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La Baconniere
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Lorsque Jan van Toch, capitaine du navire hollandais Kandong Bandoeng, découvre, à l'ouest de Sumatra, au large de la petite île de Tana Masa, une espèce de salamandre douée d'une certaine forme d'intelligence et susceptible de l'aider dans l'exploitation des perles, il est loin d'imaginer que cette découverte sera à l'origine d'un bouleversement complet de l'ordre mondial. Et pourtant. Publié en 1936, lors de la montée du national-socialisme et du stalinisme, La Guerre des salamandres de Karel Capek brosse, avec un regard plein d'humour, une satire sans concession des individus et de la société. Mêlant la parodie au récit fantastique, ce roman se révèle être, sous une apparente légèreté de ton, extrêmement lucide et sombre. Parmi les thèmes abordés, il s'attaque au capitalisme, au nationalisme et au militarisme mais aussi à la science, au journalisme et même à l'industrie du cinéma ! Inventeur du mot " robot ", Karel Capek compte parmi les principaux précurseurs de la science-fiction et La Guerre des salamandres est un livre culte traduit dans de très nombreuses langues.
La Guerre des salamandres, plus célèbre livre de Capek, est une des excellentes et très actuelles anti-utopies du XXe siècle et certainement la plus drôle.
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Emprunté aux Mille et une nuits, le Sindbad de Krúdy, - ce Hongrois rêveur et las -, « navigue » à travers les rues de Buda et de Pest, les villes et les bourgs de la province hongroise tantôt dans le rêve, tantôt dans la réalité. Il va où le désir le porte : vers ses amours de jeunesse. Ce sont ces aventures amoureuses qui constituent les véritables étapes de ses voyages. Il est donc aussi un voyageur dans le temps, les souvenirs, les réminiscences, sont des contrées chères à son coeur.
Le Sindbad de Krúdy est un aventurier du XXe siècle, un descendant de Don Juan ou de Casanova sans les traits démoniaques ni mondains de ces derniers. Sindbad est tantôt un chevalier romantique et galant, tantôt un vrai bourgeois, tantôt un séducteur pressant et sans coeur.
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La Fabrique d'absolu est un roman de science-fction redige en 1922, alors que le genre n'etait pas ofciellement reconnu, mais c'est surtout une dystopie a la maniere de Capek, contenant force elements reels, une tres haute dose d'ironie et des intuitions fulgurantes.
En pleine crise du charbon qui se fait de plus en plus rare, un grand industriel, Bondy, va tomber par hasard sur l'invention d'un de ses amis d'enfance. Celui-ci a mis au point un systeme parfait de production d'energie a partir de minimes quantites de charbon et sans creation de dechets. Le charbon est entierement degrade dans ses « carburateurs » qu'il nomme nucleaires et qui exploitent entierement l'atome. Seulement ces carburateurs dans le processus d'utilisation totale de la matiere, degagent une essence divine. Toute personne placee a proximite est ainsi touchee par la grace et devient profondement croyante, donne tous ses biens aux pauvres, fait des miracles... Ce ne sont pas les seuls effets nefastes du carburateur qui, place dans les usines, se met a travailler tout seul et a produire sans arre.t et sans limite. Le conft mondial et le chaos sont inevitables et Capek les imagine arriver entre 1944 et 1953 !
Dans cette fable feroce contre le Progres aveugle, contre les machinations geopolitiques qui ont mene a la Grande guerre, Capek analyse avec beaucoup de subtilite l'humain face a ses defauts sociaux. Comme dans La Guerre des salamandres (La Baconniere, 2012), il se revele, a travers ce texte, un representant original du roman utopique en me.me temps qu'un maitre novateur de la prose tcheque moderne.
