"Le féminisme irréductible - Discours sur la vie et sur la loi", essai majeur de la théoricienne et militante américaine Catherine MacKinnon, se porte aux racines de la misogynie et des violences exercées contre les femmes et éclaire de manière inédite la construction des rapports sociaux de sexe.
Pour l'autrice, la domination masculine est d'abord une domination sexuelle qui s'inscrit ensuite dans le champ social, légitimant et renforçant ainsi la hiérarchie entre les hommes et les femmes. Elle parle en ce sens de la violence sexuelle comme pratique sexuelle, des abus sexuels comme forme de terreur, de l'éventualité du viol comme une caractéristique de la vie courante des femmes, de la pornographie et de la prostitution comme instruments de soumission des femmes, des normes juridiques comme concourant au maintien du statu quo au bénéfice des hommes... Par la force de ces analyses et par son action, Catharine MacKinnon a largement fait évoluer le droit et la société américaine. Elle est ainsi, avec Andrea Dworkin, à l'origine aux États-Unis de la première loi sur le harcèlement sexuel qui qualifie celui-ci de discrimination de sexe, et de la reconnaissance de la pornographie et de la prostitution comme violences contre les femmes. Rassemblant des essais, élaborés à partir de conférences données dans les années 1980, ce recueil, aujourd'hui en poche et publié pour la première fois en France en 2005, reste d'une actualité brûlante et est incontournable pour quiconque « cherche des réponses aux grandes questions que pose la subordination des femmes aux hommes ».
« "La sexualité est au féminisme ce que le travail est au marxisme : rien ne nous appartient davantage, et pourtant il n'est rien dont on ne soit davantage dépossédées." [...] Depuis vingt-cinq ans, aux États-Unis, le droit se trouve ébranlé par cette proposition de la juriste Catharine A. MacKinnon. » Éric Fassin, 2005.
Echoué sur une planète archaïque dont les habitants n'ont jamais entendu parler de la valeur suprême de la vie humaine ni de la Déclaration universelle des droit de l'homme, le jeune Maxime découvre une dictature qui ne dit pas son nom, un régime politique très militarisé, aux accents ubuesques, qui utilise des tours radio pour contrôler la population. Alors qu'il pourrait accepter cette situation, d'autant plus facilement que les ondes de contrôle n'ont aucun effet sur lui, Maxime décide d'entrer en résistance. Roman initiatique au personnage principal très vite privé de sa candeur initiale et de son sourire éblouissant, conte philosophique au cours duquel ce même personnage apprend se méfier des apparences, à se rebeller mais aussi à renoncer, L'Ile habitée est le plus politique des romans des frères Strougatski.
Imperia, Tullia d'Aragona, Ninon de Lenclos, Madame de Pompadour, la Belle Otero, Liane de Pougy... toutes ont charmé, séduit, manipulé les hommes les plus illustres de leur époque, acquis richesse, gloire, renommée, pouvoir et instruction.
Toutes ont été de grandes courtisanes qui ont enflammé les coeurs et les imaginations des artistes, hanté la litté- rature et la peinture, contribuant à démocratiser le pouvoir et à libérer les femmes des contraintes sociales, sexuelles et économiques qui les emprisonnaient.
Autour des « sept vertus capitales » - choix du bon moment, beauté, toupet, art de briller, joie de vivre, grâce et charme - qui constituaient leur art de séduire, Susan Griffin nous entraîne dans un passionnant voyage au pays de la galanterie, de la Renaissance au début du XXe siècle. Elle souligne le courage et l'esprit d'indépendance de ces femmes issues en général de milieux populaires, rétablissant l'actualité et la modernité de ces séductrices illégitimes dont la présence, loin de rester secrète, a littéralement habité notre Histoire.