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Aethalides
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Tout va pour le mieux au restaurant Drouant, une matinée de début novembre, lors de l'attribution du prix Goncourt et du prix Renaudot, jusqu'à ce qu'un duo d'espiègles, Virginie et Frédéric, empoisonne à leur insu les deux jurys avec des gouttes de LSD.
La suite n'est pas dicible en prose.
À mesure (exquise) que la goutte
Accomplit son infernal forfait,
Que sa loi empathogène ajoute
Benoîte faconde à leur buffet,
Chacun d'eux, soulagé de son faix,
Confesse un infrangible miracle :
Ces grimoires qui l'ont transformé,
Tels des sorts déchargés d'un pentacle ;
Ces écrits qui l'ont tant affecté
Qu'en esprit il fut joie au pinacle.
Et tous, gais, de louer l'art sacré :
La poésie, appel du silence,
Puise de l'Infini son essence
Et de l'âme au désir épuré
Sa corde et caisse de résonance.
L'Automne ou Le Sac de Rome est une farce punk et spirituelle fondée sur un tour de force : 1527 ennéasyllabes à la rime française classique et à la prosodie remarquable. Un livre qui est aussi un pavé jeté dans la mare où s'enlise la littérature française. Nul n'en sortira indemne. Hormis l'âme éprise de poésie.
L'auteur, Wisielec, a publié Hardcore ou la Tribulation aux éditions Æthalidès (2016). Il se concentre sur le travail formel du langage et sur le symbolisme de ses constructions, imprégnées de spiritualité mais aussi chargées de radicalité. -
Un chalet cossu, avec terrasse donnant sur un lac, quelque part en France, en 2010. La famille Tarvel et les enfants de Belkacem se réunissent pour célébrer les dix-huit ans de Lina, fille unique de Jambet et de Fella. Tandis que la principale intéressée se fait attendre, la fête familiale voit surgir les rancoeurs d'une amitié multigénérationnelle fondée pendant la guerre d'Algérie. Les convives, soutenus par des présences tutélaires (fantômes, psychothérapeutes et autres consorts), rejouent malgré eux une tragédie fameuse et laissent à entendre qu'il y a quelque chose de pourri au royaume des vivants. Jambet/Hamlet et Fella/Ophelia, fragilisés à des degrés divers par l'époque qui les a engendrés, verront-ils le fruit de leur amour atteindre sa majorité et prendre sa liberté?
La légèreté de ton de cette comédie au rythme de vaudeville est au service d'une profonde réflexion sur le thème universel de l'entrelacement de la mort, de la folie et de l'art, avec pour toile de fond les non-dits de la guerre d'Algérie et la douleur des Harkis. Avec En fleur et en os, Nancy Huston nous offre une pièce de théâtre puissante, tout en nuances, qui est à la fois oeuvre poétique et manifeste contre tous les obscurantismes. -
Une maman attentive s'occupe de son fils quadragénaire: elle le loge, lui prépare à manger, veille à ce qu'il prenne son traitement, respecte ses routines et le dissuade efficacement de quitter ce cocon rassurant. Le monde extérieur est tellement menaçant... L'alternative aux routines semble être la crise, alors la mère et le fils planquent leurs fragilités sous la force de l'habitude. Ils parlent et déparlent, les rôles flottent, la logique s'estompe, mais les deux s'en tiennent à un salvateur bon sensÂ: pour que rien ne change, il faut que rien ne change. Autrement dit, il faut que tous les jours on fête la Sainte-Recommence ! Pour l'instant, ça tient.
Avec cette pièce en un acte, au décor minimaliste, Emmanuel Venet nous plonge au coeur d'un huis-clos entre deux êtres cabossés qui poursuivent un simulacre de dialogue dans lequel les mots, comme frappés d'insignifiance, servent la logique aliénante de la routine en oubliant la potentialité libératrice de la parole.
