À l'occasion du centenaire de sa naissance, cet ouvrage propose de redécouvrir, à travers une sélection d'images plus confidentielles, un photographe d'exception.
Trouver un ordre dans le désordre, marcher pour regarder et garder l'oeil ouvert à toutes les surprises : Marc Riboud arpente pendant soixante ans la planète. De la vieille Europe des années 1950, avec ses banlieues ouvrières et ses bals populaires, aux paysages de la lointaine Asie, en passant par les plaines gelées de l'Alaska ou les déserts de la Chine, le photographe saisit " l'image juste ". Originaire de Lyon, Riboud entame à trente ans son grand voyage à travers le monde. Grande-Bretagne, Turquie, Algérie, Afghanistan, Inde, Chine, Japon, Mexique, Vietnam, Niger, Alaska... comprendre le monde requiert une observation attentive et pour se forger une opinion, le photographe se rend là où les sociétés bougent : grève des dockers en 1954 en Grande- Bretagne, Algérie lors de son Indépendance en 1962, Nord Vietnam en 1975, foules de la révolution islamique en Iran en 1979, sans oublier les métamorphoses de la Chine, du Ghana, du Japon... " La photographie ne peut pas changer le monde, mais le montrer quand il change ", soulignait-il. Ses images sont autant de rencontres avec d'autres peuples, que des invitations à découvrir la beauté de l'ailleurs. Au fil des routes poussiéreuses ou enneigées s'esquissent une science des cadrages, une recherche de l'harmonie. " Je tire mon chapeau au Marc géomètre et sensible ", salue son ami Henri Cartier-Bresson.
De l'Asie à l'Amérique, de l'Europe au continent Africain, Raymond Depardon a passé sa vie à sillonner le monde. L' « Entre-temps » est pour lui cet espace dans lequel le temps se dissout, un endroit où il retrouve ses habitudes. C'est donc entre deux moments forts, entre deux voyages, qu'il va s'attarder à photographier les petites choses, à l'opposé de ce qu'il voit à l'étranger : des rues parisiennes connues, des cafés, des scènes de vie en famille, des détails de la ville, une forme de solitude urbaine qui le caractérise bien.
Chaque image devient alors un récit unique. Au contraire de certaines séries dans lesquelles les photographies s'enchainent pour créer une narration, les images d'Entre-temps fonctionnent en miroir : l'une répond à l'autre sur la double page du livre, par opposition ou par complémentarité. L'histoire est fragmentée, plus libre, prompt à être réinventée. L'espace-temps est perdu de manière volontaire et devient presque inutile.
L'ouvrage Entre-temps célèbre cette force qu'a l'artiste de projeter des détails de sa propre vie pour les faire résonner dans la nôtre.
Alors qu'il faudrait toute une vie pour maîtriser chacune de ces techniques, Klein a produit une oeuvre transversale dans laquelle chaque médium fait écho à un autre. Considéré comme l'un des grands créateurs d'images du xxe siècle, il a développé une oeuvre protéiforme, qui a profondément influencé de nombreux artistes, tant photographes que cinéastes.
William Klein - Yes, publié à l'occasion de sa grande exposition rétrospective à l'International Center of Photography (ICP), à New York, retrace la carrière de l'artiste dans un livre référence : près de 400 pages et environ 250 images permettent de découvrir ou de redécouvrir le travail photographique et cinématographique, mais également l'oeuvre picturale, à la base de sa pratique. À ce titre, la publication s'ouvre sur ses premières peintures, avant de dérouler, de manière chronologique, ses différentes séries : des plus célèbres comme les photos de rue de New York ou Tokyo, en passant, entre autres, par Paris, Rome, ou Moscou, jusqu'à ses oeuvres plus récentes et ses films. Ultime ouvrage monographique, William Klein - Yes est complété d'un long essai de David Campany, directeur de l'ICP et commissaire d'exposition de renommée internationale. Campany évoque le parcours de Klein, comment il est devenu l'artiste qu'il est aujourd'hui. Cette introduction est richement illustrée de documents qui viennent éclairer la relecture de l'oeuvre. À l'instar de toutes ses publications, cet ouvrage, à la mise en pages très graphique, a été conçu en étroite collaboration avec Klein.
Dans un puissant noir & blanc, aux nuances de gris veloutées, la photographe sud-coréenne Kyunghee Lee renouvelle ici la captation de ces corvidés dotés de pouvoirs magiques dans l'imaginaire collectif occidental.
Créée en 2018 par Xavier Barral, la collection " Des oiseaux " fête en 2023 ses cinq années d'existence. Pour ce quatorzième volume, c'est au tour, cette fois, du corbeau d'être magnifié. Représenté à travers dessins ou peintures depuis des siècles dans la mythologie asiatique, que ce soit en Chine, au Japon ou en Corée, on lui prête de nombreuses vertus qui ont fait de lui un totem légendaire. Réalisée entre 1975 et 1986, la série " Ravens " du photographe japonais Masahisa Fukase, qui s'était d'une certaine façon auto-identifié avec les corneilles de l'île d'Hokkaido dont il était originaire, est devenue une oeuvre majeure dans l'histoire de la photographie.
