Méconnue en France jusqu'à encore récemment, l'écologie profonde est un courant de pensée majeur de l'éthique environnementale, qui inspire de nombreux mouvements de défense de l'environnement. Nous la devons au philosophe norvégien Arne Næss (1912-2009), qui commence à la théoriser en 1973 et qui en est le principal représentant.
Mais pourquoi « profonde » ? Par contraste avec celle que Næss qualifie de « superficielle », autrement dit une écologie de surface, vainement anthropocentrée et tournée vers des objectifs à court terme. Or lorsque nous pensons le lien qui nous unit à ce que nous avons pris pour habitude de nommer « la nature », nous devrions prendre en compte des considérations plus profondes touchant aux principes de diversité, de complexité, d'autonomie, de décentralisation, de symbiose, d'interdépendance et d'égalitarisme.
Mathilde Ramadier revient sur ce courant de pensée qui questionne métaphysique, ontologique et éthique sur l'écosphère dans son ensemble, et nous montre comment l'écologie profonde peut nous aider à penser l'avenir de l'humanité par la réalisation de soi-même dans de ce grand tout, et bien sûr à entrer en action.
Comment expliquer que le terme de consentement occupe aujourd'hui une telle place dans le débat public, alors qu'il en était pratiquement absent il y a une dizaine d'années ? Et que signifie-t-il, au regard des usages multiples qui en sont faits, dans le champ de la philosophie, du droit, de la politique et du langage ordinaire ? Le problème, c'est que, selon le domaine dans lequel il est mobilisé, le consentement possède de nombreuses significations parfois sans rapport.
Historiquement, l'idée de consentement remonte à l'Antiquité grecque et romaine. Elle décrit un certain type de relations que les êtres humains peuvent nouer entre eux. Mais l'être humain est-il capable de consentir de façon libre et éclairée ?
Maxence Christelle fait le point sur une notion juridique devenue centrale dans nos sociétés du choix afin de comprendre les enjeux qui l'entourent.
Le conflit israélo-arabe, dont l'actualité est surabondamment couverte par les médias, demeure paradoxalement mal connu dans sa genèse, recouverte par des strates d'une histoire mythifiée, légende dorée des uns, légende noire des autres.
C'est au sortir de la Première Guerre mondiale que se cristallise ce qui n'est pas seulement le choc de deux nationalismes, mais un affrontement culturel recouvert par un « conflit religieux » et d'innombrables polémiques sur la nature du projet sioniste. Mais c'est en étudiant la façon dont, bien avant 1914, le conflit prend forme au sein des élites arabes, dans la vieille communauté juive séfarade et parmi les sionistes d'Europe orientale, que se dessinent les enjeux et les discours du XXe siècle.
Ces discours, dominés par la propagande, Georges Bensoussan montre qu'ils sont à mille lieues d'une véritable connaissance historique enracinée dans la longue mémoire des peuples. Ce faisant, il met en lumière l'importance de l'histoire culturelle et de l'anthropologie dans la connaissance d'un conflit vieux de cent quarante ans, dont aucun des schémas explicatifs classiques (du « nationalisme » au « colonialisme » et à l'« impérialisme ») n'est véritablement parvenu à rendre compte.
Entre la fondation supposée de Rome et le démantèlement de son empire, plus d'un millénaire s'est écoulé. La distance est grande des pauvres cabanes du Palatin, où - peut-être - le roi Romulus ramenait le soir ses troupeaux, jusqu'au palais impérial dont les premières fondations devaient, près de huit cents ans plus tard, être jetées au même endroit par Tibère. C'est dire s'il serait vain de prétendre fixer une image unique de ce qu'aurait été la « vie privée » des Romains. Dans ce volume qui réunit trois de ses titres parus dans la collection « Que sais-je ? », Pierre Grimal n'en tente pas moins de nous replonger dans la vie quotidienne des hommes qui ont été les témoins et les acteurs d'une histoire longue et fascinante, s'arrêtant plus spécifiquement sur la société du siècle d'Auguste et sur le monde des villes, si structurantes pour l'empire. Ce faisant, il démontre, avec un génie de la vulgarisation qui a formé des générations de latinistes, qu'il n'y a aucune barrière entre les deux histoires : la « grande histoire », qui se préoccupe des guerres et des révolutions, et l'autre, dont l'objet est peut-être plus humble, mais aussi plus intime et pénètre plus avant dans la connaissance de la psychologie et des hommes eux-mêmes...
