Tout d'abord technique de la soie chinoise, importée en Europe à l'aube des temps, la serge de laine désigne l'une des trois principales armures de tissage textile, l'armure étant le mode d'entrecroisement des fils. Sa pérennité exceptionnelle atteste d'un usage large, quasi universel : de l'habit à l'habitat, en passant par les décors de théâtre et les accessoires militaires, les déclinaisons de la serge de laine sont innombrables. Ses qualités uniques font qu'elle est aujourd'hui encore prisée par les tailleurs de luxe. Son histoire est surprenament mouvementée : les règlements de Colbert visant à protéger sa production, l'impact de la religion et des événements historiques sur la fabrication, la vie quotidienne des sergés, leurs conditions de travail, le rôle des foires, les rivalités entre sergers et drapiers... Cet ouvrage est l'occasion d'une immersion dans l'univers insolite du patrimoine textile mondial.
Véritable ouvrage de référence sur l'orfèvrerie au XIXe siècle en France, ce catalogue explore de façon extensive la pratique d'un art de prestige pendant une période remarquablement féconde. Le XIXe siècle français connaît une période de renouvellement profond avec la réémergence de styles appartenant au passé. Les formes du Moyen Âge et de la Renaissance sont remises au goût du jour par l'entremise d'orfèvres audacieux tels Jean- Charles Cahier, orfèvre de Louis XVIII et de Charles X, spécialisé dans l'art religieux, François-Désiré Froment Meurice, argentier de la Ville de Paris, Biennais et Odiot, orfèvres attitrés de Napoléon Bonaparte et le très connu Christofle, entre autres.
Environ 120 pièces d'usages variés et provenant du département des Objets d'art du musée du Louvre sont présentées : objets relatifs aux arts de la table (services et ensemble divers), instruments de toilette, objets liturgiques les plus variés, tous préservés de façon admirable. Certaines pièces, comme le service à thé de Napoléon et de Marie-Louise sont tout à fait uniques.
Les trésors d'orfèvrerie français doivent à leur vocation de réserve monétaire leur grande vulnérabilité ainsi que leur préciosité. Ce n'est que depuis 1913, date à laquelle leur fut conféré le statut de trésors nationaux, que ceux-ci sont protégés d'une refonte et donc sauvegardés. Ces oeuvres sont pourtant éminemment symboliques. Elles témoignent de procédés de fabrication, jalousement transmis d'une génération à l'autre, parfois, depuis le Moyen Âge, et pouvant être d'un raffinement insoupçonné. Argentiers du Moyen Âge, maîtres orfèvres de l'Ancien Régime, fabricants et marchands rivalisent depuis la nuit des temps pour produire les oeuvres les plus inattendues.
Les pièces d'orfèvrerie sont aussi des indices historiques : elles attestent d'événements et de rituels liturgiques, de l'identité de leurs commanditaires et de bien d'autres faits encore.
La ville de Montpellier joua un rôle prépondérant dans l'histoire de l'orfèvrerie nationale.
Sa corporation bien connue d'Argentiers remonte au XIIe siècle et fut la première à mettre en usage le poinçon de ville, procédure adoptée par Paris deux siècles plus tard. C'est donc naturellement en son sein que s'organise aujourd'hui une exposition sur l'orfèvrerie en Languedoc.
Bernard Perrot (1638-1709), maître verrier sous Louis XIV, fut sans doute l'un des artisans les plus inventifs et doués de sa corporation. Ayant obtenu du Roi et du duc d'Orléans le droit d'établir une verrerie à Orléans, Perrot eut toute licence de donner libre cours à son génie, mettant notamment au point le procédé du verre coulé, repris par la Manufacture Royale des Glaces. Cette innovation technique donna lieu à une production considérable autant d'un point de vue qualitatif que dans ses multiples déclinaisons. Flaconnages divers, gobelets, vases, aiguières, chandeliers, colonnes de table, grands médaillons figurant le roi... furent réalisés en nombre et ont été regroupés dans cet ouvrage pour évoquer la très grande inventivité du maître verrier et de ses successeurs à Orléans jusqu'en 1754.
Des perles de la nécropole de Camiros des VIIIe-VIIe siècles avant notre ère aux pendentifs estampés paléochrétiens, le musée du Louvre conserve une collection exceptionnelle de verres antiques.
Perles, pendentifs, broches, bagues, bracelets, mais aussi instruments pour la toilette, pièces d'incrustations de mobilier, décors architecturaux : les quelque 750 objets présentés dans ce volume offrent un riche panorama des techniques, des formes, des répertoires et des usages de tout le monde antique entre le ville siècle avant notre ère et le VIIe siècle après J.-C. Ils mettent également en lumière les utilisations méconnues et inattendues du verre qui, souvent employé comme un substitut des pierres semi-précieuses ou des métaux précieux, a permis aux verriers antiques, en raison de sa plasticité et sa variété de teintes, de réaliser des pièces richement colorées, tels les pendentifs-masques carthaginois, et d'une extrême finesse dans leur ornementation.
Fruit d'une longue et patiente recherche sur ce sujet, cet ouvrage, richement illustré, constitue une référence en la matière et donne à l'amateur comme au spécialiste tous les éléments nécessaires à l'étude et à la compréhension de ces objets.
Au XVIIe siècle, apogée du rayonnement de la France, André Charles Boulle donne naissance à une esthétique nouvelle qui combine un raffinement et une virtuosité d'exécution absolument uniques au monde.
Le Roi-Soleil lui décerne le titre d'" Ébéniste Ciseleur et Marqueteur du Roi ", ses créations, chefs-d'oeuvre intemporels, devenant aussitôt des objets de convoitise pour les têtes couronnées, princes et riches collectionneurs de l'Europe entière. L'emploi du bronze doré, qu'il fut le premier à allier à une marqueterie particulièrement originale - florale, d'écaille, de laitons'accompagne des matériaux les plus variés ; écaille de tortue, ébène, cuivre rouge, étain, bois précieux colorés.
Fruit de huit années de recherches et de travaux préparatoires par une équipe internationale dirigée par Jean Nérée Ronfort, cet ouvrage somptueusement illustré honore le génie artistique du plus célèbre ébéniste de tous les temps.
Haut-de-forme, panama, borsalino, chapeau melon, toque... objet à géométrie et matière variables, le chapeau, miroir des hommes et des femmes qui le portent est riche de siècles d'histoire et de savoir-faire. Paille habilement cousue ou bloc de tilleul patiemment sculpté, le voyage initiatique passe par de savants tours de main et mille secrets d'ateliers, que ce livre révèle à travers de somptueuses photographies.