Dans un puissant noir & blanc, aux nuances de gris veloutées, la photographe sud-coréenne Kyunghee Lee renouvelle ici la captation de ces corvidés dotés de pouvoirs magiques dans l'imaginaire collectif occidental. Captés dans les épaisses frondaisons en puissantes et majestueuses nuées ou encore seuls dans des ciels laiteux, les corbeaux de Kyunghee Lee nous immergent dans leur monde silencieux des soirs d'hiver. Ses cadrages serrés célèbrent leur mystère, et des plans plus larges, qui semblent noircis par des brous de noix, livrent une vision terrestre, dénuée de toute trace humaine, que souligne une lumière céleste au lyrisme implacable.
L'une des agences de presse la plus célèbre du monde fêtera en 2022 son 75e anniversaire.
Fondée en 1947 par Robert Capa, David " Chim " Seymour, Henri Cartier-Bresson, George Rodger, William et Rita Vandivert, en association avec Maria Eisner, Magnum Photos Inc naît simultanément à New York et à Paris un 22 mai. Son fonctionnement, sous la forme d'une coopérative, la distingue dès sa création et garantit à ses membres le contrôle de leur travail. L'agence regroupe des signatures majeures du monde de la photographie, dont les images, certaines devenues iconiques, nous aident à mieux voir et comprendre notre société. Rassemblant près de cent photographes, l'agence est organisée selon une hiérarchie qui lui est propre, avec notamment un système de nomination par ses membres. À l'occasion de son 75e anniversaire, le livre Magnum Photos 75 met en perspective l'histoire de l'agence et des photographes qui y oeuvrent, avec en toile de fond les événements qu'ils ont traversés, expérimentés, capturés. Au fil de textes courts et organisés de manière chronologique, le livre raconte les " petites histoires " qui se cachent derrière les grandes photographies. De Mai 68 au 11-Septembre 2001, en passant par la guerre du Vietnam et les conflits plus récents, toute l'Histoire du xxe siècle et le début du suivant est ici déroulée sous l'objectif des photographes de l'agence. On découvre les coulisses d'un voyage, les rencontres qui changèrent une vie, le contexte de publication d'un livre mythique, l'engagement politique d'un photographe, ou encore le scénario improbable d'une image devenue célèbre. Écrit sur le mode de l'enquête, le livre se déploie dans une écriture journalistique, concise, qui va à l'essentiel. Chaque date clé et chaque photographe donnent lieu à un récit qui, mis bout à bout, dressent la grande fresque historique d'une agence qui s'inscrit pleinement dans l'histoire contemporaine.
Destiné autant au néophyte qui désirerait découvrir la photographie documentaire, qu'au spécialiste qui souhaitera compléter ses connaissances, Magnum Photos 75 est un recueil d'anecdotes et d'histoires singulières puisées dans les archives de l'agence, grâce au travail mené par l'auteur. L'ouvrage se distingue également par son originalité : parler de photographies sans jamais les montrer mais uniquement en les convoquant par le texte. Il faudra déplier les gardes avant et arrière du livre pour découvrir les images cachées à l'intérieur... Magnum Photos 75 est l'un des livres les plus complets sur cette mythique agence de presse.
Son rapport très intuitif et physique aux lieux immerge le spectateur dans un univers qui emprunte à la fois au monde du cinéma et à celui de la peinture. « Une bonne photo est une photo qui dit beaucoup de choses sur le lieu et le moment où elle a été faite », précise le photographe. L'espace donc - sa complexité, la perception que nous en avons, sa plasticité - est à l'égal de la couleur une composante majeure des images de Gruyaert, comme si la dualité entre couleur et spatialité - sujet majeur des beaux-arts des siècles précédents - se dissolvait pour au final créer une oeuvre où seul importe le plaisir de l'immersion.
Basculer dans l'image, dissoudre les frontières entre espaces extérieur et intérieur, monde clos ou au contraire ouvert sur l'ailleurs : Between Worlds offre une immersion sensorielle. Peu importe les lieux (boutiques, gares, cafés, métros, chambres d'hôtel, malls...), les pays (Europe, Moyen-Orient, Asie, États-Unis, Afrique...), l'époque (des années 1970 à aujourd'hui), le photographe déploie ici l'essence même de son écriture visuelle : une alchimie lumineuse dans un temps suspendu. Où sommes-nous ? Peu importe, seul règne le délice de se perdre. Au fil d'un editing réalisé comme un « carottage » dans ses archives, Harry Gruyaert montre qu'au-delà du merveilleux coloriste qu'il est, ses images, avec leurs jeux de transparences et de mise en abyme, racontent aussi l'illusion du monde.
