La traduction française de ce premier traité de stratégie au monde, écrit il y a plus de 2 500 ans par le sage Sun Tzu, accompagnée de calligraphies en pleine page. Ce traité militaire dépasse la seule application guerrière et apporte des conseils pour régler ses différents du quotidien, apaiser les tensions psychologiques ou les relations professionnelles.
Harlotte Salomon (née à Berlin, 16/04/17 - morte à Auschwitz, 10/10/43) est une jeune artiste juive issue d'une famille prospère dont la mère s'est suicidée alors qu'elle n'avait que neuf ans. Elle fréquente l'école des arts purs et appliqués jusqu'en 1938, date à laquelle la montée de l'antisémitisme la pousse à s'enfuir dans le sud de la France pour vivre avec ses grands-parents.
En 1941, vivant désormais seule, elle commence à peindre ce qui deviendra l'oeuvre de sa vie : plus de 1000 gouaches à caractère autobiographique. Ses séquences, présentées comme des fragments de film, sont parsemées de mots mais aussi de suggestions musicales contemporaines qui en font le script de tout une comédie musicale, des années avant que le genre soit à la mode.
En 1943, elle confie son oeuvre au médecin local dans une grande valise avec le souhait qu'il garde ceci en sécurité, c'est toute ma vie. En septembre de la même année, elle épouse un autre réfugié juif allemand, Alexander Nagler. Tous deux sont arrêtés et elle est transportée à Auschwitz alors qu'elle est enceinte de cinq mois. Elle ne reviendra pas...
Gian Marco De Francisco est architecte, dessinateur et illustrateur basé à Tarante. Il a publié plusieurs romans graphiques. Il est le cofondateur de l'école de bande dessinée Grafite située à Tarente, Bari et Lecce. Il a d'ailleurs créé le premier centre régional d'apprentissage de la bande dessinée dans les Pouilles et continue d'en être le coordinateur.
Ilaria Ferramosca est scénariste et auteur. Elle a réalisé des scénarios pour les éditeurs BeccoGiallo, Tunué, 001 Edizioni et Edizioni Voilie. Elle a été parmi les finalistes du prix national Italo Calvino (XXVe édition). Elle enseigne l'écriture de scénarios dans les locaux de Lecce et de Tarente de l'école de bande dessinée Grafite, où elle dirige également le cours de formation pour les professeurs.
- 4700 avant J. C. Les environs de Carnac sont occupés par deux groupes d'humains. Les Nomades des forêts vivent de chasse et de cueillette comme leurs ancêtres les plus lointains. Les Pêcheurs de la côte se sont fixés là où l'ampleur de la marée permet d'abondantes récoltes de poissons à l'aide de barrages de pierres. Un équilibre s'est instauré entre les deux groupes, fait d'échanges (de nourritures, de biens et de femmes) et aussi de conflits qui cessent au premier sang versé.Mais voilà que de nouveaux venus incendient les forêts, bâtissent des maisons et interdisent le passage sur de vastes territoires. Ils retiennent prisonniers des animaux inconnus. Ils domestiquent la terre qui leur offre de grosses quantités de céréales. Ce sont les Cultivateurs des vallées.Le conflit semble inévitable quand, Longues-jambes, le commerçant voyageur (qui connaît déjà les trois groupes) propose sa médiation. Il est assassiné. Cette fois, la guerre est déclarée et des humains visent à mort d'autres humains ' une nouveauté effrayante.Le soir de cette première bataille, au milieu des cadavres et des blessés, trois femmes s'interposent : Sourire-de-lynx chez les Nomades, Paruline chez les Pêcheurs, Ardente chez les Cultivateurs. Elles proposent de découvrir ensemble qui a tué le commerçant : le meurtrier porte la responsabilité de la guerre. Chacune garantira pour son groupe l'impartialité de l'enquête. Le coupable et son peuple devront quitter la région, laissant les deux autres se la partager. Persuadé que l'assassin se trouve chez ses ennemis, chacun accepte cette issue radicale.Tout en décrivant la rencontre des derniers chasseurs-cueilleurs et des premiers agriculteurs de Bretagne, Sophie Marvaud poursuit sa réflexion sur les rapports sociaux dans la Préhistoire, et en particulier sur le pouvoir et la violence. Elle s'appuie sur les analyses les plus récentes des spécialistes.Romancière, elle a publié Le Secret des cartographes chez (Plon 2008), Suzie la rebelle (Nouveau Monde éditions, 2014) et dans la collection « Crimes et Monuments » Meurtre chez les Magdaléniens.
