Gallimard
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Oeuvres romanesques complètes I, II
Jane Austen
- Gallimard
- Bibliothèque De La Pléiade
- 18 Septembre 2025
- 9782073117687
Six romans ont suffi à faire de Jane Austen l'un des plus grands écrivains britanniques. Face aux débordements sentimentaux ou à la noirceur gothique des auteurs de son temps, Austen se veut l'écrivain de la raison. Dans son monde, les jeunes filles doivent apprendre à diriger leurs sentiments pour atteindre au bonheur rêvé. Mais ses romans ne sont pas des contes de fées déguisés où l'héroïne finit par épouser le parfait gentleman. Les subtiles métamorphoses psychologiques subies par les protagonistes passent après la joie que procure l'ironie dont Austen fait preuve à l'égard de ses créatures. Douée d'un génie comique certain, celle «qui écrit en cachette derrière une porte grinçante» est, selon Virginia Woolf, l'«un des auteurs les plus constamment satiriques» de son époque.
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Septembre 1891. Zola cherche à échapper au naturalisme, il rêve d'une «peinture de la vérité plus large et plus complexe», ancrée dans la réalité contemporaine. C'est à Lourdes que va naître le renouvellement d'inspiration qu'il attendait. Saisi par ce qu'il voit, il rédige le plan d'un roman sur le pèlerinage et la cité des miracles. Le spectacle de cette foule, dans laquelle se joignent le besoin de surnaturel et la misère physique et sociale, va le hanter durablement. En septembre 1892, il a l'idée des Trois Villes, trilogie romanesque dont le héros est un prêtre, Pierre Froment. Son trajet le conduira de l'espoir d'un christianisme régénéré à l'acceptation d'une autre religion, celle de la science. À la peinture d'une cour des miracles modernes (Lourdes, 1894, qui sera mis à l'index) succèdent des intrigues vaticanes entrelacées à l'histoire d'une passion dévorante (Rome, 1896), puis les scandales politiques, les attentats anarchistes, la finance, la prostitution, l'art, la «cohue» parlementaire (Paris, 1898). Outre le texte des Trois Villes, la présente édition donne à lire des transcriptions des manuscrits préparatoires, dont plusieurs sont inédites, ainsi que les Journaux que Zola tint lors de ses voyages à Lourdes et à Rome, et qui sont des chefs-d'oeuvre de reportage.
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Oeuvres Tome 1 : Contes
Hans Christian Andersen, Lorenz Frolich, Vilhelm Pedersen, Régis Boyer
- Gallimard
- Bibliothèque De La Pléiade
- 13 Mars 2025
- 9782073111395
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Mrs Dalloway et autres écrits
Virginia Woolf
- Gallimard
- Bibliothèque De La Pléiade
- 27 Février 2025
- 9782073098559
1925, 1928, 1929. Mrs. Dalloway, Orlando, Une pièce à soi. Un roman ; une biographie, autre forme de roman, surtout quand le personnage biographé est imaginaire ; un essai enfin, qui expose en particulier les raisons pour lesquelles la soeur de Shakespeare n'a pu écrire les pièces de son frère (ce n'est pas seulement parce qu'elle n'a pas existé), et, plus généralement, les conditions matérielles qui doivent être réunies pour qu'une femme puisse se consacrer à l'écriture.
Mrs. Dalloway et Orlando sont deux romans aussi différents que complémentaires. Le premier, que Woolf pensa longtemps intituler Les Heures, se déroule à Londres en un jour, qui est la grande journée de Clarissa Dalloway, et le dernier jour de Septimus Warren Smith. Le second, qui aurait pu s'intituler Les Siècles, court sur 350 ans, et jusqu'en Turquie. D'abord appelé à la cour d'Elizabeth Ire, un jeune aristocrate se réveille un jour femme, au siècle suivant ; à la fin du livre - en octobre 1928 -, elle est trentenaire, mariée, et elle a fait paraître «Le Chêne», un poème auquel elle - ou plutôt il puis elle - travaillait depuis 1586. «Dans chaque être humain se produit une oscillation d'un sexe à l'autre...»
Très vite, la France s'intéresse à ces romans. Louis Gillet prend prétexte d'Orlando pour consacrer à Woolf une étude dans la Revue des Deux Mondes. Il a compris à quel point la question de la création féminine lui importe, mais l'éloge a ses épines : le grand livre, selon lui, c'est Ulysse. (Woolf allait longtemps être comparée à Joyce, et plus encore à Proust, que le mari de Vita Sackville-West tenait d'ailleurs pour le plus grand des romanciers anglais.) «Orlando est un ravissant bibelot d'étagère, et jolies choses ou jolies femmes sont à leur place dans un salon.» Le hasard des dates est cruel : nous sommes en 1929, Gillet ignore encore qu'Une pièce à soi (une pièce qui n'est pas le salon) apporte une réponse cinglante à son appréciation. Mais cet essai est un manifeste littéraire aussi bien que social, et une composante essentielle de l'art poétique que Virginia Woolf construit texte après texte.