Une de ses dernières séries, intitulée Private Scenes, qui met en avant les photographies prises par l'artiste, pendant un an, en 1989, à différents endroits du monde et sur lesquelles il s'est lui-même inclus.
Figure parmi les plus radicales et les plus originales de sa génération, Masahisa Fukase est un photographe japonais mondialement connu, notamment grâce à son livre paru en 1986, The Solitude of Ravens, dans lequel les corbeaux photographiés par l'artiste deviennent les véritables symboles de sa tristesse et de son amour perdu alors que son mariage avec sa femme Yoko s'effondre.
Cette nouvelle publication montre l'une de ses dernières séries, intitulée Private Scenes, qui met en avant les photographies prises par l'artiste, pendant un an, en 1989, à différents endroits du monde (Paris, Londres, Bruxelles, etc.) et sur lesquelles il s'est lui-même inclus, se prenant en photo devant son sujet, interrogeant ainsi la relation qui se noue entre celui qui photographie et celui qui est photographié. Il peint ensuite sur ces clichés des lignes de couleurs, créant des effets visuels surprenants.
Plus tard, dans cette même série, il photographiera des scènes de la vie quotidienne, à Tokyo cette fois, changeant d'appareil et ajoutant la date sur ses photographies, mais en continuant de se représenter sur l'image.
Cet ouvrage fait le choix de l'exhaustivité en reproduisant, pour la première fois, l'intégralité des photographies composant cette série originale où l'on peut voir une nouvelle dimension du travail de Fukase, celle de l'artiste aux prises avec son médium. Les photographies sont accompagnées d'un texte de Masako Toda, spécialiste japonaise de la photographie, qui permet de redécouvrir l'ultime série de l'artiste, qui déclarait lui-même dans les dernières années de sa carrière ne pas pouvoir " [s]'empêcher de [se] mettre sur la photo ".
Véritable immersion visuelle dans ces collections d'exception, cet ouvrage donne à voir plus de 300 oeuvres, mêlant vidéo, art conceptuel, graphisme, design, photographie...
Constituées dès 1791, les collections du Centre national des arts plastiques sont mises en place à la Révolution française, alors qu'émerge la notion de patrimoine commun. Elles étaient à l'origine gérées par la Division des Beaux-Arts. Depuis le xviiie siècle, ces collections sont un soutien majeur de la création contemporaine. Organisées par champs artistiques - peinture, sculpture, arts décoratifs, photographie, design, vidéo, dessin -, les collections - historique, moderne et contemporaine - comptent plus de 107 000 oeuvres d'artistes français et internationaux, de figures majeures de la création mais aussi d'autres plus confidentielles. Depuis 1982, les collections sont affectées au CNAP, acteur important du ministère de la Culture, qui acquiert mais dépose également des oeuvres au sein de diverses institutions culturelles, en France comme à l'étranger.
Cette mission de promotion de la création contemporaine, doublée d'une intensification de la politique d'acquisition, rend compte de la vitalité et de la pluralité des formes artistiques actuelles.
Véritable immersion visuelle dans ces collections d'exception, cet ouvrage donne à voir plus de 300 oeuvres, mêlant vidéo, art conceptuel, graphisme, design, photographie... Pour accompagner cette découverte, l'écrivain Éric Reinhardt a invité six personnalités du monde des arts à choisir une dizaine d'oeuvres. Le cinéaste Bertrand Bonello, la chorégraphe Phia Ménard, le dramaturge Romeo Castellucci, le metteur en scène Pascal Rambert, l'autrice Léonora Miano et l'architecte Lucie Niney, ainsi qu'Éric Reinhardt lui-même, se font curators au fil de portfolios, conçus comme des cartes blanches, dans lesquels ils évoquent leur relation aux images et les influences que certaines oeuvres ont pu avoir sur leur pratique. Somme visuelle abordée avec les yeux de créateurs actuels, cette sélection d'oeuvres extraites des collections du CNAP témoigne des évolutions de l'art d'aujourd'hui.
Chacune de ses images raconte une histoire, saisit des fragments de vie de femmes et d'hommes issus de la middle class, du monde agricole, des mornes banlieues ou des rues agitées des grandes métropoles que sont New York, Chicago, Los Angeles ou encore sa ville natale, Minneapolis.
Travaillant exclusivement en argentique, Arndt capture dans des noirs et blancs veloutés une Amérique populaire, avec ses quartiers pauvres, ses comptoirs de diners, ses vitrines de supérette, ses trucks et Cadillac... Des instantanées de vie restitués avec empathie et une grande science du cadrage. Les enseignes lumineuses, les reflets dans les vitrines (thème qui traverse toute l'oeuvre du photographe), les silhouettes prises sur le vif, sont autant de détails qui structurent l'image photographique. Lumières et lignes architecturales composent des images puissantes, des icônes d'une Amérique intemporelle. De la série des Farmers, réalisée dans le Dakota, aux rues de New York avec ses gosses et sa faune de noctambules, Tom Arndt montre la solitude, l'errance, l'ennui, le quotidien, la simplicité et l'âpreté du monde.
