Léon Weissberg, figure emblématique de l'école de Paris, est né en Galicie/Autriche-Hongrie en 1895. Loué par des grands critiques (Jean-Marie Dunoyer, Waldémar George) et exposé par les galeristes et les musées, Weissberg s'est essayé au cours de sa trop brève carrière à divers médias (peinture, dessin, sculpture...). Déporté car il était juif, il fut assassiné au camp de Maïdanek en 1943 et son oeuvre, dispersée, fut en partie détruite. Ses émouvants portraits de femmes et de petites filles ses cirques à la tonalité lyriques et ses natures mortes lui ont valu d'être redécouvert. Philippe Soupault, fondateur du mouvement surréaliste avec Breton et Aragon, fut particulièrement sensible à l'oeuvre de Weissberg et à ses personnages qui semblaient être les "acteurs d'une comédie tendre et triste, dépositaires de ses rêves, de l'insouciance et de l'angoisse du temps". Ce catalogue raisonné, qui concerne l'ensemble des créations de Weissberg, offre au lecteur une immersion dans l'univers onirique d'un artiste encore trop peu connu.
Dans la lignée des grands historiens de l'art, un spécialiste passionné nous livre le fruit de son travail de recherche sur l'histoire du dessin français au XIXe siècle. Siècle charnière pour l'histoire de l'art en France, le XIXe siècle ne saurait être réduit à l'illustration d'une tendance unique. Louis-Antoine Prat explore les courants artistiques qui marquèrent le paysage culturel français de l'époque en examinant l'usage du dessin chez chacun des grands maîtres qui se sont succédé. Néoclassicisme, « ingrisme » avec David, ses élèves et Ingres, romantisme et réalisme avec Delacroix, Chassériau, Corot, Millet, Rousseau, Courbet et Daumier, académisme et nouveautés avec Hugo, Puvis de Chavanne, Cabanel, Moreau, Redon, Manet, Degas, Tissot, Gauguin, Toulouse-Lautrec, Van Gogh, Seurat et Cézanne. Bible incontournable sur la question, cet ouvrage retrace donc l'évolution du dessin français au XIXe siècle en nous offrant un regard inédit sur l'ensemble de la production d'une période particulièrement féconde.
Véritable ouvrage de référence sur l'orfèvrerie au XIXe siècle en France, ce catalogue explore de façon extensive la pratique d'un art de prestige pendant une période remarquablement féconde. Le XIXe siècle français connaît une période de renouvellement profond avec la réémergence de styles appartenant au passé. Les formes du Moyen Âge et de la Renaissance sont remises au goût du jour par l'entremise d'orfèvres audacieux tels Jean- Charles Cahier, orfèvre de Louis XVIII et de Charles X, spécialisé dans l'art religieux, François-Désiré Froment Meurice, argentier de la Ville de Paris, Biennais et Odiot, orfèvres attitrés de Napoléon Bonaparte et le très connu Christofle, entre autres.
Environ 120 pièces d'usages variés et provenant du département des Objets d'art du musée du Louvre sont présentées : objets relatifs aux arts de la table (services et ensemble divers), instruments de toilette, objets liturgiques les plus variés, tous préservés de façon admirable. Certaines pièces, comme le service à thé de Napoléon et de Marie-Louise sont tout à fait uniques.
Lapita : au coeur du Pacifique, ce nom insolite et méconnu est celui d'une civilisation établie depuis près de 3000 ans, en Nouvelle-Calédonie et au Vanuatu. En moins de quatre siècles, sa culture, sa langue et ses traditions se sont disséminées sur 4500 km.
Cette « vague » lapita est caractérisée par deux éléments marquants : l'introduction par les colons dans cette région du globe des langues austronésiennes (deuxième famille de langues du monde), et une tradition céramique très spécifique. D'une homogénéité exceptionnelle, les poteries lapita sont ornées de décors mêlant motifs géométriques et formes humaines ; cet ensemble cohérent constitue un véritable marqueur archéologique de la progression des peuples de langues austronésiennes dans le Pacifique sud-ouest.
