" L'histoire ne connaît ni oscillations ni scrupules. Elle s'écoule vers son but, lourde et imperturbable."
Lors des purges staliniennes des années trente, Roubachov, un ancien responsable du régime soviétique, se retrouve dans les geôles de Staline. Au fil des interrogatoires effroyables avec un de ses anciens adjoints, ce cadre fidèle au Parti est pris au piège d'une idéologie barbare et intransigeante dont il a été l'un des instigateurs.
Car dans un État communiste - chaque citoyen le sait - l'individu est zéro, et le Parti est l'infini. À présent, Roubachov doit faire un choix : obéir aux ordres ou suivre sa raison au péril de sa vie.
Ce chef-d'oeuvre de la littérature du xxe siècle brosse un portrait incisif et sans fard de la conscience de l'homme sous un régime totalitaire. Plus de soixante-dix ans après sa première publication en France, Le Zéro et l'Infini est enfin traduit d'après le manuscrit original, retrouvé en 2015.
Cette nouvelle édition d'un des plus grands textes sur la violence politique marque un événement littéraire majeur.
Ce wagon plombé qui fera « voler en éclat l'ordre du monde », c'est bien sûr le récit du fameux retour de Lénine en Russie, fin mars-début avril 2017, raconté ici par Zweig à la fois comme « un passionnant roman d'espionnage » et comme l'un des moments clés de l'histoire mondiale. Ce récit est suivi de « Voyage en Russie », où Zweig relate son voyage de 1928. Pour lui, la Russie est d'une importance cruciale - moins politique et plus littéraire que, par exemple, chez Walter Benjamin, qui, exactement au même moment, séjourne à Moscou (voir son Journal de Moscou). Le livre comprend également « La plus belle tombe du monde » (sur Tolstoï), et « Sur Maxim Gorki » (1931).
Chef-d'oeuvre de Zweig, La confusion des sentiments est le grand roman de l'ambivalence, de la haine et de l'amour, de la passion refoulée.
Dominer le monde, exploiter ses ressources, en planifier le cours... Le projet culturel de notre modernité semble parvenu à son point d'aboutissement : la science, la technique, l'économie, l'organisation sociale et politique ont rendu les êtres et les choses disponibles de manière permanente et illimitée.
Mais alors que toutes les expériences et les richesses potentielles de l'existence gisent à notre portée, elles se dérobent soudain à nous. Le monde se referme mystérieusement ; il devient illisible et muet. Le désastre écologique montre que la conquête de notre environnement façonne un milieu hostile. Le surgissement de crises erratiques révèle l'inanité d'une volonté de contrôle débouchant sur un chaos généralisé. Et, à mesure que les promesses d'épanouissement se muent en injonctions de réussite et nos désirs en cycles infinis de frustrations, la maîtrise de nos propres vies nous échappe.
S'il en est ainsi, suggère Hartmut Rosa, c'est que le fait de disposer à notre guise de la nature, des personnes et de la beauté qui nous entourent nous prive de toute résonance avec elles. Telle est la contradiction fondamentale dans laquelle nous nous débattons. Pour la résoudre, cet essai ne nous engage pas à nous réfugier dans une posture contemplative, mais à réinventer notre relation au monde.
Ces aphorismes forment le texte le plus commenté de Benjamin.
Au-delà des théories classiques dont il retrace l'histoire de façon érudite, cet essai novateur propose une philosophie politique de l'architecture, conçue comme un art de la construction des possibles. Là où Michel Foucault étudiait l'architecture en tant que technologie de pouvoir, Ludger Schwarte tente à l'inverse de cerner son rôle dans les mouvements d'émancipation.
Au-delà des théories classiques dont il retrace l'histoire en remontant à Platon ou à Vitruve, cet essai novateur propose une philosophie politique -; et non pas simplement esthétique ou symbolique -; de l'architecture.
Partant du constat que la Révolution française s'est déroulée dans des rues et sur des places qui avaient été construites moins d'un siècle auparavant, et que les masses révolutionnaires n'auraient pas pu se rassembler si ces nouveaux espaces publics n'avaient pas existé, il s'interroge sur les conditions architecturales de la démocratie : quels types d'espaces rendent possibles ou impossibles certains types d'actes ou d'événements ? Où l'on apprend que le cours de l'histoire dépend de la construction de l'espace...
Là où Michel Foucault avait étudié l'architecture en tant que technologie de pouvoir, Ludger Schwarte tente de cerner son rôle dans les mouvements d'émancipation. Si l'on conçoit les espaces publics comme des théâtres de l'action collective, alors la question est de savoir si leur configuration permet des interactions événementielles, des expérimentations créatrices. En ce sens, tout espace public authentique est fondamentalement anarchique.