Pour ce premier ouvrage monographique publié en français, Tom Arndt a ouvert ses archives. Au fil d'une centaine d'images, c'est un demi-siècle d'histoire américaine qui est conté dans une déambulation menée tel un road-movie. Une Amérique désinvolte et familière, dont les symboles appartiennent désormais à la culture populaire.
Des essais signés de Sarah Meister, ancienne directrice du département Photographie du MoMA de New York, et de Yasufumi Nakamori, senior curator à la Tate Modern de Londres, replacent l'oeuvre photographie de Arndt dans l'histoire de la photographie américaine.
Le photographe américain Robert Adams a publié plusieurs textes théoriques en marge de sa pratique. Why People Photograph, paru chez Aperture en 1994, constitue l'un de ses ouvrages critiques les plus influents.
Pourquoi les gens photographient en est la traduction française inédite et est enrichie d'une préface signée de l'auteur, spécialement écrite pour cette nouvelle publication.
L'ouvrage rassemble une sélection d'essais et de textes à propos des oeuvres de divers photographes parmi lesquels Ansel Adams, Eugène Atget, Dorothea Lange, Susan Meiselas, Michael Schmidt, Paul Strand, Edward Weston et leurs publications respectives. Le corpus de textes porte également sur différents genres, époques et sujets photographiques tels que l'expérience de l'espace dans l'Ouest américain pour les paysagistes du xixe siècle, mais aussi des thèmes plus concrets comme les liens entre collectionneurs et photographes, ou comment vivre de sa pratique photographique. Robert Adams aborde également son thème de prédilection, qui sous-tend tout son travail, celui des questions environnementales et de la protection de la planète. Ces essais sont illustrés d'une trentaine de photographies et peintures reproduites en noir et blanc.
Dans un style direct, libéré du jargon académique, le lecteur appréciera l'attention que porte Robert Adams à l'expérience du quotidien, ses petites joies (un essai est consacré aux chiens et à la photographie) et avant tout à l'importance de l'art dans nos vies. Comme il l'écrit les photographes " peuvent ou non vivre de leur photographie mais elle les rend (tous) vivants ".
Quatrième titre de la collection TXT, créée en 2018, Pourquoi les gens photographient apporte un regard nouveau sur la photographie et sa pédagogie, dans un ouvrage inédit en langue française.
Enfermé dans son appartement parisien, en haut d'un immeuble de la rue Voltaire, Christophe Maout décide de photographier les oiseaux qu'il voit furtivement passer au loin lorsqu'il sort sur son balcon. Pour mieux les identifier, il utilise une technique simple et bien connue des amateurs : la jumelle. Il plaque alors l'objectif de son appareil photo sur l'oeilleton de celle-ci et s'approche au plus près des volatiles pour les photographier.
Variant les moments de la journée, les orientations du soleil et les espèces d'oiseaux, le photographe renoue avec la tradition ornithologique de l'observation, tout en ajoutant un geste artistique dans le cadrage et la couleur. Nous plongeons alors dans le noir de l'appareil et notre oeil est focalisé, grâce au cercle de la jumelle, sur cette petite tache noire, sur ce petit accent circonflexe inversé, qui nous indique la présence de l'animal. Maout nous transporte dans un univers de légèreté, alternant les points de vue, allant du ciel au immeubles, avec comme seuls repères visuels les nuages et l'horizon. Ce 12e titre de la collection Des oiseaux célèbre cette liberté magnifique qui n'appartient qu'aux oiseaux et qui nous fait lever les yeux au ciel pour les regarder.
Cet ouvrage est publié à l'occasion de son exposition au MUba Eugène Leroy de Tourcoing, qui présentera une cinquantaine de séries, et mettra en perspective l'oeuvre d'une artiste majeure de la scène contemporaine.
Entre attraction et rejet, évidence et manipulation, les photographies de Valérie Belin donnent à voir un univers paradoxal et ambigu. Que nous montre-t-elle ? Des images, une séduction étrange, un luxe de pacotille, une surface profonde, une superficialité existentielle, une vie arrêtée, une peinture photographique. La plupart des sujets qu'elle choisit se caractérisent par leur beauté plastique : cristallerie, miroirs vénitiens, voitures de collection, corps parfaits, bouquets de fleurs luxuriants, fruits exceptionnels. Les injonctions de la société contemporaine à la performance, à la perfection et au luxe traversent ces corps poussés à leurs limites, ces visages sublimes et ces objets-trophées. À l'inverse, certaines oeuvres magnifient des objets sans valeur, éphémères, dégradés ou ignorés : voitures accidentées, moteurs, paquets de chips, masques de carnaval, enseignes lumineuses à l'ère des LED, gadgets made in China. Valérie Belin utilise tous les possibles techniques (choix de la focale, éclairage, cadrage, précision du rendu) pour installer ces ambivalences au coeur de l'image et déconstruire la réalité du sujet. Le tirage, plus ou moins contrasté, saturé ou quasi uniformément gris, parfois solarisé, vient renforcer la déréalisation du sujet.