Quant à Mrs. Dalloway, elle aurait donc cent ans. On a peine à le croire. Le livre, lui, est toujours aussi neuf, ce qui n'est pas le cas de tous les romans «expérimentaux». Il est vrai qu'il ne se résume pas à l'usage virtuose d'une technique narrative, si nouvelle soit-elle. Y coexistent la vie et la mort, la raison et la folie, la durée et les instants, «le temps qui se marque sur l'horloge et le temps qui réside dans l'esprit» (Orlando).
La lumineuse préface de Gilles Philippe éclaire les ouvrages ici réunis, trois moments forts dans une période d'écriture décisive pour Virginia Woolf. Une pièce à soi entre au catalogue de la Pléiade dans une traduction inédite de Laurent Bury. -
Histoire de ma vie I, II, III et Album Casanova : Coffret
Jacques Casanova
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 9 Janvier 2025
- 9782073107510
Respecter une oeuvre longtemps malmenée, et par là renouveler l'image de Casanova ; faire en sorte que l'on considère l'écrivain et non plus seulement l'aventurier, et pour cela établir enfin une édition respectueuse du manuscrit avec lequel se confond l'Histoire de ma vie : tel est le projet de cette entreprise, aujourd'hui achevée. Le texte est scrupuleusement transcrit ; la langue propre à Casanova, respectée en tout point ; les repentirs de l'écrivain, lisibles au bas des pages, comme les notes qui fournissent la «traduction» des mots ou des passages susceptibles de faire difficulté. Au texte d'Histoire de ma vie s'ajoutent d'importants appendices, qui proposent pour l'essentiel des écrits de l'auteur, mais aussi le témoignage de quelques-uns de ses contemporains, qui l'ont connu, lu, aimé, ou qu'il a marqués, durablement.
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Hegel voyait en lui un «héros» ; Valéry, un «grand capitaine de l'esprit» ; Péguy, «ce cavalier français qui partit d'un si bon pas». Il reste que chevaucher avec Descartes, c'est parfois cheminer parmi les idées reçues. Descartes serait le seul philosophe français, le philosophe de la France, la France même. Les Français, d'ailleurs, seraient «cartésiens par nature» : le cartésianisme ferait partie de leur identité. Certains lieux communs ont un fond de vérité. Quand Hegel définit Descartes comme «le véritable fondateur de la philosophie moderne», il omet de préciser que d'autres que lui ont remis en question les méthodes héritées d'Aristote, mais il dit quelque chose de la volonté de Descartes de bâtir une nouvelle philosophie qui fût parfaitement claire, assurée dans ses fondements, moins spéculative que pratique, et réellement utile au genre humain. Car il y eut bien une «révolution cartésienne» du savoir, un nouveau départ. Descartes s'impose comme le premier philosophe de son temps, et sa pensée marque chaque époque depuis lors. Elle s'exprime au fil d'une oeuvre très diverse, entre réflexions sur la méthode et analyse des passions humaines, méditations sur la nature divine et travaux mathématiques, exposés du système de l'univers et répliques à des pamphlets, sans oublier des lettres de première importance, travaillées comme des écrits de cour. L'ensemble gravite autour de quatre grands livres : le Discours de la méthode (1637), suivi des essais scientifiques auxquels il devait servir de préface (et dont on propose ici des extraits) ; les Méditations de philosophie première (1641-1642), ou Méditations métaphysiques (1647), avec sept séries de Réponses aux Objections recueillies auprès de «personnes très doctes» ; Les Principes de la philosophie de 1644 ; et, quelques semaines avant la mort de l'auteur, le traité des Passions de l'âme (1649). Deux autres ouvrages - la Lettre à Voetius et les Notes sur un certain placard, retraduites du latin pour cette édition - s'inscrivent dans le contexte des querelles qu'a suscitées le développement de la «nouvelle philosophie». Figurent en outre au sommaire des écrits posthumes aussi importants que célèbres, les Règles pour la direction de l'esprit, Le Monde, L'Homme, La Recherche de la vérité, La Description du corps humain, ainsi qu'un large choix de correspondance, indispensable complément des oeuvres et source de précieux aperçus sur la vie sociale de Descartes. Rassemblés dans l'espace de deux volumes, ces textes offrent de la personnalité intellectuelle de Descartes, de son entreprise philosophique et de ce qu'on doit appeler son action une image à la fois renouvelée et rééquilibrée, loin des caricatures auxquelles elle a pu donner lieu.
