Peintre, architecte et historien italien, Giorgio Vasari (1511-1514) est considéré comme le fondateur de l'histoire de l'art. Dans les Vies - Le Vite de' piu eccellenti pittori, scultori e architettori -, il dresse magistralement un portrait du contexte culturel et artistique de la Renaissance italienne. Il associe, pour chaque artiste, le récit de la vie avec le catalogue des oeuvres, mais, pour la première fois, l'ensemble est conçu dans une réflexion globale sur le ressort des trois arts (peinture sculpture et architecture), sur le sens de leur histoire du XIIIe au XVIe siècle. Vasari s'est consacré à un véritable travail d'historien, parcourant toute l'Italie et fréquentant les ateliers pour recueillir des témoignages de première main. L'ouvrage, paru une première fois en 1550, est réédité en 1568 à Florence et comprend au final 164 biographies. Le rôle des artistes italiens dans l'histoire de l'art européen est mis en valeur avec une autorité qui marquera longtemps l'historiographie.
Dans ce livre sont illustrées trente-cinq Vies, les plus célèbres, de Vasari. De Cimabue à Titien, en passant par Léonard de Vinci, Raphaël et Michel-Ange, revisitons le panthéon des maîtres de la Renaissance à l'aune de ce grand texte classique.
D'après la traduction de Léopold Leclanché (1839-1842).
POINTS FORTS - un monument de la littérature artistique pour la première fois superbement illustrée - une anthologie représentative qui regroupe à la fois peintres, sculpteurs et architectes - du XIIIe au XVIe siècle, une histoire de la Renaissance artistique italienne à travers ses chefs-d'oeuvre - un texte étonnant, un récit enlevé et vivant ponctué d'anecdotes qui nous entraîne dans l'intimité des artistes et se lit comme un roman
Audacieux dans sa composition comme dans les analyses détaillées des oeuvres, ce livre étudie la position assignée au spectateur par la peinture de Caravage et l'effort d'interprétation que l'artiste exige de lui. Utilisant le miroir comme figure emblématique de la réflexivité, Giovanni Careri reconstruit les expériences qui ont conduit le peintre à se représenter dans ses propres tableaux pour s'offrir à l'oeil du spectateur, à la condition qu'il s'approche en "amant". Le dispositif séculaire et ses variations constituent ainsi le fil rouge d'une monographie qui aborde l'oeuvre de Caravage sous un angle inédit. Outre la précision mimétique, le miroir permet le dialogue avec sa propre conscience.
L'incrédulité de saint-Thomas, en point de départ permet de poser d'emblée des questions déterminantes : comment Caravage parvient-il à attirer puis conserver l'attention du spectateur ? L'auteur s'intéresse ensuite à la genèse de ces questionnements à travers les premières peintures connues du peintre, pour la plupart des autoportraits peints au miroir, où le peintre invite le spectateur à se saisir du corps peint par le regard mais aussi par le toucher. Se dessine alors une configuration complexe et novatrice des différentes positions que peut occuper le spectateur. Ce même groupe de tableaux s'empare également du sujet avant qu'il ait eu le temps de concevoir une pensée ou d'articuler un discours.
La problématique du miroir est ensuite déplacée sur le terrain de la peinture de genre et de la peinture religieuse où la spécularité continue de fonctionner, notamment dans les tableaux peints avant ou immédiatement après l'entrée, en 1597, de Caravage chez son mentor le Cardinal del Monte. Puis, l'auteur s'attache à l'étude de la chapelle Contarelli de Saint-Louis-des-Français sous l'angle de la construction narrative disjointe que Caravage développe pour proposer au spectateur un long travail de remontage. Loin de manifester le moindre doute ou une certaine indifférence à la foi, la peinture de Caravage s'engage dans l'invention d'un "réalisme chrétien", mélange de figures populaires et d'images appartenant à la tradition figurative antique et de la Renaissance.
Enfin, les tableaux du peintre dits "violents" révèlent une manière nouvelle inaugurée dans la figuration d'un acte brutal, souvent objet de réflexion de la part de celui qui est en train de l'accomplir : cette construction, paradoxale du point de vue de la vraisemblance, fait résonnance avec la question majeure de l'intériorité propre au sujet moderne.
Si la peinture de Caravage se nourrit forcément de certaines expériences personnelles, elle s'élabore avant tout dans un dialogue intense avec la production picturale de son temps, avec un sens de la provocation artistique qui se plaît à tutoyer les limites.