" Une nouvelle d'une noirceur sans nom, dans un décor où le scintillement du clair de lune sur une paire de lunettes est parfois la seule lueur de clarté. Et la course d'amok symbolise ici le désir de sortir de la nuit, par tous les moyens, y compris en se précipitant du haut d'un paquebot. " Olivier Mannoni.
Dans une colonie néerlandaise des tropiques, un lieu moite, malsain, aussi bien par son climat que par ses moeurs, une femme voilée demande de l'aide à un ancien médecin, et le fait plonger peu à peu dans une folie meurtrière. Tel un de ces fous de Malaisie qui dévalent parfois subitement les rues armés de leur kriss et poignardent tous ceux qui se trouvent sur leur chemin dans une course insensée que l'on nomme amok, le héros de cette nouvelle se lance à la poursuite de cette mystérieuse femme.Ce chef-d'oeuvre de Stefan Zweig est ici publié dans une traduction inédite en poche. Comme dans sa parution originale de 1922, il est suivi de La Ruelle au clair de lune, nouvelle avec laquelle il présente nombre de points communs.
« L'amour et la fidélité qu'on nous témoigne ici sont la preuve éclatante que nous sommes en vie. »
Nous savons tous qui est Anne Frank, mais nous connaissons moins ses proches. Ses grands-parents, ses parents, ses oncles, tantes et cousins ont eu une vie avant et après elle, ont connu l'amour, les épreuves, le succès et les drames. Ainsi se dessine, génération après génération, le portrait d'une famille juive ancrée dans une époque faste et éclairée, jusqu'au moment où tout a basculé.
Dans ce document poignant, à partir d'archives privées (lettres, photos, poèmes), l'écrivaine Mirjam Pressler nous raconte la destinée de la famille Frank qui, malgré la séparation, a su rester unie dans les pires moments de son histoire et de l'histoire du monde.
Economy for the common good (ECG) est un modèle économique alternatif qui s'appuie sur un système démocratique dont les citoyens sont les acteurs centraux. Dépassant la dichotomie capitalisme/communisme, il repose sur 4 piliers : la justice sociale, la participation démocratique, la dignité humaine et la durabilité. Soutenu par de nombreux économistes et entreprises à travers l'Europe, ce modèle a également inspiré l'Union européenne puisque le Comité économique et social européen a déjà adopté plusieurs de ses propositions. Christian Felber, l'un des initiateurs de ce modèle, explique dans cet ouvrage comment une nouvelle voie est possible en conservant une large place à l'économie de marché mais en réorientant celle-ci vers les biens communs, les biens publics, mais aussi l'économie du don et les ménages. Un texte fondateur.
Tapis en nous, prêts à surgir, impossibles à éviter, le transfert et son double, le contre-transfert, sont le moteur de la psychanalyse et, au-delà, des relations humaines. Ce livre regroupe les plus célèbres textes de Freud à leur sujet : « À propos de la psychanalyse "sauvage" », « Sur la dynamique de transfert », « Conseils au médecin », « Sur l'introduction du traitement », et « Remarques sur l'amour de transfert ». Ils parlent des émotions du passé, de sentiments amoureux, d'intimité psychique, du pouvoir des médecins, mais aussi de violence faite à l'autre, de peur de l'abandon, de manipulation et de haine.
Saturés de connexions, sommés d'être libres, comptables de l'amour et entrepreneurs de nous-mêmes, nous sommes épuisés par la société de la performance. Ayant perdu la faculté de désirer, le sujet contemporain, tel un personnage du best-seller 50 nuances de Grey, ne voit plus dans le monde que son propre reflet. C'est l'"enfer de l'identique", cette aporie née d'une jouissance pauvre qui rapporte tout à soi, au moindre coût.
Dès lors, comment résister à cette mort programmée du désir ?
Roç et Yeza, les inséparables frère et soeur qu'on surnomme les enfants du Graal, ont échappé aux atrocités des croisades, à la mainmise des pouvoirs religieux et aux ordres secrets d'assassins afin de poursuivre leur mission de paix à travers l'Occident.
Mais un nouvel ennemi se profile, venu cette fois des sauvages steppes orientales : l'empereur mongol lui-même a appris leur existence et ne reculera devant rien pour les capturer.
De Rome à Karakorum, Roç, Yeza et leurs alliés se retrouvent bientôt à nouveau emportés dans le tourbillon tumultueux de l'Histoire...