Pour avoir longtemps exercé la psychiatrie à l'hôpital public, Emmanuel Venet a fréquenté de près la folie - celle des patients comme celles des institutions - et son inspiration ne peut complètement s'abstraire de cette expérience bouleversante, à bien des égards. La Sainte-Recommence s'ajoute à une série de proses littéraires nourries de ce parcours : Ferdière, psychiatre d'Antonin Artaud (Verdier 2006); Plaise au tribunal (La Fosse aux ours 2017); Observations en trois lignes (La Fosse aux ours 2020); Schizogrammes (La Fosse aux ours 2022). À ces écrits purement littéraires, il faut ajouter un texte plus technique, Manifeste pour une psychiatrie artisanale (Verdier 2020), qui dénonce l'évolution vers une psychiatrie protocolisée, numérique et de moins en moins relationnelle.
Cette récurrence de l'inspiration psychopathologique dans l'oeuvre d'Emmanuel Venet reflète non seulement sa position critique envers les pratiques soignantes, mais aussi un principe d'incertitude qui devrait, d'après lui, guider les théoriciens comme les cliniciens. La Sainte-Recommence donne à ce principe une illustration chatoyante : malgré les rôles assignés, il est vite clair que chaque personnage entretient avec la réalité des relations à la fois extravagantes et ordinaires - entrelacs qu'aucune sémiologie médicale ne saurait épingler dans ses catégories. Il en surgit une poésie de l'indécidable, un humour baroque et un coup de chapeau malicieux à la complexité de l'âme humaine. -
Composé en quatre parties, ce recueil, d'une voix singulière et sensible, tisse les liens entre une quête absolue de rêverie et l'angoisse du monde. Ces poèmes évoquent parfois le vide, l'absence et l'époque tourmentée dans laquelle nous vivons -Âtout en la questionnantÂ-, mais aussi la nécessité de dire le sensible, remonter le temps avec les mots. Avec ce recueil, Watson Charles poursuit sa quête poétique et intimiste, traversée de doute et de solitude essentielle.
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C'est compliqué la vie quand on entre au lycée.
Une proviseure adjointe féroce, un emploi du temps pourri, des coups de foudre intempestifs et cette philo mystérieuse dont parlent les terminales...
Imaginez :
Nadir est amoureux de Sabine qui est amoureuse d'Enzo qui n'aime que son nombril.
C.-H. en pince pour sa prof Aphrodite, « la beauté faite femme », tandis que la Dumoineau ne décolle pas de son manuel qui tombe en lambeaux.
Dans un livre d'Alain que nous a passé l'Ours, on se promène sans un sou sur un marché aux esclaves.
Hélène n'était pas à Troie mais en Égypte.
On vous fait un dessin ?
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Que voyons-nous dans les images ? Que nous est-il encore permis de connaître dans le déferlement numérique quotidien ? A l'origine funéraires, religieuses ou honorifiques, les images sont aujourd'hui désacralisées et réduites à leur fonction de communication, de marchandise, voire de piège contre la pensée. Au milieu de la figure défend un regard profond sur les images, véritable fil d'Ariane guidant un cheminement intérieur. Entre fulgurances autobiographiques et étayages philosophiques se révèle un voyage intime au milieu de figures. Et finalement, au milieu de la figure.
Cet essai littéraire est constitué de treize chapitres, treize méditations sur autant d'images, oeuvres picturales ou photographies. Lionel Fondeville tisse ses réflexions poétiques sur des images en apparence disparates : des Sabines de Jacques-Louis David à Caricature de Rodtchenko de Gueorgui Petroussov, en passant par La Leçon d'anatomie du docteur Tulp de Rembrandt, La Vierge au chanoine Van der Paele de Jan van Eyck ou encore Annette noire d'Alberto Giacometti ; mais aussi sur des photographies d'un quotidien pris sur le vif par l'auteur lui-même. En filigrane, derrière ce frottement du prosaïque et de l'insolite avec de grandes machines picturales, et dans une abolition revendiquée des hiérarchies, se dessine la nostalgie d'un absolu esthétique aussi réel que fugitif.
Écrivain, dessinateur, photographe, musicien et chanteur, Lionel Fondeville a réalisé plus de 200 films, clips et haïklips, avec Le Manque, dont il est le co-créateur avec Christophe Esnault. -
Voici un singulier tour de force : comme Roberto Bolano avec « la littérature nazie en Amérique » ou Ivar Ch'Vavar avec « la poésie des fous et des crétins dans le nord de la France », Claire Tching a inventé de toutes pièces l'histoire de la poésie française de Singapour, avec ses figures de proue et ses personnages secondaires, leurs aventures et leurs poèmes. En effet, à trois exceptions près (Segalen, Guillevic et Butor), les poètes dont il est ici question n'ont pas existé, ou ne furent pas les auteurs des poèmes qui leur sont frauduleusement attribués.