Alors que les ouvrages sur Caravage dépassent en nombre ceux sur Michel-Ange ou Raphaël, et que depuis trente ans le public se presse aux expositions qui lui sont consacrées, ce livre porte un regard neuf sur l'artiste. En posant la question du spectateur, il déplace considérablement l'interprétation de l'ensemble de l'oeuvre.
Depuis ses débuts de caricaturiste au Havre jusqu à ses réalisations ultimes à Giverny, cette monographie aborde l ensemble de la carrière d un des pères de l art moderne.
Qu écrire de nouveau sur Monet ?
La première partie de sa carrière a été sous-estimée : l auteur revient sur son travail de caricaturiste et son initiation à la peinture par Boudin et Jongkind.
Une nouvelle réflexion sur la peinture de plein-air s imposait : peintre paysagiste avant tout de la Normandie à la côte méditerranéenne en passant par les bords de Seine, Argenteuil mais aussi Belle-Ile et la Creuse il élabore au fil des années une méthode de travail sans précédent.
Le phénomène des séries Gare Saint-Lazare, Meules, Cathédrale de Rouen, Giverny... est amplement analysé. Comment l artiste parvient-il à introduire la temporalité dans ses uvres à l instar du cinématographe des frères Lumière.
Les sources d inspiration de l artiste sont également mises en regard de son uvre, des gravures romantiques aux estampes japonaises.
Une attention particulière est accordée aux uvres graphiques, peu reproduites : pastels, dessins.
Étayé par un croisement de sources correspondance, textes critiques de Geffroy à Clemenceau sans oublier Mirbeau, Zola, Proust... et par les analyses approfondies des uvres, ce livre permet ainsi de comprendre véritablement la démarche du peintre et son cheminement vers une poétique de la nature qui trouvera son plein accomplissement dans le cycle des Nymphéas.
Ce quarante-huitième titre de la collection "L'Art et les Grandes Civilisations" revisite plus d'un siècle de création (1789-1914), en Europe-pays scandinaves et Europe de l'Est compris - et en Amérique du Nord.
Rompant avec le découpage classique "peinture/sculpture/architecture/arts décoratifs/photographie", le volume envisage une approche transversale élargie. Le XIXe siècle est, en effet, le moment où se développe une réflexion théorique et où s'amorce une véritable démocratisation de l'art, des oeuvres, du patrimoine. La formation des artistes, les réformes du Salon, l'émergence du marché de l'art, l'inflation de la critique, la naissance du musée, la conception de l'architecture et de l'urbanisme, la sculpture publique, le développement de la photographie ... sont autant de dimensions où est impliqué le public auquel les oeuvres sont destinées.
Sous la direction de Bertrand TILLIER, professeur d'histoire de l'art contemporain à l'Université de Bourgogne et directeur du Centre Georges Chevrier, le présent volume réunit les contributions de Laurent BARIDON, FRANCK CLAUSTRAT, Sébastien CLERBOIS, Rossella FROISSART, Laurent HOUSSAIS, France NERLICH, Dominique POULOT, Julie RAMOS, Paul-Louis ROUBERT et Pierre WAT.
René Magritte est sans doute l'artiste qui, au XXe siècle, a assumé avec le plus de rigueur une position en rupture avec le lyrisme et le romantisme, qu'il qualifie lui-même de "conformisme tactique". Une grande part du travail de Magritte s'efforce de retourner contre eux-mêmes les fondements rhétoriques de la peinture. Le peintre prend un malin plaisir à prendre les mots et les choses au piège de leurs agencements logiques et sémantiques réciproques. Magritte ne se fait aucune illusion quant à son art de peindre, il a la volonté d'utiliser la peinture à des fins qui ne sont pas celles de la peinture.
De la même manière, il se sert de la convention contre la convention, du mot contre la signification (c'est-à-dire l'arrogance du sens logique) et de l'image contre la représentation (c'est-à-dire sa prétention à se substituer à tout).
Des histoires, plutôt qu'un récit monolithique et linéaire, nous invitent ici, avec science et pédagogie, à plonger aux racines de notre culture visuelle.
Naissance et rayonnement d'une technique et d'un art, procédés chimiques et choix esthétiques, scientifiques photographes et photographes artistes, reporters et amateurs, avant-gardes et institutions : le volume présente en dix chapitres et 550 illustrations un parcours suprenant et séduisant.