L'oeuvre de Valérie Belin est traversée de questions récurrentes. S'appropriant la diversité du monde (corps, visages, objets, surfaces) dont elle fige le mouvement, l'artiste révèle ce qui se joue derrière les dictats du paraître, traduisant la texture même de la vie, ses instants et ses transformations.
Ses oeuvres étranges invitent le spectateur à pénétrer dans son esprit pour un voyage extrême : l'exploration des recoins de l'inconscient et de ses pulsions secrètes. Pour la collection Des oiseaux, Ballen a réalisé une série de photographies spécialement pour l'ouvrage. Dans des univers clos, où s'accumulent graffiti, signes, ombres et fragments, se jouent des histoires qui viennent bousculer notre regard. La frontière entre fantaisie et drame se floute. Le monde non logique d'une Alice au pays des merveilles, malicieuse et parfois pas si gentille, semble s'animer sous nos yeux. Oiseaux sagement posés parmi un décor de poupée, surgissant derrière un mur de carton pâte, évoluant au milieu de jouets abandonnés et brisés par un enfant mécontent, ou encore jouant à l'équilibriste sur des ballons, s'acoquinant avec des ours en peluche, réels ou dessinés : tous participent au délire amusé de l'artiste. Un géant patibulaire tient délicatement dans sa main une colombe, deux pigeons semblent élire pour leur future nichée une perruque d'inspiration surréaliste, ailleurs, deux tourterelles sont perchées sur une cage à oiseau dans laquelle se tient... un chien. Mains, pieds et bouches percent les murs, surgissent de manière incongrue. Entre effroi et rire, fantastique et poésie de l'absurde, l'univers de Roger Ballen rappelle celui des films de Cocteau où se mêlent lyrisme et sentiment de l'étrange.
Les oiseaux de Roger Ballen pulvérisent les codes de la représentation, mais l'absurde n'est-il pas le miroir de nos songes ?
De l'émergence de l'agriculture, il y a plus de 10 000 ans, aux questions que soulèvent les semences hybrides actuelles, en passant par la découverte des usages des graines à travers les cultures et les époques, l'ouvrage explore les enjeux de la diversité.
La graine est une merveille d'apparence, une perfection de forme et de couleur. Elle possède une morphologie à la fois nécessaire et bizarre, propre à susciter l'étonnement, l'interrogation ou la contemplation. Choisies, éclairées et cadrées avec le plus grand soin, les graines photographiées par Thierry Ardouin, perturbent notre subjectivité de spectateur : elles deviennent des symboles qui, loin d'une image générique, interrogent notre rapport à l'origine.
De l'émergence de l'agriculture, il y a plus de 10 000 ans, aux questions que soulèvent les semences hybrides actuelles, en passant par la découverte des usages des graines à travers les cultures et les époques, l'ouvrage explore les enjeux de la diversité. De la domestication à la commercialisation, les graines parlent de l'évolution de nos pratiques tant sociales que culturelles. Elles racontent la grande histoire des hommes : leur diffusion, acclimatation, réglementation font écho à la mondialisation, croissance des productions et acculturations de nos sociétés.
Issues, pour la plupart des collections du Muséum national d'histoire naturelle, ces graines sauvages ou cultivées venues du monde entier fascinent par leur beauté formelle : couleurs, textures, contours, apparences, elles captent le regard, interrogent nos perceptions. Accompagnées d'un corpus de textes signés de botanistes, ethnologues et ingénieurs agronomes, les images de Thierry Ardouin ouvrent des champs de réflexion sur l'avenir de nos sociétés et leur aptitude à imaginer demain. Comment consommer sans dégrader, produire sans appauvrir, vivre sans détruire ?
En coédition avec le MNHN, Paris.
Exposition : Graines, l'exposition ! Petit précipité subjectif d'une histoire des graines. CENTQUATRE-PARIS. 18 juin - 4 septembre 2022.
Cet ouvrage a reçu le soutien de la DRAC et de la Région Île de France.
L'espace urbain s'appréhende par fragments, se devine au fil des silhouettes qu'on y croise. Brumes, grains explosés, lumières parfois saturées, nuances de gris, couleurs monochromes jouant avec des bleus froids ou des orangés chauds, chez Bogren l'expérience visuelle se fait sensible. Où sommes-nous ? Dans une cité peuplée de présences solitaires, immergées dans une ville aux façades qui ressemblent à des murailles : il s'agit de voir au-delà des apparences, de passer de l'autre côté du miroir, perdre pied pour mieux voir.
