Dans ce premier tome de la trilogie des aventures d'Elias, on découvre un héros aux prises avec un terrible secret : celui de ses origines. Alors qu'il pensait être le descendant de deux indiens d'Amérique, il apprend que ses véritables parents étaient en fait des Français immigrés. Afin de découvrir la vérité, il quitte son Oregon natal pour aller mener son enquête familiale en France.
Une plongée dans le secret et la violence qui ont prévalu à sa naissance. Un véritable thriller qui contient tous les thèmes bouyssiens qui ont fait le succès de l'auteur : la terre, la nature, le crime, la famille, le secret...
En 1919, des Japonaises quittent leur pays afin de rejoindre aux Etats-Unis des compatriotes auxquels elles ont été promises. Bercées d'illusions, elles vont endurer de cuisantes déceptions face à des maris brutaux, la xénophobie, un travail harassant, la barrière de la langue. Lors de la Seconde Guerre mondiale, suspectées par le pouvoir, elles sont enfermées dans des camps de concentration.
On peut avoir la quarantaine plutôt épanouie, être une excellente ménagère et une enviable mère de famille, et découvrir soudain que sa vie ressemble à un leurre. C'est ce que réalise Ella Rubinstein lorsqu'elle entame la lecture de Doux Blasphème, un manuscrit signé Aziz Z. Zahara, soumis à son jugement par un éditeur. Ce roman va définitivement changer sa vie. Il retrace la vie du poète Rûmi qui, au xiiie siècle, vit son existence prendre une nouvelle orientation et une nouvelle hauteur sous l'influence du plus célèbre derviche du monde musulman, Shams de Tabriz. Au fil des e-mails à Zahara et des pages de Doux Blasphème, Ella subit une métamorphose quasi spirituelle, semblable à celle que connut Rûmi dans sa relation avec Shams.
Dans l'un et l'autre cas, à sept siècles de distance, il est possible de parler d'amour, de l'amour transcendé par la quête mystique à laquelle il appelle.
C'est en romancière de premier plan qu'Elif Shafak explore ici, avec une incomparable intensité, les sentiments les plus élevés. Tout le Moyen-Orient du xiiie siècle est sous sa plume ressuscité et trouve écho en notre époque.
Incandescent de bout en bout, Soufi, mon amour sait nous happer, nous séduire, nous transporter. Il est sans aucun doute le plus grand roman d'Elif Shafak à ce jour. AUTEUR : Fille de diplomate, la Turque Elif Shafak est née à Strasbourg en 1971. Elle a passé son adolescence en Espagne, puis étudié en Turquie. Après un master en « Gender and Women's Studies » et un doctorat en sciences politiques, elle a un temps enseigné aux États-Unis. Elle vit aujourd'hui à Istanbul. Internationalement reconnue, elle est l'auteur de onze livres, dont La Bâtarde d'Istanbul (Phébus, 2007), Bonbon Palace (Phébus, 2008) et Lait noir (Phébus, 2009).
Pour les aficionados de Melville et de Guerne, la traduction que ce dernier a donnée de Moby Dick (en 1954 aux éditions du Sagittaire) est un monument indépassable : le traducteur-poète est allé jusqu'à s'initier au parler « salé » des matelots américains du XIXe siècle, tel qu'il se trouve consigné dans les anciens lexiques marins ; et surtout jusqu'à s'inventer un français hautement
« melvillien », puisque le grand romancier aimait à dire qu'il n'écrivait pas en anglais mais en outlandish la langue du grand Ailleurs.
Cette traduction, malgré un bref passage en collection de poche (1980), est restée la plupart du temps introuvable au cours du dernier demi-siècle. On envie déjà le plaisir et la surprise de ceux qui auront à découvrir sa riche et rude saveur : que reconnaîtront tous ceux qui ont fréquenté d'un peu près le vieil océan.
Quant au livre lui-même resté à peu près inconnu du public au temps de Melville, il n'aura vraiment été découvert qu'au XXe siècle, où sa violente modernité paraissait enfin accordée à la période de tempêtes qu'inaugurait alors l'histoire jusqu'à passer aujourd'hui aux yeux de certains, aux yeux de beaucoup, comme le plus grand roman de la littérature américaine.
Moby Dick, qui peut se lire comme le plus formidable des récits d'aventures, est en effet autre chose et bien plus que cela. Car par-delà les tribulations du capitaine Achab lancé a la poursuite de la Baleine blanche se profile une autre quête : celle d'une humanité embarquée de force à bord d'une histoire qui reste pour elle un mystère.