« Tout est politique », « La politique est partout »... Mais comment s'y retrouver quand les repères nous semblent brouillés ? Politikon nous propose de revenir à la base avec cette petite histoire des idéologies politiques modernes occidentales - synthétique et accessible à tous les lecteurs désireux d'affermir leurs connaissances. L'auteur retrace les grands moments théoriques du libéralisme, du socialisme jusqu'aux pensées récentes du féminisme ou de l'écologie politique, en passant par le nationalisme et les doctrines autoritaires. En évoquant les grandes figures de ces courants et les contextes historiques et sociaux de leur émergence, il montre d'où viennent les représentations et les imaginaires politiques qui nous poussent à adopter tel ou tel point de vue sur la société, sur ce qu'il faudrait faire ou ne pas faire. Karim Piriou prend le maximum de recul pour placer des points de repères théoriques et déjouer les pièges de la communication politique qui entretiennent la confusion - comme les différents usages du clivage gauche/droite ou de la notion de populisme. Il rappelle ainsi qu'en politique les mots sont souvent utilisés comme des armes, et qu'il est nécessaire de les désamorcer pour mieux en restituer le sens et les enjeux. Diplômé de philosophie à l'université de Rennes-I, Karim Piriou est professeur-documentaliste. Dans Politikon, son premier livre, il prolonge le travail entamé sur sa chaîne YouTube, en se concentrant sur l'histoire des idéologies politiques modernes occidentales.
De l'Espagne à la Syrie, voici l'histoire incroyable et inédite des fugitifs nazis devenus agents de l'Amérique, des Soviétiques, du tiers-monde, ou roulant tout simplement pour eux-mêmes.
Après la Seconde Guerre mondiale, les Alliés ont juré de traquer les criminels de guerre nazis « jusqu'au bout du monde ». Pourtant, nombre d'entre eux se sont échappés - ou ont été protégés par l'Ouest, en échange d'une coopération dans le cadre de la lutte contre le communisme.
Reinhard Gehlen, fondateur des services de renseignements extérieurs ouest-allemands, a accueilli des agents SS dans ses rangs. Cette décision a failli entraîner la chute de ce service qu'il chérissait, car le KGB a trouvé ses agents nazis faciles à retourner ou à dénoncer. Cependant, Gehlen n'était pas le seul à adopter cette stratégie cynique : les services secrets américain, soviétique, français et israélien, ainsi que les organisations nationalistes et les mouvements indépendantistes ont tous utilisé d'anciens agents nazis au début de la guerre froide.
Les fugitifs nazis sont devenus des trafiquants d'armes, des espions et des assassins indépendants, jouant un rôle crucial dans la lutte clandestine entre les superpuissances. Dans des restaurants allemands huppés, des ports yougoslaves infestés de contrebandiers, des bastions fascistes dans l'Espagne de Franco, des planques damascènes ou des country-clubs égyptiens, ces espions ont créé un réseau d'influence et d'information très actif, un ingrédient explosif dans les luttes secrètes d'après-guerre.
Riche en révélations provenant du Mossad et d'autres archives, le récit de Danny Orbach dévoile un pan oublié de la guerre froide, et des personnages hauts en couleur. Nimbée de secret défense, obscurcie par le mythe et la propagande, l'histoire extraordinaire de ces agents nazis n'avait jamais été correctement racontée - jusqu'à présent.
Danny Orbach est professeur associé aux départements d'histoire et d'études asiatiques de l'université hébraïque de Jérusalem. Il a obtenu son doctorat à l'université de Harvard. Parmi ses précédents ouvrages : Curse on This Country : The Rebellious Army of Imperial et The Plots Against Hitler.
Par Toutatis, ceci n'est pas le énième ouvrage sur le héros gaulois mais une entreprise sans comparaison, un livre de référence qui deviendra vite indispensable aux fans d'Astérix.
Riche d'un millier d'illustrations, d'archives rares tirées de collections privées et de ressources inattendues, ce dictionnaire insolite ne laisse rien de côté : albums, dessins animés, films, personnages, tout y est ! L'ouvrage s'appuie sur des dizaines d'interviews inédites, avec Albert et Sylvie Uderzo, Anne Goscinny, mais aussi avec des auteurs, voix et acteurs qui ont marqué la série sur petit et grand écran : Pierre Tchernia, Alain Chabat, Édouard Baer, Roger Carel... sans oublier Alain Delon et Gérard Depardieu !
