Ce matin du 5 mars 2015, j'émergeais d'une longue année de coma à l'hôpital Percy Clamart et prenais connaissance du diagnostic?: l'accident avait provoqué une perte totale de ma mémoire. Ce matin du 5 mars 2015, je serrais dans mes bras ma propre fille Camille en réalisant qu'elle n'était pour moi qu'une parfaite inconnue. Pour me reconstruire, je devais reprendre une vie normale, suivre un traitement adapté, mais rien ne s'est passé comme prévu. Sans doute aurais-je dû me méfier ? Comment aurais-je pu imaginer l'extraordinaire aventure que je venais de vivre des côtes australes jusqu'aux terres gelées du grand continent blanc ? Qui était celle qui m'attendait quelque part, cloîtrée dans une geôle, prisonnière de syndromes étonnants encore plus puissants que les miens. De ma mémoire chancelante émergeait une seule certitude?: je devais la retrouver pour connaître l'incroyable vérité, celle que les plus hautes instances internationales avaient tenté de dissimuler. Je disposais pour cela de très peu d'indices?: Juste quatre lettres qui dansaient jour et nuit dans ma tête, comme une musique entêtante, Juste quatre lettres, d'une importance capitale pour ma survie?: MILA.
Il est de ces fabuleux destins qui nous surprennent par leur caractère exceptionnel, hors du commun. La question que l'on se pose alors est toujours la même : ont-ils été influencés par des choix éclairés et décisifs, ou se sont-ils accomplis simplement parce que c était écrit... Lorsqu'il la vit, la première fois, dans le parc du Grand-Blottereau de Nantes, Richard n'en crut pas ses yeux : une gracieuse et curieuse jeune fille enlaçant de son corps un immense bananier. Il l observa ensuite, à son insu, émoustiller les bambous sur son passage, lever une bourrasque de la main, générer une ondée sous l'effet de la colère... Quel lourd secret dissimulait donc Esther lancée sur la piste de son père en Alaska, au sein du site très controversé de l'HAARP, puis au coeur de la jungle amazonienne où l éminent scientifique avait disparu sans laisser la moindre trace ? Comment aurait-elle pu imaginer qu une prophétie millénaire, préservée par la plus ancienne tribu primaire d'Amérique du Sud, allait engendrer le plus grand bouleversement que son corps et son âme puissent connaître ?
Narimane n'est pas épargnée une seule seconde par la vie, pourtant elle reste une femme disponible, à l'exemple même de ces héros qui vivent dans l'ombre de leurs foyers. Les drames succèdent aux drames, l'espoir s'impose à l'illusion. Manipulée par Mounir, l'homme qui dit l'aimer, Narimane va quitter sa ville et son pays pour Paris. Maladie d'Alzheimer, décès, nouvelles rencontres, retour au pays et puis l'incroyable logique de la vie, une logique qui s'mpose au lecteur comme elle s'est imposée à l auteur. Le passé surgit, la boucle est bouclée... et c'est le destin qui mène la danse. Finalement qui du destin ou de Narimane va s'en sortir vainqueur ? Avec Le destin de Narimane, Katia Hacène nous fait vivre un moment captivant, presque précieux, qui nous tient jusqu'à la toute dernière ligne où on espère d'ailleurs... pouvoir lire son bonheur.
Fragments du récit d'une humiliation en milieu domestique. -- Tous les soirs quand je me couche, je dois me battre contre lui. Contre cette chose, cette sorte de bête, cet intrus qui prend la place dans mon lit et m'empêche de me glisser sous mes couvertures et de me reposer... -- -- Nombreuses illustrations originales de l'auteur.
Ce matin-là, à vue de nez raisonnablement nasal, il y avait dans l'air quelque 3,4 millibars d'acidité. Sortant, comme en chaque début de printemps, les reliques de leur patronne vénérée, dans l'espoir constamment déçu de la débarrasser des odeurs de moisi, les amis de Sainte-Absolute ne faisaient pas davantage recette que les vingt-huit années précédentes. L'escorte canticante se limitait à un quarteron d'inconditionnels vieillissants, dont la ferveur masquait mal la nostalgie d'uniformes détournés des lustres auparavant par leurs rivaux héréditaires- : les salutistes.