Chaque image est une vision, saisie alors qu'elle semble se dissoudre sous nos yeux : on distingue des passages, des architectures, les couloirs d'une station de métro, au loin une île hérissée de buildings. L'errance est aussi faite de rencontres, de personnages saisis sur le vif, telles des apparitions, les yeux clos parfois, enfermés dans leur monde intérieur, souvent pris en close-up. Saisir l'intimité, dire le fragile, donner à voir l'impermanence des choses : l'univers visuel de Martin Bogren révèle l'illusion du monde. Ses images captent sur leur surface un réel qui se dérobe mais que l'art du photographe a su saisir in extremis, à la dérobée. La vie est un songe et toute réalité n'est qu'illusion, pour reprendre Pedro Calderon, et plonger dans l'irréalité demeure un plaisir.
La falaise de Bâmiyân, inscrite au patrimoine mondial en péril de l'UNESCO depuis 2003, est longue de 1500m et riche d'une histoire millénaire. C'est au ve siècle qu'y ont été sculpté deux gigantesques bouddhas de 55 et 38m de haut, en parallèle à la percée de près de 700 grottes qui accueillaient les moines et les voyageurs en quête de méditation. Au printemps 2016, l'Ambassade de France en Afghanistan invite l'artiste français Pascal Convert à réfléchir à une oeuvre pour commémorer le quinzième anniversaire de la destruction des bouddhas, opérée en 2001 par les Talibans. Sur place, l'artiste réalise des captations de la falaise défigurée. De retour en France avec des milliers de relevés photographiques et scans 3D, il crée une oeuvre photographique monumentale constituée de 15 panneaux différents (de 1,10m chacun) formant une vue panoramique de la falaise. Le livre explore l'incroyable histoire de cet endroit à travers un corpus de textes fourni, mais également un nouvelle perception de l'oeuvre de Pascal Convert. Constitué de fragments du panoramique réagencés et agrandis, le déroulé images du livre propose une vision inédite de l'endroit. Des associations visuelles entre plusieurs zones permettent, grâce à la technique photographique, d'avoir un regard contemporain d'une précision hors du commun.
Le livre s'inscrit dans la continuité de travail de Pascal Convert comme un ouvrage de référence sur le sujet. Entre scientifique et photographique, cet ouvrage demeurera l'unique témoignage de ce qui est amené à disparaitre.
Apparu dans les années 1960 en Italie, l'Arte Povera est une démarche artistique ; davantage une attitude qu'un mouvement. Théorisé par Germano Celant en 1966, l'Arte Povera s'inscrit dans une volonté de défiance à l'égard des industries culturelles, portée par une nouvelle génération d'artistes incarnant des manières inédites d'appréhender l'art et la création. S'opposant à la consommation de masse et réhabilitant la place de l'homme et de la nature dans l'art, l'Arte Povera en renouvelle les thématiques (l'homme, la nature, le corps, le temps), les matériaux (naturels, de récupération, périssables), les techniques (artisanales), les gestes et l'intention. Il s'agit de repenser les critères d'esthétisme, de se défaire des artifices, de revenir à l'immédiateté des émotions et des sensations. À travers la production de livres, d'affiches, de projections et d'impressions sur toile, les artistes italiens de cette époque se sont appropriés le pouvoir narratif de l'image photographique et filmique afin d'explorer de nouveaux possibles de l'art.
Transdisciplinaires, mêlant photographies, films, vidéos, affiches, livres, objets, sculptures et peintures, l'ouvrage, qui l'accompagnera l'exposition, présentera plus de 300 oeuvres de figures majeures de l'Arte Povera, parmi lesquelles Giovanni Anselmo, Alighiero Boetti, Luigi Ghirri, Jannis Kounellis, Piero Manzoni, Mario Merz, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto... Conçu comme un livre d'art et non comme un catalogue d'exposition, il donnera à voir l'extraordinaire richesse d'une période où les artistes italiens ont compté parmi les plus importants interprètes de la transformation des langages visuels.
Ce nouveau regard sur une démarche artistique majeure des avant-gardes du xxe siècle proposera également une immersion visuelle dans le contexte politique et culturel de l'époque avec des portfolios dédiés au cinéma, théâtre, soirées littéraires, extraits de presse présentant les grands enjeux socioculturels d'alors.
Créé en 1992, le jardin du musée des impressionnismes Giverny foisonne de couleurs et de plus de 22 000 fleurs plantées. Situé à quelques mètres de la maison de Claude Monet, le jardin du musée s'en différencie par son aspect structuré et contemporain. Une allée centrale distribue différentes chambres monochromes (rose, jaune, bleu, noir et blanc) ou thématiques (rosiers, plantes aromatiques) et les haies et les massifs structurent un paysage en floraison totale d'avril à octobre. Fruit d'une collaboration entre l'architecte du musée Philippe Robert et le paysagiste Mark Rudkin, ce célèbre jardin s'illustre également par son engagement dans l'art contemporain, avec notamment l'intégration dans ses allées des sculptures de Giuseppe Penone et d'Eva Jospin.
