Un numéro de téléphone, un exemplaire de La Peau de chagrin et un briquet de la Légion étrangère. C'est tout ce qui est retrouvé sur le cadavre d'un homme abandonné dans un bassin du jardin des Tuileries. Alors qu'il piétine déjà dans une enquête sur la disparition de trois jeunes femmes, le commandant Julien Delestran est chargé de l'affaire. Le numéro de téléphone est sa première piste : c'est celui du CNAOP, l'organisme permettant aux enfants nés « sous X » de retrouver leurs parents biologiques. Mais tandis que le commandant essaie d'avancer sur cette nouvelle enquête, la précédente se rappelle à lui quand sa hiérarchie lui adjoint l'aide d'une psychologue. Tout d'abord sceptique face à cette « ingérence », Delestran est bien obligé de reconnaître que Claire Ribot sait mettre au jour la vérité aussi bien que le plus fin des limiers. Et qu'elle ne sera pas de trop pour sonder, avec son groupe, les tréfonds de l'âme humaine...
Chimiste de formation, Jean-François Pasques est capitaine de police. Après une quinzaine d'années à Paris, notamment à la Section Criminelle de la 1ère DPJ, il travaille désormais à Nantes en Sécurité Publique. La police satisfait son appétit de curiosité humaine, et Fils de personne met en scène ces personnages hauts en couleurs auxquels il est confronté quotidiennement dans son métier.
Paris 1920. À son retour des tranchées, Victor Dessange, ancien de la Mondaine, intègre la brigade Criminelle. L'ambiance à la capitale est électrique - entre grèves à répétition et affrontements entre communistes et anarchistes d'un côté et royalistes de l'Action française de l'autre. Des clandestins de l'Internationale affl uent de partout, tandis que les empires coloniaux se fi ssurent.
Dans un tel contexte, les meurtres successifs de plusieurs prostituées peinent à apparaître comme des affaires prioritaires. Jusqu'à ce que ce soit non plus une belle-de-nuit, mais un client, représentant offi ciel de la République de Chine, qui trouve la mort dans une maison close. Chargé de l'enquête, Victor tente de démêler un écheveau qui le mènera d'une colonie pénitentiaire pour enfants en Bretagne à l'attaque d'un convoi d'or au Maroc, dont ni les coupables ni le butin n'ont jamais été retrouvés.
Mère de quatre enfants et professeur de lettres pendant quarante ans, Véronique de Haas a toujours été passionnée par l'histoire du XXe siècle, et particulièrement par la période de l'entre-deux guerres. Elle considère que l'enquête policière et l'univers de la police sont des filtres efficaces pour observer et comprendre les multiples facettes de la société. La Muse rouge est née de cette démarche.
Notre propos est de dénoncer le cours pervers d'une politique aveugle qui nous conduit aux désastres.
Il est d'énoncer une voie politique de salut public.
Il est d'annoncer une nouvelle espérance.
Stéphane Hessel - Edgar Morin
Ancien du 36, désormais en poste à Marseille, Henri Saint-Donat est confronté à son premier « barbecue », règlement de comptes en vogue parmi les trafiquants de la cité phocéenne, qui consiste à enfermer un corps dans le coffre d'une voiture à laquelle on met le feu.
Flanqué d'équipiers hauts en couleur, le commandant commence l'enquête, mais la piste de la guerre des gangs ne donne rien. Lorsque l'identité de la victime est enfin confirmée, les choses prennent un nouveau tour : Henri a connu cette personne autrefois à Paris, et elle n'avait pas du tout le profil pour finir sa vie dans une voiture incendiée par des dealers marseillais...
Né en 1966, Christophe Gavat est commissaire divisionnaire, en poste en Guadeloupe. En trente-deux ans de police, il a traversé la France, ces grandes affaires qui vous happent et ces petites du quotidien qui vous marquent. Il a déjà publié deux témoignages et un roman. Son premier livre a été adapté par Olivier Marchal pour France 2.
En se faisant muter à la brigade criminelle après vingt ans de "Mondaine", le commandant Philippe Valmy espérait s'éloigner des bars et des boîtes où il restait jusqu'à l'aube, et ainsi sauver son mariage. Mais quand il découvre que la victime de sa pemière affaire de meurtre est une de ses anciennes indics, il comprend tout de suite qu'il va devoir replonger dans les eaux troubles du Paris nocturne. Pour le pire. Les cicatrices de la nuit sont de celles qui ne s'effacent pas...