L'emprise est aujourd'hui évoquée dès que l'environnement conjugal ou intrafamilial est le cadre de violences psychologiques. Sollicité au quart de tour, souvent avec excès, cette notion suggère une intention de nuire en recourant à la violence, à de la maltraitance et au mépris de la dignité humaine.
Pour mieux comprendre la relation d'emprise, Anne-Laure Buffet propose, au carrefour de la psychanalyse, de la psychologie, de la sociologie et de la philosophie, d'en définir les acteurs principaux, d'observer comment se construit une telle relation, les raisons pour lesquelles elle s'instaure et les différents contextes dans lesquels elle peut se développer plus favorablement. Quelles spécificités et quelles conséquences pour l'ensemble des protagonistes de cette violence singulière ?
Où l'on verra que l'emprise n'est ni une fatalité ni une condamnation. Une démarche existe pour y mettre un terme qui, après avoir fait cesser cette entreprise d'appropriation, permet de se réparer et de se reconstruire.
Dans l'Inde ancienne, il n'existe pas de mot sanskrit pour parler de « mythes ». Ce que nous désignons comme tels était considéré par les Indiens, au moins jusqu'au XIXe siècle, comme des histoires réelles expliquant un rite ou donnant un cadre de pensée aux actions et aux comportements de tout un chacun. Il faut dire que, dans le monde indien, les histoires de dieux et de héros, mais aussi d'animaux et de plantes, irriguaient toutes les branches du savoir, et passaient pour des sortes de guides à l'usage de la vie quotidienne.
Ces 100 légendes sont l'occasion d'explorer la culture et la religion de l'Inde, en l'occurrence l'hindouisme, qui est pratiqué par environ 80 % de la population. Des différentes versions sous lesquelles on les connaît, seules ont été retenues les plus célèbres ou les plus intéressantes.
Du démon ??i, que Siva parvient à tuer au moyen d'un foudre accroché à son pénis (!) jusqu'aux Yogini, ces sorcières aux redoutables pouvoirs, en passant par Ga?esa, le dieu à tête d'éléphant créé à partir des sécrétions de la peau de Parvati, ou encore à Narasi?ha, l'homme-lion quatrième avatara de Vi??u, Alexandre Astier nous convie à un fabuleux voyage au pays des vaches sacrées.
Rome et la littérature ? Une histoire à perdre son latin ! Et de fait, la littérature romaine n'est pas la littérature latine, cette langue ayant été parlée et écrite jusque bien après la fin de l'empire. Par « littérature romaine », il faut comprendre celle de Rome, de la Rome républicaine et conquérante, de la Rome impériale et triomphante. Cette littérature est animée par l'esprit romain, célèbre la gloire de ceux qui sont devenus, avec bien des souffrances, les maîtres du monde. Elle s'efforce aussi de définir les valeurs fondamentales sur lesquelles repose cette conquête. Elle suit, parfois devance, l'évolution des esprits et contribue à la formation d'une civilisation originale. En réunissant quatre titres de Pierre Grimal parus à ce sujet dans la collection « Que sais-je ? », ce volume nous fait entendre de nouveau la voix d'un formidable vulgarisateur, qui n'eut pas son pareil pour ressusciter une civilisation fascinante et les hommes qui l'ont faite.
En revenant sur cette littérature en général, et en s'arrêtant plus particulièrement sur deux figures majeures, celle de Cicéron et celle de Sénèque, ainsi que sur le statut si spécifique du théâtre antique - création littéraire au service d'une fonction collective -, Pierre Grimal signe une déclaration d'amour à des oeuvres qui, pour la plupart, n'ont rien perdu de leur fraîcheur et de leur force.
L'oeuvre freudienne est l'une des plus importantes contributions intellectuelles du XXe siècle. Impossible d'en limiter les répercussions à la seule pratique de la psychanalyse. Elle a donné une consistance sans pareil à la phrase de Rimbaud : « Je est un autre. » L'homme intérieur n'est pas le même avant Freud et après lui. Qui peut encore accuser la fatigue d'être la cause de nos lapsus ?
De cette oeuvre, Jacques André extrait 100 mots comme autant de balises pour s'y orienter. Des mots qui sont tantôt des concepts (inconscient, refoulement...), tantôt des termes de la langue commune dont la psychanalyse a enrichi ou déplacé le sens (jalousie, mort, négation...). Et parfois des mots qui sont des noms dans la culture de l'homme Freud (Acropole, Hamlet, Léonard de Vinci, Méphisto...).