á Sous ses dehors de plaisante pochade, le present livre ne manquera pas d'impressionner le lecteur contemporain par de troublantes intuitions relatives aux ravages a venir tant de la bombe atomique que des ideologies totalitaires qui pretendaient faire le bonheur des gens malgre eux. â Eric Naulleau, Le Matricule des anges, 1999. -
Au hasard d'un train, un inconnu raconte au narrateur son séjour dans une petite ville de la Haute- Hongrie où il avait échoué, las de sa vie de débauche. Il séduisit sa logeuse, la bourgeoise Mme Hartvig et s'enfièvra comme un jeune homme pour Eszténa, une jeune fille de 15 ans, qui se prend pour la fiancée du Christ et souhaite qu'un mortel soit son amant avant d'entrer au couvent. Sa rencontre avec cette jeune fille éprise d'absolu sera magique. Il passera son temps à la protéger, en premier lieu de luimême, mais après une nuit passée ensemble, Eszténa se suicidera en sautant dans la rivière. Dans ce roman sur l'amour, Krúdy se livre davantage à travers cet alter ego qu'est le compagnon de voyage:
Séduction, sexualité compulsives, fétichisme (pieds, bas, chaussures)... et s'inspire d'un événement marquant de sa vie : son second mariage avec la fille de l'une de ses maîtresses.
Mais plus que dans l'histoire, l'art de Krúdy se dévoile dans son écriture, à travers ses métaphores, ses ambiances mélancoliques et oniriques et la musique enchanteresse de sa prose.
C'est ainsi qu'il dresse un portrait critique de la ville de province par de délicieux croquis de différents personnages. En apparence, ces femmes semblent se conformer aux normes morales de la petite bourgeoisie, mais en réalité elles les enfreignent de l'intérieur, constamment. La solitude, le sentiment de vie particulier de l'homme, qui se retrouve parmi elles comme par hasard, sont décrits par une cascade d'images, de comparaisons, de "taches de couleur" impressionnistes.
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Déserteur de l'armée autrichienne pendant la Première guerre mondiale, l'auteur du Brave soldat Chvéïk a rejoint la Légion tchèque composée de Tchèques vivant en Russie en 1916, puis il est passé à l'Armée rouge en 1918.
Commissaire politique sur le front Est, il y a travaillé aussi comme rédacteur de deux journaux (de propagande, bien entendu).
C'est cette période de sa vie en pleine guerre civile russe qu'il raconte à la première personne dans Aventures dans l'Armée Rouge.
Nommé Gouverneur de la ville de Bougoulma (en pays tatare en Russie orientale), Hašek décrit des situations qu'il a vécues, y campe des personnages qu'il a côtoyés au sein de l'armée.
Flanqué d'une escorte de douze Tchouvaches frustres dont personne necomprend la langue, il réussit à s'installer à Bougoulma.
Lorsqu'il apprend qu'un régiment frère arrive aux portes de sa ville avec la mission de la prendre coûte que coûte, les problèmes du camarade Hašek, pourtant rusé et débrouillard, commencent.
Bien qu'il soit du même camp, ce régiment, mené par Ierokhymov, finit naturellement par s'emparer de Bougoulma et par destituer Hašek, qui ne se laisse pas faire.
D'innombrables confusions s'en suivent, d'autant que le nouveau gouverneur se montre particulièrement idiot.
Ierokhymov passe en effet son temps à ordonner des bêtises.
A travers les péripéties de son récit, Hašek décrit les rouages d'un mécanisme où l'arbitraire, la bureaucratie et les abus de toutes sortes s'inscrivent dans la continuité du tsarisme et préfigurent le communisme.
Considéré comme un document exceptionnel, ce court récit loufoque et hilarant donne une peinture sans concession de la Révolution russe.
C'est sans doute la raison pour laquelle il n'a été publié sous forme de livre en Tchécoslovaquie qu'en 1966.
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Ce livre de l'auteur de La Fabrique d'Absolu et de La Guerre des Salamandres, déjà édités dans la même collection, relate le premier voyage du grand écrivain tchèque en Angleterre en 1924.