Chypre, milieu du XIIIe siècle.
Une galère pirate accoste sur le port, menée par des Templiers. À son bord, les inséparables Roç et Yeza, qui ont survécu par miracle au bûcher des Cathares à Montségur.
Alors qu'une nouvelle croisade initiée par le roi Saint Louis se prépare, l'enjeu politique représenté par ces enfants est plus que jamais convoité par tous. Souverains, émissaires religieux et factions mystiques n'auront de cesse de pourchasser d'un bout à l'autre du Moyen-Orient ceux dont la lignée remonterait à Jésus-Christ lui-même...
En février 1910, un jeune Russe de vingt-trois ans, Sergueï Pankejeff, vient consulter Freud. Il souffre d'une névrose extrêmement grave qui le handicape jusque dans les gestes les plus simples de la vie quotidienne. Sa cure, qui va durer plusieurs années, déchaînera la passion des psychanalystes et rendra ce patient immédiatement célèvre sous le nom de l'homme aux loups. Ecrit alors que Freud est en pleine rivalité avec Jung, ce livre est surtout l'analyse d'un des rêves les plus importants de l'histoire de la psychanalyse, qui débouche sur la thématique de la castration et sur la reconstitution magistrale d'une scène - réelle ou non - à laquelle Pankejeff, alors âgé de dix-huit mois, aurait assisté et que Freud nommera plus tard scène primitive : le coït de ses parents, événement incompréhensible sur le moment et source après coup d'une terreur archaïque...
Nous trouvons toujours des excuses aux méchants: la mauvaise éducation, le poids des circonstances politiques, économiques ou sociales. La tradition des Lumières a ainsi vu dans le mal l'expression nécessaire d'un manque ou d'une faiblesse de l'homme: sa finitude (Kant), ou sa paresse (Arendt).
Bettina Stangneth refuse d'entériner cette défaite de la raison pratique.
Elle montre au contraire que la méchanceté est le fruit vénéneux d'une volonté positive: la pensée mauvaise.
Les tenants de celle-ci, nazis, jihadistes et autres malfaisants, ont ceci de commun qu'ils légitiment leurs crimes en remettant en cause le principe même d'une moralité universelle: la raison.
Après avoir décrit les formes variées que prend aujourd'hui cette haine de la raison: cynisme, divertissement, obsession du soi et de son identité singulière, confusion entre les faits et les interprétations, la vérité et la fausseté, la science et l'opinion. Elle montre surtout que les Lumières aujourd'hui, pour autant qu'elles sachent se défendre contre la pensée mauvaise, sont toujours porteuses de leur promesse d'une humanité qui s'améliore.
Rédigés pour la plupart en pleine guerre, les quatre textes réunis ici (Le monde sans sommeil, Episode sur le lac Léman, La contrainte et Ypres) restituent l'extraordinaire gamme d'émotions et de sensations qui secouèrent toute l'Europe durant et juste après le premier conflit mondial.
Liés d'amitié dès le milieu des années trente, mais fondamentalement opposés par leurs idées, Hannah Arendt et Gershom Scholem ne cessèrent, plus de vingt ans durant, d'échanger des lettres chargées de passion entre New York et Jérusalem. Entre eux, Walter Benjamin, le très cher ami commun dont la mort en 1940 hante cette correspondance de bout en bout.
Celle-ci témoigne d'abord des débats qui enflammèrent les intellectuels juifs (et pas seulement eux) après le génocide : les Juifs doivent-ils former un État distinct fondé sur la judéité ? doivent-ils au contraire s'assimiler dans les pays où ils résident ? Scholem soutient la première option, Arendt la seconde.
C'est ainsi qu'entre 1939 et 1963, le cabbaliste et la philosophe confrontent leurs opinions sur la judéité, le sionisme, l'actualité politique, leurs écrits respectifs, mais aussi le destin des Juifs, tandis qu'après la guerre ils s'engagent l'un et l'autre dans le sauvetage des bibliothèques et des archives pillées par les nazis. Jusqu'à quel point le deuil des morts et le combat pour la survie du judaïsme fondait-il leurs relations ?
Ce débat passionné s'achèvera sur une rupture, Scholem ayant les mots les plus durs pour la façon dont son amie avait rendu compte en 1963, dans la presse américaine, du procès Eichmann. Était-elle devenue à ses yeux une " mauvaise juive " ?
Plutôt se taire que se déchirer.
Édition critique réalisée par David Heredia et Marie Luise Knott
Postface de Marie Luise Knott
Traduit de l'allemand par Olivier Mannoni, avec Françoise Mancip-Renaudie pour les lettres et textes en anglais
Deux otages dans le désert irakien.