La Poésie française de Singapour est ainsi une anthologie fictive où fusionnent un roman, un essai historique et un recueil de poèmes. Au coeur de cette oeuvre profondément hybride on trouve, tel un trésor, un traité de poétique qui réfléchit aux problèmes fondamentaux de notre rapport à la poésie : qu'est-ce qui fait un bon poème ? L'énergie compte-t-elle plus que la signification ? Comment nourrir un rapport au monde authentique ?
Claire Tching eût écrit un grand livre, si elle-même n'était pas une fiction.
Un livre qui titillera poètes, historiens, sociologues, anthropologues, et plus généralement tous les amoureux de la littérature. -
La cigale par les ailes ; Zénon d'Elée par ses surnoms
Nicolas Pineau
- Aethalides
- De Sable Plain
- 30 Avril 2019
- 9782955675243
Philosophe polémiste, souvent apostrophé par ses commentateurs, Zénon d'Élée fait l'objet depuis l'antiquité d'un « procès de parole » sans précédent dans l'histoire des idées : Cruel Zénon, Palamède d'Élée, Amphotéroglôsse... Invectives, louanges et blâmes prolifèrent autour de Zénon d'Élée, dessinant en creux la réception d'une pensée atypique, toujours fortement investie. C'est le récit de ce traitement singulier que, de surnom en surnom, ce livre entreprend de retracer.
Le récit de Nicolas Pineau est magnifié par une conception graphique de Marion Cachon, rassemblant 41 illustrations, dont 8 sur feuille calque.
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The dead letter society : la bibliothèque imaginaire de Roland Bartleby
Xavier Serrano
- Aethalides
- 15 Avril 2021
- 9782491517090
« Ce livre est l'anthologie d'une bibliothèque imaginaire dans laquelle sont recensées les oeuvres les plus improbables d'auteurs fétiches ou méconnus. Véritable « Cabinet des curiosités littéraires » à l'ambiance oulipienne et pataphysique, « The Dead Letter Society » recueille les lettres mortes - ces étincelles et feux-follets que l'écrivain étourdi renvoie au néant - et les conserve dans ses archives protéiformes (glossaires, pseudo-articles, jeu de l'oie, conférence, slogans et aphorisme). Embarquez pour un périple aussi accidenté que loufoque, privilégiant le détournement, le hasard, la collision, le crossover, le mash-up, l'absurde et la dérision, et parcourez une histoire alternative et désopilante de la Littérature.
À la confluence de Georges Perec, d'Enrique Vila-Matas, de Timothy McSweeney et des Monty Python. »
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Qui est Christopher Graham ? Pour le savoir, il faudra, entre autres, participer au barbecue organisé par un directeur de prison haute sécurité, dans le voisinage d'un vétéran du Vietnam surveillant sa boîte aux lettres avec un fusil d'assaut ; flâner à Harvard et contempler longuement «La Comtesse noire»â€‰; ou encore, à Provincetown, s'immerger dans le milieu LGBT. D'ouest en est, des histoires se répondent. 37 poèmes de formes fixes, en voie de disparition, pour évoquer paradoxalement les USA dans toute leur contemporanéité. Les clichés associés à «l'American way of life» sont passés dans la camisole du pastiche, de la dérision tout autant que du dramatique et du tragique. Le «voyage» y est mis en doute en ce qu'il peut relever de l'illusion à l'ère de la mondialisation. Si tout est «vrai» dans ce livre de poèmes, Guillaume Decourt nous rappelle, dans le même temps, que rien n'est plus fictif que la vie d'un homme.
Guillaume Decourt est un poète et pianiste classique né en 1985. Son travail, traduit dans une dizaine de langue, s'inscrit dans une poésie narrative de forme fixe. Il a déjà publié dix livres de poésie. -
Sandra, jeune prof de philo qui accompagne un groupe de lycéens pour un voyage d'une journée à Auschwitz, décide sur un coup de tête de rester sur place. Elle découvre l'autre face de la ville actuelle, Oswiecim, qui vit du tourisme de la mémoire et de l'industrie de pointe de la chimie héritée d'Auschwitz III-Monowitz. De rencontres en amitiés (un gitan, une call-girl russe, un vieux libraire juif, un jeune ingénieur polonais avec qui elle entame une liaison), Sandra change. Au fil des jours, puis des saisons, à mesure qu'elle se délie de son ancienne vie, Sandra se rapproche du mystère du lieu et de l'attente.