Le texte le plus intime et personnel de Franck Bouysse. Un récit fait de textes en prose alternant avec des poèmes en vers et des photos de l'artiste qui racontent son arrière-pays d'écriture : sa Corrèze quotidienne depuis son enfance. Une portait du territoire d'inspiration qui a façonné son imaginaire et ses romans. On y retrouve toute l'authenticité et l'ambiance claire obscure de sa littérature, ainsi que ses personnages, et ses décors naturels. De l'émotion à l'état pur.
Voici l'histoire de deux familles dans les dernières années du XXe siècle. L'une, les Kazanci, est turque et vit à Istanbul; la seconde, arménienne, les Tchakhmakhchian, s'est installée à San Francisco après le génocide. Chez les Kazanci, les femmes sont de grandes amoureuses, des hypocondriaques ou des fortes en gueule, et les hommes n'atteignent pas les quarante ans. Chez les Tchakhmakhchian, on est prude, religieux, sans imagination, frileux en tout, excepté Rose qui abandonne son époux pour se remarier avec un. Turc. Lorsque la fille de Rose, Armanouch, se rend à Istanbul pour y rencontrer la famille de son beau-père, elle se lie d'amitié avec la plus jeune des Kazanci, Asya, celle que l'on appelle la "bâtarde". Au cours du séjour d'Armanouch beaucoup de secrets seront mis à nu, et pas des moindres: inceste, rapt d'enfant, identité volée. Un meurtre conclura les révélations. Et la vie continuera.
Elif Shafak est en train de devenir, avec Orhan Pamuk, l'écrivain turc le plus célèbre du monde. Née à Strasbourg en 1971, elle passe son adolescence en Espagne (sa mère est diplomate), avant de partager son temps entre Istanbul et l'Arizona. Tout en bâtissant une oeuvre de premier ordre (six romans à ce jour, dont The Flea Palace que Phébus publiera en 2008), elle mène une carrière de journaliste respectée (notamment comme correspondante régulière du New York Times). Elif Shafak est de tous les combats, ce qui lui vaut des menaces de mort. La Bâtarde d'Istanbul, le premier de ses livres à paraître en français, est déjà un succès aux États-Unis et lui a valu un procès retentissant en Turquie: parce qu'elle ose y aborder le génocide arménien, elle a été accusée d'"atteinte à la dignité de l'État turc".
Avec ses intrigues à foison et ses personnages pour le moins extravagants, La Bâtarde d'Istanbul pose une question essentielle: que sait-on vraiment de ses originesoe Elif Shafak, écrivain engagé et n'utilisant pas la langue de bois, demande à son peuple d'affronter enfin son histoire, en particulier le génocide arménien et le massacre des Kurdes. Elle a le sens du récit, un humour féroce et un talent incontestable pour enchevêtrer la comédie au drame, le présent au passé. La Bâtarde d'Istanbul est donc une réussite romanesque, et un plaidoyer contre l'injustice, la bêtise et la haine.
En 2013, Jérôme Chantreau, alors professeur de français et de latin, apprend la mort d'un ancien élève, Bélhazar Jaouen, à l'âge de 18 ans, lors d'une mystérieuse interpellation de police.
Bouleversé par cette tragédie, mais aussi par le souvenir de cet adolescent à l'intelligence et à la sensibilité hors norme, Jérôme Chantreau consacrera trois années à mener l'enquête sur les étranges circonstances de la mort de cet adolescent. Il dresse le portrait d'un être rare et sublime, capable de révéler à chacun le meilleur de lui-même tout en incarnant la puissance de l'imaginaire et de la création artistique.
Fantastique artiste plasticien dès son plus jeune âge, l'adolescent aux allures de poète rimbaldien a laissé derrière lui un jeu de piste digne d'Alice au Pays des merveilles.
« Aimer sans posséder, dominer ni trahir. ».
Paris, au Moyen Âge. Oceano, un jeune moine, ne peut résister aux tentations de la chair. Il est dénoncé et, voulant corriger son délateur, le tue par accident. Pour expier son crime, il se retire dans le monastère de Skelig, petite île escarpée au large de l'Irlande. Il y découvre des moines qui ont abandonné la vie religieuse et s'entre-déchirent depuis le jour où leur abbé a proclamé que Dieu n'existait pas. Une moniale, Arden, l'initiera à la liberté d'aimer et à l'égalité entre hommes et femmes.
Monastère est un grand roman d'aventure et de passion où les âmes et les corps se délivrent, tentent par tous les moyens d'échapper à l'hypocrisie de l'ordre moral et à la domination.
