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Pneumatiques
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Où il est question de chasseurs, de proies et de regards dans des viseurs.
"Tu as poussé la porte, essoufflé, examiné le toit en terrasse du petit immeuble. Le muret ! Un bon choix, tu t'en es félicité. De là, tu surplombes la scène."
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Où il est question d'un défunt cochon d'Inde prénommé Paulo, petite bombe à retardement.
« Il avait eu à manger. Il avait eu à boire. Il n'avait pas eu chaud. Il n'avait pas eu froid. On avait ramassé ses crottes sans faire les dégoûtés. On avait changé sa litière sans compter les sacs de sable. Et question tendresse, il avait été servi ! »
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Où il est question de cordon ombilical, et d'une naissance qui en entraîne une autre.
« J'ai soulevé le drap du bout des doigts, pour être bien sûr que je n'avais pas rêvé... et j'ai vu son visage dans la pénombre. Ding, il a ouvert un oeil, il avait presque l'air en colère. »
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Où il est question de violence et de dictature... de pureté et d'innocence.
« L'armée, il l'a achetée, le peuple, il l'a soumis, un coup d'Etat sans bavure. Tout serait parfait si ce n'était ce ventilo qui patine au-dessus de sa tête sans brasser l'air. »
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Où il est question d'un fleuve, d'un tableau de maître, des perles d'un rideau et de rencontres.
« De la main, je lui fais un petit salut. Il ne parle jamais le premier et s'il ouvre la bouche c'est pour répéter vos derniers mots. Pourtant, cette fois : - Tu vas jamais à la messe, toi ? »
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Où il est question de Noël, de flocons, de salon de coiffure et de savon à barbe.
« La barbe du vieil homme était longue et broussailleuse et Fabien travailla d'abord aux ciseaux. Puis il lava le visage ridé à l'eau chaude, appliqua la mousse par de légers mouvements circulaires et rasa délicatement la peau. »
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Ils regardent - deux petits poemes en prose
Charles Baudelaire
- Pneumatiques
- 21 Juillet 2022
- 9782490461370
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Où il est question d'une fenêtre, d'une vieille dame qui parle et de personne qui répond.
" Dites, je suis quand même pas la seule à le voir, ce drôle de bonhomme ? Mademoiselle Violette, vous le voyez, vous ? (Elle est sourde ma parole)..." -
Où il est question de station Antarctique, de plomberie, de verbes irréguliers, de manchots et de tout ce que nous réserve l'existence.
« (...) et puis plus rien d'autre à faire qu'à attendre la fin de la journée, m'asseoir au bord de l'eau et regarder passer les icebergs à l'horizon. »
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...Des dates oubliées, des échos de batailles, des bouts de phrases d'ancêtres, des silhouettes célèbres ou inconnues, tout un fatras qui roule dans notre dos, qui se presse dans notre dos pour nous faire avancer, nous autres, petits hommes, héritiers malgré nous, ignorants et pourtant porteurs d'avenir. Le passé ? C'est l'Histoire ; et c'est ce qui fabrique de l'avenir.
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Où il est question d'exotisme, de rencontres, et de traduction pour adultes.Il me fit signe de poursuivre et resta concentré sur ce que je lui traduisais, dois-je le reconnaître, en rougissant peu à peu.
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Où il est question d'une très vieille armoire, d'un grand-père et d'un petit garçon curieux.
« Il attrapa une troisième boîte, malgré son coeur qui battait à tout rompre...»
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Où il est question de voyages, d'odeurs, de couleurs, de 7 ailleurs.
« La ruelle est bordée de choux énormes, d'assortiments plastiques, de pinces multicolores... le boniment des maraîchers glisse sur les cagettes de citrons, les tréteaux de culottes-panthère, de savates roses aux écussons de fils d'argent brodées.»
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Où il est question de bouffons, de ministres, de puissants, de veulerie et de liberté avant tout.
« ... être seul, être libre, Avoir l'oeil qui regarde bien, la voix qui vibre, Mettre, quand il vous plaît, son feutre de travers, Pour un oui, pour un non, se battre, - ou faire un vers ! Travailler sans souci de gloire ou de fortune, A tel voyage, auquel on pense, dans la lune ! »
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Ecrits au fil des années, d'une main distraite, le soir tard ou dans le train entre deux gares, voici des textes retrouvés dans les vieux cartons. J'espère que mon lecteur s'en amusera autant que je m'en suis amusé. Une de ces nouvelles est plus sérieuse : La gabare.
Je me suis toujours étonné que le paysage de Loire n'ait jamais été utilisé au cinéma comme décor naturel. Un soir, je m'y suis mis. Ayant écrit ce « projet de scénario », je l'ai alors édité à 300 exemplaires que j'ai offerts à mes amis. C'était naguère. On a des lubies...
Le texte Enfin, une bonne nouvelle ! a été publié dans un livre collectif édité à l'occasion du lancement d'un gabarot, gros bateau de Loire, construit par des amateurs, à Chalonnes, en 2016. J'écris tout ça sans prétention et je ris quand je me relis - c'est l'essentiel. C'est ce que je souhaite à mon lecteur. JB
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Où il est question de vélo, d' exploits, de côtes, de descentes et de galettes de riz pâteuses...
« Nous fîmes une belle montée du col de la République au milieu des hordes, je me sentais gaillard. Mon père qui possédait parfaitement la science de mon train me ménageait sans m'endormir et nous allions à une gentille cadence.»
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Où il est question de regard porté sur les choses, de bon sens et de bons mots.
Ce « sens du béret » est un extrait d'un travail quotidien d'un an. Tous les jours je publiais, sur Facebook, un petit texte, aphorisme, jeu de mots ou trouble de la pensée. Les dessins sont venus ensuite s'accoler aux textes, au hasard, à la manière de cadavres exquis.
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Armand voudrait danser avec Gisèle. Paul veut juste manger un morceau de génoise crémeuse et rencontre Alice. Léo tente de raconter l'Amour. Mathias veut le vendre. Mia rêve et Hyppolite se remarie. Alice croit en la jeunesse éternelle. Caroline ne croit plus en rien. Emilie, elle, choisit la dissolution.
Qu'ils soient nés après la seconde guerre ou au début du XXIème siècle, tous tentent d'en finir avec la solitude et le manque en ces jours parfois remarquables et souvent ordinaires de Saint-Valentin.