La traduction de Gustave Aucouturier est la première traduction française intégrale du Journal d'un écrivain munie de l'abondante annotation nécessaire pour éclairer des textes presque toujours rattachés aux faits d'une époque donnée de la vie russe et de la vie internationale.
La traduction intégrale, strictement chronologique et abondamment annotée, des écrits mineurs de Dostoïevski, ceux du nouvelliste et du publiciste, antérieurs à ses cinq grands chefs-d'oeuvre, éclaire son évolution et fournit une clé de son oeuvre qui a une portée universelle.
«Entre une oeuvre littéraire monumentale, et qui se suffit largement à elle-même, et une oeuvre non moins importante de pédagogue, de penseur religieux, de pamphlétaire social et de prédicateur, le Journal intime de Tolstoï serait-il voué au rang modeste d'un simple document humain ou historico-littéraire ? Le fait même que l'écrivain le relise constamment, qu'il le fasse lire, à la veille de son mariage, à celle qui sera sa femme et ne cessera désormais d'y avoir accès, qu'il le confie plus tard à ses disciples, tout cela montre que le Journal joue dans sa vie privée, familiale, publique, un rôle qui n'est pas celui d'un registre passif des événements. Le Journal intime est un élément constitutif de la personnalité de Tolstoï, et celle-ci fait sans doute plus étroitement partie de son oeuvre littéraire que celle de bien d'autres écrivains. «Poète de sa vie», comme Stendhal (selon un rapprochement paradoxal, mais fécond, que Stefan Zweig n'a pas été le premier à établir, et que l'on pourrait étayer par bien d'autres marques d'affinité), Tolstoï a bâti la majeure partie de son oeuvre romanesque, d'Enfance à Résurrection et au Père Serge, en passant par Les Cosaques, La Guerre et la paix, Anna Karénine, La Sonate à Kreutzer, autour d'une projection de lui-même, d'une «objectivation» de ses inquiétudes et de ses problèmes, comme une variante imaginaire de sa propre vie.» Michel Aucouturier.
«Entre une oeuvre littéraire monumentale, et qui se suffit largement à elle-même, et une oeuvre non moins importante de pédagogue, de penseur religieux, de pamphlétaire social et de prédicateur, le Journal intime de Tolstoï serait-il voué au rang modeste d'un simple document humain ou historico-littéraire ? Le fait même que l'écrivain le relise constamment, qu'il le fasse lire, à la veille de son mariage, à celle qui sera sa femme et ne cessera désormais d'y avoir accès, qu'il le confie plus tard à ses disciples, tout cela montre que le Journal joue dans sa vie privée, familiale, publique, un rôle qui n'est pas celui d'un registre passif des événements. Le Journal intime est un élément constitutif de la personnalité de Tolstoï, et celle-ci fait sans doute plus étroitement partie de son oeuvre littéraire que celle de bien d'autres écrivains. «Poète de sa vie», comme Stendhal (selon un rapprochement paradoxal, mais fécond, que Stefan Zweig n'a pas été le premier à établir, et que l'on pourrait étayer par bien d'autres marques d'affinité), Tolstoï a bâti la majeure partie de son oeuvre romanesque, d'Enfance à Résurrection et au Père Serge, en passant par Les Cosaques, La Guerre et la paix, Anna Karénine, La Sonate à Kreutzer, autour d'une projection de lui-même, d'une «objectivation» de ses inquiétudes et de ses problèmes, comme une variante imaginaire de sa propre vie.» Michel Aucouturier.
«Entre une oeuvre littéraire monumentale, et qui se suffit largement à elle-même, et une oeuvre non moins importante de pédagogue, de penseur religieux, de pamphlétaire social et de prédicateur, le Journal intime de Tolstoï serait-il voué au rang modeste d'un simple document humain ou historico-littéraire? Le fait même que l'écrivain le relise constamment, qu'il le fasse lire, à la veille de son mariage, à celle qui sera sa femme et ne cessera désormais d'y avoir accès, qu'il le confie plus tard à ses disciples, tout cela montre que le Journal joue dans sa vie privée, familiale, publique, un rôle qui n'est pas celui d'un registre passif des événements. Le Journal intime est un élément constitutif de la personnalité de Tolstoï, et celle-ci fait sans doute plus étroitement partie de son oeuvre littéraire que celle de bien d'autres écrivains. «Poète de sa vie», comme Stendhal (selon un rapprochement paradoxal, mais fécond, que Stefan Zweig n'a pas été le premier à établir, et que l'on pourrait étayer par bien d'autres marques d'affinité), Tolstoï a bâti la majeure partie de son oeuvre romanesque, d'Enfance à Résurrection et au Père Serge, en passant par Les Cosaques, La Guerre et la paix, Anna Karénine, La Sonate à Kreutzer, autour d'une projection de lui-même, d'une «objectivation» de ses inquiétudes et de ses problèmes, comme une variante imaginaire de sa propre vie.» Michel Aucouturier.