Savez-vous que votre enfant peut vous être enlevé parce que vous l'aimez trop, parce que vous êtes en conflit avec votre conjoint, victime de violences ou simplement parce qu'un motif aura été « trouvé » par les services sociaux ?
Le placement d'un enfant est de plus en plus fréquemment décidé par la justice pour des motifs qui n'ont rien à voir avec un danger, et de très nombreux enfants sont retirés à leur famille aimante et bientraitante. Le placement des enfants est aussi la double peine des femmes victimes de violences conjugales, ou des enfants victimes d'inceste. La CIIVISE, le mouvement #metoo ont mis en lumière le faible poids de la parole des victimes.
Pour la première fois, une avocate dénonce ce fléau, à l'origine de véritables drames : le placement abusif d'enfants. À travers des récits de dossiers typiques et l'analyse des influences qui s'exercent sur un système judiciaire dépendant des services sociaux, elle pointe du doigt des dysfonctionnements majeurs affectant la protection de l'enfance. Dotée d'un budget de plus de 8 milliards annuels, l'intervention majoritaire d'acteurs du secteur privé introduit dans ce système socio-judiciaire peu contrôlé une inquiétante notion de rentabilité.
Appuyée par la contribution scientifique du Dr Isabelle Salmon, docteur en médecine et docteur en sciences sociales et humaines, Christine Cerrada signe un document édifiant, véritable pavé dans la mare, qui dénonce une atteinte sans précédent à la liberté fondamentale de vivre en famille.
De Rédoine Faïd, on connaît l'histoire - son lent glissement vers la « braquo-dépendance », ses inspirations cinéphiles, l'adrénaline, la cavale, l'arrestation, la prison et les regrets. Sa réputation de légende du grand banditisme doit beaucoup à ses deux évasions, dont la dernière, en hélicoptère, lui vaut aujourd'hui d'être incarcéré à Fleury-Mérogis, soumis à un isolement et à un régime carcéral drastiques.
Lorsque Plana Radenovic le rencontre au parloir dans le cadre d'une interview, Redoine Faïd cumule déjà plusieurs peines, pour près de trente ans de réclusion criminelle. La correspondance présentée ici est le fruit d'une amitié de papier qui court depuis trois ans, née entre un homme destiné à vieillir en prison et une jeune femme désireuse d'ouvrir une fenêtre sur cet « enfer gris ».
Comment survit-on à l'enfermement 22/24h, dans une cage en béton de 9m2, sans aucun contact physique humain ni perspective de liberté ? En entrant ainsi dans le monde de la prison - ce « trou noir » relégué hors des villes, dans lequel chacun pourrait un jour plonger - Plana Radenovic nous tend un miroir sans complaisance de notre société et signe un document qui vient interroger le sens donné à la peine carcérale et à la réinsertion des détenus.
"Coralie Delaume nous a quittés le 15 décembre 2020, laissant derrière elle une famille, des amis et des camarades de combat bouleversés par la violence et la précocité de ce départ. Elle lègue une oeuvre riche mais malheureusement inachevée, car elle avait tant à apporter encore au débat public.
En octobre 2021, nous fondions l'Association des Amis de Coralie Delaume, dont le but est de faire vivre sa pensée et, plus largement, le débat intellectuel. Ce livre constitue le premier témoignage de nos travaux. De nombreux intellectuels, essayistes, journalistes, qui avaient participé aux journées et conférences organisées par notre association, ont accepté que leurs interventions soient publiées dans un ouvrage autour des thèmes de la souveraineté, de l'Europe et du peuple. Qu'ils soient tous ici chaleureusement remerciés d'avoir participé à cette oeuvre collective".
Unanimement saluée, la pensée de Coralie Delaume figure parmi les plus originales et pertinentes de sa génération. L'ensemble de son oeuvre a été publiée aux éditions Michalon : Europe, les États désunis (2014) ; Le couple franco-allemand n'existe pas (2018) et, en collaboration avec David Cayla, La Fin de l'Union européenne (2017) et 10+1 questions sur l'Union européenne (2019). Son dernier texte, Nécessaire souveraineté, a été publié à titre posthume en 2021.
Au procès Daval, Martine Henry était la « mauvaise » mère. Muette dans la salle d'audience dans son fauteuil roulant, elle était celle qui n'était pas du bon côté de la barre, celui que la morale valide et qui suscite la compassion.