Aux limites du virtuel et de la réalité, les nouvelles technologies conduisent parfois à la folie !
Des cyberattaques paralysent la PJ de Nantes, infiltrent l'intimité des policiers et cernent une ville où le moindre objet connecté peut devenir une arme mortelle. Alors que les victimes s'accumulent, une jeune commissaire à peine sortie de l'école et son adjointe issue du "36" affrontent ensemble un ennemi invisible.
Toutes les polices spécialisées seront mobilisées pour neutraliser la nouvelle menace de la science complice du crime.
Des brumes de Londres au soleil éclatant de Marseille, des policiers sont assassinés dans la plus sordide des mises en scène, avec un même symbole tatoué sur la langue. Scotland Yard et la police française s'allient pour remonter la piste de ces vengeances diaboliques. Des deux côtés de la Manche, les meilleurs enquêteurs associent leurs méthodes pour traquer celui qui les humilie en s'attaquant aux plus grands flics. Quelle folie humaine peut réussir à « opérer » avec une telle expertise chirurgicale ?
Spécialiste des quartiers sensibles et des situations extrêmes, Paul Merault sait d'expérience que le crime n'a pas de patrie et n'épargne aucun milieu. Ses fictions dépassent la raison, mais reflètent les sombres réalités des prédateurs d'aujourd'hui.
À croire qu'il est plus important d'intercepter des « go fast » de cannabis que d'arrêter des tueurs...
Si la marchandise est perdue, rien ne vous protègera plus, même pas les barreaux d'une prison...
Une rumeur assassine s'en prend à l'innocence d'une famille.
La violence des trafics mobilise Stups et Crim' au-delà des frontières, dans le secret d'enquêtes mettant à l'honneur des tempéraments policiers percutants, parfois rebelles, toujours passionnés.
En France et à l'étranger, Pierre Pouchairet a vécu les procédures, les ambiances et les « milieux » qui inspirent ses romans. Dans ses livres éclate une vérité qui dépasse l'imagination, la vérité d'une vie engagée...
Face à la l'imminence de la fin de notre monde, Christian Gollier interroge notre société, nos politiques, nos responsabilités communes et individuelles dans le changement climatique rapide que connait notre planète. Il propose alors les clés d'une réflexion sur un avenir commun durable.
Les générations futures vont subir un changement climatique dont l'intensité dépendra des sacrifices auxquels nous consentirons pour affronter nos responsabilités. Il est encore temps d'agir. Néanmoins, devant la myriade d'actions possibles, quelles sont celles qu'il faudrait rationnellement mettre en oeuvre, à quel coût, à quelle intensité, et quand ? S'il est manifeste que nous avons jusqu'à présent privilégié la « fin de mois », jusqu'où aller pour renforcer la prise en compte des impacts à très long terme de nos efforts, et de leur soutenabilité ? Quelle confiance accorder à la croissance économique et à la recherche scientifique ? Dans sa leçon inaugurale, Christian Gollier présente deux outils opérationnels déterminants pour identifier les actions à mettre en oeuvre pour le climat : le taux d'actualisation et la valeur du carbone.
"Il y a des affaires qui te pourrissent la vie...,elles restent en toi, plantées dans ton coeur comme un clou qu'un mauvais plaisant s'amuserait à manipuler..." Miné par ses excès et la maladie, le commandant Revel crache le sang et sa haine de l'hypocrisie. Bourru, taiseux et rogue, il enrage devant les affaires non résolues à la PJ de Versailles : morts suspectes, disparitions...
Comment la vérité pourrait-elle sortir de la bouche d'un enfant autiste ?
Son équipe respecte les mystères du "patron" et, au-delà de la simple "vérité due aux familles", la vérité complexe d'un grand flic dont le courage en impose à la mort, celle des autres comme la sienne !
Pas assez d'eau pour noyer un homme, pas assez de bois pour le pendre, pas assez de terre pour l'enterrer...