La collection des Vélins, un ensemble de près de 7000 gouaches et aquarelles représentant fleurs et animaux, est un précieux patrimoine que partagent l'art et la science. La constitution de ce riche ensemble remonte à la période où l'observation et la description s'inscrivent profondément dans les sciences de la nature. De la fin du XVIIe siècle, moment où la collection est rattachée au Jardin royal, jusqu'au milieu du XIXe siècle environ, la production de ces images reste toujours liée à un processus scientifique.
Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII, est à l'origine de cette entreprise. Grand collectionneur, passionné de plantes, il entretient, avec l'aide des botanistes Abel Brunyer et Robert Morison, un vaste jardin botanique au château de Blois. Pour compléter le catalogue des plantes rares que ces derniers rédigent, Gaston d'Orléans engage dans le deuxième quart du XVIIe siècle le peintre et graveur Nicolas Robert qui les reproduira d'après le naturel. À sa mort, en 1660, le Prince possède ainsi plusieurs grands portefeuilles in-folio remplis de peintures sur vélin, répertoriant fleurs, plantes rares et oiseaux de ses volières. La série est léguée à Louis XIV et attire l'attention de Colbert, qui convainc le roi de faire continuer la collection.
À la création du Muséum d'histoire naturelle en 1793, la collection est transportée dans le nouvel établissement, qui s'engage à la poursuivre, moyennant quelques évolutions notables, notamment la spécialisation des peintres entre la botanique et la zoologie. La création de la Ménagerie cettte année-là va d'ailleurs favoriser l'illustration de sujets zoologiques variés et exotiques. Les vélins sont plus que jamais de véritables outils au service de la science et la collection connaît une croissance importante : de 5321 pièces en 1809, elle passe à plus de 6000 en 1850. Et ce sont les scientifiques, réunis en assemblée des professeurs, qui décident des sujets à traiter et de l'entrée ou non d'un vélin dans la collection.
Liée aux évolutions des méthodes et de la pensée scientifique, la collection des vélins voit sa production se ralentir à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. Elle sera tout de même enrichie jsuqu'en 1905, date à laquelle la production s'arrête, faute de budget ; elle sera remplacée partiellement par la photographie.
Pour les grands voyageurs du XVIe au début du XIXe siècle, l'exploration des îles du Pacifique avait été une aventure exceptionnelle, pour de Queiros, Cook, La Pérouse, Bougainville et Dumont d'Urville qui avaient bravé ces mers inconnues pour découvrir ce qu'ils crurent être le paradis.
Aujourd'hui, le voyageur peut suivre leurs traces, et pourtant de nombreux aspects de ces cultures insulaires demeurent aussi peu familiers qu'autrefois. Parmi ces aspects méconnus, l'un des plus intéressants est l'extraordinaire richesse artistique créée par les habitants de ces îles. Le monde océanien recouvre des milliers d'îles, de l'immense Nouvelle-Guinée à de simples atolls coralliens. Les indigènes y développèrent plus de cultures autonomes et variées que partout ailleurs dans le monde.
Dans la plupart d'entre elles, les arts tiennent une place fondamentale car ils sont un facteur essentiel d'intégration à la vie sociale et religieuse. Ils incluent non seulement l'architecture, la peinture et la sculpture, mais aussi la musique, la danse, la prière, et l'ornement du corps. Presque tous les matériaux disponibles sont utilisés, durables ou éphémères. Cependant, pour des raisons principalement historiques, l'art des îles du Pacifique a été relativement négligé.
Si un grand nombre de publications spécialisées, techniques ou anthropologiques existent, principalement sous forme d'articles, aucune synthèse d'ampleur n'a été publiée depuis trente ans. Et cela en dépit des nombreuses découvertes importantes et des études approfondies sur l'art de ces communautés passées et présentes. Présenter au grand public l'art océanien à partir des recherches et des théories contemporaines sur cet ensemble complexe de sociétés et de cultures, c'est ce qu'accomplit cet ouvrage à travers des textes de grande qualité et une iconographie qui réunit les chefs-d'oeuvre dont un bon tiers d'oeuvres inédites.
Une documentation précise sur les principaux groupes culturels apportent le complément indispensable pour une bonne découverte de ce continent éparpillé entre ciel et océan.