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Exclusion du collège et humiliations ; placement en centre éducatif ; apprentissage ; échec annoncé de l'adaptation sociétale, parce qu'aliénante : avec ce poème sans ponctuation qui relate l'enfance et l'adolescence écorchée d'un narrateur sauvé par son amour de l'art et de la vie « haute », Christophe Esnault livre probablement son texte le plus rageur et coupant, façon « working class hero » indifférent aux codes, une rage comme toujours sublimée par l'humour affleurant à chaque ligne.
Christophe Esnault est l'auteur de 19 ouvrages publiés à ce jour, et de plus de 200 films, clips et haïklips, réalisés avec Le Manque, dont il est le co-créateur avec Lionel Fondeville -
Un enfant disparaît dans un quartier tranquille. Un quartier où l'on se croise sans se voir, sans jamais se rencontrer, où l'on s'observe, parfois. Routine quotidienne, blessures camouflées, il ne se passe rien d'habitude, ou alors pas grand-chose. Qui sont-ils vraiment ceux qui habitent là ? Qui ont vu quelque chose mais ne le diront pas ou bien qui n'ont rien vu alors qu'ils auraient dû, qui disent n'importe quoi pourvu qu'on les écoute. Il y a la vieille qui passe sa journée à la fenêtre, en face, et le voisin reclus ; il y a la voisine et le garçon, celui qui ne dit jamais rien, et il y a le livreur qui passe...
Qui sont-ils ceux qui cherchent à comprendre, à retrouver l'enfant ? Les flics, les journalistes, qui posent des questions parce que c'est leur travail, mais qui ne trouvent rien - qui pensent à autre chose, parfois... Leur seul point commun, à tous, c'est l'enfant disparu. Quel est son nom, déjà ? Un seul est le coupable, c'est vrai, les autres sont innocents. Mais le sont-ils vraiment ?
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France 2029. Alain Barfol, professeur de philosophie et militant de gauche, commet sans le vouloir un acte sacrilège que la société désormais dirigée par les valeurs d'un féminisme militant ne lui pardonne pas. Il est alors interné dans un centre de rééducation où on lui impose de se défaire de ses stéréotypes machistes, sous peine de ne pouvoir réintégrer ses fonctions. Alain Barfol parviendra-t-il à se réinsérer dans la nouvelle société féministe ou bien devra-t-il rompre avec elle en s'affiliant aux rebelles masculinistes ? Comédie romanesque posant la question du devenir du masculin, sous l'hypothèse devenue classique d'une féminisation du monde occidental, ce livre est aussi une réflexion sur la permanence des enjeux de pouvoir (le pervers n'est jamais celui ou celle que l'on imagine) et sur l'érosion de l'assomption de notre nature. Alexis Legayet continue avec cette fable l'exploration d'un thème entamé dans ses précédents ouvrages : le transhumanisme est-il un humanisme ?
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Pourquoi sommes-nous incapables de penser la disparition de notre civilisation, alors que nous en avons vu périr tant d'autres ? Telle est l'énigme par laquelle s'ouvre ce roman, réflexion à laquelle il répond en suivant quatre personnages, quatre manières de réagir à la fin du monde. Nous voyons tour à tour l'Italien Bartolomeo recouvrir la pleine sérénité de la solitude, la Bretonne Anouk et son fils Gabriel choisir l'étonnement que confère le voyage, l'Arménien Dikran poursuivre la douloureuse histoire de son peuple et la Japonaise Mizuki s'abandonner au rêve et au souvenir. Tout à la fois roman, poème et essai, confrontant la théorie et l'expérience, l'Histoire et le présent, l'universel et l'individuel, Nos paradis perdus est un roman-miroir qui nous révèle, par la beauté flamboyante de sa langue, combien notre humanité est intimement liée à notre capacité d'émerveillement et à notre attention à la partager.
