux de jeunes femmes, aux prénoms allégoriques, de Felicita à Amphore. L'homme espère déjouer les pièges de Mère Nature et se convaincre qu'il peut encore embrasser la vie et ses illusions. Mais son temps est passé. Le narrateur sombre alors dans une paresse qui est une forme de renoncement. Déni du libre arbitre, puissance de la nature sur le Vouloir, lui-même illusion, tous les thèmes de la philosophie de Schopenhauer sont exprimés là.
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Premier livre de Cummings, ces Tulipes & Cheminées (1924) ont connu un destin contrarié. L'audace du livre ayant effrayé les éditeurs de l'époque, Cummings se vit contrait de saborder son projet et de le publier en volumes distincts et tronqués. Tulipes & Cheminées participe pleinement de cette extraordinaire et féconde naissance de la poésie américaine moderne au tout début des années 1920. Comme l'a écrit Richard S. Kennedy, Tulipes & Cheminées est « un paysage de transition dans l'évolution de l'expression en vers du vingtième siècle. » Le livre s'ouvre sur de longs poèmes dont l'hypnose amoureuse doit beaucoup à leur forme classique. Poésie vouée aux « plus grands amants du monde », de Sémiramis à Hélène en passant par Yseult et Cléopâtre, elle confirme combien Cummings est un poète de l'amour, qui puise dans la source conventionnelle de la romance une matière qui renouvelle brusquement la tradition poétique héritée du XIXe siècle. Tulipes & Cheminées est un laboratoire, une déconstruction « en direct » des héritages poétiques, une danse de chaque instant faite d'étirements et d'accélérations prodigieuses, de suspens merveilleux qui poussent la plasticité du langage à l'extrémité du sens. Une explosion qui dans un geste épique avant-gardiste plonge le poème dans le monde, le trempe à même les rues, l'imprègne de l'atmosphère des bars de New York, des discussions au comptoir, des métros, de la frénésie citadine, de la vie souterraine, des prostituées, des gangs, du jazz. Cummings ne stratifie pas la langue, il en adopte toute la trivialité, dans un geste qui se veut à la fois vulgaire et sublime, érudit et joyeux, la nuit et le jour, la vie et la mort, la débauche et la courtoisie, et invente une poésie amoureuse de l'amour même, pleine de jouissance éperdue.
Donner à lire enfin au lecteur français Tulipes & Cheminées, dans une traduction inédite, - et non plus ses versions tronquées, que sont Tulipes et Cheminées, XLI Poèmes et & - c'est non seulement respecter la volonté de Cummings, mais c'est accéder ainsi au jaillissement, à l'inépuisable jeunesse et à la créativité d'une voix poétique unique, dont la syntaxe, le vocabulaire, la typographie aussi désarmantes qu'enthousiasmantes portent le témoignage. Cummings n'a de cesse de capturer l'essence des choses qu'il décrit pour offrir une réponse à la vie :
« toujours la belle réponse qui pose une plus belle question ». -
En 1862, Walt Whitman part à la recherche de son frère, porté disparu sur les champs de bataille de la guerre de Sécession. Il découvre la situation épouvantable des hôpitaux militaires et refuse de rester indifférent. Poète engagé, humaniste, Whitman va mettre ses idéaux en application. Il décide de se consacrer aux blessés, d'accompagner les mourants, plaçant sa vie entre parenthèses durant trois ans.