Karel Capek découvre Londres et les Londoniens avec un étonnement quasi constant, rencontre et dessine H. G. Wells, G.-K. Chesterton, G. B. Shaw notamment. Il explore aussi la country, passe par des petites villes, visite des cathédrales, Cambridge et Oxford. L'Écosse, le pays de Galles et l'Irlande sont décrits avec la même ironie si caractéristique de l'esprit pragois et cet humour attachant et délicat qui est propre à Capek.
Ce récit de voyage désopilant signe la rencontre entre l'un des écrivains les plus éminents des lettres tchèques et la mystérieuse Angleterre, pays des paradoxes. On s'accorde avec Arthur Miller : « C'est une joie de le lire ».
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Arrivé à l'âge mûr, après avoir connu la célébrité à la capitale, N. N., « héros anonyme », décide de retourner dans sa région natale, le pays des bouleaux, en Hongrie orientale. Descriptions inimitables des paysages, couleurs et parfums de la campagne hongroise, histoire d'un hors-la-loi fantasque et scènes de la vie des habitants foisonnent tout au long du récit à la fin duquel il retrouve la femme qu'il avait aimée et leur fils qu'il ne connaissait pas. Chez Krúdy ce n'est jamais l'histoire qui compte mais « l'ensemble », ses métaphores, ses ambiances mélancoliques et oniriques et la musique enchanteresse de sa prose qui évoque celle du violoncelle. Des Tziganes qui se faufilent dans l'ombre, des amours furtives à peine esquissées, une auberge sous la neige avec sa véranda multicolore. l'écrivain virevolte sans cesse entre le réel et la fable. Récit autobiographique au charme puissant, N. N. est le livre par lequel on a découvert Krúdy en France en 1985.
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Nous sommes en Absurdistan, en Europe de l'Est, aux alentours de la chute du Mur.??Le protagoniste, Ferkó Mészáros, est un mathématicien un peu naïf, un intellectuel vulnérable, qui dérive, impuissant, dans l'enchevêtrement opaque des mensonges, de l'imprévisibilité et du manque de sens qui caractérisent le régime.
Il aimerait mener une vie tranquille et vraie, mais comme sous le communisme on ne peut exister hors du système, le voici contraint de faire carrière à l'étrange "Institut de recherche de l'anabase". Sa rencontre avec Dóra et la vie joyeuse faite d'amour frais et de distribution de samizdats lors de la « révolution de velours » l'enchantent. Cet événement va-t-il véritablement changer les choses ?
Sous la forme d'un récit à suspense, comique et surréaliste, l'écrivain nous livre son analyse des bouleversements politiques survenus en Europe centrale.
Né en 1948 à Levice, en Slovaquie occidentale, Lajos Grendel est l'auteur d'une trentaine de romans, de recueils de nouvelles et d'essais. Après avoir travaillé comme rédacteur de revue littéraire, éditeur et professeur des universités, il se consacre entièrement à son oeuvre. Il écrit en hongrois.
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Post tenebras rock ; une épopée électrique (1983-2013)
Roderic Mounir, Mario Togni
- La Baconniere
- Ibolya Virag
- 13 Février 2014
- 9782940431175
Plusieurs livres sont parus ses dernières années sur le milieu musical des années 80-90 en Suisse.
De l'excellent Hot Love - Swiss Punk & Wave 1976-1980 de Lurker Grand à des livres célébrant les anniversaires de lieux mythiques. Notre publication se place exactement entre ces deux démarches. Il s'agit de dresser un portrait vivant et précis de l'association Post Tenebras Rock depuis sa création en 1983 jusqu'à nos jours mais en le confrontant à toute l'actualité rock à Genève de ces années-là. Deux journalistes spécialistes du rock ont été engagés à cette fin.
Post Tenebras Rock (PTR) a vu le jour en 1983 pour fédérer la myriade d'associations musicales programmant du rock à l'époque, et devenir ainsi le répondant de Guy-Olivier Second, alors magistrat en Ville de Genève. À travers des articles de fond, des interviews de plusieurs personnalités musicales et politiques de l'époque, cette publication brosse un riche portrait de la mouvance dite « alternative » des années 1980 à nos jours. Ce livre pose la question des choixartistiques et de vie des figures de cette association, mais se focalise aussi sur les luttes pour se faire reconnaître et obtenir un lieu permanent dédié au rock, alors inexistant à Genève.