Avec humour, l'auteur dévoile les anecdotes encore inconnues du grand public sur les albums mais aussi les parcs d'attractions, publicités et bizarreries diverses, parodies, éditions étrangères... Cette somme explore également l'écriture de scénarios, la réalisation de story-boards, le théâtre, et le contexte historique. Plus qu'un pavé : un menhir !
Le livre est illustré par des images des albums, mais aussi un grand nombre d'images rares (produits dérivés, affiches étrangères, objets insolites) ou inédites, tirées des archives Pilote, Uderzo et Goscinny, de collections privées ou encore de celles de la BnF...
Historien du cinéma, Philippe Durant est l'auteur du Dictionnaire insolite des Tontons flingueurs et du Petit Audiard illustré par l'exemple (Nouveau Monde éditions). Il a réalisé les bonus DVD du coffret Astérix - La trilogie Gaumont, ainsi que les bonus d'Astérix et les Vikings pour M6.Cet ouvrage accompagne la sortie du 39e album de la série, Astérix et le Griffon (21 octobre).
À ceux qui croient tout connaître du rock, et aux autres, ce livre propose un voyage sans équivalent à la découverte des disques rock les plus fascinants et les plus inspirants des 70 dernières années. Incluant à la fois des grands succès mythiques et des disques moins connus, ce livre explore toutes les nuances du rock.
Les entrées d'album sont accompagnées d'illustrations rares en couleurs, ainsi que de descriptions détaillées et d'analyses.
D'Elvis aux artistes contemporains, découvrez tous les albums qui ont façonné le monde du rock tel que nous le connaissons, et sans lesquels la vie serait une erreur.
Hieronymus Bosch, créateur visionnaire de démons, génie insaisissable, parfois désigné comme « artisan du Diable » a peint parmi les oeuvres les plus emblématiques de la fin du Moyen Âge.
Cette biographie nous emmène au sein de la vie du peintre, de sa famille, de ses sources d'inspiration, et nous montre comment ses oeuvres, si singulières, prennent vie en cette période fascinante.
Le dessinateur, Marcel Ruijters, réalise ici un roman graphique sur le peintre, sur lequel il a travaillé pendant quatre ans pour un résultat graphiquement superbe. Très documenté (notamment bien référencé à la fin de l'album), il apporte une attention particulière au contexte culturel et historique.
La bande dessinée se compose de six chapitres, couvrant chacun un pan de la vie de Bosch. On sait peu de choses sur lui, mais en dépeignant le bas Moyen Âge dans toute sa crudité et sa beauté, Ruijters fait un lien avec les peintures de Bosch, nous permettant de mieux comprendre comment celui a imaginé fait naître ses figures si étranges. Comme dans cet extrait où la femme de Bosch fait un cauchemar dans lequel elle semble se promener dans les peintures de son mari... Ruijters est alors à son meilleur.
Celui-ci a su libérer sa riche imagination sur la vie et l'époque de Bosch, sans en déformer les faits. Il réussit, avec un humour contagieux, un cocktail irrésistible qu'aucun amateur de bande dessinée, amateur d'art ou admirateur de Hieronymus Bosch ne devrait manquer.
Hugues Aufray fêtera ses 93 printemps en août 2022. Et il vient de remporter un disque d'or pour son dernier album, preuve de la fidélité de son public.
Depuis plus de six décennies, cet éternel jeune homme poursuit une carrière d'artiste populaire et respecté, aimé pour ses sublimes chansons, mais également pour le parcours exemplaire d'un homme libre qu'il a su rester, un homme attaché à la terre et à ses valeurs.
Voici le premier et l'unique album souvenir de cet artiste. Il s'appuie, en partie, sur les documents iconographiques rares réunis grâce à Hugues Aufray qui a ouvert ses archives, et à ses photographes, Tony Frank et Gérard Bousquet, témoins privilégiées de 60 ans de carrière.
1932. Dans la salle de bains d'un hôtel bruxellois, un espion français photographie les premiers documents décrivant une nouvelle machine à coder a priori inviolable : Enigma. Une machine que s'apprêtent à adopter les services secrets allemands. Quelques mois plus tard, avec l'aide des Français, un groupe de mathématiciens polonais entreprend de percer à jour le fonctionnement complexe de la machine.
