"J'étais - je suis - hors d'haleine, bête en course. Qui brise mon élan me blesse, qui l'arrête le mutile, qui me retient l'achève. Qui m'enferme me tue. Je suis animal. Tout est animal en moi, dévoyé."
De l'enfance au coeur de la nature, aux longues errances de la jeunesse, Catherine Poulain, retirée aujourd'hui dans le Médoc, raconte les bêtes, frêles insectes, saumon au ventre ouvert, grands fauves tristes et fauconne borgne. Elle confronte son humanité au silence et à la sauvagerie des animaux, impuissante à les rejoindre, à les accompagner.
"J'ai seulement voulu parler d'une petite fauconne borgne et à travers elle, de tous ces oiseaux partis que j'appelais en pleurant, de la vie que l'on ne peut enfermer, de la liberté fragile du sauvage, du mourir sans nom au bord du chemin ou tué par plus puissant, de cette altérité à tout jamais perdue, part animale, enfuie avec les autres."
"J'éprouve ici quelque chose de puissant qui me dépasse... Cet environnement me prend avec une force inouïe ! Je suis à ma place, ici, et c'est plus lié à la terre, au rapport avec un élément, qu'à l'attachement à un territoire, à une notion de terroir. Je pense que tous les gens de la terre se ressemblent, foncièrement."
Franck Bouysse a grandi et vit en Corrèze, au "pays des mille sources". Amoureux des lumières d'automne, qui révèlent les formes et les êtres, il entretient un lien organique avec ce monde qui l'a façonné : "Je ne pourrais pas vivre dans un endroit plat ; il me faut de la hauteur, quelque chose de l'ordre du dépassement..."
Au fil des entretiens, cet homme discret revient sur son enfance, les difficultés et espoirs du monde rural, son lien à l'histoire et sa fascination pour l'Amérique. Admirateur de Faulkner et Simenon, il retrace son parcours d'auteur et nous invite dans son atelier : "L'exploration des passions humaines, qui souvent nous dévorent, est pour moi une des grandes lignes de force de la littérature : creuser l'humain, ne pas s'en tenir à la surface des choses, mais plutôt puiser en soi."
« De notre aventure, je ne sais pas ce qui est resté le plus clairement imprimé dans mon esprit : les visages ou les paysages, les pierres que nous avons vues ou les atmosphères que nous avons flairées en chemin. Ce qui est sûr, c'est que ce voyage a été le plus terre à terre et en même temps le plus visionnaire de tous ceux que j'ai faits. Tandis que le poids de mon sac à dos m'ancrait fermement au sol, ma tête vagabondait parmi les nuages, à la manière d'un cerf-volant, et en même temps la bonne chère méditerranéenne provoquait d'appétissants courts-circuits avec l'Histoire. »
Dans cette bible voyageuse, Paolo Rumiz ressuscite la Via Appia, vingt-trois siècles après sa construction. Après six cent douze kilomètres et vingt-neuf jours de marche, Rumiz dégage cette voie légendaire des toiles d'araignées sous lesquelles l'oubli et l'incurie l'avaient ensevelie. Pas après pas, il nous conduit vers les merveilles cachées de la mère de toutes les routes, plus ancienne et plus variée que le chemin de Compostelle. Ce récit passionnant propose, pour la première fois, une cartographie complète de ce parcours mythique reliant Rome à la Méditerranée. En restituant la Via Appia au patrimoine européen, Paolo Rumiz espère « qu'une armée de voyageurs vienne à leur tour suivre ce fil d'Ariane qui serpente à travers les splendeurs de l'Italie méridionale ».
« Je sens très fortement un "appel à nager", comme une attraction physique. L'eau s'offre dans un présent intemporel ; elle appartient à la jeunesse, et surtout à l'enfance : quand les gens se précipitent vers l'eau, ils sont comme happés par un bonheur qui les dépasse... »
Chantal Thomas a grandi à Arcachon entre deux éléments fondateurs, l'eau et le sable. École du regard et du silence, cet horizon premier a forgé ses principes d'existence : autonomie, attention à l'instant et à l'impermanence. Synonyme de liberté, d'amour de son corps, la nage contribue à l'émancipation des femmes.