Ce qui frappe, c'est que seule la mort viendra mettre un terme à la réflexion de Freud, perpétuellement remise en question, sur tous ces mots dont la définition est restée ouverte. Ces « 100 mots » espèrent être fidèles à cette pensée en mouvement.
Compilée dans le Kojiki et le Nihon shoki sur ordre impérial au seuil du VIIe siècle, la mythologie japonaise est presque sans équivalent en Asie : d'une ancienneté avec laquelle seules les traditions chinoises peuvent rivaliser, elle préserve la mémoire de la culture archaïque du Japon tout en constituant un véritable conservatoire de presque toutes les mythologies de l'Asie de l'Est et du Nord-Est.
Terra incognita pour l'Occidental qui, tel Alexandre, ne s'aventure jamais au-delà du monde indien, la mythologie japonaise est pourtant d'une richesse et d'une originalité qui ne le cèdent en rien à ses homologues gréco-romain, nordique ou hindou.
De la création de l'archipel par le couple incestueux Izanaki et Izanami à la descente sur Terre de l'ancêtre de la lignée impériale, en passant par l'origine de la mort ou des céréales, la querelle entre la déesse du Soleil et le trublion cosmique Susanowo, ces légendes, loin d'être un fossile culturel, sont le témoignage d'une pensée mythique restée bien vivante.
La littérature engagée a ses hauts faits, ses hérauts, ses heures de gloire ; elle a bâti la renommée internationale d'une certaine littérature française, mais suscité aussi des controverses et essuyé bien des critiques. Une chose est sûre, cette littérature a donné lieu à une production aussi riche qu'inventive qui prend au sérieux des questions fondamentales : pourquoi écrit-on ? Quels effets peut avoir la littérature sur nous et sur le monde comme il va ? Quel est le rôle de l'écrivain dans la cité ? Et, in fine, peut-on vraiment faire de la politique avec des oeuvres littéraires ?
De Voltaire à Émile Zola sans oublier Jean-Paul Sartre ou Toni Morrison, Sylvie Servoise trace le cheminement de l'engagement littéraire depuis ses prémices au XVIIIe siècle jusqu'à nos jours. Elle propose aussi une analyse des gestes d'écriture propres à l'écrivain engagé (s'exposer, dénoncer ou défendre, agir ou faire agir) et montre ainsi comment la notion d'engagement a évolué à travers le temps, dans sa forme et dans ses objets.
Longtemps, ce que l'on a su de l'histoire de Jérusalem, on l'a tiré des auteurs antiques, des témoignages des premiers pèlerins chrétiens et, bien sûr, de la Bible. Mais à partir de 1863, date à laquelle des fouilles sont entreprises sur le site même de la ville sainte, l'archéologie a profondément renouvelé notre compréhension.
Michaël Jasmin relève le défi de retracer quatre millénaires d'une histoire aussi chahutée que fascinante. Intégrant les dernières découvertes archéologiques qu'il fait dialoguer avec les sources les plus diverses, il met au jour les dynamiques urbaines et religieuses propres à la cité des trois monothéismes.
Entre la vache Audhumla et le loup Fenrir, entre le frêne Yggdrasill et le dragon Fáfnir, les sombres forêts du Nord de l'Europe et les rivages des mers froides sont peuplées d'être merveilleux et fantastiques qui n'en finissent pas de nous fasciner.
Après la mythologie grecque, la mythologie nordique, popularisée par Wagner depuis la fin du XIXe siècle, est celle qui a fourni le matériau mythique le plus important. Ses fables et ses légendes ont été principalement consignées dans des sources littéraires, surtout dans l'Edda de l'Islandais Snorri Sturluson (1178- 1241), l'Islande étant le véritable conservatoire des antiquités nordiques.
À partir de 100 mots, Patrick Guelpa nous propose d'aller à la découverte d'un monde enchanté, où se côtoient dieux et déesses, Ódhinn, Thor et Freyja, monstres, valkyries, géants et nains, elfes et fées...
Conflit atypique entre les États-Unis et l'URSS, alliés conjoncturels de 1941 à 1945, la guerre froide est l'histoire d'une opposition entre deux idéologies irréconciliables : le libéralisme et le communisme.
Analysant le processus d'entrée dans la guerre froide, la logique profonde des crises de Corée et de Cuba ou encore la course au nucléaire, Catherine Durandin passe en revue l'évolution des stratégies militaires, les étapes du dialogue américano-soviétique - entre chantages et accords ponctuels - et la façon dont les populations ont vécu le conflit.