1940. Après la défaite française face aux nazis, les Français et les Polonais transmettent leurs trouvailles aux Britanniques. À Bletchley Park se déploie une gigantesque entreprise de décodage dont va dépendre l'issue de la guerre.
1942. Sous le nez des Allemands, à Vichy même, Français et Polonais continuent leurs efforts de décodage. La Gestapo est à leurs trousses et le MI-6 a pour priorité absolue de les exfiltrer. Pendant ce temps dans l'Atlantique, les U-Boote allemands mènent une traque dévastatrice contre les navires américains qui ravitaillent la Grande-Bretagne en armes, vivres et marchandises. Si on ne réussit pas très vite à décoder les messages de la Marine allemande, le Royaume-Uni ne tiendra pas.
À Bletchley Park, un des cerveaux les plus brillants de l'histoire scientifique, Alan Turing, va apporter une contribution décisive...
Ludwig Mies van der Rohe (1886-1969) est l'une des figures les plus importantes de l'architecture moderne. Il est déjà mondialement connu lorsqu'il prend la direction du Bauhaus en 1930. Mais dès juillet 1933, l'école d'avant-garde est fermée à la demande du parti national-socialiste. Mies fera tout pour maintenir son école ouverte et pour rester travailler dans son pays, malgré l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Il n'émigre aux États-Unis qu'en 1938 où il poursuit sa carrière d'architecte avec succès. Dans les années 1960, il obtient la commande de la Neue Nationalgalerie à Berlin.Agustin Ferrer Casas imagine les échanges entre Mies et son petit-fils à l'occasion du vol qui les mène vers ce chantier. L'architecte se remémore les souvenirs d'une vie intense et complexe, marquée par l'ambition de construire, ainsi qu'un événement qu'il ne peut oublier et qu'il a toujours gardé secret.
Avec Attila et Tamerlan, Gengis Khan fait partie de ces conquérants qui ont le plus durablement marqué l'histoire des territoires eurasiatiques. Les récits des chroniqueurs occidentaux, des annalistes chinois ou persans ont popularisé leurs figures. Comme le dit l'historien, leur arrivée, leurs mobiles, leur disparition semblent inexplicables, si bien que l'histoire positive n'est pas loin de faire sien le jugement des anciens auteurs qui voyaient en eux les fléaux de Dieu envoyés pour le châtiment des vieilles civilisations.
Pour les scribes persans du XIIIe siècle qui ont les premiers raconté son histoire, Gengis Khan était le conquérant du monde, une figure déjà légendaire déployant son emprise sur toute la surface de la terre. A son actif, de mémorables victoires, contre le royaume des Xixia à Keyimen (1209), contre les Djurtchet à Fuzhou (1211), à Xinjiang (1212) et à Yizhou (1213), et contre les Khorezmiens dans l'Indus (1221). Une vie de conquête, pour bâtir l'Empire mongol, le plus grand de l'Histoire, s'étendant de la mer Caspienne à la mer Jaune.
Cette histoire n'est pas seulement une histoire de conquête. Si elle dresse le tableau d'une impressionnante géopolitique impériale, elle est aussi un portrait vivant et érudit du conquérant implacable ; René Grousset revient sa psychologie, ses tours de pensée, les aspects plus personnels de son existence, sa famille, ses conseillers proches.
René Grousset (1885-1952), ancien membre de l'Académie française, était un historien spécialiste de l'Asie. Il fut professeur à l'École des langues orientales, à l'École libre de Sciences politiques ainsi qu'à l'École du Louvre. Plusieurs de ses ouvrages sont devenus des classiques : L'empire du Levant (rééd. Payot 1992), Bilan de l'Histoire (rééd. Desclée de Brouwer, 2016), L'épopée des croisades (rééd. Perrin / Tempus, 2017).
Après la dissolution de l'Union soviétique en 1991, le tout-puissant KGB a disparu de l'échiquier mondial du renseignement. De ses cendres est né un nouveau service : le FSB.
Dans cette enquête, Andreï Soldatov et Irina Borogan, deux auteurs russes, en pénètrent le monde secret. Ils dévoilent comment ses agents sont devenus « les nouveaux boyards » de la Russie. Soutenus par Vladimir Poutine, qui dirigea le service en 1998-1999, ces hommes ont bâti une puissance plus obscure que celle du KGB. Leurs objectifs : imposer de nouveau l'autorité de l'État après le marasme économique de la transition dans les années 1990, intimider l'opposition politique, et perpétrer des meurtres au-delà des frontières.