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Oeuvres I, II : Coffret
René Descartes
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 7 Novembre 2024
- 9782073080769
Hegel voyait en lui un «héros» ; Valéry, un «grand capitaine de l'esprit» ; Péguy, «ce cavalier français qui partit d'un si bon pas». Il reste que chevaucher avec Descartes, c'est parfois cheminer parmi les idées reçues. Descartes serait le seul philosophe français, le philosophe de la France, la France même. Les Français, d'ailleurs, seraient «cartésiens par nature» : le cartésianisme ferait partie de leur identité. Certains lieux communs ont un fond de vérité. Quand Hegel définit Descartes comme «le véritable fondateur de la philosophie moderne», il omet de préciser que d'autres que lui ont remis en question les méthodes héritées d'Aristote, mais il dit quelque chose de la volonté de Descartes de bâtir une nouvelle philosophie qui fût parfaitement claire, assurée dans ses fondements, moins spéculative que pratique, et réellement utile au genre humain. Car il y eut bien une «révolution cartésienne» du savoir, un nouveau départ. Descartes s'impose comme le premier philosophe de son temps, et sa pensée marque chaque époque depuis lors. Elle s'exprime au fil d'une oeuvre très diverse, entre réflexions sur la méthode et analyse des passions humaines, méditations sur la nature divine et travaux mathématiques, exposés du système de l'univers et répliques à des pamphlets, sans oublier des lettres de première importance, travaillées comme des écrits de cour. L'ensemble gravite autour de quatre grands livres : le Discours de la méthode (1637), suivi des essais scientifiques auxquels il devait servir de préface (et dont on propose ici des extraits) ; les Méditations de philosophie première (1641-1642), ou Méditations métaphysiques (1647), avec sept séries de Réponses aux Objections recueillies auprès de «personnes très doctes» ; Les Principes de la philosophie de 1644 ; et, quelques semaines avant la mort de l'auteur, le traité des Passions de l'âme (1649). Deux autres ouvrages - la Lettre à Voetius et les Notes sur un certain placard, retraduites du latin pour cette édition - s'inscrivent dans le contexte des querelles qu'a suscitées le développement de la «nouvelle philosophie». Figurent en outre au sommaire des écrits posthumes aussi importants que célèbres, les Règles pour la direction de l'esprit, Le Monde, L'Homme, La Recherche de la vérité, La Description du corps humain, ainsi qu'un large choix de correspondance, indispensable complément des oeuvres et source de précieux aperçus sur la vie sociale de Descartes. Rassemblés dans l'espace de deux volumes, ces textes offrent de la personnalité intellectuelle de Descartes, de son entreprise philosophique et de ce qu'on doit appeler son action une image à la fois renouvelée et rééquilibrée, loin des caricatures auxquelles elle a pu donner lieu.
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Comédies I, II, III et Album Shakespeare : Coffret
William Shakespeare
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 31 Octobre 2024
- 9782073080745
Ce coffret contient : Tome I La Comédie des erreurs - Les Deux Gentilshommes de Vérone - Le Dressage de la rebelle [La Mégère apprivoisée] - Peines d'amour perdues - Le Songe d'une nuit d'été - Le Marchand de Venise. Tome II Les Joyeuses Épouses de Windsor - Beaucoup de bruit pour rien - Comme il vous plaira - La Nuit des rois - Mesure pour mesure - Tout est bien qui finit bien. Tome III Troïlus et Cressida - Périclès - Cymbeline - Le Conte d'hiver - La Tempête - Les Deux Nobles Cousins. L'Album de la Pléiade Shakespeare de Denis Podalydès.
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L'Amant de Lady Chatterley et autres romans
David Herbert Lawrence
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 24 Octobre 2024
- 9782072995606
Le plus célèbre des couples nés de l'imagination de D. H. Lawrence est celui que forment Constance, une aristocrate, et Mellors, un garde-chasse. Publié à compte d'auteur en 1928, circulant sous le manteau jusqu'en 1959, encore objet d'un procès pour obscénité en 1960, L'Amant de Lady Chatterley fit scandale, en raison notamment de sa description de la sexualité féminine. Mais il devrait rester dans les mémoires à un autre titre : c'est un très grand livre. Joyce, Woolf, T. S. Eliot ont été sensibles à la guerre que mena Lawrence contre le roman réaliste «à l'ancienne», en faveur de l'effacement de la frontière entre roman et poésie. «Ne me donnez rien de fixe, rien de figé, rien de statique», disait-il. Femmes amoureuses est un roman «jamais contenu, jamais confiné, jamais dominé de l'extérieur». Le réel y est fractal. Lawrence écrit vite puis il reprend ses manuscrits, les révisions sont incessantes, il faut épouser la vérité changeante de l'instant. L'expression doit privilégier non l'achèvement, mais le processus, non la stabilité, mais le vacillement. Toile de fond du recueil de novelettes (La Coccinelle, Le Renard, La Poupée du capitaine) ici joint aux deux grands romans, la guerre de 14 est passée par là, marquant l'écriture de Lawrence. Le soufre des adultères victoriens paraît éventé ? Le romanesque selon Lawrence reste une «bombe». S'engouffrent par la brèche ainsi ouverte «des sentiments nouveaux, vraiment nouveaux, une lignée entière de nouvelles émotions».