Les sculptures présentées dans cet ouvrage, créées dans une période allant des années 1920 aux années 1950, relèvent du langage multiforme que nous fédérons aujourd'hui sous le terme général "d'art déco". Il peut s'agir de statues indépendantes vouées à agrémenter quelque intérieur domestique ou bien d'élements de décors architecturaux, tels que frises de façade, fontaines ou autres monuments publics. Le lecteur peu initié jugera peut-être le spectre stylistique excessivement large, sinon hétéroclite. Depuis son apparition dans les années 1960, cette notion "d'Art déco" n'a cessé, de fait, de soulever la question de ce qu'elle englobe et de ce qu'elle exclut.
Deux camps continuent de s'affronter quant à la définition de ce terme appliqué à la modernité ornementale des années de l'entre-deux-guerres. Tous deux s'accordent néanmoins à y voir un renversement de la syntaxe en vigueur jusqu'alors dans les beaux-arts, vocabulaire néoclassique ou néomédiéval fait d'entablements, de colonnes, d'arcs-boutants, de gargouilles, d'ogives et d'architraves. Mais le consensus achoppe lorsqu'il s'agit de déterminer ce qui constitue véritablement l'identité du style. S'agit-il de la géométrie exubérante des Salons parisiens du lendemain de la Première Guerre mondiale, avec ses chevrons, arcs, rayons solaires, abstractions florales, fontaines, nymphes et biches ? Ou bien d'un "modernisme" plus américain, pétri de jazz et de machinisme, dont les formes profilées, fuselées comme des carlingues, inspirèrent tant les architectes des années 1930 ?
Le débat se révèle en définitive sans objet, aucune des deux tendances ne parvenant à faire le tour d'un style que l'on pourrait définir plus judicieusement comme un corpus d'oeuvres large et hétérogène, dont les caractéristiques contradictoires apparaissent précisément comme le véritable dénominateur commun. Le terme fédère en réalité une variété de styles décoratifs propres au XXe siècle naissant, dont les sources d'inspiration vont du passé le plus lointain au futur le plus hypothétique, du tombeau de Toutankhamon au vaisseau spatial de Buck Rogers. Quant au présent, il se manifeste dans le fonctionnalisme des matériaux produits en masse, qui sonnèrent le glas de l'architecture de pierre et terre cuite, tout comme ils avaient rendu obsolètes les arts appliqués traditionnels. L'homme moderne n'a d'yeux désormais que pour l'acier, le dernier don de la technologie aux bâtisseurs, qui fascine par sa formidable résistance à la traction et ses surfaces rutilantes.
Quoiqu'il en soit, force est d'admettre que le terme "Art déco" a fait un long chemin depuis sa genèse, et pourquoi donc le refuser à des créations auxquelles l'ont associé des décennies de publications et d'expositions ? En un mot, l'Art déco est un art du pastiche, une bannière fédératrice qui renvoie à une vision romancée et nostalgique des Années folles, suscitant une adhésion immédiate chez ses adeptes ou parmi le grand public.
De tous les styles décoratifs du XXe siècle, l'art déco est le plus élaboré. Il s'est développé, dans ses formes les plus pures, à partir d'une conception typiquement française du luxe et du raffinement, qui privilégiaient souvent dans les années vingt les matériaux exotiques et précieux. Cette étude poussée met en valeur et replace dans leur contexte historique les oeuvres sculptées de ce mouvement. De très nombreuses illustrations éclairent ici la richesse des productions de l'époque et la remarquable variété de styles et de formes que prendront les motifs sculptés. Rendant hommage à la richesse formelle et à la diversité internationale de l'Art déco, Alastair Duncan s'attelle à étudier ce sujet sous trois angles distincts : les avant-gardes de l'entre-deux-guerres et leurs principaux acteurs, la sculpture dans les arts commerciaux et décoratifs et enfin la sculpture architecturale et monumentale dans le monde.
Complété par des biogaphies détaillées des principaux artistes du mouvement, cet ouvrage fera autorité auprès de tous les amateurs d'Art déco.
Regard croisé entre le septième art et la mode, cette étude passionnante retrace les rapports féconds entre ces deux champs de création. Tandis que les costumes portés à l'écran ont fait entrer des pans entiers de l'histoire du cinéma dans les ateliers des créateurs de mode, réalisateurs ou vedettes ont très tôt sollicité le talent et l'originalité de griffes haute couture, puis prêt-à-porter. Les motivations stylistiques, psychologiques ou politiques de cette réciprocité éclairent les moments de grâce qui ont illuminé les salles obscures et les défilés de mode.
