Après la phase d'émergence et d'installation dans les années quatre-vingt, les partis verts européens ont franchi différentes étapes.
La première est d'avoir su s'installer durablement dans les différents paysages politiques nationaux.
Nombre d'entre eux ont aujourd'hui de dix à vingt ans d'existence.
Il s'agit donc de formations politiques institutionnalisées, dans plusieurs cas professionnalisés, et souvent présentes dans les enceintes parlementaires.
Les questions qui avaient fondé la naissance et l'identité des partis verts ont aussi changé. La question se pose dans des termes différents tout comme la problématique des pollutions et des atteintes à l'environnement. Par ailleurs, d'une préoccupation initialement centrée sur la problématique environnementale, plusieurs partis verts ont largement renforcé leurs réflexions, leurs programmes et leurs actions sur des axes nouveaux ;
En particulier les questions économiques et sociales.
Dans le domaine politique, ces évolutions ont conduit à des performances électorales contrastées mais surtout, depuis près de trois ans, aux premières expériences gouvernementales.
Aujourd'hui, quatre formations vertes sont au pouvoir : en Finlande (1995), en France (1997), et en Allemagne (1998).
Comment ce processus s'est-il déroulé ? Quels sont les tenants et aboutissants à l'échelle de chaque parti et quelles sont les perspectives pour ceux-ci ? Comment sont vécues ces mutations à l'interne ? Quelles sont les perspectives pour l'écologie politique ?
Telles sont les questions au coeur des différentes contributions de spécialistes européens qui ont participé à la rédaction de cet ouvrage.
Est-on seulement en droit de poser la question d'un éventuel déclin du Japon sans être soupçonné de parti pris ? Oui, répondent les auteurs de ce livre.
Quelle que soit sa réussite, le Japon est un objet historique normal, et il n'est pas illégitime de s'interroger sur les mutations profondes qu'il connaît depuis une dizaine d'années. Sur le plan politique, sur celui des valeurs sociales, sur celui de l'économie, rien n'et plus comme avant. C'est la fin du " modèle japonais ". Ces changements sont analysés ici. Conduiront-ils à l' " occidentalisation " du Japon ou à des recompositions qui maintiendront sa singularité ? L'archipel peut-il manquer son adaptation à l'ère de la " globalisation " ? Personne, en tout cas, ne saurait le souhaiter.
Car l'avenir du Japon, deuxième puissance économique du monde et acteur incontournable dans le difficile processus de stabilisation de l'Asie, est aussi un peu le nôtre.
La Turquie ne cesse de frapper à la porte de l'Europe.
Pays " en voie de développement " signataire d'une union douanière, pays " musulman " sur le seuil de l'Europe " chrétienne "... Qui est donc ce partenaire ? Ayant mauvaise presse - quand elle a - la Turquie est volontiers et automatiquement classée dans la catégorie des pays perpétuellement entre deux dictatures militaires. Il n'y a pas de fumée sans feu... Pourtant il existe une démocratie turque, aujourd'hui essentiellement menacée par l'incapacité à traiter le problème kurde.
Il existe une société civile, un enracinement de la laïcité, un dynamisme économique, une certaine inventivité de l'activité diplomatique, qui font de ce pays un cas singulier dans son environnement régional - même si des hypothèques pèsent sur ces acquis et sur l'avenir qu'ils préfigurent.
En octobre 1994, la Jordanie signait la paix avec Israël et s'imposait comme une pièce maîtresse du lent processus de paix au Proche-Orient. Mais ce petit État connaît un équilibre fragile. Comment imposera-t-il son identité face à l'État palestinien en gestation, quand plus de la moitié de sa population est d'origine palestinienne ?
L'Union européenne a-t-elle laissé passer l'heure des choix ? En adoptant au printemps de 1997, sous le nom de traité d'Amsterdam, une liste de demi-mesures au surplus assorties de toutes sortes de réticences, n'a-t-elle pas renoncé à tout dessein politique d'envergure, alors que l'attend l'échéance toute proche de l'élargissement à l'Est ? C'est la question que se sont posée les auteurs de ce livre, spécialistes des différents aspects de la construction européenne - monnaie, sécurité intérieure, défense, construction politique et institutionnelle - auxquels s'est joint un analyste des opinions publiques.
Leur réponse n'est pas désespérée. Mais à coup sûr inquiète.