Recueil de chroniques poétiques accessibles à tout public. Il comprend quatre parties dont l'une est spécialement conçue pour de jeunes lecteurs. L'auteur y aborde des sujets variés ayant trait à la vie quotidienne.
"Pourquoi St Philbert-de-Grand-Lieu et le Pays-de-Retz se sont-ils soulevés et comment ont-ils vécu la tourmente révolutionnaire entre 1789 et 1796 ? Cet ouvrage évoque la situation économique et sociale et les attentes de la population qui conduisent aux tensions et à la rupture en mars 1793. Il s'attache à montrer comment le mouvement insurrectionnel, parti de la base, cherche à s'adjoindre l'aide de militaires et de l'aristocratie pour résister aux assauts des troupes républicaines. Il étudie tout particulièrement le rôle du clergé et la place de la religion. Enfin, il montre de manière concrète la mise en oeuvre du système de "dépopulation" et le difficile retour vers la paix.
Somme toute, un ouvrage précis, documenté et nécessaire pour refaire le point sur un sujet, encore matière à controverses, et qui n'avait pas fait l'objet de publications depuis l'ouvrage du philibertin Gustave Brunellière et ses rééditions : La Vendée nantaise, (1960).
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L'Emblème des égarés retrace le vécu de deux enfants pendant la Shoah, pleine de douleur mais aussi de mélancolie.
Doux souvenirs et souffrances amers évoqués par Moshé et Iliana, deux êtres exceptionnels que l'on suivra, au fil de ces pages, de leur enfance pendant la Shoah, puis le débarquement à Haiffa, la religion, les guerres avec les pays arabes voisins, le Mossad, le contre-espionnage égyptien...
"Langue de terre jetée sur l'Océan Atlantique, perle de la Vendée, Noirmoutier, île célèbre pour son passage du Gois, accueille ses touristes et ses vacanciers sous un merveilleux soleil, dans un écrin de verdure et de sable fin.
Au coeur de la ville, au pied du majestueux château, la place d'Armes offre l'aspect d'une place toute ordinaire. Et pourtant... combien sont-ils ceux qui, en la traversant, savent qu'ils foulent un sol sacré, qu'arrosa en des jours d'épouvante un sang très noble et très pur ? Combien sont-ils ceux qui savent que sous le sable doré des plages, des milliers de cadavres, dans l'attente d'une sépulture qui n'est jamais venue, sont retournés à la poussière en se mêlant aux grains de la roche sédimentaire qui crisse sous leurs pieds ?
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Gabin, un jeune homme atteint de la maladie de Gilles de la Tourette, est recueilli par Marco, un agriculteur du bocage vendéen, à l'esprit libertaire et anticlérical.
La propriété de Marco jouxte celle du Comte Gorgeron de la Chesnaye qui lorgne sur ces terres depuis de nombreuses années.
La violence aveugle et irrationnelle, qui se déchaîne soudain dans ce coin de bocage, fait écho aux violences d'une autre histoire, datant de l'époque révolutionnaire, qui s'imbrique dans le récit principal.
Rouge bocage nous rappelle qu'à l'heure où le fanatisme politico-religieux se déchaîne, la France a connu dans le passé des périodes violentes où politique et religion jouaient déjà les premiers rôles.
Au-delà de ce que chacun peut faire, à son échelle, pour empêcher l'irrationnel attisé par la haine de prendre le pas sur la raison, le roman interroge également sur la part de monstruosité tapie au fond de nous:
« C'était inhumain, et les hommes étaient... Non, ils n'étaient pas inhumains. C'était cela le pire, voyez-vous, ce sentiment qu'ils n'étaient peut-être pas inhumains. » J. Conrad, Au coeur des ténèbres.