Excepté le fait d'avoir donné naissance à un meurtrier, Martine Henry n'a rien à voir avec le crime de son fils. Aujourd'hui, pour elle, le temps s'est arrêté. Jonathann aura pour toujours 33 ans, l'âge où sa vie a basculé. Pour la première fois, avec les mots d'une mère en état de sidération, elle revient sur le procès, sur l'enfance et la vie de son fils jusqu'à la nuit dramatique du 27 au 28 octobre 2017 et ses conséquences irrémédiables.
Jusqu'à quel point une mère est-elle responsable de son enfant ? En choisissant de lui donner la parole, Plana Radenovic réaffirme à Martine Henry son droit d'être écoutée en tant que mère, et apporte un nouvel éclairage sur une affaire trop rapidement présentée comme emblématique des féminicides.
" Lorsque le premier bébé rit pour la première fois, son rire éclata en un million de fragments qui se dispersèrent en tous sens. Ce fut le commencement des fées. ", J. M. Barrie, Peter Pan.
La grossesse, la naissance, les premiers mois de la maternité sont temps de sidération, d'angoisse et de célébration : temps surtout d'un bouleversement intime sans équivalent.
Adeline Baldacchino nous livre une expérience brute, à hauteur de mère, qui raconte l'émerveillement quotidien, l'intensité chaotique, la jubilation enfin de découvrir la puissance rédemptrice de cette aventure. À rebours d'un certain discours de l'aliénation, elle propose un éloge assumé de la maternité choisie comme source d'exultation et de création.
Un livre de la joie sauvage et douce comme la vie même, quand elle est portée à son plus haut point d'incandescence.
De quoi se composent les souvenirs ?
De passions tues, d'occasions manquées, ou simplement de Polaroïds affichés sur un frigo ?
Pour Darius, anti-héros aussi romantique qu'inadapté, il y a l'adolescence au son de Metallica et de Nirvana contre le monde trop bien ordonné des années 90. Problème : à quel moment doit-on entrer dans l'âge adulte ? Est-ce vraiment lorsque surgit l'angoisse de voir nos amis rangés, que pointe l'amertume des premiers regrets et que se défont doucement nos rêves les plus fous ?
Au rythme d'une bande-son psychédélique et rock, Noé Margolis signe un premier roman résolument vintage sur la puissance évocatrice des souvenirs et la prévalence d'une mémoire partagée par toute une génération.
À 40 ans, guérit-on jamais d'être un adulte ?
2010. Après trois années en France, Janfida Bataman, une juge irakienne d'origine kurde, retrouve son pays laissé exsangue après l'intervention armée des États-Unis. Aussitôt enlevée par le parti Baas, qui projette secrètement de reprendre le pouvoir par les armes, elle est contrainte de fabriquer des bombes dans les sous-sols de la ville de Duhok.
C'est dans ce monde souterrain oublié de tous qu'elle fera la rencontre de Sari, Sharo, Anny et tant d'autres filles, soeurs et mères de ces hommes partis combattre aux côtés de Saddam Hussein, pour certaines abattues en prison ou vendues comme esclaves sexuelles.
De Souleimaniye à Erbil en passant par Bakouba, Jwan Awara fait battre le coeur du Kurdistan irakien au rythme de ces femmes oubliées. Un récit hypnotique aux narrations multiples, qui vient restituer une parole trop longtemps ravie aux femmes.
Soley a trois mois lorsqu'on annonce à ses parents qu'elle souffre d'une tumeur au cerveau très rare. À seulement vingt-quatre ans, Chloé, jeune maman, bascule dans le monde du cancer.
Pendant six mois, Soley et ses parents vont vivre enfermés dans une chambre de l'Institut Curie, à Paris. Une immersion brutale et totale dans l'univers du cancer pédiatrique, dont Chloé restitue le quotidien avec une acuité saisissante : les opérations, la chimiothérapie, sa détermination, mais aussi l'intensité douloureuse, stupéfiante de tous les moment vécus avec Soley.
Comment affronter, éloignés de tous, cette expérience terrible où la limite entre combativité et obstination est si ténue ? Jusqu'où peut-on aller pour sauver son bébé ? De ces mois d'amour fou passés auprès de sa fille guerrière, Chloé Duperrin tire un premier livre bouleversant, récit du lien inextinguible entre une mère et son enfant.
On parle souvent des méfaits des écrans sur les enfants et les adolescents sans chercher à comprendre quelle place occupe aujourd'hui l'écran, et le smartphone en particulier, dans la vie et dans la perception du monde de l'enfant dès son plus jeune âge.