Le pouvoir russe utilise les hommes et les femmes du service pour s'assurer du contrôle des richesses du pays, les plaçant à des postes-clés, que ce soit dans les grandes entreprises, les directions politiques, la finance, et bien sûr, les médias.
Voici un livre qui donne le frisson. Il dévoile la face la plus inquiétante de la Russie : la prise de pouvoir par les services de sécurité depuis douze ans. L'ouvrage d'Andreï Soldatov et Irina Borogan [...] est exceptionnel. Il s'agit d'une démonstration froide, implacable, factuelle, documentée, de la façon dont s'est organisée la revanche de ces services après les années 1990... En Russie, l'État ne rend pas de comptes devant les citoyens ; c'est un Léviathan qui sert le président et les élites qui le composent. (Piotr Smolar, Le Monde, 26 octobre 2011).
Il y a cent ans naissait Gérard Philipe.
Un acteur de légende qui s'est imposé comme le symbole du romantisme de l'après-guerre.
Au cinéma, il a joué de grands classiques tels que L'Idiot, La Chartreuse de Parme, Le Rouge et le Noir... Il a surpris dans La Beauté du diable, étonné dans Le Diable au corps, osé dans Les Liaisons dangereuses, subjugué dans Les Grandes Manoeuvres, et connu un triomphe mondial dans Fanfan la Tulipe qui restera à jamais une référence du cinéma français.
Au théâtre, il s'impose dès ses débuts. Albert Camus et Jean Giraudoux lui font confiance. Sa rencontre avec Jean Vilar apporte un changement radical de la scène française. Gérard flamboie dans Le Cid, Lorenzaccio, Richard II, Ruy Blas... Et son nom reste à jamais lié au TNP et au festival d'Avignon. Le souvenir de son talent résonne encore sur les murs du Palais des Papes.
Mais l'éclosion de son talent repose aussi sur des doutes et des écueils. Une enfance durant laquelle il s'éloigne de son père - de plus en plus impliqué dans une politique collaborationniste - pour se rapprocher de sa mère, éprise de théâtre.
Une volonté farouche de défendre les droits des acteurs le pousse à devenir président de leur syndicat. Ses prises de position font parfois grincer des dents sans jamais ternir son prestige.
Gérard Philipe c'est aussi ses erreurs qu'il assume, ses choix audacieux et sa volonté de dévorer la vie à pleine dents. Disparu à 37 ans, il reste le symbole de l'éternelle jeunesse.
Toutes les facettes de cette personnalité marquante sont présentées dans cet ouvrage, hommage à un homme de talent et de courage. De nombreux témoignages apportent un regard nouveau sur le Gérard de l'ombre et le Philipe de la lumière. Philippe Noiret, Michel Bouquet, Georges Wilson et tant d'autres admirent qu'ils leur devaient beaucoup.
Il fut la référence de toute une génération, il reste un exemple au parcours hors norme. Un destin rare qui a laissé une trace éclatante dans le ciel de l'art dramatique.
Dans ce classique de l'historiographie du XVIe siècle français, le grand historien Abel Lefranc revisite la Renaissance en nous faisant découvrir ses aspects les plus inattendus. Ce que les contemporains connaissent le mieux de leur époque, écrit-il dans la préface, c'est apparemment, ce que nous en connaissons le moins. L'historien veut ainsi restituer dans toute son épaisseur historique le quotidien des hommes et des femmes à la Renaissance, ces menus faits qui marquent les contingences de la vie de chaque jour... Histoire sociale et politique à la fois, l'ouvrage ne fait pas seulement revivre le temps des princes et des rois - même si l'on trouve dans ces pages des tableaux remarquables de la vie des souverains, Henri II, François Ier et Henri IV en particulier. Tel un miniaturiste, Abel Lefranc dépeint la vie dans toutes les couches sociales pour dresser, en une suite de tableaux, une esquisse magistrale de toute la société française durant cette période. Pour les différentes classes du royaume, il retrace les occupations de chaque jour. Redonner vie à l'époque, aux habitudes, aux moeurs, aux façons de penser et de voir le monde, c'est aussi comprendre le rapport au temps de ses contemporains : on découvre par exemple l'attention particulière de Catherine de Médicis au quotidien de son fils le roi Charles IX, pour lequel elle souhaitait établir un véritable programme de vie, une Journée du Roi conforme à celle qu'elle avait connue et admirée durant ses premières années à Cour de France, au temps du Grand Roi François.