Plage et page se confondent... Chantal Thomas évoque ses voyages, ses lectures, les figures artistiques qui l'ont marquée. De New York à Nice, de Roland Barthes à Patti Smith, elle nous immerge dans une vie nomade où l'écriture prend corps.
Elle est la femme la plus mystérieuse de Russie. Un secret d'État.
Elle s'appelle Alina Kabaeva, elle a 40 ans. Adulée dans son pays, star mondiale de la gymnastique rythmique et sportive, elle a aujourd'hui quasiment disparu de la sphère publique pour vivre dans les coulisses du Kremlin, à l'ombre de Vladimir Poutine, maître de toutes les Russies. Là-bas, une règle, non écrite mais connue de tous, interdit d'évoquer cette histoire d'amour.
C'est en 2001 qu'Alina Kabaeva est présentée à Vladimir Poutine. Une rencontre orchestrée par son entraîneure Irina Viner, mariée à l'oligarque Alicher Ousmanov. Comme leur protégée, ils sont originaires d'Ouzbékistan.
Élue à la Douma après sa retraite sportive, désormais présidente du conseil d'administration du NMG - une puissante holding de média pro-pouvoir -, Alina Kabaeva incarne à la perfection les valeurs de la Russie de Poutine : culte de la réussite individuelle et exaltation de l'ascension sociale, quitte à mélanger les genres, les affaires, le sport, l'argent, la politique...
Une enquête inédite sur la personnalité la plus secrète de Russie.
Elle est la femme la plus mystérieuse de Russie. Un secret d'État.
Elle s'appelle Alina Kabaeva, elle a 40 ans. Adulée dans son pays, star mondiale de la gymnastique rythmique et sportive, elle a aujourd'hui quasiment disparu de la sphère publique pour vivre dans les coulisses du Kremlin, à l'ombre de Vladimir Poutine, maître de toutes les Russies. Là-bas, une règle, non écrite mais connue de tous, interdit d'évoquer cette histoire d'amour.
C'est en 2001 qu'Alina Kabaeva est présentée à Vladimir Poutine. Une rencontre orchestrée par son entraîneure Irina Viner, mariée à l'oligarque Alicher Ousmanov. Comme leur protégée, ils sont originaires d'Ouzbékistan.
Élue à la Douma après sa retraite sportive, désormais présidente du conseil d'administration du NMG - une puissante holding de média pro-pouvoir -, Alina Kabaeva incarne à la perfection les valeurs de la Russie de Poutine : culte de la réussite individuelle et exaltation de l'ascension sociale, quitte à mélanger les genres, les affaires, le sport, l'argent, la politique...
Une enquête inédite sur la personnalité la plus secrète de Russie.
« C'est pas la Corse ici. On te tue pas. C'est plus subtil. C'est sournois. La peur... »
Depuis les années 1960, le « système » agro-industriel fait naître des empires transnationaux et des baronnies rurales. Il crée des usines et des emplois. Il entraîne la disparition progressive des paysans, l'asservissement de nombreux salariés de l'agroalimentaire, l'altération des écosystèmes et la généralisation de la nourriture en boîte. Il s'impose au nom de la realpolitik économique et de la foi dans une certaine idée du « progrès ». Il prospère grâce à la bienveillance, l'impuissance ou la lâcheté des autorités. Il engendre ses propres mythes, capables de façonner durablement les mentalités. Il enrichit considérablement une minorité, alors que certains se contentent de survivre grâce aux subventions ou doivent s'estimer heureux parce qu'ils ont un travail. Il fait taire des récalcitrants à coups de menaces, de pressions, d'intimidations, de calomnies ou de sabotages. La violence est son corollaire. Le silence, son assurance-vie. Comment le définir ? « Féodalité », répondent les uns. « Esclavage moderne », disent les autres. « Oligarchie » ou « mafia », jurent certains...
Enquête au long cours jalonnée de témoignages saisissants, Silence dans les champs est une immersion glaçante dans le principal territoire agro-industriel de France : la Bretagne.