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H. P. Lovecraft est un créateur de mondes, doublé - on ne mesure pas toujours à quel point - d'un grand écrivain. Son oeuvre a irrigué de larges pans de la culture, inspirant dessinateurs, philosophes, et surtout écrivains qui, de Borges à Michel Houellebecq, furent nombreux à lui rendre hommage.
À la fois célébré pour la théogonie qu'il a mise en place et décrié pour son racisme, lié par un attachement viscéral à sa Nouvelle-Angleterre natale, il est un écrivain inclassable. Il s'abreuve, dans un premier temps, aux sources de Poe, de Lord Dunsany, ou encore du mouvement décadent, mais il fait rapidement éclater le cadre du récit fantastique en y introduisant les concepts et le vocabulaire des sciences. Mieux encore, il renouvelle le genre en lui donnant une dimension cosmique qui témoigne de l'insignifiance de l'homme dans un univers qui le dépasse. Des divinités énigmatiques et terrifiantes, Cthulhu, prêtre des Grands Anciens, Nyarlathotep, le Chaos rampant, Azathoth, le Néant primordial, Yog-Sothoth, «Tout en Un et Un en Tout», forment son panthéon. Confronté à cette altérité absolue, le héros de Lovecraft a un seul but : la connaissance, un seul chemin : la découverte de la présence universelle du Mal, une seule issue : la démence ou la mort. Vingt-neuf récits composent ce volume, depuis les premiers contes horrifiques jusqu'aux grands récits qui, écrits à partir de 1926, feront la renommée de leur auteur. Tous bénéficient de nouvelles traductions.
Édition publiée sous la direction de Philippe Jaworski.
Édition et trad. de l'anglais (États-Unis) par Thomas Constantinesco, Agnès Derail-Imbert, Laurent Folliot, Michel Imbert, Philippe Jaworski, Edouard Marsoin, Bruno Monfort et Cécile Roudeau.
Introduction de Laurent Folliot -
Oeuvres romanesques complètes I, II et III : Coffret
Stendhal
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 17 Octobre 2024
- 9782073080721
L'édition en trois volumes des Oeuvres romanesques complètes de Stendhal dans la Bibliothèque de la Pléiade est la première à proposer l'ensemble des oeuvres de fiction dans l'ordre chronologique de leur rédaction.
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C'est à sa constante recherche de formes nouvelles, autant qu'à son imagination audacieuse, qu'Italo Calvino romancier - pour ne rien dire du conteur ni de l'essayiste - doit d'occuper une place de premier plan dans la littérature contemporaine. Le goût de l'expérimentation, le refus de se répéter, l'esprit ludique aussi, ont entraîné l'auteur du Sentier des nids d'araignée très loin du "néo-réalisme" de ses débuts : peu d'écrivains ont joué sur une telle variété de registres. On s'étonne, à première vue, que l'auteur du fabuleux Baron perché (1957) soit aussi celui du méditatif Monsieur Palomar (1983), et qu'au réalisme poétique de Marcovaldo (1963) aient succédé les jeux combinatoires des Villes invisibles (1972) et de Si une nuit d'hiver un voyageur (1979).
C'est d'une même exigence, pourtant, que procèdent ces oeuvres si diverses. D'un même refus du biographique et de l'autofiction ; d'une même volonté de comprendre la complexité du monde, en rejetant les interprétations univoques ; d'une même conviction que la littérature, si elle se tient à bonne distance, peut intervenir sur la réalité. À sa manière ludique et singulièrement inventive, en associant le sérieux à l'ironie, Calvino outrepasse les frontières traditionnelles du roman : tantôt en réorientant le romanesque vers le conte et la fable, tantôt au contraire en l'associant, en héritier des Lumières, à la recherche scientifique. Imagination et raison, chez Calvino, ont noué une alliance exemplaire.
Yves Hersant -
Historiens romains : Historiens de la République I, II
Collectif
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 26 Septembre 2024
- 9782073080707
Coffret de deux volumes vendus ensemble, contenant des réimpressions des volumes Historiens de la République, I [Tite-Live - Salluste], n°202 de la collection et Historiens de la République, II [César], n°203 de la collection.