Chacun sait que l'Orient-Express, le train mythique qui relie Paris à Istanbul, a inspiré la fiction dès sa mise en service en 1883. Mais le public n'en a guère retenu que les noms d'Agatha Christie, de Graham Greene ou de Paul Morand. Pourtant, cette littérature est aussi abondante que méconnue. Dès 1914, elle aborde par exemple de grandes thématiques telles que le luxe et la luxure, le brigandage, le complot et l'imaginaire d'une plus grande Europe. La Belle Époque explore plus particulièrement les paradoxes de cet imaginaire, de la séduisante madone des sleepings au train de l'angoisse.
Avant que le second vingtième siècle ne balance entre la critique, la parodie et la nostalgie d'un monde perdu.
De Jean Giraudoux à Graham Greene, d'Apollinaire à Agatha Christie en passant par Lawrence Durrel, Edmond About ou Albert Londres, Blanche El Gammal nous offre une anthologie de textes célèbres et oubliés et nous fait voyager de manière singulière dans l'Europe du siècle dernier, entre exotisme, propagande, fantasmes et désillusions.
Je m'appelle Petite Merdeuse, je suis une corneille domestiquée. J'ai plus d'un tour dans mon plumage. Je me suis habituée à bien des choses typiques des Enfoirés : les fenêtres, les secrets et les poupées gonflables. Je suis l'un des rares oiseaux qui aiment bien votre espèce, celle qui marche sur deux pattes et confectionne tout ce dont elle rêve. Je suis là pour être tout à fait sincère et vous raconter ce qui est arrivé à votre espèce. Ce qu'aucun d'entre vous n'a vu venir.
Dans un monde attaqué par un mystérieux virus qui transforme peu à peu tous les humains en mutants, les seuls à ne pas devenir des zombies sont les animaux. Ils vont avoir fort à faire pour tenter de sauver ce qui reste de l'humanité.
Une hilarante déclaration d'amour au monde sauvage mais aussi une terrible mise en garde pour l'espèce humaine obsédée par la virtualité et responsable de la destruction de la nature.
Puissamment déjanté, drôle et poignant.
Rien ne prédisposait Noor Inayat Khan (1914-1944), délicate fille d'un soufi poète et musicien, et d'ascendance princière, à devenir opératrice radio clandestine à Paris, en 1943, pour le service secret britannique mis sur pied par Churchill afin de combattre les nazis en pays occupé. Accepter une telle tâche signifiait, presque toujours, courir à la mort. Pourquoi Noor l'a-t-elle acceptée, comment s'en est-elle acquittée ? Beaucoup redoutaient qu'elle ne soit trop fragile, trop peu fiable. Elle n'a pas confirmé ces craintes, pas même quand le démantèlement de son réseau la priva de ses camarades et décupla ses responsabilités.
Elle fut cependant capturée, à la suite d'une trahison. Prisonnière, elle fit preuve d'un grand courage, notamment lors de deux audacieuses tentatives d'évasion. Ce récit serre au plus près la réalité historique, se fondant même parfois sur des documents que les biographes de Noor Inayat Kahn ont ignorés. Cependant, il tente de raconter ce que les documents ne peuvent transcrire : la vérité des personnages, amis et ennemis, et, avant tout, la vérité de cette jeune femme naïve et complexe, sacrifiant sa vie en toute innocence, en toute conscience, jusqu'au martyre.
Londres aujourd'hui. Les personnages dépeints par Keith Ridgway s'entremêlent lors d'une fête de quartier, au pub du coin, dans leurs modestes appartements en marge de la ville. Ils forment une petite société underground, un monde sans rédemption où l'on s'oublie dans des rencontres furtives afin de supporter le quotidien.
Comme si, pour Ridgway, l'écriture romanesque était avant tout un acte de résistance face à la dureté de l'existence.
Un choc est une fresque sociale, crue, poétique, étrange.
Magnifiquement humaine.
Une libraire, ça crée des dettes. D'argent parfois, bien sûr, mais surtout de coeur. Lorsqu'Yvonne meurt, les souvenirs affluent pour Abdel, un jeune professeur de Roubaix, hussard de la République. Il se revoit enfant entre les murailles de bouquins, avec une soif de lecture à avaler tout Balzac sans rien y comprendre. Il ne peut se résigner à ce que le lieu de vie disparaisse. De là à accepter la succession, il y a un sacré pas. que l'inconscient fait à l'aveuglette.
Le voici bientôt en buttes aux problématiques éco- nomiques du métier. Mais aussi aux dangereuses archives photographiques de son aînée. En fouillant les cartons, c'est tout un pan de la guerre d'Algérie qui renaît, entre partisans du FLN, harkis et OAS.
Quel rôle y a joué Saïd, habitué de la librairie aux allures de benêt ? Que cache Rosa, qui travaille au même lycée qu'Abdel ? Qu'en pense Zerouane, direc- teur de l'association « Relier » ?