Avec le mur de Berlin, le bloc soviétique a éclaté et l'URSS s'est effondrée. Mais depuis que l'OTAN s'étend à l'Europe centrale et orientale, la guerre froide est-elle réellement derrière nous ?
Qu'est-ce qu'une oeuvre d'art ? Comment l'étudier ? Ces deux questions résument le champ immense de l'histoire de l'art. Discipline autonome, par ses méthodes, son histoire propre et les oeuvres mêmes qui en constituent l'objet, elle est en même temps une branche de l'histoire totale de la culture et de la civilisation. Comment a-t-elle évolué ? Quels sont ses champs d'étude ? Dans quelle mesure les nouvelles technologies lui ont-elles permis de se développer ?
Xavier Barral i Altet s'adresse aux étudiants qui commencent ou poursuivent des études d'histoire de l'art, mais également à tous ceux que l'art - ses oeuvres, ses techniques, ses périodes (depuis l'Antiquité jusqu'à l'époque actuelle), ses institutions, ses théoriciens, ses créateurs - passionne.
Si l'Europe ne constitue pas un acteur géostratégique global, elle n'est pas non plus réductible à une simple expression géographique. Berceau de la civilisation occidentale, elle est située à la croisée des menaces, dont certaines portent sur son existence même.
Face à cette situation paradoxale, quels leviers mettre en oeuvre ? Une confédération européenne fondée sur la libre collaboration des nations et le « partage du fardeau » au sein de l'Alliance atlantique ne pourrait-elle pas relever les défis qui se posent à elle ?
Jean-Sylvestre Mongrenier livre ici une étude rigoureuse, conduite à différentes échelles spatiales et temporelles, de l'environnement stratégique du Vieux Continent, dont les tenants et les aboutissants sont plus que jamais d'actualité.
Savez-vous ce qu'est le Tanakh et ce qui le compose ? Connaissez-vous la figure de Flavius Josèphe, de Moïse Maïmonide ou de Rashi ? Si les mots « Talmud » et « Kabbale » vous sont familiers, savez-vous réellement ce qu'ils désignent ? Le judaïsme est autant présent dans notre paysage culturel qu'il demeure méconnu. De la figure centrale d'Abraham à nos jours, nombreuses sont les personnalités qui ont construit et pensé cette religion millénaire, premier monothéisme institué, fait de rites et de croyances qui ont influencé de larges pans de notre civilisation. En 100 mots aussi variés que « Abraham », « hassidisme », « rédemption », « mezouzah » ou « calendrier », José Costa et Simon Mimouni nous invitent à découvrir non seulement les origines, mais aussi les principales figures, rites et caractéristiques d'un pilier de la culture occidentale. Une entrée en matière éclairante par les mots et les choses.
Depuis novembre 2013, l'Ukraine est au coeur de l'une des plus graves crises que le monde a connues depuis la fin de la guerre froide. À l'origine de ces événements ? Son rapport à l'Europe d'un côté, à la Russie de l'autre. Dans cet essai, Emmanuelle Armandon se donne pour objectif d'interroger l'évolution des relations que Kiev entretient avec ses deux principaux partenaires depuis 1991. Décrivant les grandes étapes qui ont marqué la politique étrangère du pays, elle met en lumière la complexité et la pluralité des jugements que les citoyens portent sur les grandes orientations qu'ont impulsées les gouvernements successifs. Preuve que la construction de ce jeune État, né après soixante-dix ans de soviétisme, est loin d'être achevée...
Parce qu'elle s'étend de l'Est européen à l'océan Pacifique, la Russie est à la croisée des grandes aires géopolitiques mondiales. Au sud, le Moyen-Orient est perçu comme un arc de crise en proie à l'islamisme, dont les contrecoups se répercutent dans le Caucase, en Asie centrale et dans les républiques musulmanes de la Volga. Au nord, l'océan Arctique semble retrouver la valeur géostratégique qui était la sienne pendant la guerre froide. À cette immensité répondent les ambitions du pouvoir russe. Son projet ? Redonner à la Russie un statut de puissance mondiale, en opposition à l'Occident. Expliquer la géopolitique vue de Moscou, montrer son enracinement dans l'histoire, éclairer les implications de ces conceptions et leurs modalités pratiques en analysant l'évolution des politiques russes, tel est l'objectif de cet ouvrage.