« Au fond, je sais que je n'ai pas d'autre choix que de repousser au maximum les frontières de ce que je sais faire pour avoir la possibilité d'éprouver un plaisir essentiel et puissant. »
Rien n'arrête Kilian Jornet. Sans cesse en quête de nouveaux défis, la légende de l'ultra-trail est née pour affronter les sommets. L'impossible, il l'a déjà atteint, lors de sa double ascension de l'Everest. Cette vie passée à repousser les frontières de l'extrême repose sur une discipline rigoureuse, des entraînements réguliers et pénibles et une maîtrise technique irréprochable : toute victoire a un prix.
Dans ce récit poignant et profondément honnête, Kilian Jornet se confie. Il raconte son enfance, ses choix, ses peurs, ses aventures hors norme, ses trophées et ses erreurs. Avec humilité, il témoigne de sa carrière prodigieuse. Avec enthousiasme, il nous conduit avec lui, là-haut, goûter l'air des cimes et partager ce qui seul compte : l'amour puissant de la montagne.
Bernard Moitessier a acquis une renommée internationale après son tour du monde et demi en solitaire, en 1968-1969, à la suite duquel il publie La Longue Route, sans doute son livre le plus emblématique, qui fut traduit dans plusieurs langues. Un chant, un poème à la mer, où l'homme, son bateau et les éléments se pénètrent et vibrent à l'unisson.
Parti le 22 août 1968 de Plymouth pour participer au tour du monde en solitaire et sans escale organisé par le Sunday Times, Bernard Moitessier, après avoir « bouclé la boucle » en vainqueur, ne s'arrête pas et décide de poursuivre sa route. Ce marin hors norme a voulu aller jusqu'au bout de la résistance humaine et de celle de son bateau, sur une mer tour à tour câline ou rugissante comme un fauve. C'est, à l'époque, le plus long voyage en solitaire, 37 455 milles sans toucher terre, dix mois seul entre mer et ciel, avec les dauphins, les poissons volants, les oiseaux et les étoiles.
Cécile Coulon a grandi à Saint-Saturnin, un village situé près de Clermont-Ferrand. Issue d'une famille sportive, elle découvre très tôt la randonnée et, plus tard, la course à pied, qui devient pour elle une seconde nature : "Dans le rythme de la course et dans la foulée, il y a le même rythme et la même respiration, la même musique que dans l'écriture. On n'écrit pas sans souffle, aucun livre n'est immobile ! La vitesse, c'est aussi la vie, le désir..."
Au fil de ces entretiens, Cécile Coulon revient sur son parcours d'auteure et de lectrice, placé sous le signe de la liberté : "Les Mémoires d'Hadrien, comme les aventures de Batman, constituent pour moi une épopée : cela s'inscrit dans la même démarche, mais avec un support différent."
Entre culture classique et culture populaire moderne, il n'y a parfois qu'un pas, que Cécile Coulon franchit en une foulée.
« Avec mon sac, j'ai l'impression d'être une énorme tortue. [...] Une tortue oui, mais quelle tortue ! Une tortue qui a parcouru des centaines de kilomètres seule dans les bois, qui a croisé ours et orignaux, qui a lutté contre la canicule, le vent, la pluie, qui a supporté un Français de l'Ontario casse-bonbons, qui a réalisé une petite cascade plutôt réussie à la descente du mont Pointu, qui a bouffé du gruau tous les matins, et même du gruau froid dégueulasse à la fin !, qui a gravi des sommets découverts par les plus brillants géologues américains, qui a marché sur des plages secrètes le long de falaises chaotiques, qui s'est farci le Nicol-Albert avec un monstre sur le dos, qui a fait confiance à un drôle de type en décapotable, qui n'a bu que l'eau des ruisseaux en guise de grand cru, qui n'a dû pleurer qu'une ou deux fois, qui a affronté mouches noires, maringouins et brûlots, mais qui a vécu, vécu, vécu... la grande vie ! »
Black Shield, Wagner, Sadat, Blackwater... les sociétés militaires privées n'ont jamais été aussi nombreuses. Elles sont de plus en plus puissantes et interviennent sur tous les fronts. Elles participent aux combats, à la collecte des renseignements, à la formation des militaires ou encore à la logistique. Ce sont des lames de fond que l'on entend s'écraser en Ukraine, en Libye, en Irak, en Syrie, en Chine, en Somalie, au Tchad... emportant avec elles des vies humaines, sans cadre juridique pour les protéger et mettant à mal les combats pour la liberté et la démocratie.