C'est dans cette continuité que le musée a sollicité l'intervention de la photographe américaine Terri Weifenbach, déjà publiée à l'Atelier EXB, pour photographier le jardin pendant toute une année. S'inspirant des impressionnistes qui ont séjournés non loin il y a un siècle et demi, Weifenbach utilise la couleur de la nature comme la source d'une sensation visuelle, comme la touche d'un pinceau sur une toile. Elle réussit, grâce à sa maîtrise photographique, à rendre les différentes saisons et la puissance des couleurs qui font la renommée du lieu. Le livre se positionne comme la seule publication du musée dédiée à son jardin, et propose une vision inédite du travail qui est fait dans celui-ci en termes de botanique et de paysagisme. On y découvre, au fil des saisons et des changements de lumière, toute sa diversité et sa nature.
Publié à l'occasion de l'exposition de l'artiste au Centre Pompidou, cet ouvrage présente des photographies inédites de l'époque où Cohen est passée de la gravure et de la sculpture à la photographie sous l'influence du minimalisme, du Pop Art et de l'art conceptuel.
Figure internationale de la photographie, Lynne Cohen élabore des images vides de toute présence humaine : des espaces intérieurs - laboratoires, stations thermales, salles d'attente ou d'entraînement... - aux décors parfois kitsch et dans lesquels planent un certain mystère, une atmosphère inquiétante. Ses cadrages rigoureux, une certaine mise à distance et une lumière qui souligne matières et surfaces confèrent aux lieux qu'elle capture une apparence à la fois " surréelle " et factice. Par la neutralité de l'éclairage et l'absence de personnages, les intérieurs domestiques et lieux de travail évoquent un contrôle social qui s'exerce de manière diffuse. Fascinée par les techniques photographiques employées dans la publicité, les annonces immobilières, les catalogues de vente par correspondance ou encore celles des cartes postales, Lynne Cohen s'inscrit dans le sillon de l'art conceptuel des années 1970, celui des artistes pour qui l'art est un moyen d'analyse. Éclairage, profondeur de champ et composition rigoureuse, voire clinique, donnent à voir des univers clos qui sont autant d'enquêtes sur la configuration de l'espace social. Salles de classe, de restaurants, de sports, halls d'hôtels, bureaux, laboratoires, espaces domestiques ou dédiés aux spas, à la police... partout s'exercent les notions d'observation, de jeux et de contrôles du social. Ces vues frontales aux cadres imposants sont toujours à double fond : quelque chose, de dérisoire ou de grave, y semble camouflé. " Mon travail a toujours traité des procédés psychologiques, sociologiques, intellectuels et politiques. [...] Je suis préoccupée par l'imposture, la claustrophobie, la manipulation et le contrôle... Je pense que mon travail a une portée sociale et politique, mais sans message concret. Voilà sans doute pourquoi je me sens plus proche de Jacques Tati que de Michel Foucault ", souligne Lynne Cohen.
Publié à l'occasion de l'exposition de l'artiste au Centre Pompidou, cet ouvrage présente des photographies inédites de l'époque où Cohen est passée de la gravure et de la sculpture à la photographie sous l'influence du minimalisme, du Pop Art et de l'art conceptuel. La sélection des images, par thèmes plutôt que par séries, témoignera à la fois de la rigueur conceptuelle de la photographe et de son ironie fine en tant qu'enquêteuse permanente de la configuration de l'espace social. Déployé dans un grand format sous forme d'album, ce livre reconsidère l'oeuvre d'une grande personnalité de l'histoire contemporaine de la photographie.
Ces scènes parfois anodines - photographiées en Italie, en France, au Danemark, en Finlande ou encore au Népal -, sont souvent teintées de mélancolie et révèlent l'univers poétique du photographe.
Ses images en noir et blanc témoignent d'une attention particulière accordée aux détails, à la lumière qui modèle les espaces, aux étendues silencieuses dans lesquelles surgit soudain une présence humaine ou animale. La forte présence de la nature, le mimétisme entre le vol des oiseaux, le mouvement des arbres dans le vent, le poids de la neige, l'étendue des nuages... confèrent à ses images la puissance évocatrice de contes visuels. La contemplation du monde à travers l'objectif de Pentti Sammallahti donne à voir une nature sensible, parfois même lyrique.
L'expérience de l'image est double : au-delà de sa virtuosité narrative, son usage de la bichromie, avec des blancs immaculés, tel le plumage de ses cygnes ou de ses flamands roses, confrontés à des noirs profonds, crée un jeu sur les textures et restitue avec force un monde où les oiseaux tiennent une place singulière.
Pour cet ouvrage, Guilhem Lesaffre met en lumière la relation aux saisons qui est un aspect fondamental de la vie des oiseaux. Là où il existe, l'hiver est une contrainte importante avec laquelle les oiseaux doivent composer et qui induit notamment des stratégies de recherche de nourriture et d'économie d'énergie, ou encore le grégarisme. L'auteur associe ici la vie des oiseaux en hiver avec les photographies de Pentti Sammallahti.