Ballottés d'un lieu à un autre, d'un groupe crapuleux à une bande de fanatiques, transportés dans des camionnettes brûlantes, le visage couvert d'une cagoule, jetés dans des réduits, des caves, cachés ou exhibés, menacés, molestés, ils ne savent pas où ils sont ni avec qui. La poussière est asphyxiante, la peur aussi, l'attente les consume lentement.
Dans ce huis clos étouffant, deux hommes se jaugent, s'affrontent : Osama, l'interprète, ex-pilleur de tombes, aux prises avec un épisode peu glorieux de son passé, et Albert, l'archéologue allemand venu "faire le bien" mais incapable d'échapper à ce qu'il est.
Sherko Fatah explore avec son talent d'écrivain confirmé ces déserts troubles, si lointains qu'ils nous semblent irréels, où l'enlèvement est un marché florissant. Il s'interroge sur la possibilité d'un dialogue entre deux hommes qui partagent le même destin, mais n'ont pas le même monde, et sonde les gouffres qui, malgré tout, subsistent entre eux.
Un thriller littéraire au plus brûlant de l'actualité.
Prix Adalbert von Chamisso 2015
Freud eut-il une aventure amoureuse avec sa belle-soeur ? La bataille fait rage entre historiens. Et cette correspondance exceptionnelle, qui s'étendit sur plus d'un demi-siècle, en recèle bien sûr le secret.
Minna, plus intellectuelle que sa soeur Martha, la future épouse de Sigmund, plus curieuse aussi des affaires du monde, se prend très vite d'affection pour celui qui devait devenir son beau-frère. Et celui-ci, en retour, se livre à elle avec une spontanéité peu commune chez lui, qu'il soit question de sa vie personnelle et professionnelle, de ses aspirations d'homme ou de savant.
Mais au fil des lettres, on découvre aussi un épistolier plus inattendu, " capable de susciter le désir " de cette " soeur chérie ", pour reprendre les mots d'Élisabeth Roudinesco dans sa préface, puis de lui résister ... avant de la relancer ensuite. Et de fait, ils ne cessèrent de se provoquer mutuellement, elle sur le mode mutin, lui le plus souvent coupable.
Jusqu'où allèrent-ils ?
La réponse gît là, au coeur de cette amitié amoureuse, à l'occasion peut-être d'un certain voyage entrepris en 1898, quelque part entre le sud de l'Autriche et le nord de l'Italie. Mais au-delà de l'anecdote, le charme et l'éloquence attachés au " monde d'hier " prennent, tout au long de cette correspondance, une signification historique et documentaire tellement singulière que l'homme Freud s'y laisse observer sous un jour inédit.
Édition établie par Albrecht Hirschmüller
Préface d'Élisabeth Roudinesco
Traduit de l'allemand par Olivier Mannoni
[logo du CNL]
Dans ses textes, Klaus Huber (né en 1924) s'attache avant tout à clarifier le contenu de ses oeuvres, qui renvoient à des positions éthiques, et qui possèdent une dimension tout à la fois religieuse et politique. Compositeur engagé, Huber refuse en effet la conception de « l'art pour l'art », l'idée de la musique pure. Pour lui, la modernité doit être chargée d'un sens qui dépasse la seule sphère esthétique ; elle est solidaire des plus démunis, dénonçant l'injustice, l'oppression, l'asservissement et la réification. Proche des mystiques ainsi que des tenants de la théologie de la libération, Huber veut provoquer par sa musique une prise de conscience, un retournement. En se solidarisant avec les formes de résistance en Amérique latine ou au Moyen Orient, il a fait la rencontre de figures telles que celles du prêtre et poète nicaraguayen Ernesto Cardenal ou du poète palestinien Mahmoud Darwich, qui lui ont inspiré des oeuvres importantes, mais aussi du poète russe Ossip Mandelstam, auquel il a consacré un opéra. Son intérêt pour la musique arabe, au moment où éclatait la première Guerre du Golfe, l'a conduit à utiliser des échelles avec tiers et quarts de ton et à expérimenter de nouvelles conceptions harmoniques, polyphoniques et formelles. Ce recueil d'écrits comporte un choix d'essais et l'intégralité des notices que le compositeur a écrites sur ses oeuvres, ainsi que deux entretiens et un appareil critique.
Magda Goebbels, Eva Braun, Winifred Wagner, Leni Riefenstahl, Zarah Leander, Marlene Dietrich : six femmes ayant compté dans la vie du Führer, soit en l'ayant admiré, soutenu voire aimé, soit, dans le cas de Marlene Dietrich, en s'étant opposé à lui.