Rattrapé par l'âpreté de l'Irlande, le libraire de Montmartre pourra-t-il échapper à son destin ? Traqué par les polices française et irlandaise, son spectre se fond dans les tourbières, se confond aux brumes, se morfond dans les pubs...
Ombres et lumières des légendes celtiques, mystères de l'âme irlandaise, au coeur de l'action policière...
Prix du Quai des orfèvres 2015
À peine seize ans, cette gamine retrouvée nue, étranglée près du cimetière... Et ces pervers qui s'exhibent entre les tombes... Et ce fumier qui croit séquestrer l'innocence qu'il a perdue...
Morte d'avoir trop ou mal aimé ? Des halls de banlieue, zones de non-droit, à la propriété somptueuse d'aristocrates au-dessus des lois, la Crim' est malmenée, impuissante à répondre au drame des parents ! Alors que l'ADN reste muet, un témoin signe une vérité singulièrement humaine...
Auteur de plusieurs romans policiers, Lionel OLIVIER excelle à révéler les coulisses d'une enquête, à mettre en scène avec émotion les doutes des policiers comme l'énergie recouvrée du 36.
Sainte-Mouise-sur-Dèche, banlieue. Deux moyens d'en sortir: par la porte _ mais alors on revient _ ou par la fenêtre _ et là, c'est radical. Pour Bonnes-Joues Schmitz, ça a été radical. Qui l'a suicidéoe La banlieue! affirme le commissaire Pojarski, qui professe le desesperanto.
Moi, je descends aux enfers suburbains, j'enquête, je m'enlise. Je me retrouve en prison, prison de glace, prison de femmes, F4. J'en suis l'otage et le gardien.
A PROPOS DE CET AUTEUR:
A lire d'urgence.
J.-C. Zylberstein, Le Nouvel Observateur.
Un texte d'une élégance rare, d'une ironie cinglante, d'une sensibilité à toute épreuve.
François Rivière, Les Nouvelles Littéraires.
Il y a des gens qui savent raconter; accrocher les détails cocasses. Prudon est un de ceux qui y excellent.
Cavana, Charlie-Hebdo.
Place à l'écriture qui fuse, à des histoires qui nous racontent la nôtre.
Pierre Lepape, Télérama.
L'aventure est morte et nos rêves aussi. Le livre de Prudon est remarquable et émouvant.
Charles Loszycer, L'Humanité.
Exprimer, provoquer ou relayer l'émotion, les passions, est le propos essentiel de la musique à l'âge baroque, qui se forge en ce temps un nouveau langage. Les instruments permettent de développer une virtuosité étourdissante, qui animera sonates et concertos ; la réflexion théorique engendre de vives disputes esthétiques : les genres qui naissent alors, entre autres l'opéra, véhicule privilégié des affects individuels, s'inscrivent dans cette optique. La préoccupation métaphysique et la sensibilité religieuse, non exemptes de larmes, s'incarnent également dans l'oratorio et au plus haut point dans ces opéras spirituels que sont les Passions, de Bach entre autres.
Ce sont ces courants, ces grands sujets de préoccupation des compositeurs en un temps où la musique occupe la première place, que retrace dans ce livre Gilles Cantagrel en un large et foisonnant panorama.
Découvrez Jardins, paysage et génie naturel, le livre de Gilles Clément. Tout au long de son évolution architecturale et stylistique, le jardin n?a cessé de refléter une vision du monde en s?approchant d?un idéal de vie. À l?origine espace enclos, le jardin change d?échelle au xxe siècle, mû par la conscience d?une finitude écologique : il devientplanétaire.Pour préserver cet espace soumis aux lois du marché et de la croissance à tout prix, le jardinier doit se mettre à l?écoute du génie naturel : imaginer, réaliser et entretenir le jardin dans son aspect dynamique, en respectant le développement des espèces et leurs migrations.
" Tueurs en série de génération en génération, ça reste une drôle de vocation ! Mais toujours au service de l'Etat. Fallait pas toucher à l'honneur de mes ancêtres. J'aime voir les flics s'agiter à cause de moi, voir leur gyrophares bleuter les façades du Palais de Justice. Qui éliminera les traîtres à sa mémoire ? " Au moment où Zoé, une jeune policière, rejoint les " seigneurs " de la Crim' au " 36 " un tueur exécute méthodiquement ses victimes. Seul lien entre elles, leur appartenance au monde judiciaire. Seul indice, trois petits morceaux de sucre.