L'exception genevoise, où les choses se sont mises en place dans la négociation la plupart du temps, est soulignée.
Cette publication est le fruit de plusieurs années de labeur, tant sur la rédaction des textes et la collecte de multiples anecdotes que sur la recherche iconographique approfondie. La publication est placée sous la direction des deux spécialistes du rock à Genève, Roderic Mounir et Mario Togni, tous deux journalistes au Courrier. Plusieurs autres journalistes professionnels de la place ont fait partie de l'équipe de rédaction. La mise en page a été assurée par deux spécialistes de l'édition d'art, Nicola Todeschini et David Mamie, lauréats des Prix fédéraux de design 2012. Le choix iconographique a été confié à Anny Serrati, membre du comité PTR depuis de nombreuses années. Toutefois, PTR n'a pas chapeauté directement le projet, afin de ménager l'objectivité du regard porté sur l'histoire et l'actualité récente de la vie associative, culturelle et musicale à Genève. Comme il s'agit cependant d'un livre consacré à l'histoire de PTR et que sa parution doit coïncider avec les 30 ans d'existence de l'association, la préface a été confiée à son président actuel, Olivier Glassey. Nous espérons que cette publication fera date, d'autant qu'elle sera la première à traiter de manière approfondie plus de trois décennies d'histoire du rock à Genève. La sortie doit avoir lieu en septembre 2013. Une soirée de lancement est bien sûr prévue au Rez de l'Usine, mais également au Fri-Son de Fribourg et à la Rotefabrik de Zürich.
Le livre sera très richement illustré, non seulement par des photos de concerts ou de tranches de vie de l'époque mais aussi de nombreux fac-similés, de courriers de l'époque ou d'articles de journaux. Au-delà de l'histoire de PTR et de l'Usine, c'est donc tout un courant de pensée et une façon de vivre dans les années 80, 90 en Suisse Romande qui est documenté.
Au-delà des réfexions des diférents chapitres, de multiples souvenirs de concerts, de soirées, etc. parcoure le livre.
Grand format 32.00 €Indisponible
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Dans une petite ville de la Haute-Hongrie au début du XXe siècle, la jeune épouse de l'instituteur Veres suffoque d'ennui. Elle rêve d'une vie romantique et mondaine. Un jour, un nouveau vicaire arrive à Ilosva. Lors d'un dîner chez les Veres, il tombe amoureux de la femme et, après avoir beaucoup bu, il le lui confesse. Mme Veres a beaucoup de mal à se débarrasser du vicaire. L'imbroglio qui s'en suit dévoile que plusieurs hommes la désirent dont le juge qui a donné le surnom de "Monsieur Bovary" à M. Veres.
Les masques finissent par tomber, et l'on découvre un monde régi par le sexe, l'égoïsme et la haine. La tragédie semble inévitable.
Ce roman, qui est une critique féroce de la province, relate l'histoire tragi-comique d'une Madame Bovary hongroise. L'art de Móricz y est à son apogée grâce à l'admirable analyse des caractères, sa sensualité et son goût bien centre-européen de l'humour.
La publication de ce livre permet de découvrir un autre écrivain important de la littérature hongroise de la première moitié du XXe siècle qui était si riche en grands talents.
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Alexandrie la divine
Charles Méla, Frederic Mori
- La Baconniere
- Ibolya Virag
- 14 Mai 2014
- 9782940431229
Alexandrie la Divine rassemble 110 chercheurs, comptant parmi les spécialistes les plus reconnus du monde francophone. Près de 400 images pleines pages illustrent les diférents textes, prises pour la plupart à la chambre grand format. Le matériau archéologique et philologique rassemblé est unique à ce jour, grâce, notamment, aux partenariats établis avec la Bibliothèque des Médicis et la Fondation Gandur pour l'Art.
Grand format 196.00 €Indisponible