Devenues des acteurs incontournables de la guerre, ces milices peuvent exploiter les terrains de guerre au service d'un État, d'intérêts financiers ou d'une idéologie, commettre des crimes, déstabiliser des pays fragiles, influencer des élections et nier toute responsabilité.
Kamal Redouani, documentariste et grand reporter, a assisté à leur émergence sur les terrains de guerre depuis près de vingt ans et livre ici une enquête inédite sur leurs origines et leurs implications insidieuses sur les conflits actuels.
Dès 1933, Kessel est envoyé par Le Matin aux États-Unis pour relater la crise. Dans L'Amérique aux abîmes, l'écrivain-reporter écume les quartiers d'affaires et les bas-fonds miséreux de New York. Kessel retournera par la suite plusieurs fois outre-Atlantique. En 1936, il visite sans illusion la grande usine du cinéma américain (Hollywood, ville mirage) ; en 1948, il couvre l'élection surprise de Truman (Retour en Amérique) ; en 1959, il s'immerge dans le show-biz clinquant de Broadway. En 1960, Du fond de l'abîme, reportage cher à son coeur, dépeint les ravages de l'alcoolisme et l'espoir porté par l'expansion des Alcooliques Anonymes.
Pour ses articles, le journaliste ne ménage pas ses efforts : il fréquente les lieux les plus insolites, interroge toutes les strates de la société américaine, aussi bien infortunés alcooliques que vedettes de théâtre et producteurs de cinéma, avocats et financiers, jusqu'au président Roosevelt. Cet ouvrage constitue un récit sans filtre des États-Unis de l'autre siècle, cousu d'allers-retours et de rencontres hautes en couleur.
Les nombreuses femmes qui ont eu l'audace d'entreprendre de longs voyages ont pour la plupart disparu dans les brumes de l'histoire. Aujourd'hui, leurs récits sont redécouverts.
Grâce à la marche, ces femmes ont trouvé leur indépendance et se sont parfois même autorisé un changement de vie radical. Nan Shepherd, poétesse écossaise ; la peintre galloise Gwen John ; Clara Vyvyan, voyageuse et randonneuse ; l'écrivaine et philosophe Simone de Beauvoir ou Georgia O'Keeffe, célèbre peintre américaine, en témoignent.
Artistes, philosophes, écrivaines, ces femmes ne marchaient pas pour jouir de toute la liberté dont peut jouir un homme, ni pour faire de l'exercice.
Elles marchaient afin de penser par elles-mêmes, de mettre de l'ordre dans leurs émotions, d'affirmer leur indépendance. Elles marchaient pour exister.
"Je suis entièrement sous l'eau. La pointe de mes cheveux effleure la surface toute proche. Je les sens danser librement. Les bras se déploient avec légèreté, les mains se délient, dialoguent avec le fluide. Les pieds qui reposent à peine sur le fond ajustent leurs appuis. L'équilibre est rétabli. Le corps que la gravité a cloué sur terre retrouve ses réflexes aquatiques. Je reste ainsi quelques secondes dans une immobilité relative en forme de recueillement. La mer m'a tant manqué."
Quand l'éloignement renforce l'attachement, que le risque met en lumière la nécessité, Guillaume Néry retient son souffle pour se sentir en vie, s'immerge pour prendre un nouvel élan, s'abandonne corporellement et laisse les pensées dériver avec le courant. En remontant à la surface, il retourne à une vie terrestre apaisée.
Après son accident de plongée qui a failli lui coûter la vie, Guillaume Néry a rapporté des profondeurs des enseignements qui initient son cheminement. Du sport à la contemplation, il a fait de la mer un espace intime et un lieu de création. Sa quête va désormais bien au-delà des records. L'océan est son paradis mais aussi le coeur de son engagement pour la préservation de la nature.
Il aurait pu commander le paquebot France ou finir amiral. Il a préféré se « promener sur des bateaux à voile », les célèbres Pen Duick d'Éric Tabarly, dont Gérard Petipas a été le navigateur - l'homme chargé de faire le point - durant les années les plus glorieuses. Après avoir moissonné toutes les victoires possibles, Petipas est devenu l'associé du plus célèbre des skippers, son second à terre, son agent, l'homme sans lequel Éric Tabarly n'aurait pu continuer à gagner, peut-être même à naviguer.