Abel Lefranc (1863-1952), ancien élève de l'école des Chartes, est un universitaire français, historien de la littérature française, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.
Los Angeles, 1970. À 10 ans, Melody est une enfant prodige. Elle a grandi avec un violon et un archet entre les mains - ils font désormais partie de son corps. À 17 ans, elle est une star internationale, ne vit que pour la musique. Au point qu'un généreux mécène lui confie un Guarnerius unique, le dernier violon confectionné par le célèbre luthier.Mais la gloire de Melody se fait aux dépens de son bonheur. Et lorsqu'elle tombe enfin amoureuse et décide de se marier, son bienfaiteur lui inflige la plus cruelle des punitions en lui reprenant le précieux instrument... La jeune femme, qui le vit comme une amputation, se retrouve alors aspirée dans une spirale destructrice, où la dépression le dispute au désir de vengeance.Que reste-il quand ce pour quoi l'on a tout sacrifié disparaît ? Comment être une artiste lorsqu'on vous empêche de vivre votre vie de femme ?Un roman d'une intensité troublante. Réanimateur, Pierre Squara est déjà l'auteur de plusieurs romans, dont Le Mystère Nicole Oresme (Plon).
Équitation et courses hippiques, réceptions et bals, réunions dans les cercles et les salons, bientôt promenades en automobile sont au coeur de la vie mondaine. Mais dans ce livre, Alice Bravard nous raconte aussi les stratégies matrimoniales, les engagements dans l'armée ou la diplomatie, l'exploitation des terres familiales et l'actionnariat d'entreprise ou encore la politique à l'heure d'une République aux idéaux égalitaires.
On croise des représentants plus ou moins fortunés de familles nobles, comme les Noailles, les Polignac et les Bibesco, ainsi que des bourgeois, tels le banquier Édouard André et son épouse Nélie Jacquemart. Apparaissent aussi des personnages hauts en couleurs, comme la sulfureuse princesse de Sagan et le dandy Robert de Montesquiou qui inspira aussi bien Huysmans que Proust.
Si Paris et ses hôtels particuliers constitue le centre de la vie mondaine, Alice Bravard nous emmène d'un lieu à l'autre, au rythme des saisons : la Bretagne et la Normandie en été, les domaines familiaux partout en France à l'automne, Arcachon et Biarritz, et plus encore la Côte d'Azur afin de s'épargner les rigueurs de l'hiver. Sans oublier les voyages d'agrément en Europe et dans le monde de cette élite internationale et cosmopolite.
Pour retracer ces années, Alice Bravard s'est plongée dans les chroniques du Figaro et du Gaulois et, surtout, dans les archives privées des familles. Elle donne ainsi à lire lettres de dénonciation anonymes, anecdotes tirées d'un carnet d'invitations ou d'une simple facture, extraits de correspondances piquants ou exquis, véritables morceaux d'anthologie. En définitive, elle nous offre un tableau vivant, inédit et complet de la vie mondaine à la Belle Époque.
Ouvrage de photographies inédites.
Le quotidien des populations d'Algérie aux XIXe et XXe siècles reste mal connu. Il échappe aux clichés et à l'extraordinaire de la guerre qui fige le regard. Comment grandit-on, se marie-t-on, travaille-t-on, vieillit-on, meurt-on en Algérie ?
Replonger dans la profondeur de l'histoire permet ainsi de montrer les permanences et les évolutions du quotidien de la population en Algérie, dès les premières photographies au milieu du XIXe siècle et jusqu'après l'indépendance. Il faut pour cela s'affranchir des lieux communs en restant au plus près des habitants, pour contribuer à dresser une anthropologie visuelle de la vie en Algérie.
Coédition avec l'ECPAD et la DPMA.
Guerre de l'information, espionnage économique, cyberattaques, guerres hybrides, démantèlement industriel, déstabilisations financières... Les entreprises françaises sont devenues des cibles.
Guerre économique est le premier ouvrage annuel qui décrypte en temps réel les guerres de l'ombre qui mettent en danger notre économie...
Qui menace les intérêts français ? Pas toujours ceux que l'on croit :
- des adversaires mais aussi des alliés : États-Unis, Chine, Russie, Allemagne...