Pour Marie Haskell, l'éternelle aimée, Khalil Gibran conserve tous les mots qu'il griffone sur des petits bouts de papier ou dans son carnet. En 322 aphorismes, il compose un recueil d'images et de pensées qui constituent la part la plus intime du poète, un autoportrait fragmentaire qu'il dédie à celle qui n'a pas voulu l'épouser.
"Ce petit livre n'est qu'une poignée de sable et une autre d'écume.
Bien que dans ces grains de sable j'aie semé les grains de mon coeur et que sur son écume, j'aie versé la quintessence de mon âme, ce recueil est, et restera à jamais, plus près des rivages que de la mer, du désir limité que du désir accompli." Khalil Gibran
Je n'ai foi que dans l'art et, sans lui, je suis perdu.
Souvent, j'enferme des tableaux dans l'obscurité d'un container, durant de longues années. Que font les tableaux ainsi enfermés pendant tout ce temps, jusqu'au moment où ils se rappellent à mon souvenir en me faisant signe ? Rien ? Certainement pas, puisqu'ils ont su rassembler des forces pour attirer l'attention sur eux. Après avoir libéré la toile de l'obscurité, je la repeins et une transition s'opère vers un autre état.
L'autodestruction a toujours été le but le plus intime, le plus sublime de l'art, dont la vanité devient alors perceptible. Quelle que soit la force de l'attaque, et quand bien même il sera parvenu à ses limites, l'art survivra à ses ruines.
Né en 1944, le peintre et sculpteur allemand Anselm Kiefer est une figure majeure de l'art contemporain et une de ses personnalités les plus fortes. Ses oeuvres, saturées de matière (sable, terre, strates de plomb, suie, salive, craie, cheveux, cendre, matériaux de ruine et de rebut) sont nourries de littérature et de philosophie. Il est professeur invité au Collège de France pour l'année 2010-2011, dans la chaire de Création artistique.
Jean-Philippe Bouchaud nous montre comment la physique statistique peut nous aider à comprendre des événements de grande ampleur, notamment dans les domaines de l'économie et de la finance.
Le krach de 1987 ou la crise financière de 2008 sont des événements incompréhensibles dans le cadre de l'économie néo-classique. Leur survenance a montré les limites, voire le caractère néfaste de cette théorie.
Spécialiste de physique statistique, Jean-Philippe Bouchaud est l'un des pionniers de l'éconophysique, qui applique les concepts et méthodes de la physique statistique aux systèmes économiques et aux marchés financiers, envisagés comme des systèmes complexes, sièges de phénomènes d'imitation, de contagion, de panique collective. De même que les interactions entre molécules peuvent conduire à des comportements émergents inattendus, la transsubstantiation de l'individu dans le collectif est un ingrédient fondamental pour comprendre certaines crises socioéconomiques ou financières.
Le commissaire Gradenne prend froid dans l'hiver du Jura. A la manière de Maigret, enquête « grippée », gendarmes trop « pressés » comme ce corps broyé par la machine...
Quelle idée aussi de confier à des officiers de marine à la retraite le renflouement d'une usine, dans ce « port de mer » sous la neige, au milieu des forêts !
Vous reprendrez bien de cette Morteau, mijotée dans la potée de la veille, accompagnée d'un Poulsard... ? Avec un Comté de plus de dix-huit mois, on vous recommande ce jeune lieutenant de 30 ans d'âge sans beaucoup d'affinage à la PJ, mais avec du... nez, avisé et goûteux !
Qu'est-ce qui fait l'humanité de l'homme, qui le détache de l'animalité, du tout biologique ?
À la question anthropologique fondamentale, cette conférence répond en associant l'animal humain et la blessure une blessure première, primitive : le phénomène de la parole.
La parole sépare l'homme des autres espèces et de sa propre opacité animale, elle introduit en lui la conscience réflexive qui implique de se savoir mortel et fait surgir la question existentielle de l'identité / altérité. Radicalement soustrait à la relation directe avec le monde, l'individu est arrimé à l'ordre langagier et enchaîne le monde au langage. Dès lors s'instaure l'interlocution de l'homme avec lui-même et avec le monde, devenu figure de l'altérité.
