Léon Weissberg, figure emblématique de l'école de Paris, est né en Galicie/Autriche-Hongrie en 1895. Loué par des grands critiques (Jean-Marie Dunoyer, Waldémar George) et exposé par les galeristes et les musées, Weissberg s'est essayé au cours de sa trop brève carrière à divers médias (peinture, dessin, sculpture...). Déporté car il était juif, il fut assassiné au camp de Maïdanek en 1943 et son oeuvre, dispersée, fut en partie détruite. Ses émouvants portraits de femmes et de petites filles ses cirques à la tonalité lyriques et ses natures mortes lui ont valu d'être redécouvert. Philippe Soupault, fondateur du mouvement surréaliste avec Breton et Aragon, fut particulièrement sensible à l'oeuvre de Weissberg et à ses personnages qui semblaient être les "acteurs d'une comédie tendre et triste, dépositaires de ses rêves, de l'insouciance et de l'angoisse du temps". Ce catalogue raisonné, qui concerne l'ensemble des créations de Weissberg, offre au lecteur une immersion dans l'univers onirique d'un artiste encore trop peu connu.
Puissant et expressif, le style de Louis Cretey est sans équivalent à son époque, du moins en France.
Epris de chromatisme, gourmand d'effets scéniques, visionnaire à ses heures, il multiplie les audaces techniques d'une manière libre et personnelle. Né à Lyon entre 1630 et 1637, formé au sein d'une famille d'artistes peintres, il s'installe à Rome au début des années 1660 comme beaucoup de peintres de sa génération. Là, dans un climat d'une grande effervescence artistique, Cretey se forge une réputation de taille à s'attirer les faveurs de quelques célèbres mécènes romains.
De retour dans sa ville natale, Cretey intègre le cercle de Thomas Blanchet, le plus influent peintre lyonnais du moment, et participe à des chantiers importants. La maestria sans égale dont fait preuve Cretey dans ses réalisations lui vaut ensuite de nombreuses commandes d'ordre privé ou religieux. Cette monographie, la première, retrace l'ensemble de son oeuvre et lui rend une place de choix parmi les artistes de la seconde moitié du XVIIe siècle.
Cette monographie retrace sous un angle historique les étapes du parcours de cet artiste français.
Si les noms de Manet, Degas ou Pissarro évoquent des peintres de génie, ils cachent aussi des graveurs extrêmement talentueux et novateurs. Au nombre des chefs-d'oeuvre réunis dans cet ouvrage, issus des collections de la Bibliothèque nationale de France, on admirera la facture libre des eaux-fortes de Manet, la subtilité des procédés mixtes de Pissarro et de Degas comme la légèreté des aquatintes en couleurs de Mary Cassatt. La sélection proposée invite également à découvrir les croquis gravés par Cézanne et par Guillaumin, les effets de teinte de Whistler, les pointes sèches délicates de Renoir et de Berthe Morisot. Elle révèle enfin les oeuvres d'artistes moins connus qui ont pourtant joué un rôle décisif dans le renouveau de l'estampe originale, tels Henri Guérard, Félix Buhot ou Marcellin Desboutin. L'exceptionnel renouvellement thématique et formel que connaît l'estampe entre 1860 et 1890 est à l'origine de l'estampe moderne, fruit d'expériences passionnées et création à part entière.