Etienne Liebig fonde son étude sur un constat aussi frappant que novateur: le smartphone a révolutionné le rapport millénaire du parent à son enfant, bousculant cette relation unique et intime pour s'immiscer comme un tiers permanent et intrusif dans la vie familiale. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, l'enfant est relégué à une place qui n'a jamais été la sienne. Selon l'éducateur, le « complexe de Bip » est ce délaissement généralisé de l'enfant au profit du smartphone, objet novateur indispensable à notre égocentrisme.
Cet ouvrage n'est ni une condamnation, ni la peinture du futur apocalyptique d'une civilisation tombée dans le transhumanisme. Original et perspicace, il tend à montrer combien l'utilisation du smartphone chamboule la vie affective et cognitive de nos enfants sans que nous ne nous en rendions compte. À l'usage des parents et de tout adulte responsable et concerné par le véritable changement de société auquel nous faisons face!
Aurore se refuse à être témoin de l'inexorable déclin de sa soeur, atteinte d'une sclérose en plaques. Elle fuit - dans la danse, dans l'ivresse des rencontres d'une nuit, dans les souvenirs qui ont forgé les manques de leur famille, quand sa soeur tente d'apprivoiser la mort en goûtant aux bonheurs que la vie peut encore lui offrir.
En écho aux lettres meurtries de la première, abîmée dans sa chair, résonnent les écrits lucides et lumineux de la seconde, prisonnière de son corps, dans un dos-à-dos épistolaire qui vient explorer la mystérieuse géographie du lien entre deux soeurs.
Les médecines complémentaires et alternatives (MCA) suscitent l'engouement des Français. Parmi les 400 pratiques répertoriées par l'OMS, certaines sont bénéfiques et se développent dans notre système de soins, tandis que d'autres, parfois douteuses, voire dangereuses, gravitent autour de la santé. Cette collection se veut être un levier pour alimenter un dialogue constructif à travers des regards croisés.
Si l'on peut s'interroger sur les vertus thérapeutiques de l'art - particulièrement déployé auprès des enfants et des adolescents -, il n'en reste pas moins que les art-thérapies figurent sans doute parmi les pratiques les plus accessibles et populaires des MCA. Définies comme un « accompagnement par la création artistique », elles regroupent plusieurs disciplines telles que les arts plastiques, la musicothérapie, la dramathérapie ou la danse-thérapie et se développent désormais dans les établissements de santé.
Née à Roubaix dans une famille nombreuse d'origine algérienne, Zaïa est frappée dès l'enfance d'un mal auquel, pendant longtemps, elle ne pourra pas donner de nom et qu'elle dissimulera comme une honte : la dyslexie.
À l'école, malgré ses efforts, elle ne parvient pas à lire, encore moins à écrire. Les adultes qui l'entourent la tournent en ridicule et l'accusent de paresse. Zaïa apprend alors à dissimuler, à tricher, à se jouer des contraintes, faisant preuve d'une intelligence qui, si elle ne prend pas une forme ordinaire, est incontestablement aiguisée.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, Zaïa quitte le système scolaire sans savoir ni lire ni écrire. Pour trouver un travail, elle doit de nouveau user de persévérance, de ruse et de toutes les ressources de son intelligence. Avide de liberté, elle quitte le foyer familial, mais le chemin vers la véritable liberté sera long. Elle découvrira sa voie à travers la sophrologie, accédera enfin à la lecture et, surtout, s'acceptera elle-même, forte d'une stupéfiante intelligence émotionnelle et créatrice.
Les médecines complémentaires et alternatives (MCA) suscitent l'engouement des Français. Parmi les 400 pratiques répertoriées par l'OMS, certaines sont bénéfiques et se développent dans notre système de soins, tandis que d'autres, parfois douteuses, voire dangereuses, gravitent autour de la santé. Cette collection se veut être un levier pour alimenter un dialogue constructif à travers des regards croisés.
D'où vient l'homéopathie ? Quelle est sa réglementation ? Pourquoi divise-t-elle tant les médecins ? Ni tout à fait « médecine », ni tout à fait « médecine complémentaire », l'homéopathie se situe dans un entre-deux inconfortable qui fait d'elle un sujet à controverse. À travers 20 questions, le présent ouvrage met en perspective l'analyse de différents experts - médecins, scientifiques, chercheurs -, mais aussi de patients, philosophes et politiques.