Adolf Hitler disait toujours n'avoir pour seule épouse que la nation allemande. Si on lui connaît Eva Braun pour compagne, sans doute ne fut-il vraiment amoureux que de sa nièce, Geli Raubal. Mais dès avant sa prise du pouvoir, il noua des liens de profonde amitié avec quelques femmes tout acquises à sa cause. Il les admirait, comme il en admira plus tard quelques autres qui oeuvrèrent à la propagande du régime, ou qu'il eût voulu convertir au nazisme, comme Marlene Dietrich.
Guido Knopp a rassemblé dans cet ouvrage six portraits féminins, depuis la disciple inconditionnelle jusqu'à l'adversaire incorruptible.
Magda Goebbels, Eva Braun, Winifred Wagner, Leni Riefenstahl, Zarah Leander et Marlene Dietrich
Un artiste dissident raconte l'Allemagne de l'Est
Wolf Biermann, né à Hambourg en 1936, est une véritable célébrité en Allemagne. Ses concerts rallient plusieurs générations, bercées depuis des décennies par ses chansons populaires. Mais plus encore, Biermann est une figure de la dissidence en RDA. Sous surveillance constante de la Stasi, ses textes engagés lui ont valu, dès 1965, d'être interdit de circulation, de représentation, et enfin, en 1976, d'être banni de son pays.
Symbole de rébellion et d'espoir, il nous livre ici sa vie exceptionnelle. L'histoire d'un artiste, fils de parents résistants dont le père Juif sera assassiné à Auschwitz, et qui aura eu à coeur de défendre socialisme et droit à la liberté.
Best-seller en Allemagne, Ma vie de l'autre côté du mur est le témoignage extraordinaire d'un artiste à la vie hors du commun et une plongée fascinante dans l'ancienne Allemagne de l'Est.
Bagdad, 1930.
Le jeune Anouar rêve de belles maisons, de voyages et peut-être un peu de la soeur de son ami juif. Il rêve de devenir quelqu'un, mais il n'est qu'un petit voleur dont le talent se résume à sa grande habileté à escalader les façades des maisons pour les dévaliser et voir la ville depuis leurs terrasses.
Pris dans le tourbillon du déclenchement de la guerre il tombe dans les réseaux de l'organisation des Chemises noires irakiennes. Ce qui lui vaudra de devenir factotum du grand mufti de Jérusalem réfugié à Bagdad et allié aux nazis pour combattre les Anglais en Palestine. Il fait partie de sa suite à Berlin en 1941. Là il sera enrôlé dans une légion musulmane des Waffen-ss chargée de la répression des résistants en Biélorussie et à Varsovie.
Anouar reviendra brisé et défiguré à Bagdad, où il reconnaîtra à l'hôpital où il travaille un médecin SS rencontré sur le front de l'Est.
Avec cet incroyable roman d'aventures, à l'écriture prenante, dense, dépouillée, Sherko Fatah nous fait découvrir une histoire dont les répercussions nous ouvrent les yeux sur le présent du Moyen-Orient.
Sur un ton léger, non sans humour et avec un grand talent de vulgarisateur, l'étoile montante de l'économie hétérodoxe anglo-saxonne démolit 23 contre vérités économiques continuellement diffusées par le discours dominant et les médias, 23 mythes à propos du capitalisme contemporain.
On découvre ainsi que : les marchés libres n'existent nulle-part ; les politiques de libre-échange n'ont jamais sorti un pays de la pauvreté ; la firme globale apatride est une légende, l'invention du lave-linge a bien davantage changé le monde que celle d'Internet ; il nous faudrait des marchés financiers moins efficients et non pas davantage ; on a pas besoin de bons économistes pour mener de bonnes politiques économiques ; nous ne sommes pas dans une économie post-industrielle ; enrichir les riches n'enrichit pas les autres ... et encore deux ou trois autres choses !
" Vivant, accessible et stimulant... Lisez ce livre. " Sunday Times
" Important... persuasif...un charmant plaidoyer pour une époque de mondialisation plus humaine. " Financial Times
" Lecture obligatoire... Incisif et divertissant. " New Statesman
Ha-Joon Chang, professeur à l'université de Cambridge (GB) est l'une des figures montantes de l'économie hétérodoxe. Ses travaux en économie du développement lui ont déjà assuré une renommée internationale. Il a reçu en 2005 le prix Wassily Leontief pour l'avancement des limites de la pensée économique.