Capitaine au long cours, Gérard Petipas a passé sa vie à se réinventer. Dans ces mémoires, il se retourne sur un sillage de plus de soixante années, commencé à bord d'un petit chalutier normand, suivi de voyages en cargo au bout du monde, de missions à bord d'un navire de guerre et de courses à la voile avec Tabarly. Après ces centaines de milliers de milles en mer, Petipas a entamé une autre course à terre, pour créer de toutes pièces une entreprise profitable aux activités aussi variées que la fabrication de bateaux, l'édition de best-sellers ou l'organisation de courses.
Ce livre raconte au plus près un Éric Tabarly intime et la vie trépidante de son ami le plus proche.
Une vie de marin.
Chimère, Banshee, la Dame blanche, Échidna, Kali, Lilith, Oiwa, la vouivre, Baba Yaga...
Hideuses ou resplendissantes, mi-humaines, mi-animales, sorties des entrailles de la Terre ou des arrières mondes, les créatures montrueuses féminines peuplent l'imaginaire de toutes les civilisations.
À travers les millénaires et les continents, ce bestiaire nous invite à questionner le caractère féminin de la monstruosité, à interroger les peurs, angoisses et fantasmes liés au féminin, à comprendre pourquoi monstruosité et féminité ont été à ce point liées.
Le 8 juillet 2017, le Pourquoi Pas ? , vaisseau de la flflotte océanographique française, appareille pour une mission scientififique de trois semaines au beau milieu de l'océan Atlantique. Les buts de cette expédition : observer un champ hydrothermal situé à 1 700 mètres dans les profondeurs sous-marines et étudier sa faune extraordinaire. Parmi les soixante-quinze marins et scientififiques embarqués, s'est glissé David Wahl, investi de sa propre mission. Trois semaines durant, l'écrivain rédige son journal de bord.
Ce rare témoignage - où se rencontrent l'émergé et le submergé mais aussi la poésie et la science - rend compte de l'existence d'un univers des grandes profondeurs encore méconnu, mystérieux, hostile et qui ne cesse d'attiser la curiosité. Avant même d'être totalement explorés, les abysses sont menacés par le risque d'une exploitation humaine. Autant qu'une ode à la beauté sous-marine, c'est un appel à la raison et à la protection de ces écosystèmes que livre David Wahl.
Quadri-amputé à 26 ans, qui aurait pu imaginer que je réaliserai mes rêves les plus fous ? Traverser la Manche ou relier les cinq continents à la nage, venir à bout du Dakar, le Rallye-Raid le plus éprouvant au monde, sauter en parachute, faire de la plongée sous-marine... Ou tout simplement me brosser les dents !
Certains événements obligent à repenser notre vie, notre relation aux autres, à définir de nouveaux objectifs et à s'offrir d'autres chances. Pour que nos rêves deviennent réalité, que le changement puisse opérer, il nous faut jeter toutes nos forces dans la bataille et surtout rêver grand. Chaque jour échafauder les plus improbables défis et oser d'autres plus petits. Pour cela, écoutez votre voix intérieure et votre instinct !
En treize chapitres, je ne propose ni modèle, ni vérité, ni recette miracle, juste quelques clés. Treize, le chiffre redouté. Tout un symbole pour conjurer le sort, aller contre les préjugés et ne jamais se laisser dicter ses pensées.
"Imaginez que pour mettre au monde un enfant, vous ayez besoin de faire appel au vent, à l'eau, au feu ou à une autre nature que la vôtre. Comme si vous demandiez à un arbre d'apporter jusqu'à vous l'élu de votre coeur ! Comme si le végétal devenait le lien d'une union fructueuse entre vous et l'autre... Les plantes sont partout autour de nous et nous posons sur elles un regard tantôt distrait, tantôt émerveillé, sans soupçonner l'activité incessante qui règne derrière leur relative immobilité."
Des relations symbiotiques entre flore et faune, en passant par les tromperies et autres jeux de dupe, le mutualisme, l'influence des milieux et de l'évolution, Joanne Anton nous fait découvrir une vie sexuelle végétale débordante d'inventivité, voire d'excentricité pour les mammifères que nous sommes. À observer de plus près la sexualité flamboyante des plantes qui savent se faire aimer par tant d'animaux, comment ne pas être séduit ?