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Manifestes du surréalisme : Tirage spécial
André Breton
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 19 Septembre 2024
- 9782073080318
Défini par André Breton comme «un certain automatisme psychique qui correspond assez bien à l'état de rêve, état qu'il est aujourd'hui fort difficile de limiter», le surréalisme aurait aujourd'hui cent ans. À la vérité, il peut passer pour beaucoup plus vieux. Il a en effet sa généalogie, dans laquelle Breton enrôle les plus illustres et les plus inattendus des esprits d'autrefois, «à commencer par Dante et, dans ses meilleurs jours, Shakespeare», sans oublier Sade, Chateaubriand, Hugo et d'autres : l'histoire du surréalisme se confond avec celle de l'esprit dans ce qu'il eut toujours de meilleur, de plus inventif et de plus ambitieux. Mais il est aussi plus jeune : Breton ne veut pas se détourner du présent, et il entend façonner le futur. Textes de combat, les Manifestes constituent pour lui l'oeuvre d'une vie, une sorte de work in progress, tentative à jamais inachevable de définir et de redéfinir le surréalisme dont il avait, avec d'autres, inventé la formule et initié le mouvement. L'édition la plus complète des Manifestes paraît en 1962. Toutes ses composantes ont été reprises dans ce «Tirage spécial», et l'on y a joint quelques-uns des écrits qui les éclairent et les prolongent. Ainsi construit, l'ensemble fait apparaître à la fois la formidable cohérence et l'extraordinaire mobilité de la pensée de Breton, la perpétuelle diversité des objets qu'elle se donne et le caractère constant des convictions qu'elle exprime.
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Le Comte de Monte-Cristo : Étui illustré
Alexandre Dumas
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 6 Juin 2024
- 9782073079008
Sous étui illustré
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Oeuvres complètes Tome 1 et 2
Charles Baudelaire
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 16 Mai 2024
- 9782073068132
En 1931, c'est avec les oeuvres de Baudelaire - choix alors peu conformiste - que Jacques Schiffrin inaugure la Bibliothèque de la Pléiade. Édition après édition, la collection ne cessera d'accompagner le poète et de contribuer à l'évolution du regard porté sur son oeuvre. Les volumes qui paraissent aujourd'hui constituent à cet égard un tournant décisif.
On dit de Baudelaire qu'il est, pour la poésie en vers, l'homme d'un recueil unique. Il serait au moins aussi significatif de souligner que Les Fleurs du Mal sont l'oeuvre d'une vie, prépubliée à partir de 1845, publiée et condamnée en 1857, reprise et augmentée en 1861, prolongée jusqu'à la fin, ou presque. Or l'édition de 1857, qui n'est pas le fruit des circonstances, mais celui de la volonté de Baudelaire, n'est pas accessible à un large public. Dans le même ordre d'idées, on néglige de rééditer pour lui-même le recueil des Épaves de 1866, préférant l'annexer aux Fleurs du Mal de 1861 au motif qu'il procure les six pièces condamnées. La présentation habituelle du Spleen de Paris ne se distingue en rien de celle des livres publiés par Baudelaire, bien que ce recueil de cinquante « Petits poèmes en prose » n'ait jamais paru de son vivant et pose plusieurs des problèmes inhérents aux ouvrages posthumes. Bien des textes moins célèbres sont fréquemment regroupés au sein de recueils factices qui les coupent du contexte de leur rédaction.
