Ce nouveau titre de la collection « Carnets de sagesse » est un hommage à la beauté du désert, à son silence et à sa nudité, au respect de son dépouillement et de sa majesté.
Maguy Vautier connaît particulièrement bien le désert, ses habitants, les Touaregs et leur langue. Elle est la fondatrice et présidente de l'organisation ATLIK, petite association de bénévoles, capable d'actions directes et concrètes (création de lieux de vie pour le retour des familles réfugiées de Niamey, fabrication de puits, éoliennes, pompes, alphabétisation, dispensaires...).
Le livre est illustré par le photographe Alain Sèbe, spécialiste du désert qui a publié de nombreux livres, posters et cartes postales à partir de ses voyages dans le Sahara.
Marcher est d'abord une nécessité sept dixièmes de l'humanité. Mais marcher est aussi, et depuis toujours, un exercice salutaire pour le corps et pour l'esprit. Il forge autant les muscles et le souffle que la résistance, la volonté, la ténacité et un certain mépris des contingences matérielles... Ce n'est qu'au XVIIIe siècle, sous la plume de J.-J. Rousseau, qu'apparaît la notion de marche-plaisir, plaisir des sens au coeur de la nature, plaisir de découvrir la diversité du monde et des gens. Loisir considéré comme bénéfique, gratuit, et par là démocratique, la marche porte à élever ses réflexions vers une forme plus haute de spiritualité. Marcher et méditer vont de pair. Nombre de grands écrivains l'ont célébrée, sur tous les registres allant de l'accomplissement de soi jusqu'à en faire parfois la métaphore d'un cheminement vers la lumière, d'un itinéraire initiatique.
Légendes, extraits de chansons, paroles de sages africains, ces « paroles » de Youssou N'Dour, Salif Keita et Amadou Hampaté Bâ entre autres, nous conduisent du Mali au Burkina Faso, du Cameroun au Sénégal, à la rencontre des griots, les fameux maîtres de la parole dans la société malinké d'Afrique de l'ouest. Sorte d'aèdes ou de bardes, ils ont pour rôle de magnifier l'histoire de la famille à laquelle ils sont attachés. À la qualité des textes s'ajoutent les splendides photographies des oeuvres du sculpteur Ousmane Sow dont la réputation n'est plus à faire.
Alors qu'aujourd'hui tout nous somme d'être performants, puissants, pleins d'énergie, maîtres de nous, des autres et de l'inconnu, nous ne savons que masquer, voire renier notre part de fragilité.
Or, reconnaître notre vulnérabilité, notre fragilité, notre légèreté permet de construire notre identité d'êtres libres, loin de la position factice de parfaites mécaniques dominant sentiments et aléas.
Bachelard, Lao Tseu, Pascal, Sacha Guitry, Howard Buten, Christian Bobin, René Char, Bernard Ugueux, Rumi . égrènent en de courts textes les facettes poétiques et sensibles de la fragilité, et en vantent l'intérêt et la valeur.
Les paroles persanes sont parmi les plus anciennes du monde.
La Perse - qui fut une province de l'empire iranien, lequel s'étendait, avant l'invasion arabe, de l'Inde à l'Egypte - offre une superposition multicolore de cultures, de pensées, de sentiments, avec une constante, qui se retrouve de nos jours : la passion de la poésie.
Les tombes des grands poètes sont toujours vénérées (celles de Saadi et de Hafez à Shiraz, celle de Roumi à Konya, en Turquie), et leurs vers sont récités en toutes circonstances et servent à des exercices de divination.
Leçons de vie, réponses aux questions existentielles, les poèmes anciens accompagnent tous les gestes de la vie.
Pour l'essentiel, les textes de ce recueil relèvent de ce que nous appelons le "soufisme", sans trop bien savoir ce que ce mot veut dire. Du XIIe au XIVe siècle, ravagé par les invasions mongoles, l'Iran a connu une explosion poétique rare, intellectuelle autant que populaire.
Allégresse et tristesse de la vie, élévation de l'âme à la recherche d'elle-même, et surtout un amour du vivant, irrésistible, universel, qui entraîne vers les plus hauts sommets, sont les thèmes les plus fréquemment évoqués.