« Avec ces hommes qui n'étaient pas de ma race, j'ai vécu au grand large plus de cinq lentes semaines. Je les ai vus à toutes heures du jour et de la nuit. Je les ai écoutés longuement, aussi bien lorsqu'ils chantaient que lorsqu'ils se plaignaient. Dans cette intimité de chaque minute, qui est le propre de la vie d'un navire morutier, j'ai senti leur fatigue, leur rancoeur et leurs espoirs. »
Émile Condroyer, romancier et journaliste, rend un hommage puissant à tous les travailleurs de la mer confrontés à un élément qui ne connaît pas de repos.
Dans Les Hommes dans la tempête, de Ouessant à l'île de Sein, de phare en phare, les coups de vent rythment la vie des navigateurs à l'ancre, des gardiens de phares, des sauveteurs et des familles restées au port. Peur, folie, mort tissent des destins tragiques, où le courage et l'héroïsme émergent en permanence.
Dans les houles d'Islande est le récit d'une immersion de cinq semaines sur un navire morutier. Jour et nuit, dans l'intimité la plus étroite, Émile Condroyer est parti sur les traces des Pêcheurs d'Islande de Pierre Loti pour sentir le courage et l'humilité de ces héros maritimes.
À la découverte des prodigieuses capacités du monde vivant.
Chaque jour, sur notre planète, animaux, végétaux, champignons - trois mondes étroitement reliés - développent des trésors d'ingéniosité pour répondre à leurs besoins vitaux : se reproduire, croître, se nourrir, se déplacer, apprendre, se défendre, guérir, communiquer... C'est ainsi que l'hippocampe mâle est « mis enceint » pour mieux protéger ses petits ; la tortue olivâtre détermine le sexe de son embryon ; le poisson-éléphant, grâce à son sixième sens électrique, se déplace par électrolocation ; le koala possède un génome adapté à l'eucalyptus toxique ; l'embryon de seiche est capable d'apprendre dans son oeuf ; ou encore, l'anodin ver de terre se révèle un fabuleux laboureur, fertilisateur et guérisseur.
Ce livre vous emportera au coeur des pouvoirs insoupçonnés du vivant.
Elle n'avait que quatre ans quand elle partit pour la première fois. En 1808, la petite Aurore Dupin accompagne sa mère en Espagne pour y rejoindre son père, aide de camp du maréchal Murat. Des années plus tard, en 1829, elle rédige un court texte pour évoquer ce souvenir d'enfance. S'il est littérairement très anecdotique, le récit est passionnant car il jette déjà les bases de ce que sera le récit de voyage à la George Sand : moins une tentative touristique de décrire le pays traversé - encore que quand elle se livre à l'exercice elle y excelle - qu'un prétexte à parler d'elle, à mettre en scène son autobiographie, à jeter au fil du récit incises et digressions. S'ils n'ont pas été cantonnés à sa chambre, les voyages de Sand ont toujours tourné autour d'elle. C'est ce qui en fait aujourd'hui l'irremplaçable singularité.
Ce premier volume contient Voyage en Espagne, Voyage chez Monsieur Blaise, Voyages en Auvergne, Lettres d'un voyageur et Un hiver à Majorque.
Né en 1925 en Indochine, Bernard Moitessier navigue avec les pêcheurs du golfe du Siam. À 27 ans, il part en solitaire à bord de Marie-Thérèse, une jonque avec laquelle il fera naufrage. Dans des conditions propres à effrayer les plus téméraires, avec à bord un simple compas et un sextant, il affronte durant quatrevingt-cinq jours la mousson, avant d'échouer aux îles Chagos. Accueilli à l'île Maurice, il met trois ans à reconstruire un bateau et reprend la mer avec Marie-Thérèse II, vers l'Afrique du Sud et les Antilles. C'est cette étonnante aventure que raconte ici Bernard Moitessier, l'un des plus grands navigateurs de tous les temps après son tour du monde et demi en solitaire, en 1968-69, à la suite duquel il publie La Longue Route, un livre culte. Celui qui fut un modèle pour nombre de marins aura aussi incarné, par ses combats écologiques et son altruisme, toute une époque.
Il est décédé en juin 1994.