Les nouvelles oeuvres complètes de Baudelaire rompent avec ces usages. Pour la première fois, l'oeuvre n'est plus partagée entre poésie et critique. Le sommaire est désormais chronologique. Des Fleurs du Mal on propose les deux éditions, 1857 et 1861, dans leur intégralité. Elles sont précédées de toutes les prépublications de poèmes dans la presse, parfois réunies par Baudelaire en de petits recueils transitoires, tel Les Limbes en 1851. Les Épaves retrouvent leur autonomie et leur date. L'édition du Spleen de Paris ne dissimule plus la diversité des origines des poèmes en prose qui s'y trouvent rassemblés et fait entrer le lecteur dans l'atelier du poète : quand deux versions sensiblement différentes existent pour un même texte, toutes deux sont publiées. À leurs dates respectives, les différents Salons dialoguent avec les autres écrits. Les poèmes envoyés à Théophile Gautier dans l'espoir (en partie déçu) qu'il les publie en revue retrouvent leurs liasses originelles. Les féroces manuscrits « belges », enfin, font l'objet d'un nouvel établissement du texte et d'une présentation plus conforme à leur matérialité. L'oeuvre, en somme - « l'oeuvre qui a déterminé les voies de la poésie future »
(A. Compagnon) -, s'écrit et se déploie sous les yeux du lecteur. -
Oeuvres complètes Tome 1
Charles Baudelaire
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 16 Mai 2024
- 9782072927065
En 1931, c'est avec les oeuvres de Baudelaire - choix alors peu conformiste - que Jacques Schiffrin inaugure la Bibliothèque de la Pléiade. Édition après édition, la collection ne cessera d'accompagner le poète et de contribuer à l'évolution du regard porté sur son oeuvre. Les volumes qui paraissent aujourd'hui constituent à cet égard un tournant décisif. On dit de Baudelaire qu'il est, pour la poésie en vers, l'homme d'un recueil unique. Il serait au moins aussi significatif de souligner que Les Fleurs du Mal sont l'oeuvre d'une vie, prépubliée à partir de 1845, publiée et condamnée en 1857, reprise et augmentée en 1861, prolongée jusqu'à la fin, ou presque. Or l'édition de 1857, qui n'est pas le fruit des circonstances, mais celui de la volonté de Baudelaire, n'est pas accessible à un large public. Dans le même ordre d'idées, on néglige de rééditer pour lui-même le recueil des Épaves de 1866, préférant l'annexer aux Fleurs du Mal de 1861 au motif qu'il procure les six pièces condamnées. La présentation habituelle du Spleen de Paris ne se distingue en rien de celle des livres publiés par Baudelaire, bien que ce recueil de cinquante «Petits poèmes en prose» n'ait jamais paru de son vivant et pose plusieurs des problèmes inhérents aux ouvrages posthumes. Bien des textes moins célèbres sont fréquemment regroupés au sein de recueils factices qui les coupent du contexte de leur rédaction. Les nouvelles Oeuvres complètes de Baudelaire rompent avec ces usages. Pour la première fois, l'oeuvre n'est plus partagée entre poésie et critique. Le sommaire est désormais chronologique. Des Fleurs du Mal on propose les deux éditions, 1857 et 1861, dans leur intégralité. Elles sont précédées de toutes les prépublications de poèmes dans la presse, parfois réunies par Baudelaire en de petits recueils transitoires, tel Les Limbes en 1851. Les Épaves retrouvent leur autonomie et leur date. L'édition du Spleen de Paris ne dissimule plus la diversité des origines des poèmes en prose qui s'y trouvent rassemblés et fait entrer le lecteur dans l'atelier du poète : quand deux versions sensiblement différentes existent pour un même texte, toutes deux sont publiées. À leurs dates respectives, les différents Salons dialoguent avec les autres écrits. Les poèmes envoyés à Théophile Gautier dans l'espoir (en partie déçu) qu'il les publie en revue retrouvent leurs liasses originelles. Les féroces manuscrits «belges», enfin, font l'objet d'un nouvel établissement du texte et d'une présentation plus conforme à leur matérialité. L'oeuvre, en somme - «l'oeuvre qui a déterminé les voies de la poésie future»
(A. Compagnon) -, s'écrit et se déploie sous les yeux du lecteur. -
Oeuvres complètes Tome 2
Charles Baudelaire
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 16 Mai 2024
- 9782072927096
En 1931, c'est avec les oeuvres de Baudelaire - choix alors peu conformiste - que Jacques Schiffrin inaugure la Bibliothèque de la Pléiade. Édition après édition, la collection ne cessera d'accompagner le poète et de contribuer à l'évolution du regard porté sur son oeuvre. Les volumes qui paraissent aujourd'hui constituent à cet égard un tournant décisif.
On dit de Baudelaire qu'il est, pour la poésie en vers, l'homme d'un recueil unique. Il serait au moins aussi significatif de souligner que Les Fleurs du Mal sont l'oeuvre d'une vie, prépubliée à partir de 1845, publiée et condamnée en 1857, reprise et augmentée en 1861, prolongée jusqu'à la fin, ou presque. Or l'édition de 1857, qui n'est pas le fruit des circonstances, mais celui de la volonté de Baudelaire, n'est pas accessible à un large public. Dans le même ordre d'idées, on néglige de rééditer pour lui-même le recueil des Épaves de 1866, préférant l'annexer aux Fleurs du Mal de 1861 au motif qu'il procure les six pièces condamnées. La présentation habituelle du Spleen de Paris ne se distingue en rien de celle des livres publiés par Baudelaire, bien que ce recueil de cinquante « Petits poèmes en prose » n'ait jamais paru de son vivant et pose plusieurs des problèmes inhérents aux ouvrages posthumes. Bien des textes moins célèbres sont fréquemment regroupés au sein de recueils factices qui les coupent du contexte de leur rédaction.
