«Entre une oeuvre littéraire monumentale, et qui se suffit largement à elle-même, et une oeuvre non moins importante de pédagogue, de penseur religieux, de pamphlétaire social et de prédicateur, le Journal intime de Tolstoï serait-il voué au rang modeste d'un simple document humain ou historico-littéraire ? Le fait même que l'écrivain le relise constamment, qu'il le fasse lire, à la veille de son mariage, à celle qui sera sa femme et ne cessera désormais d'y avoir accès, qu'il le confie plus tard à ses disciples, tout cela montre que le Journal joue dans sa vie privée, familiale, publique, un rôle qui n'est pas celui d'un registre passif des événements. Le Journal intime est un élément constitutif de la personnalité de Tolstoï, et celle-ci fait sans doute plus étroitement partie de son oeuvre littéraire que celle de bien d'autres écrivains. «Poète de sa vie», comme Stendhal (selon un rapprochement paradoxal, mais fécond, que Stefan Zweig n'a pas été le premier à établir, et que l'on pourrait étayer par bien d'autres marques d'affinité), Tolstoï a bâti la majeure partie de son oeuvre romanesque, d'Enfance à Résurrection et au Père Serge, en passant par Les Cosaques, La Guerre et la paix, Anna Karénine, La Sonate à Kreutzer, autour d'une projection de lui-même, d'une «objectivation» de ses inquiétudes et de ses problèmes, comme une variante imaginaire de sa propre vie.» Michel Aucouturier.
«Entre une oeuvre littéraire monumentale, et qui se suffit largement à elle-même, et une oeuvre non moins importante de pédagogue, de penseur religieux, de pamphlétaire social et de prédicateur, le Journal intime de Tolstoï serait-il voué au rang modeste d'un simple document humain ou historico-littéraire ? Le fait même que l'écrivain le relise constamment, qu'il le fasse lire, à la veille de son mariage, à celle qui sera sa femme et ne cessera désormais d'y avoir accès, qu'il le confie plus tard à ses disciples, tout cela montre que le Journal joue dans sa vie privée, familiale, publique, un rôle qui n'est pas celui d'un registre passif des événements. Le Journal intime est un élément constitutif de la personnalité de Tolstoï, et celle-ci fait sans doute plus étroitement partie de son oeuvre littéraire que celle de bien d'autres écrivains. «Poète de sa vie», comme Stendhal (selon un rapprochement paradoxal, mais fécond, que Stefan Zweig n'a pas été le premier à établir, et que l'on pourrait étayer par bien d'autres marques d'affinité), Tolstoï a bâti la majeure partie de son oeuvre romanesque, d'Enfance à Résurrection et au Père Serge, en passant par Les Cosaques, La Guerre et la paix, Anna Karénine, La Sonate à Kreutzer, autour d'une projection de lui-même, d'une «objectivation» de ses inquiétudes et de ses problèmes, comme une variante imaginaire de sa propre vie.» Michel Aucouturier.
«Entre une oeuvre littéraire monumentale, et qui se suffit largement à elle-même, et une oeuvre non moins importante de pédagogue, de penseur religieux, de pamphlétaire social et de prédicateur, le Journal intime de Tolstoï serait-il voué au rang modeste d'un simple document humain ou historico-littéraire? Le fait même que l'écrivain le relise constamment, qu'il le fasse lire, à la veille de son mariage, à celle qui sera sa femme et ne cessera désormais d'y avoir accès, qu'il le confie plus tard à ses disciples, tout cela montre que le Journal joue dans sa vie privée, familiale, publique, un rôle qui n'est pas celui d'un registre passif des événements. Le Journal intime est un élément constitutif de la personnalité de Tolstoï, et celle-ci fait sans doute plus étroitement partie de son oeuvre littéraire que celle de bien d'autres écrivains. «Poète de sa vie», comme Stendhal (selon un rapprochement paradoxal, mais fécond, que Stefan Zweig n'a pas été le premier à établir, et que l'on pourrait étayer par bien d'autres marques d'affinité), Tolstoï a bâti la majeure partie de son oeuvre romanesque, d'Enfance à Résurrection et au Père Serge, en passant par Les Cosaques, La Guerre et la paix, Anna Karénine, La Sonate à Kreutzer, autour d'une projection de lui-même, d'une «objectivation» de ses inquiétudes et de ses problèmes, comme une variante imaginaire de sa propre vie.» Michel Aucouturier.
Ce livre de l'auteur de La Fabrique d'Absolu et de La Guerre des Salamandres, déjà édités dans la même collection, relate le premier voyage du grand écrivain tchèque en Angleterre en 1924.
Karel Capek découvre Londres et les Londoniens avec un étonnement quasi constant, rencontre et dessine H. G. Wells, G.-K. Chesterton, G. B. Shaw notamment. Il explore aussi la country, passe par des petites villes, visite des cathédrales, Cambridge et Oxford. L'Écosse, le pays de Galles et l'Irlande sont décrits avec la même ironie si caractéristique de l'esprit pragois et cet humour attachant et délicat qui est propre à Capek.
Ce récit de voyage désopilant signe la rencontre entre l'un des écrivains les plus éminents des lettres tchèques et la mystérieuse Angleterre, pays des paradoxes. On s'accorde avec Arthur Miller : « C'est une joie de le lire ».