Les questions se multiplient. Elles sont politiques, mais aussi amoureuses... Comment notre héros va-t-il choisir entre Zita, fausse ingénue aux baisers chamallows, et sa collègue Rosa exubérante et pas- sionnée ?
« Mon projet est de trouver un raton laveur et un amant. ».
Trentenaire en quête d'amour, Amy quitte les sauvages îles Orcades en Écosse pour la cosmopolite Berlin. Digital nomade, précaire, célibataire, elle fait de cette ville qui ne dort jamais le terrain de sa quête du bonheur. De boîtes de nuit en observations passionnées de la lune et de la faune sauvage urbaine, elle apprend à vaincre la solitude. Et la passion amoureuse tant attendue surgit enfin.
L'Instant porte un regard sans complaisance sur le pouvoir addictif de l'amour. Véritable manuel de survie pour les coeurs malheureux, c'est aussi une rencontre avec une génération ultra-connectée, libre et créative, qui tisse de nouveaux liens entre les êtres. Lumineux.
Blaise Cendrars l'appelait le « document le plus extraordinaire, et le plus pittoresque et le plus vivant que l'on puisse lire sur les débuts de l'aviation ». Dans sa préface inédite, Philippe Forest ajoute : « un roman vrai, un vrai roman ». Voici la première édition inté- grale des Mémoires de Roland Garros. Ou comment un jeune gars de vingt ans se passionne pour « ce peu de bois et de toile qu'anime une pensée humaine » jusqu'à devenir quatre ans plus tard le premier homme à traverser la Méditerranée dans les airs.
Son histoire, rédigée alors qu'il est prisonnier en Alle- magne, prouve qu'on peut être héros et poète. Roland Garros enchante de lyrisme les courses et les records.
Il sait se faire gouailleur pour décrire les tournées aux Amériques, les virées fraternelles entre trompe- la-mort. Il y a du Jules Verne dans ces souvenirs qui mêlent la technique à la fantaisie, les aventuriers aux financiers, les dandys aux boxeurs.
Le sexe est aux antipodes de la maternité. Mon rôle de mère m'oblige à prétendre être une personne que je ne suis pas : patiente, propre, douce, attentive aux enfants des autres, douée en loisirs créatifs, mesurée, rarement anxieuse, jamais déprimée. Pendant l'amour, je peux enfin lâcher prise et devenir une autre : désinhibée et lascive, comme un animal, mais aussi complètement humaine, avec ma part d'ombre un peu crade.
Dans ce journal d'une femme d'aujourd'hui, Clover raconte sa vie de mère de famille nombreuse mais aussi de femme. Elle y est autant louve que féline, souhaite tout concilier, ne renoncer à rien. Une vie plurielle aussi belle qu'épuisante. Des confessions à fleur de peau, drôles et impertinentes.
"La retraite est une aventure. Qu'elle soit ardemment souhaitée ou rejetée, elle est inéluctable. Il y a de nombreuses recettes pour la rater. Hélas pour ceux qui ne réagissent pas, il n'y aura pas d'autre chance; c'est la dernière. Comment ne pas transformer une période cruciale - a troisième et dernière partie de la vie après l'adolescence et la maturité - en marais intellectuel et physique, avant la déchéance promiseoe Voici 10 ans, alors que j'entamais cette dernière page de mon existence, j'étais déprimé, anémié, sans espoir et sans projet, en un mot désespéré. La chance et sans doute une volonté de vivre qui ne demandait qu'à s'exprimer m'ont permis de transformer cette "retraite" en une aventure fertile. De me re-fabriquer une existence riche et créatrice. A travers ma propre expérience, je souhaite montrer à tous ces lecteurs qui m'ont suivi sur la route de la soie puis dans l'aventure de Seuil que, pour eux aussi, "la vie commence à 60 ans".
Enfant fermée et silencieuse, Clarisse semble entendre les sons avec une seconde d'avance. La musique pourrait-elle la sauver de l'isolement ? À sept ans, elle provoque le hasard en devenant l'élève de Viktor Sobolevitz. Et partage avec ce maître célèbre et misanthrope le même amour intransigeant de l'art. Mais pour faire carrière dans la musique, il faut que plus que du talent. Peu préparée à la compétition, la jeune violoncelliste va bientôt l'apprendre... Lorsqu'elle rencontre Rémy Nevel, un critique musical, médiatique et ambitieux, son destin pourrait basculer. Quitte à perdre, au passage, quelques illusions. Entremêlant les partitions de ces trois personnages, Lola Gruber nous offre un roman d'initiation hors-normes, qui est aussi une réflexion sur notre soif de pureté et de reconnaissance. On tourne les pages avec avidité, séduit par la finesse des analyses autant que par un suspense diaboliquement généreux.