Pratique de charlatan pour certains, approche préventive et personnalisée pour d'autres, l'homéopathie cristallise un débat plus large qui questionne les orientations en matière de santé publique : que nous dit l'homéopathie de notre rapport à notre santé et au soin ?
« Une époque de superstition est celle où les gens imaginent qu'ils en savent plus qu'ils n'en savent en réalité. En ce sens, le XXe siècle aura été certainement exceptionnellement riche en superstitions, et la cause en est une surestimation de ce que la science a accompli - non pas dans le champ des phénomènes relativement simples où elle a certes été extraordinairement efficace, mais dans le domaine des phénomènes complexes ; car dans ces derniers, l'application des techniques qui ont si bien réussi essentiellement dans les phénomènes simples s'est révélée très déroutante. » Lorsqu'on ignore sa propre ignorance, cela fait des dégâts. Chacun pense savoir plus et mieux que les autres ; mieux les connaître qu'eux-mêmes ; pouvoir les conduire à leur place vers leurs véritables intérêts. L'intolérance est le produit de cette prétention aux certitudes, qui n'est rien d'autre qu'une croyance et la pire de toutes. Expression même de l'obscurantisme, elle est le socle commun de tous les totalitarismes, avec toutes les horreurs qui les accompagnent.
Les médecines complémentaires et alternatives (MCA) suscitent l'engouement des Français. Parmi les 400 pratiques répertoriées par l'OMS, certaines sont bénéfiques et se développent dans notre système de soins, tandis que d'autres, parfois douteuses, voire dangereuses, gravitent autour de la santé. Cette collection se veut être un levier pour alimenter un dialogue constructif à travers des regards croisés.
La sophrologie utilise un ensemble de techniques statiques et dynamiques centrées sur la respiration consciente, une attention positive soutenue, l'accueil des émotions et des pensées. Si la profession s'set structurée et a acquis un réel crédit auprès des professionnels de santé, elle demeure partiellement intégrée à notre système de soins. Malgré son existence depuis près de soixante ans, la sophrologie est une pratique non réglementée sur le plan juridique. Le manque d'homogénéité, notamment dans son enseignement, conduit à la disparité des compétences et des qualifications des sophrologues.
Quelle est l'histoie de cette pratique et de son inclusion ? À quoi ressemble une séance type ? Dans quel contexte est-elle dispensée ? Quels sont ses bénéfices et ses risques ?
20 questions pour découvrir la sophrologie et, plus largement, interroger notre rapport au "prendre soin" de soi comme des autres.
Raphaëlle Jean-Louis a connu le parcours dit classique d'une étudiante infirmière. Dynamique et motivée, elle effectue plusieurs stages avec des soignants, des tuteurs, des étudiants et des patients auprès desquels elle ne cesse d'apprendre. Tous ces stages ont été très bien notés.
Un seul stage, l'unique, vient bouleverser son parcours. Souffre-douleur d'une équipe d'infirmières et d'aides-soignantes, elle subit pendant plusieurs mois humiliation, brimades et maltraitances de toutes sortes, sans oser s'en ouvrir à sa hiérarchie (médecins et encadrants) qui pourtant l'apprécie. Trois jours avant la fin du stage, elle craque. Son médecin traitant la met immédiatement en arrêt.
Le cas de Raphaëlle est loin d'être unique. Le récent document du Dr Auslender (Omerta à l'hôpital) a mis au jour les maltraitances dont sont victimes les étudiants en santé. Personnalité atypique, Raphaëlle a souhaité témoigner à visage découvert ; mieux encore, cette jeune femme, aujourd'hui infirmière mais aussi réalisatrice et comédienne, a décidé d'en faire le sujet de son premier long-métrage.
« J'ai pensé qu'il était important de faire part de mon témoignage, car je sais que d'autres l'ont vécu et le vivent aujourd'hui. Les conditions de travail sont souvent la cause de maltraitances en stage. J'avais également en tête d'écrire un film sur nous, les soignants et les agents hospitaliers. Très souvent durant ce stage, j'ai voulu abandonner, mais cette petite phrase me revenait sans cesse en mémoire : Tout est possible à celui qui croit. » Véritable exhortation à parler, dire et libérer la parole, Diplôme délivré ! est un témoignage exemplaire, grand public, d'une grande force positive, et une injonction à ne jamais abandonner ses rêves.