Ainsi compris, ce fait structural détermine la condition humaine. Il éclaire la fragilité des civilisations, la délicate construction de l'homme et de la société, le lien entre le principe de raison et l'institutionnalité, mais aussi cet enjeu que l'Occident appelle la religion.
La conférence de Montpellier fait suite à la série de mes Leçons, à laquelle s'ajoutent des livres synthétiques, comme De la Société comme Texte ou Sur la question dogmatique en Occident, tous parus aux éditions Fayard.
Nous avons assisté depuis une quarantaine d'années à de singulières métamorphoses théâtrales : elles ont bousculé et renversé hardiment les traditions de l'art dramatique. Comment s'étonner qu'au milieu de tant de modèles divergents, le public parfois s'égare ? Que voit-il ? Est-ce encore du théâtre ? Il arrive qu'un spectacle fasse événement en divisant le public et la critique. Un camp attaque le réalisateur au nom de l'art assassiné, l'autre l'acclame au nom de l'art régénéré. Zola a donné, il y a plus d'un siècle, un conseil aux artistes : « Chaque fois qu'on voudra vous enfermer dans un code en déclarant : ceci est du théâtre, ceci n'est pas du théâtre, répondez carrément : «Le théâtre n'existe pas. Il y a des théâtres et je cherche le mien.» »De l'Aquarium (Vincennes) aux Treize Vents (Montpellier), du Théâtre national de Toulouse à la compagnie L'inattendu, Jacques Nichet a dirigé, vécu ou vu depuis près d'un demi-siècle d'innombrables expériences théâtrales. Professeur associé au Collège de France en 2009-2010 dans la chaire de Création artistique, il livre ici ses réflexions sur quelques-unes de celles qui l'ont le plus ému et marqué.
On avait proclamé la métaphysique archaïque ou dépassée. En fait, elle n'est jamais « morte ». Elle connaît même un renouveau international considérable, dont on est loin en France d'avoir pris encore la mesure. Parce qu'elle s'interroge, de la manière la plus générale et la plus précise à la fois, sur « ce qu'il y a », elle est essentielle à toute entreprise de connaissance, entendue non comme la reconnaissance de vérités éternelles, mais comme une enquête sur le monde et la réalité.
Aux antipodes du spiritualisme obscurantiste comme du relativisme postmoderne, Claudine Tiercelin expose ici le programme d'une métaphysique scientifique et réaliste, ancrée dans la tradition rationaliste.Née en 1952, Claudine Tiercelin est philosophe. Elle a toujours mené conjointement enseignement universitaire (Rouen, Paris-1, Tours, Créteil, New York) et recherche.
Elle a notamment écrit Le doute en question (2005) et Le Ciment des choses (2011). Elle est depuis décembre 2010 professeur au Collège de France, titulaire de la chaire de Métaphysique et philosophie de la connaissance.
La biodiversité est née dans l'océan ancestral il y a 3850 millions d'années, quand les premières cellules se sont clonées par scissiparité. La vie s'est ensuite diversifiée dans l'océan durant des milliards et des centaines de millions d'années, et se sont alors produits des événements essentiels pour le vivant : l'émergence de la cellule eucaryote, la capture de bactéries qui deviendront les organites par symbiose, la pluricellularité, enfin le développement de la sexualité. Bien plus qu'un inventaire d'espèces élaboré depuis plusieurs siècles, la biodiversité est l'ensemble des relations établies entre les êtres vivants et leur environnement. Elle est actuellement très menacée par la destruction et la contamination des milieux naturels, la surexploitation des ressources naturelles, l'introduction anarchique d'espèces et le réchauffement climatique. Nous ne faisons aujourd'hui que prolonger et accélérer ce mouvement, amplifié par la démographie et l'idée délétère d'asservissement de la nature. Alors qu'aujourd'hui l'humanité vit majoritairement dans les cités, il devient impératif d'enrayer cette érosion de la diversité biologique : c'est l'objectif que s'étaient fixé les Nations unies pour 2010 à Johannesburg en 2002, échéance désormais reportée à 2020. Saurons-nous pleinement justifier, enfin mériter au cours de ce XXIe siècle, ce terme sapiens que nous nous sommes nous-mêmes attribué ?