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Muet depuis l'âge de sept ans, Hippomène est un artiste quadragénaire, embourgeoisé et désabusé. Son fils unique parti étudier dans le Nouveau monde, sa femme suroccupée, il voit lentement se déliter le chemin de vie auquel il avait consenti. C'est alors qu'il fait la rencontre d'Atalante, une escort-girl insaisissable. Le coup de foudre est si fort qu'Hippomène est transformé en âne. Débute alors pour lui un long voyage vers le centre du monde, un voyage qui le mènera au seuil de la parole.
Pour Bruno Corty, du Figaro littéraire, ce roman est « une oeuvre de lumière et de ténèbres, où l'on tremble sous les images infernales et dont on sort, selon le néologisme fameux du livre, en pleine "diserrance" : Wisielec, chantre du féminin adulé, amateur éclairé des mythes et sortilèges, hilarant et jamais pompeux (pompé plutôt, dirait d'Arcas), nous emprisonne de sa verve invraisemblable. » Un roman alchimique tout en autodérision, à la confluence du marquis de Sade, de Freud et de K. Dick.Grand format 18.00 €Indisponible
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La vierge au loup ; récit d'un psychopathe
Laurent Thinès
- Aethalides
- Freaks
- 21 Novembre 2019
- 9782955675298
Un tueur psychopathe raconte, avec ses mots, le cheminement d'esprit et le parcours initiatique qui ont été les siens. En vingt planches il relate son enfance, la maltraitance dont il a été victime, l'obsession qu'il développe envers sa mère ("la Vierge"), ses fantasmes, son passage à l'acte et la petite "ménagerie" qu'il se construit, ce monde de ténèbres qu'il régit, jusqu'à l'illumination finale.
Laurent Thinès livre ici une version contemporaine et sombre du conte de Loup, qui interpelle par son ancrage analytique, son sens social et sa provocation, et au fil de laquelle transparaît, seule lueur d'espérance, un humour indomptable.
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2017. Vincent, quadragénaire parisien en instance de divorce, dirige une agence de communication digitale. Marqué par le départ de sa femme, dépassé par les évolutions sociétales, il perd lentement ses repères. La dépression l'isole. A la fois connecté et déphasé, nostalgique et révolté, il est la proie d'un cynique orgueil - celui qui pousse aux pires initiatives.
Presque trente ans après l'état des lieux dressé par Michel Houellebecq dans "Extension du domaine de la lutte", Frédéric Bécourt dépeint avec lucidité l'essor effréné de la doctrine libérale moderne et l'aggravation de ses effets : la raréfaction des relations humaines, l'individualisme roi et la perte de sens n'ont jamais été autant d'actualité. "Attrition" est le roman de la déconnexion, l'histoire de la démission d'un employé de "la start-up nation" et de son retour à l'authenticité, au sacré et à la tradition. Avec ce premier roman, Frédéric Bécourt détonne et rejoint la vague montante des romanciers antimodernes.
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En cent douze sonnets, Laurent Robert compose la chronique de ses jours - y intégrant hommages, fantasmes, coups de coeur et coups de gueule - et livre une poésie ciselée et vibrante, soumise aux contraintes classiques, mais aussi émancipée par l'évocation d'un matériau contemporain mêlant humour et sensualité, mélancolie et satire. Le poète ne s'interdit rien : Homère y est fatigué, Briséis avec ou sans culotte dans un bar bruxellois, Eden Hazard et Jeff Bezos peuvent se croiser au détour d'une strophe - tous comptent beaucoup moins que la beauté des femmes, d'hier et d'aujourd'hui.
Une postface de l'auteur, "Du Sonnet en 14 fragments", complète l'ouvrage.
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À 80 km de Monterey, on aborde la côte la plus sauvage de la Californie : Big Sur, où a vécu Henry Miller. Une destination qui est moins un lieu que létat desprit contemplatif avec lequel le poète saisit la beauté du voyage auquel il nous convie, en 44 poèmes qui sont autant détapes inattendues : on y croise un violoniste tsigane à lHôtel Astoria de Budapest
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Ce recueil de cinq nouvelles de Jean-François Seignol, préfacé par Catherine Dufour, est la rencontre de deux passions : celle du tango argentin, avec sa tradition, ses fantasmes et son érotisme, et celle des littératures de l'Imaginaire. Comment mêler les plaintes du bandonéon et le microcosme des milongas au vertige de la relativité générale ou de l'intelligence artificielle?? Comment provoquer par cette rencontre insolite le surgissement de la sensualité, du désir, de ce qui fonde notre humanité??