De la mode Hollywood aux looks nouveaux du cinéma de genre, le volume invite à entrer dans l'intimité de collaborations emblématiques : Edith Head et Alfred Hitchcock, Christian Dior et Marlene Dietrich, William Travilla et Marilyn Monroe, Hubert de Givenchy et Audrey Hepburn, Ralph Lauren et Robert Redford, Catherine Deneuve et Yves Saint Laurent...
Synthétique et complet, érudit et richement illustré, ce "Coup de coeur" des éditions Citadelles & Mazenod se veut un ouvrage de référence sur la peinture nordique. Le panorama, nourri de l'état le plus récent de la recherche, s'étend par-delà le Danemark, la Suède, la Norvège et la Finlande, aux Iles Féroé, à l'Islande et à l'Allemagne du nord, et accorde une place centrale aux influence et aux rencontres de l'art "nordique" avec la peinture européenne, et notamment l'impressionnisme français. Privilégiant les périodes moderne et post-moderne, le volume analyse les constantes et les singularités des styles à travers les registres picturaux majeurs du paysage, du portrait, des scènes de genre ou d'intérieur, et révèle l'importance des arts du Nord sur la scène internationale contemporaine.
Les superbes reproductions des paysages aériens, des mondes enchantés du mythe, de chaleureux intérieurs et de charmants portraits fascineront le lecteur curieux, l'historien de l'art et l'artiste.
Un panorama majeur de la peinture du Danemark, de la Suède, de la Norvège, de la Finlande et de l'Islande.
L'état le plus récent de la recherche, offrant un ouvrage de référence en histoire de l'art et en études nordiques.
Un ouvrage richement illustré : le prestige de reproductions pleine-page et la finesse des détails.
Ce volume nous invite au coeur des "demeures de la transcendance qui ouvrent la porte aux hommes" : l'architecture des lieux de sacralité et de culte de chaque civilisation s'y dévoile à travers l'analyse aussi érudite qu'accessible de Mathieu Lours, et à travers plus de quatre cents vues -panoramas grandioses ou détails de décor -mises en valeur par ce grand format.
Voyage à la découverte ou redécouverte des arts de bâtir pour un dieu ou les dieux dans le monde, l'ouvrage, qui ne se veut pas exhaustif, repose, selon un fil à la fois chronologique et géographique, sur un parti pris original, nourri de la recherche contemporaine en histoire de l'architecture des religions. Réévaluant, par exemple, la place du roman et du gothique européens, l'auteur se livre à une brillante et minutieuse introduction aux architectures des horizons lointains, aux évolutions de la construction sacrée et à une étude attentive des parentés, des antagonismes, des rencontres et des syncrétismes religieux qui remontent aux monuments sacrés les plus archaïques.
Voyage de l'Orient vers l'Occident, qui conduit le lecteur, parmi dans d'autres, dans la région de l'Orissa et la cité d'Angkor, Borobudur, Bagan et les sanctuaires de la Thaïlande, les monastères de Likir, du mont Athos ou d'Ukraine, les synagogues de Venise, du Comtat Venaissin ou d'Amérique, les églises de San Leo et les cathédrales de Londres et de Ravennes, les mosquées du Caire, de Perse ou d'Istanbul, ce livre est aussi un cheminement spirituel à l'écoute du Verbe sacré de chacune des grandes religions du monde.
À l'occasion de la grande rétrospective consacrée à Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris à partir d'octobre 2016, ce livre revient, non sans prendre en compte les années 1946-1949 qui ont vu s'affirmer un artiste majeur, sur la période 1950-1958 que le peintre a partagée avec Pierre Bergé.
Sa connaissance de l'histoire de l'art et des grands maîtres l'a incité à réinventer la peinture en accordant une importance particulière au dessin. Une palette réduite, l'austérité des sujets traités, un certain "misérabilisme" de ses figures ont pu faire rapprocher son oeuvre du réalisme poétique du cinéma français des années 1930-1940 -une oeuvre que cet ouvrage invite à découvrir et à s'approprier à travers 100 reproductions et un entretien exclusif avec Pierre Bergé.
Un panorama de l'architecture paysagère qui couvre les cinq continents.