Depuis un siècle, des générations de scientifique ont travaillé dans cette zone du Pacifique, identifiant environ 200 sites dont chacun a révélé des traces de la culture Lapita.
La qualité exceptionnelle des décors peints sur ces poteries vieilles de trois millénaires a attisé l'intérêt du grand public pour ces vestiges disséminés sur un territoire grand comme l'Europe.
Le catalogue montre l'évolution des formes et des décors, mais aussi leur héritage à travers les graphismes traditionnels océaniens.
L'amalgame, dans l'art brésilien, n'est pas un thème mais un matériau structurant et nourrissant les oeuvres. L'art brésilien contemporain possède une capacité étonnante à intégrer voire à interroger l'urbain et le rural, l'art savant et les cultures populaires. Il peut faire appel à la finesse et à une certaine subtilité des formes et des matières tout en utilisant des matériaux pauvres et d'usage courant. Dans la création contemporaine brésilienne, le ludique côtoie le critique, le dynamisme des formes n'évacue pas la sensualité.
Voilà donc un art qui n'oublie ni la musique ni les couleurs âpres, sensuelles et violentes des favelas. Souvenons-nous que le modernisme brésilien a fleuri au coeur d'archaïsmes dont les pratiques de la capoeira et du candomblé incarnent aujourd'hui la persistance. Un art qui sait qu'il y a les bijoux de l'architecture baroque, mais aussi le syncrétisme religieux, la samba et l'habitat précaire ; les mégalopoles de Rio de Janeiro et São Paulo, mais aussi les sans-terre du Nordeste et les travailleurs esclaves.
Ce catalogue promet la découverte d'un art irrigué par une énergie et une allégresse incroyables, mais qui conserverait malgré tout le souvenir de la saudade portugaise, cette mélancolie du monde, et un sens de l'envers des choses.
«Allez au cirque. Rien n'est aussi rond que le cirque [...].
Ça n'arrête pas. Tout s'enchaîne. La piste domine, commande, absorbe. Le public est le décor mobile, il bouge avec l'action sur la piste. Les figures s'élèvent, s'abaissent, crient, rient [...]. Allez au cirque. Vous quittez vos rectangles, vos fenêtres géométriques, et vous allez au pays des cercles en action.» Fernand Léger, Cirque, 1950.
Dans la tradition des commandes
passées aux dessinateurs des XVIIIe et
XIXe siècles, l'invitation faite à Georges
Lemoine par le Réseau de villes Charente
Océan (Saintes et Cognac) laisse carte
blanche au regard actuel d'un artiste sur
Les Parures du fleuve : l'eau (la Charente),
la pierre (le patrimoine historique et
industriel), l'écorce (les arbres et l'environnement
naturel).
Ce livre, composé de dessins, de photographies
et de textes, met en forme le fruit
d'un parcours, d'une découverte vagabonde
et offre au lecteur un surprenant voyage
au fil de la Charente.
La finesse du trait, le va-et-vient entre
le mot et l'image contribuent à l'originalité
de l'approche des lieux et des acteurs qui
composent le territoire.
À cette déambulation artistique s'intègrent
les créations littéraires et graphiques
d'élèves du collège Claude-Boucher de
Cognac et du lycée Bellevue de Saintes.
Présente des photographies hongroises extraites des expositions tenues à la Maison R. Doisneau à Gentilly à la fin de l'année 2001, dont des oeuvres d'Eva Besnyo, Karoly Danassy, Karoly Escher, Ferenc Haar entre autres. Ces photographies sont plus particulièrement liées à la nouvelle Vision hongroise, décrite dans le texte d'introduction sur l'histoire de la photographie hongroise de 1919 à 1939.
Au cours des siècles, la notion de «trésor d'église» évolue. À la base, il y a le sacré :
la liturgie et les reliques des saints. Dans une Europe en reconstruction autour
de l'an mil, le trésor montre la grandeur d'une Église : on exhibe son patrimoine,
mémoire spirituelle du lieu et symbole de sa puissance temporelle. Le culte chrétien
nécessite les objets indispensables à la décoration de l'édifice et aux célébrations
liturgiques.