La novella «Le tango des ombres» nous plonge dans un univers rétrofuturiste où un bal de tango dissimule un mouvement de résistance contre la dictature. «La nuit où tu m'aimeras» est une variation sur le thème du philtre d'amour dans le Buenos-Aires contemporain, où surgit l'inévitable figure de Carlos Gardel, à laquelle le narrateur finit par s'identifier... jusqu'à se perdre. «Candombe» se déroule sur une lointaine planète couverte de jungle où sont envoyés des colons pour en exploiter les ressources. Au son des arbres-tambours qui évoquent les percussions que jouaient les esclaves africains déportés en Uruguay s'invente une forme de danse entre les nouveaux damnés de l'exoterre et la végétation sensuelle qui couvre la planète. Une danse d'où naîtra une révolution. «Paso doble» s'inscrit en notre modernité en proposant une histoire de doppelgänger mêlée de tango-queer. «Le flot» termine le recueil par une danse sur l'horizon d'un trou noir, où un couple de danseurs s'enlace tandis qu'autour d'eux l'espace-temps se dilate.
Entrez dans la danse! Et respirez un souffle d'humanité, déraisonnable et printanier.
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Voici un « journal de confinement » qui est le contraire d'un journal de confinement : il est cheminement d'un poème, en dialogue avec La Divine Comédie de Dante, produisant des échos parmi les personnes avec lesquelles l'auteur correspond et partage son chant le long de la pandémie. On y croise Michel Houellebecq, Nancy Houston et Bruno Latour. Il s'agit bien d'une quête de la parole, en un temps où tout porte à l'étouffer, et d'une tentative de communion autour de l'écriture poétique. Grâce aux échanges d'e-mails avec un public qui n'est pas celui, habituel, des amateurs de poésie, ces poèmes ont dû apprendre à parler à de nouveaux lecteurs, souvent peu au fait de la création poétique contemporaine. D'où un retour à des formes traditionnelles (l'alexandrin, le sonnet), aisément reconnaissables par le plus grand nombre. Il s'en est suivi une forme de « révolution poétique ». Pour mieux dire un monde qui s'en va, et peut-être se préparer à un monde qui n'est pas encore arrivé.
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Vingt leçons de philosophie par le meurtre
Jérôme Delclos
- Aethalides
- Freaks
- 31 Mars 2017
- 9782955675229
Si Nietzsche se proposait de « philosopher avec un marteau », ces Vingt Leçons de philosophie par le meurtre ensaignent comment le faire avec une hache, un lacet de chaussure, des champignons ou une boule de pétanque.
Autant de meurtres, autant de leçons buissonnières où l'on croise Descartes à sa fenêtre, Heidegger tuant le temps dans une gare, Wittgenstein en pèlerin à Lourdes, et Aristote lui-même, éberlué devant une langouste, renouvelant « l'étonnement que les choses soient ce qu'elles sont ».
Jérôme Delclos nous livre avec férocité et tendresse la méthode progressive pour devenir l'assassin des préjugés, de la bêtise et de la morosité, afin que chacun puisse se présenter dignement dans le monde selon la devise explosive : « Je ne suis pas un homme, je suis de la dynamite. »
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"Cette habitante de Sète, Pratiquante du 5 à 7, y invitait souvent un cheik , Deux ou trois évêques Et de deux à six ascètes.
Avec Alice à Zanzibar, Jacques Barbaut témoigne que son oeuvre poétique, érudite et subtile, est aussi sous-tendue par l'audace. Voici qu'il propose ce qui est réputé intraduisible et politiquement incorrect : des limericks en français, des « haïku irlandais » à la sauce Molière.
Avec ces deux cent trente-huit limericks, inédits, classés par ordre alphabétique des noms propres, c'est une tradition littéraire anglo-saxonne, méconnue et peu pratiquée en France, que l'on dit remonter aux graffitis trouvés à Pompéi, que l'auteur nous invite à découvrir."