Quels que soient leur camp ou leur couleur, il apporte amitié, écoute et réconfort à ceux qui en ont besoin. Le soir, il écrit : des carnets pour se libérer, des articles pour témoigner, des lettres à sa mère pour s'épancher. Ces trois sources se complètent pour faire de Tant que durera la guerre un document intime, littéraire et historique unique. -
Comment écrire la plus belle histoire du monde
Rudyard Kipling
- L'Arbre Vengeur
- L'arbuste Vehement
- 3 Février 2023
- 9782379412103
Dans ce recueil nous avons souhaité réunir, à côté de la sublime et très drôle nouvelle La plus belle histoire du monde, quelques textes témoignant du génie comique et insolent du grand Kipling, paradoxalement trop méconnu des Français. Utilisant le registre du fantastique, il se penche notamment sur les ressorts de l'inspiration littéraire qui trouve souvent ses sources dans les détails les plus prosaïques que l'artiste seul peut transcender : il faut parfois un ensemble de coïncidences et de contingences pour que naisse une oeuvre d'art. Et le recours au merveilleux est parfois nécessaire si l'on veut toucher au sublime. C'est le sens de la première longue nouvelle qui ouvre le livre, un chef-d'oeuvre qui mêle étrangeté, humour et réflexion sur la création, un miracle littéraire en somme.
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Si ces épigrammes devaient être gravés sur la tombe d'un monument, ce serait un monument à la liberté... de pensée. Que l'on en juge : "Nous nous soumettons à la majorité parce que nous y sommes tenus. Mais nous ne sommes pas forcés de donner à notre attitude soumise une posture respectueuse." Ou encore : "Chez celui qui n'a jamais causé de tort à autrui, la vengeance est une vertu." C'est une collection d'aphorismes de cette trempe que renferme ce petit ouvrage, appelé à tenir dans la poche, sinon à occuper durablement sa table de nuit. Dans un style à la Flaubert dans son Dictionnaire des idées reçues, ces diatribes acerbes sonnent comme autant de piqûres de rappel. Celui qui est devenu l'un des maîtres du fantastique sait introduire ce qu'il faut de méchanceté ("Le premier homme que vous croiserez est un imbécile. Si vous pensez le contraire, interrogez-le et il vous le prouvera"). Ajoutez à cela une once d'anticléricalisme ("Chrétiens et chameaux accueillent leurs fardeaux à genoux"), une pointe de lucidité trempée dans l'ironie ("La mort n'est pas la fin ; il reste le litige sur l'héritage"), enfin une infime misogynie ("Pour étudier ce qu'il y a de bon et de mauvais chez la femme, il est inutile de faire appel à deux femmes"). Pour finir, laissez tonner et résonner la formule impeccable et de circonstance : "Un auteur populaire est quelqu'un qui écrit ce que pense le peuple. Le génie les invite à penser autre chose."
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Un fabuleux silence : Journal de poésie 1933-1938
Antonia Pozzi
- Arfuyen
- Neige
- 4 Avril 2024
- 9782845903678
Malgré une mort prématurée à l'âge de 26 ans, Antonia Pozzi (1912-1938) a laissé une oeuvre considérable dont la publication posthume a révélé la force et l'originalité. Vittorio Sereni a reconnu le premier ses dons exceptionnels. Eugenio Montale admirait chez elle la « pureté du son » et la « limpidité des images ».
Et le grand T. S. Eliot lui-même se disait frappé par « sa pureté et sa probité d'esprit ».
Un an après sa mort, les éditions Mondadori ont publié sous le titre Parole, un premier ensemble de ses poèmes (1939). L'année suivante a paru sa thèse:
Flaubert. La formazione letteraria (1940). En 1948, a paru enfin la totalité du Diario di poesia 1930-1938, préfacé par Montale. Ses lettres (notamment à Sereni) révèlent une personnalité complexe et attachante.
Le Diario di poesia est un journal entièrement fait de poèmes : le miracle est que, grâce à la vivacité du regard et à la limpidité du style, ce journal ne tombe jamais dans le prosaïsme ni la complaisance.
Comme Emily Dickinson, Antonia Pozzi n'a rien publié de son vivant. Pour elle aussi, la poésie constitue une sorte de journal secret où sa vie entière est reprise et métamorphosée. Dans sa parfaite immédiateté, son écriture est ainsi frappante de profondeur et de densité.