Les nouvelles oeuvres complètes de Baudelaire rompent avec ces usages. Pour la première fois, l'oeuvre n'est plus partagée entre poésie et critique. Le sommaire est désormais chronologique. Des Fleurs du Mal on propose les deux éditions, 1857 et 1861, dans leur intégralité. Elles sont précédées de toutes les prépublications de poèmes dans la presse, parfois réunies par Baudelaire en de petits recueils transitoires, tel Les Limbes en 1851. Les Épaves retrouvent leur autonomie et leur date. L'édition du Spleen de Paris ne dissimule plus la diversité des origines des poèmes en prose qui s'y trouvent rassemblés et fait entrer le lecteur dans l'atelier du poète : quand deux versions sensiblement différentes existent pour un même texte, toutes deux sont publiées. À leurs dates respectives, les différents Salons dialoguent avec les autres écrits. Les poèmes envoyés à Théophile Gautier dans l'espoir (en partie déçu) qu'il les publie en revue retrouvent leurs liasses originelles. Les féroces manuscrits « belges », enfin, font l'objet d'un nouvel établissement du texte et d'une présentation plus conforme à leur matérialité. L'oeuvre, en somme - « l'oeuvre qui a déterminé les voies de la poésie future »
(A. Compagnon) -, s'écrit et se déploie sous les yeux du lecteur. -
Correspondance I, II
Charles Baudelaire
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 2 Mai 2024
- 9782073068118
Cette correspondance est avant tout un drame dont Baudelaire est à la fois l'auteur, le metteur en scène et l'acteur. C'est pourquoi sans doute elle n'a jamais été reléguée par les tenants de l'oeuvre en soi au rang des attirails biographiques. Est-ce d'ailleurs bien une correspondance, au sens que l'on attribue d'ordinaire à ce mot ? L'hypocrite lecteur qui saura la lire fraternellement répondra que c'est une
oeuvre, et peut-être la plus existentielle de Baudelaire. Une vie s'y transforme en destin.
La présente édition contient près de mille quatre cent vingt lettres et témoins et couvre la période janvier 1832 - février 1866. -
Sous étui illustré
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La Pléiade : Poésie, poétique
Collectif
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 25 Avril 2024
- 9782072997785
C'est en 1547 que paraissent les premiers poèmes de Ronsard et de Du Bellay. En 1549-1550, Du Bellay publie La Deffence, et illustration de la langue francoyse, à la fois traité sur la langue et art poétique, et L'Olive, premier recueil de sonnets et de vers lyriques originaux en français. Ronsard donne le premier recueil d'Odes françaises. À Lyon, entre 1549 et 1552, voient le jour des volumes de poésie amoureuse dus à Pontus de Tyard et à son cousin Guillaume Des Autels, lequel prend en outre part aux débats sur les genres littéraires. 1552 et 1553 sont des années décisives, avec Les Amours de Ronsard, ceux de Baïf, la première tragédie française à l'antique, la Cléopâtre captive de Jodelle, et le scandale des Folastries. Dans Le Cinqieme [Livre] des Odes augmenté, Ronsard insère son élégie à Jean de La Péruse, dans laquelle il sélectionne sept poètes : lui-même, Du Bellay, Tyard, Baïf, Des Autels, Jodelle et La Péruse. Le mot «Pléiade» ne figure pas dans le texte. Il apparaît en 1555, lorsque dans l'Hymne à Henri II Ronsard dresse une nouvelle liste. La Péruse est mort ; Des Autels, effacé. Peletier fait son apparition, et Belleau «vien[t] en la brigade / Des bons, pour acomplir la setiesme Pliade». Cette année-là, Tyard augmente ses Erreurs amoureuses. Ronsard et Baïf chantent de nouvelles dames. Dans la Rhétorique de Foclin, les exemples sont tirés des oeuvres des poètes de la Pléiade. La décennie où a fleuri la Pléiade est exceptionnelle dans l'histoire de la poésie comme dans celle de la langue. Ce volume donne à lire des pièces poétiques célèbres ou moins connues, fait revivre les débats poétiques et linguistiques, et propose, outre la Deffence, le premier art poétique en français, les premières tragédies et la première comédie du répertoire français, la première rhétorique moderne. La section finale est consacrée aux réactions des contemporains.