Une très grande variété de projets : jardins publics et privés, promenades et parcs urbains, murs et toits végétalisés, etc.
Une iconographie très riche : de nombreuses photos mais aussi des plans et dessins des architectes.
Etrangement, la collection "L'Art et les grandes civilisations" ne comportait aucun ouvrage consacré à la France : voilà donc, pour fêter la parution du 40è volume de cette série prestigieuse, un premier ouvrage entièrement dédié à cet art de France qui nous touche particulièrement.
L'Art du Moyen Age en France se veut une histoire raisonnée de l'art à cette période. À elle seule, la France cristallise les grandes mutations artistiques du millénaire médiéval.
L'architecture religieuse et civile bien sûr ; mais tout autant les objets mobiliers, les émaux, les ivoires, les enluminures, les peintures murales, les vitraux et les tapisseries, réalisés dans les matières les plus nobles et les couleurs les plus étincelantes représentent un patrimoine inestimable. Doté d'une extraordinaire faculté poétique à transcrire le surnaturel et à représenter l'immatériel, il nous apparaît dans sa globalité, foisonnant et presque insaisissable.
La matière artistique médiévale est riche et ses ressources infinies. Les exemples, les approches et les éclairages fusent de toutes parts, à l'image des oeuvres fertiles et grandioses que nous ont léguées les artistes du Moyen Âge. Leur génie a donné aux formes une vie d'éternité qui nous touche encore aujourd'hui. Les auteurs ont su recréer les conditions historiques qui ont permis la création au Moyen Age, et surtout livrer une synthèse passionnante, richement illustrée, sur 1000 ans d'art en France.
André Breton, Guillaume Apollinaire, Paul Éluard, Michel Leiris, mais aussi Pablo Neruda, Rainer Maria Rilke ou, plus récemment, Michel Butor, Lydie Salvayre et Philippe Sollers, autant d'écrivains, français ou étrangers, qui ont côtoyé, célébré, interrogé Picasso en amis, admirateurs ou critiques d'art. Richement illustré, Picasso et les écrivains rassemble une floraison de textes de ces auteurs - récits, essais, poésies, biographies, critiques - en rappelant les circonstances de leurs rencontres, échanges et collaborations fertiles. Cette mise en perspective des oeuvres et d'extraits littéraires nous offre une compréhension stimulante du génie polymorphe d'un des plus grands créateurs de l'époque moderne.
La civilisation de l'Égypte ancienne a conçu un mode d'expression particulier pour restituer le monde visible et invisible, le domaine des dieux, par des langages qui lui sont propres. L'écriture et ses multiples formes font partie de ces langages, dont les plus amples développements comprennent la représentation plane - la peinture et le relief peint -, ainsi que la ronde-bosse. Lire, comprendre et déchiffrer ces deux types de figurations revient à saisir les messages plus ou moins secrets qu'elles recèlent.
Ornant pour la plupart les tombes des Pharaons et des grands dignitaires, les fresques étaient destinées à accompagner la renaissance et la vie éternelle du défunt dans l'au-delà. Cet art participe d'un code élaboré, visant au maintien de la Maât - l'Ordre cosmique, la Vérité-Justice, l'Harmonie universelle -, dont les éléments sous-tendent les relations entre les différents aspects des croyances et de la vie réelle, toujours intimement liées dans l'Antiquité.
Cet ouvrage offre une immersion dans la captivante pensée égyptienne et permet d'en percevoir la richesse et la profondeur spirituelle. C'est également une enquête passionnante sur les méthodes et les techniques de réalisation de ces chefs-d'oeuvre : comment utilisait-on les couleurs ? quelles étaient leurs symboliques ? à quelles régles répondaient la figuration des dieux, des hommes et du monde animal oe
Au fil des dynasties successives du Nouvel Empire et de leurs plus prestigieux représentants (Aménophis III, Ramsés I, II et III, Néfertari.), l'auteur nous entraîne ainsi sur les plus hauts lieux de la civilisation égyptienne (Louxor, la Vallée des Rois et des Reines).
L'ensemble de ces témoignages archéologiques, magnifiquement reproduit, fait revivre dans son acuité et sa remarquable maîtrise graphique l'univers complexe et éclairé des temps pharaoniques.
Redécouvrir le musée du Louvre à l'aune de la littérature, c'est la promenade inédite que nous propose ce livre. À la fois inattendus par leur liberté de ton et profonds par la finesse de leurs analyses, les écrivains réunis dans cette anthologie racontent les oeuvres autrement et ravivent notre plaisir à admirer ces collections uniques.