La montagne (les Dolomites) est comme le symbole de son écriture, elle qui réconcilie le ciel et la terre, la vie et la mort. C'est là qu'elle trouve le refuge spirituel nécessaire pour s'affranchir d'un monde où l'épanouissement normal de sa vie de femme lui est refusé par les conventions sociales d'un milieu et d'une époque marqués par le patriarcat mais aussi le fascisme. -
Appelez-moi Ismaël (Call Me Ishmael, 1947), premier livre publié par Charles Olson, est également une oeuvre maîtresse des études melvilliennes, dont Olson fut l'un des pionniers. Il s'intéressa à l'auteur de Moby Dick alors même que, plus de trente ans après sa mort dans l'oubli général, on commençait à redécouvrir l'oeuvre de Melville. Olson réussit le tour de force d'épouser à la perfection le souffle melvillien, à en embrasser la démesure pour proposer une lecture de l'un des plus grands livres de la littérature universelle qui fascine par une extraordinaire érudition, faisant voler en éclats les canons académiques. Olson a été l'un des premiers à comprendre l'importance de Shakespeare et de la Bible dans Moby Dick, transfigurant l'histoire d'une pêche à la baleine en un mythe universel au souffle épique et tragique.
Gardien du temple, soucieux de préserver cette vision de Moby Dick dont il a eu la géniale intuition, il ne cessera de combattre les exégèses de la critique moderne qui, selon lui, dévoient le sens et la portée du roman de la baleine blanche et d'Achab. En rencontrant la petite-fille de l'écrivain et en accédant ainsi à certains documents inédits, dont le propre exemplaire de Melville des oeuvres de Shakespeare, annoté copieusement de sa main, Olson écrit un essai captivant, exaltant, entraînant le lecteur par l'enchaînement des arguments qui constituent une trame narrative dans un style et une organisation audacieuses qui font l'originalité de ce livre. Devenu un véritable classique de la critique, l'originalité de Appelez-moi Ismaël égale, dans ce genre, celle de Moby Dick. Le présent volume regroupe, en annexe, les autres textes publiés par Olson sur Melville, tout au long de sa vie. -
Les 22 New Poems ont paru dans les Collected Poems en 1938, la première anthologie établie par E.E. Cummings à partir de ses six premiers recueils, dont ViVa (1931), dont le titre est figuré par un W évasé, formé par les deux V majuscules. Dans Hannah et ses soeurs de Woody Allen, Elliot (Michael Caine), amoureux de sa belle-soeur Lee (Barbara Hershey), l'entraîne dans une librairie new-yorkaise et lui offre un choix de poèmes de Cummings, en lui recommandant de lire « le poème page 112 » qui lui fait penser à elle. C'est le poème LVII de W, sans doute le plus poème d'amour au monde.
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Voyage en Grèce / viaggio in Grecia ; Novelli ou le problème du langage
Gastone Novelli, Claude Simon
- Trente-Trois Morceaux
- 25 Octobre 2015
- 9791093457024
Livre d'artiste édité à 40 exemplaires en 1966, Voyage en Grèce de Gastone Novelli est un ouvrage réalisé au retour des séjours de l'artiste en Grèce. Texte et dessins, gravures et peintures s'y entremêlent. Accompagné d'un texte de Claude Simon sur Novelli, l'ouvrage est édité en bilingue aux éditions Trente-trois morceaux en 2015. Ceci est la deuxième édition.
« Le possible est impossible, et l'impossible est possible. Le risible et confortable désir d'ordre fait naufrage tandis qu'il triomphe. L'alphabet si soigneusement ordonné, classifié, s'éparpille dans l'immensité de l'espace. Ici les parallèles se rejoignent avant l'infini, ou, si on préfère, l'infini fait intrusion dans les dimensions de la toile. ».
Claude Simon, Novelli ou le problème du langage.