Dès la Renaissance, princes, grands personnages et érudits rassemblent oeuvres d'art
et «raretés», par lesquelles ils aiment montrer leur esprit de découverte et d'ouverture
au monde moderne. Ces collections ou «cabinets» contribuent à élargir la notion
de trésor qui devient un véritable conservatoire d'oeuvres d'art et l'ancêtre du musée.
Mais la Révolution met en cause le statut de l'objet de culte.
De nos jours la muséographie tient compte des changements de société : didactique,
elle privilégie d'abord la conservation et insère l'oeuvre dans son contexte historique,
sans oublier sa vocation sacrée et l'émotion propice à sa découverte artistique.
Le Trésor de Liège illustre à ravir tous les aspects d'un trésor d'église et le présent
ouvrage propose de découvrir ce miroir de l'art et de l'histoire du pays mosan.
Une cinquantaine d'oeuvres d'art de trésors européens complètent le tableau offrant
un reflet bien plus large, grâce à l'Association Europae Thesauri qui réunit
des Trésors Européens dans la construction d'une médiation nouvelle.
Né à Montpellier, lauréat du Grand Prix de Rome en 1787 et disciple du grand David, François-Xavier Fabre (1766-1837) réalise la majeure partie de sa carrière à Florence, où il réside de 1793 à 1824. Portraitiste, peintre d'histoire et paysagiste, il se distingue par la pureté de son dessin qui doit beaucoup à Poussin comme par son usage raffiné de la couleur. Il connaît de son vivant un grand succès auprès d'une clientèle élégante et cosmopolite qu'il croise dans le salon de la comtesse Louise d'Albany et du poète Alfieri, ses plus fidèles et fervents admirateurs. Il est aussi l'un des plus célèbres collectionneurs de son temps et le fondateur du musée qui porte son nom dans sa ville natale, auquel il lègue sa fabuleuse collection. C'est à la rencontre d'un artiste brillant et d'un homme fascinant et secret qu'invite cette monograhie.
Tout d'abord technique de la soie chinoise, importée en Europe à l'aube des temps, la serge de laine désigne l'une des trois principales armures de tissage textile, l'armure étant le mode d'entrecroisement des fils. Sa pérennité exceptionnelle atteste d'un usage large, quasi universel : de l'habit à l'habitat, en passant par les décors de théâtre et les accessoires militaires, les déclinaisons de la serge de laine sont innombrables. Ses qualités uniques font qu'elle est aujourd'hui encore prisée par les tailleurs de luxe. Son histoire est surprenament mouvementée : les règlements de Colbert visant à protéger sa production, l'impact de la religion et des événements historiques sur la fabrication, la vie quotidienne des sergés, leurs conditions de travail, le rôle des foires, les rivalités entre sergers et drapiers... Cet ouvrage est l'occasion d'une immersion dans l'univers insolite du patrimoine textile mondial.
« Si j'ai réussi, c'est que j'ai copié les autres » nous dit Ben Vautier, artiste d'envergure internationale qui revendique un statut populaire. Né en 1935, et pionnier dans de multiples domaines, sa « carrière » démarre à Nice, à la fin des années 1950, quand il ouvre une petite boutique de disques d'occasion dont il orne la façade d'une accumulation d'objets hétéroclites. L'endroit, qui verra se rassembler les futurs acteurs de l'École de Nice (César, Martial Raysse et Sosno...), devient un véritable lieu de création et d'émulation artistique. Cinquante ans plus tard, l'oeuvre de Ben est aussi diversifiée dans ses domaines d'application que dense.
Le musée d'art contemporain de Lyon rend aujourd'hui hommage à l'acteur majeur de l'avant-garde artistique internationale qu'il est devenu. En tout ce sont plus de mille oeuvres exposées qui permettent de s'immerger dans l'univers créatif de Ben et de découvrir l'artiste dans toutes ses dimensions.