Les origines du peuple hébreu ne sont pas directement accessibles à l'historien : aucun témoignage extérieur ne nous parle en effet d'Israël avant sa mention dans la stèle de l'an 5 du pharaon Merneptah (1207 avant notre ère), et la première rédaction de la geste des origines d'Israël, sous la forme de la généalogie des patriarches Abraham, Isaac et Jacob-Israël, ne date probablement que de l'époque de la royauté unifiée sous David et Salomon, ou d'une époque plus tardive...
Pour le public français, la Chanson des Nibelungen évoque à peine plus que de lointaines sagas germaniques peuplées d'elfes évoluant dans de sombres forêts de l'Est de l'Europe ou aux confins légendaires de contrées du Septentrion impossibles à situer sur une carte. Aux adorateurs de Richard Wagner, elle dira forcément un peu plus. Pourtant, le maître de Bayreuth en a largement réinventé la matière. Quant au terme « Nibelungen », de Nebel (brume, brouillard...), il est même intraduisible. Est-ce un domaine, un empire, un peuple ? Peut-être les trois à la fois. Joël Schmidt, conjuguant ses talents d'écrivain et d'historien, nous conte cette fabuleuse histoire à partir des versions des trois manuscrits qui sont parvenus jusqu'à nous, en moyen et haut allemand. Mettant au jour les origines de la Chanson, il démontre comment ces légendes, colportées par des anonymes, ont ensemencé l'imaginaire populaire. Qu'en ont fait les trouvères et les troubadours ? Comment les artistes s'en sont emparé, de Richard Wagner à Fritz Lang ? Qu'en ont fait l'idéologie et la politique ? Une immersion dans un monde merveilleux qui ravira les amateurs de mythologie nordique.
Se promener dans la nature, boire son thé nature, être dans la nature des choses... Le mot « nature » est polysémique, insaisissable. Désignant tantôt l'environnement biophysique, tantôt l'essence des choses, et même Dieu chez Spinoza, la nature est un puissant outil de légitimation. Tout le monde s'en réclame. Jusqu'à Mein Kampf, dont l'idéologie raciste ne cesse de se justifier par la nature.
De nos jours, on aime la nature sauvage. On cherche à la protéger. Les sciences, d'ailleurs, ont justement replacé l'être humain dans la nature, parmi les autres vivants. Mais s'interroge-t-on sur la place du naturel en nous ? Poser la question devient vite intellectuellement suspect, moralement illégitime et politiquement dangereux, tant est grand le risque d'« essentialiser ».
Si l'écologie politique prétend parfois fixer une définition consensuelle du terme, la philosophie réinterroge en permanence l'idée de nature, ainsi que les images et les affects qui lui sont associés. C'est ce à quoi s'emploie Patrick Dupouey dans ces pages où il topographie et balise le champ sémantique d'une idée qui, à l'heure des périls pesant sur le climat et la biodiversité, est au coeur du débat public.
Le 11 mai 330, les cérémonies qui accompagnèrent la fondation par Constantin de la ville à laquelle il donne son nom marquent la naissance du futur Empire que nous appelons byzantin, mais que les empereurs et leurs sujets ont toujours conçu comme romain. Cet empire se maintient pendant plus d'un millénaire, jusqu'à la chute de Constantinople en 1453.
Cet ouvrage retrace l'histoire politique, sociale et économique de Byzance et nous montre comment l'Empire d'Orient, au-delà des discours officiels prônant l'immuabilité des institutions, a su s'adapter, recherchant sans cesse l'équilibre complexe entre une nécessaire autonomie locale et une cohésion centralisatrice.
Tous les matins, Léo, onze ans, part pour l'école avec la boule au ventre. Ses notes baissent. Il dort mal. Depuis six mois, ses camarades l'humilient. Il est victime de harcèlement.
Moqueries, brimades, coups, racket, insultes ou photos compromettantes postées sur les réseaux sociaux... Le harcèlement scolaire, longtemps nié ou considéré comme un rite de passage, se révèle pourtant lourd de conséquences. Combien d'adolescents ont cru ne trouver d'autre échappatoire que dans le suicide ? Combien d'enfants le « jeu du foulard » a-t-il tués ?
Dans la cour de récréation comme sur Internet, le phénomène a pris une ampleur inquiétante. Dysfonctionnement du groupe, climat scolaire détérioré, intolérance, défaut d'empathie : les causes en sont multiples. Mais le docteur Catheline entend réaffirmer qu'il n'est pas une fatalité et fournit ici des clés essentielles pour sortir de cette spirale infernale.