Le temps, la mémoire, la beauté sont des thèmes qui traversent toute l'oeuvre des photographes. « Nous cherchons à expérimenter la beauté de la découverte », précisent-ils. Entre réel et illusion, l'image interroge notre rapport au monde tangible. « La photographie nous aide à comprendre la réalité, les images sont comme des notes visuelles dans un carnet. » Chaque image est comme une histoire arrêtée. Ses nuances chromatiques, nous immergent dans la couleur. Cabrera et Albarrán utilisent de nombreux procédés : tirage platine, au palladium, cyanotype, gélatine argentique, impression pigmentée... L'image se fait vibration sensible. Pour la collection Des oiseaux, le duo a réalisé des photographies spécialement pour le livre. La beauté de l'éphémère, une certaine mélancolie mais aussi la fragilité de l'instant saisi par l'objectif se révèlent au fil d'images en couleurs mordorées ou en monochrome. Les oiseaux semblent tout droit sortis de contes fantastiques ; ils prennent leur envol sur des surfaces miroitantes, se dispersent parmi de sombres frondaisons. Les cadrages serrés soulignent leur présence physique. Les oiseaux deviennent presque abstraits. Cou souple bicolore d'un couple de cygnes, bec immaculé d'une poule d'eau d'un noir lustré, ailes de palombes déployées aux pennes argentées, plumes de paon au somptueux tombé : le jeu formel des formes sert de contrepoint à la saturation des couleurs. Cabrera et Albarrán laissent l'interprétation de leurs images à la mémoire du spectateur, s'inscrivant dans la démarche de Joan Miró, qui dans son tableau Bird in Space, donne une représentation minimale de l'oiseau, à travers des points ou des ombres, pour laisser voler notre imagination.
En Inde, en Italie, en Andalousie, en Grèce, en France, Plossu dérobe des fragments du monde. Faisant alterner scènes urbaines et paysages majestueux, le photographe pose sur les oiseaux un regard à la fois tendre et curieux que souligne la qualité onirique et « surréelle », comme l'a précisé le critique Francesco Zanot, de ses images. Partout où il promène son appareil, Plossu s'impose une seule et même règle : la sobriété, obtenue grâce à un objectif de 50 mm. « C'est mon seul style, précise-t-il, ce qui me permet d'affirmer que mon style, c'est de ne pas faire de style ». Les oiseaux de Bernard Plossu nous semblent parfois bien familiers, peuplant cours d'immeubles, toits des campagnes ou fils électriques, d'autres, les ailes déployées, jouent avec les vents ascendants qui sifflent en altitude et attisent la fascination et le désir qu'ont depuis toujours les hommes de voler.
Tout commence par le voyage de son grandpère, en 1926. Celui-ci effectue alors « Le grand tour », expédition contemplative et touristique des ruines du Moyen-Orient par les occidentaux. Il y réalise alors un album photo, souvenir de son parcours. En 2019, Mathieu Pernot part à son tour, sur les traces de son aïeul, suivant le même chemin, presque cent ans plus tard. L'aventure commence donc à Beyrouth, au Liban, à la recherche de l'appartement dans lequel a séjourné son grand-père. La ville est maintenant détruite par la récente explosion du port, mais l'appartement est bel et bien toujours là. Pernot va traverser le Liban, l'Irak et la Syrie, passant par Tripoli, Baalbek, Homs ou encore Mossoul pour photographier ce que sont devenus ces régions qui fascinaient tant. Ce livre est la trace de cette ruine moderne dans laquelle sont désormais plongés les habitants. Les villes, si magnifiques sur l'album familiale, sont maintenant détruites par les conflits ou les catastrophes. Pernot suit les vestiges de ce qu'était cette région, avec son ancienne voie de chemin de fer qui la traversait, et ses monuments démolit. Le livre se termine avec des photographies de famille trouvées dans les ruines de Mossoul, qui constituent l'album moderne, en regard de celui du grand-père, comme une mémoire du présent.
Textes :
- Hala Kodmani, Journaliste spécialiste du Moyen-Orient.
- Entretien entre Mathieu Pernot et Etienne Hatt, journaliste à Artpress.
Ce guide a été imaginé par le groupe Wasteland, qui étudie depuis 2009 les friches urbaines d'Île-de-France. Cette association a été fondée par les auteurs qui se sont entouré d'écologues, d'anthropologues du Muséum national d'Histoire naturelle et de l'École nationale supérieure, et d'artistes. Ces regards variés leur ont permis d'établir un guide qui s'adresse à tous.
Cette publication représente le premier ouvrage spécifiquement dédié à la flore des friches. On y trouve une typologie détaillée, des outils de détermination et une description de chaque espèce végétale qui permettent de comprendre et de reconnaître chaque fleur. Cet ouvrage riche de 600 photographies réalisées in-situ et de 800 dessins originaux détaille les 263 espèces de fleurs les plus communément rencontrées dans ces milieux.