Les écrivains :
Aragon, Artaud, Balzac, Barthes, Baudelaire, Bonnefoy, Butor, Breton, Champfleury, Char, Claudel, Diderot, Dumas, Flaubert, Foucault, Gautier, Genet, Goncourt, Huysmans, La Fontaine, Lévi-Strauss, Malraux, Mérimée, Michelet, Musset, Perec, Prévert, Proust,Ramuz, Rilke, Ruskin, Starobinski, Stendhal, Suarès, Valéry, Wilde, Yourcenar...
Dans cet ouvrage, il est question d'anges, de diables et de démons, de l'Antiquité jusqu'à nos jours. Ces êtres sont aujourd'hui largement considérés comme les produits de fantasmes, l'expression d'espoirs, d'angoisses et de représentations métaphysiques dépassées. S'ils occupaient une place de choix dans la culture du Moyen Âge, ils ne correspondent plus à la constitution spirituelle de notre époque. Anges, diables et démons se trouvent au premier plan des oeuvres d'art présentées dans cet ouvrage. Les scènes et les personnages ont été inspirés à leurs créateurs par les grandes religions et leurs livres saints. Le livre se concentre ici sur le christianisme, qui a marqué durablement les formes de pensée et de vie de la culture occidentale. Aucun autre personnage de la religion chrétienne n'a autant polarisé le besoin de protection et les angoisses de l'être humain que l'ange et le Diable. La peur de la punition éternelle dans l'au-delà ou l'espoir en l'assistance et la rédemption sont fortement ancrés dans l'inconscient collectif.
Les artistes ont longtemps eu pour tâche de leur attribuer une apparence. Celle-ci a d'abord été en relation étroite avec les prescriptions théologiques et les points de vue idéologiques, mais plus les idées théologico-philosophiques sur le monde des anges et du Diable se sont développées, plus les représentations artistiques se sont multipliées et complexifiées. Cette évolution atteignit un premier apogée au Moyen Âge. Les hiérarchies célestes des anges, avec leur souverain divin, étaient alors considérées comme miroir de l'ordre terrestre avec ses différents strates, ses rois et ses empereurs. Enfin, avec Dante et sa Divine Comédie, l'ordre se rétablit aussi dans l'enfer : les différents cercles y sont rangés en fonction de la gravité des fautes des humains. Ainsi, l'enfer s'est également vu attribuer valeurs et justice.
Si les anges et les diables restent associés à Dieu et aux sphères du ciel et de l'enfer, de nombreux démons mènent une vie propre et peuplent le monde imaginaire de la piété populaire, les cauchemars individuels de ceux qui rêvent ou l'imagination des artistes. Cet ouvrage, qui laisse une large place aux images, s'intéresse à tous ces êtres d'origines différentes. Il tente de dépister leurs "similitudes familiales", de percer à jour leurs intentions, de les localiser dans le vaste champ qui s'étend entre le Bien et le Mal, l'émerveillement et l'horreur, le plaisir et le désespoir.
La pratique de l'écriture du voyage est presque aussi ancienne que l'histoire humaine. A partir du XVIe siècle, elle fit en Europe l'objet d'un intérêt nouveau, des artes apodemicae, ou "arts de voyager", essayant alors de codifier une pratique que les humanistes jugaient essentielle dans la formation de la jeunesse. Par la suite, le grand mouvement d'exploration savante du globe par les Européens conduisit encore à en préciser les codes, jusqu'au tournant des XVIIIe et XIXe siècles où, sous l'influence de l'esthétique romantique, les écrivains entreprirent d'exprimer les émotions ressenties par les voyageurs. Le XXe siècle, enfin, fut dominé par les angoisses nées de la fin de l'exotisme. Ce livre se propose de retracer cette longue histoire : de quelle façon s'est imposé le genre littéraire du récit de voyage, quels en furent les auteurs les plus remarquables, quelle place fut réservé aux grands codes esthétiques et comment furent exprimés le désir de l'exotisme et de l'aventure. Les textes soigneusement choisis de cette anthologie trouvent un écho tout particulier dans les oeuvres appelées à les illustrer -peintures, dessins ou encore gravures -, de Brueghel à Nicolas de Staël, en passant par Friedrich ou encore Manet.