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Les Mille et Une Nuits I, II et III
Anonyme
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 21 Mars 2024
- 9782073068088
Un roi, trompé par son épouse, décide de tuer chaque matin la compagne, toujours renouvelée, de sa nuit. Le royaume est en émoi. Une jeune fille, Shahrâzâd, tente le tout pour le tout. Elle raconte au roi de passionnantes histoires, et elle s'arrange pour que l'apparition de l'aube ne coïncide jamais avec la fin d'un récit. Ainsi, la curiosité du roi est tenue en haleine. Au bout de mille et une nuits, Shahrâzâd se voit reconnaître comme épouse légitime, mère et reine. Sur la naissance du recueil plane le plus épais mystère. Le premier témoignage connu date du X? siècle de notre ère. Une chose est sûre : pour les Arabes, le livre est étranger. L'Inde a eu sa part dans l'affaire, et l'Iran semble avoir joué le rôle décisif. Le recueil est anonyme : les Nuits sont une oeuvre de compilation. Leur histoire est donc celle d'une acclimatation assez réussie pour que ces contes puissent figurer dans la panoplie culturelle de l'honnête homme. Au début du XVIII? siècle, Antoine Galland découvre le conte de Sindbâd de la Mer. Il apprend qu'il appartient à un ensemble plus vaste et finit par recevoir de Syrie un manuscrit qu'il va traduire à partir de 1704. C'est le texte fondateur de la carrière universelle des Nuits. Le succès est immédiat, considérable, constant. Trois cent et un ans après Galland, Jamel Eddine Bencheikh et André Miquel proposent une traduction nouvelle, intégrale, appelée à faire date. Elle compte trois volumes.
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Voyages extraordinaires : L'École des Robinsons et autres romans
Jules Verne
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 29 Février 2024
- 9782073028372
Jules Verne devenu vieux a raconté son expérience de jeune Robinson. Quand sa yole fait eau puis «coule à pic», il se réfugie sur un îlot et songe aussitôt à bâtir une cabane, à pêcher, à faire du feu. Cela ne dure que le temps d'une marée. L'îlot ne se trouve pas au milieu de l'océan, mais dans l'estuaire de la Loire. Lorsque le naufragé regagne «le continent» - la rive droite du fleuve -, l'eau ne lui arrive qu'à la cheville. L'histoire n'est peut-être que la séquelle des lectures de Verne : «Les Robinsons ont été les livres de mon enfance, et j'en ai gardé un impérissable souvenir.» On y croira pourtant si, comme lui, et après avoir fait les mêmes lectures - le Robinson Crusoé de Defoe et Le Robinson suisse de Wyss -, on est fasciné par ce monde neuf, ouverture large et soudaine du champ des possibles, qu'est l'île déserte, lieu à reconnaître, aménager, exploiter, défendre - puis à quitter, grandi, changé, pour regagner le continent et y vivre d'une vie nouvelle. Le premier essai de Verne sur ce thème aux variations infinies - «il faut absolument que j'en fasse un» - s'intitulait L'Oncle Robinson. Hetzel se montra sévère (mais juste) : l'auteur remisa son manuscrit, non sans en utiliser des éléments dans L'Île mystérieuse (1875 ; déjà disponible dans la Pléiade). Il reviendrait à trois reprises sur le sujet. Avec L'École des Robinsons (1882), la fantaisie s'invite dans le drame et la fiction dans la fiction. Le duo formé du jeune Godfrey et de son professeur de maintien ( !) passe de bonne foi par toutes les étapes obligées du genre, quête d'un logis, épreuve de la faim, cueillette, chasse, pêche, jusqu'à l'accueil d'un Vendredi, l'étrange Caréfinotu. Mais le naufrage ne devait rien à la cruauté des éléments : il avait été fomenté à des fi ns de formation. L'École est la déconstruction joueuse du Crusoé originel, une «métarobinsonnade». Dans Deux ans de vacances (1888), le souvenir des textes canoniques, Defoe et Wyss, demeure présent ; le personnage nommé Service ne jure que par eux. Cette fois, les naufragés sont les élèves d'un pensionnat. Ils s'organisent, se déchirent, se retrouvent et se ressoudent face à une menace extérieure, l'arrivée de malfaiteurs qui - cela n'échappe pas à Service - sont «comme qui dirait les sauvages de Robinson». Bien que William Golding ne l'ait jamais reconnu, Sa Majesté des mouches se souviendra de la force de ce roman. Puis Verne revient à Wyss, pour donner au Robinson suisse une continuation, Seconde patrie (1900), qu'autonomise un art consommé de la construction. Les circonstances reconduisent certains des Robinsons de Wyss dans l'île qui les avait une première fois accueillis et où les attendent de nouvelles péripéties. L'aventure y gagne ce qu'y perd la vraisemblance. Livre né d'un livre, entre héritage et invention, ce roman inactuel - c'est aussi le récit d'une
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Oeuvres complètes I, II : Coffret deux volumes
Pierre de Ronsard
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 25 Janvier 2024
- 9782073056917
Coffret de deux volumes vendus ensemble, contenant des réimpressions de ces titres (Éditions de 1993 et 1994)