Gastone Novelli (1925-1968) publie le Voyage en Grèce en 1966 aux éditions Arco d'Alibert à Rome. Ce livre est un montage de textes et d'images sélectionnés par l'artiste parmi les matériaux rassemblés lors de ses nombreux voyages en Crète, dans les îles de la mer Égée et à travers la Grèce continentale : véritables explorations réalisées à la recherche d'un langage primordial et originel, dont les racines seraient à retrouver dans le mythe et dans l'inconscient collectif. Depuis le début des années 1960, Novelli mûrit une poétique originale centrée principalement sur le rapport entre peinture et écriture. Cette recherche est alimentée par les rencontres décisives qui ont lieu alors avec des intellectuels et des écrivains tels que Samuel Beckett, Georges Bataille, Pierre Klossowski, René de Solier et Claude Simon. Ce dernier raconte dans Le jardin des Plantes la profonde complicité intellectuelle et créative qui les a liés, en consacrant de nombreuses pages au récit de l'expérience dramatique vécue par Novelli à travers son engagement dans la Résistance, puis l'incarcération et la torture. L'élaboration de livres en collaboration avec ces artistes occupe naturellement une place importante de ses travaux : il prépare avec Beckett un projet éditorial pour illustrer L'image ; en 1962, il réalise un livre unique pour Histoire de l'oeil de Bataille, tandis qu'en 1965 il illustre l'édition allemande du livre de Pierre Klossowski, Le Bain de Diane. Voyage en Grèce apparaît alors comme l'aboutissement des recherches de l'artiste autour de la « forme-livre ».
Traduit pour la première fois en français, il est accompagné dans cette édition d'un important ensemble de dessins inédits effectués durant ses voyages et sélectionnés parmi le fond conservé aux Archives Novelli, ainsi que d'un texte inédit de Claude Simon, Novelli et le problème du langage, écrit en 1962 à l'occasion de l'exposition consacrée à l'artiste à New York. -
Initialement paru en 1875, Les Premiers Rois de Norvège de l'écrivain écossais Thomas Carlyle (1795-1881), admiré de Ralph Waldo Emerson et Friedrich Nietzsche, retrace, à travers une galerie de portraits, l'histoire de la famille Haarfagre, depuis son fondateur, Harald, au IXe siècle, jusqu'à son déclin au XIVe. Dans un style qui tient autant de l'ouvrage historique que des sagas nordiques, Carlyle s'intéresse aux « détails anecdotiques » qui permettent d'accéder à la vérité des personnages et de l'histoire. Carlyle nous donne un récit qui se lit avec le même souffle que l'Odyssée de Homère mais en établissant un parallèle entre les cultures anglaise et norvégienne, il se livre aussi à une passionnante réflexion sur la politique contemporaine.
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« La majorité des hommes sont trop facilement enclins à suivre tout ce qui s'accorde avec l'opinion générale. » À dix-sept ans, Henry David Thoreau compose ses premiers essais. Entre 1834 et 1837, de son entrée à l'université de Harvard à sa rencontre avec Ralph Waldo Emerson, son futur ami et mentor, Thoreau forge sa pensée, bien décidé à faire entendre une nouvelle voix philosophique.
Ce volume contient l'« autoportrait du futur » de l'auteur de Walden et de La Désobéissance civile, déjà prompt à « refuser les fausses valeurs de la civilisation : la mode, l'argent, les honneurs, les richesses, le pouvoir, la réputation, les villes, l'art, l'intellectualisme, le succès, les mondanités ; et à vouloir les vraies valeurs de la nature : la simplicité, la vérité, la justice, la sobriété, le génie, le sublime, la volonté, l'imagination, la vie », selon les mots de Michel Onfray.
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Ce recueil, centré sur la relation amoureuse, réunit six nouvelles qui révèlent les nuances les plus subtiles de l'amour. Celui-ci prend plusieurs formes : il est tour à tour protecteur, matériel, unilatéral, dévoué, raté et impossible. Ces nouvelles révèlent tout un monde d'intrigues : un dénigrement amoureux absolu jusqu'à la mort, un fantasmagorique voyage en train, une maison singulièrement attachante... Pour le lecteur, ces histoires incarnent un véritable miroir de l'époque. Fitzgerald fait preuve d'une maîtrise rare du récit, et l'amour mélancolique laisse entrevoir les difficultés d'une génération perdue entre rêves de gloire, ambitions démesurées et réalité décevante.