- des mafias.
- des fonds d'investissement.
- des GAFAM.
... et même d'anciens hauts responsables français.
Voici une publication de l'École de guerre économique, pionnière sur le sujet depuis 1997, par son centre de recherche 451 composé :
- d'experts reconnus sur le sujet : Christian Harbulot, Ali Laïdi, Nicolas Moinet.
- de professionnels de l'intelligence économique.
- d'un philosophe (Dany-Robert Dufour), un ex-espion (Maxime Renahy), des journalistes et des historiens.
1922. Peu après son retour d'Union soviétique, Albert Londres, bien décidé à rester «journaliste au long cours», embarque pour le Japon. Pour le grand public de l'entre-deux-guerres l'Orient est «compliqué», mais l'Extrême-Orient, presque inconnu. À Tokyo dans la cité «née de l'union d'un typhon et d'un tremblement de terre», le reporter de L'Excelsior et du Petit journal capte la fascinante étrangeté du pays du Mikado, et se lie d'amitié avec Claudel, alors ambassadeur de France au Soleil-Levant. Puis en 1925, c'est le départ pour «la Chine en folie» : en rendre compte, c'est dépeindre son effervescence, son bouillonnement, son chaos : les villes de l'empire du Milieu sont comme des théâtres d'ombres où s'affrontent seigneurs de guerre et mercenaires, nationalistes et communistes, bandits et trafiquants d'opium. En Inde, le Raj britannique est lui aussi en proie à l'instabilité ; la revendication monte. Hostile aux Anglais, Albert Londres y suit attentivement les futures voix de l'indépendance, Nehru, Gandhi, Rabintranath Tagore. Loin du bruit et de la fureur du nord, la péninsule indochinoise semble elle baigner dans une torpeur coloniale trompeuse. Car à Saigon bruisse déjà la rumeur de l'agitation naissante : quelques décennies plus tard, Albert Londres y aura ses successeurs, des milliers de journalistes et écrivains venus couvrir la guerre du Vietnam. Son regard, d'une modernité déconcertante, nous donne dans ces écrits un éclairage unique sur l'Asie du début du XXe siècle.
L'Afrique souffre toujours d'une certaine invisibilité dans les livres d'histoire. L'objectif de cet ouvrage est de proposer au grand public une découverte de la partie subsaharienne du continent à travers un panorama de sujets et de prismes variés, traités par des spécialistes. Une exploration non exhaustive qui invite à une exploration plus profonde.
Les auteurs nous emmènent ainsi d'abord sur les traces des ancêtres de Lucy, il y a 7 millions d'années, des vestiges néolithiques et des San ou « Bushmens ». Vient ensuite le temps des royaumes et des empires, en Éthiopie, au Sahel, au Zimbabwe, au Soudan, au Mali, où s'épanouit un Moyen Âge relaté notamment par le célèbre voyageur Ibn Batouta.
Après avoir été contournée, l'Afrique sera explorée avant d'être colonisée et exploitée. Une période qui marque les débuts de la traite des Noirs, de l'esclavage et de la déportation vers l'Amérique - autant de sujets abordés ici sous des angles parfois méconnus.
Enfin, de la colonisation européenne aux combats et révoltes menant aux indépendances, on comprendra les forces à l'oeuvre dans différents pays d'Afrique après la Seconde Guerre mondiale et jusqu'à la fin de la Françafrique.
Comme les écrits de William Dampier et Alexandre-Olivier Exmelin, le journal de Jacques Raveneau de Lussan est un des grands récits de pirate du Grand Siècle.
De la vie du marin peu de choses sont connues. Né à Paris vers 1663, fils d'un notaire royal, il serait mort vers 1690 à Saint-Domingue. L'homme n'a pas toujours été dans la flibuste, il a d'abord entamé une carrière conventionnelle dans la guerre de course. Son récit nous embarque dans un périple entrepris à la fin de l'année 1684. Sa destination : la mer du Sud, au large des côtes du Pérou. Ses objectifs : piller autant que possible les vaisseaux de l'Amérique espagnole. Depuis 1680, le secrétaire d'État à la Marine de Louis XIV Seignelay, fils de Colbert, cherche pourtant à interdire les campagnes flibustières. Tôt ou tard, sur les mers et océans du globe, la France devra combattre ses puissances rivales, et la Marine du Roi ne saurait tolérer le moindre affront venu des bateaux pirates. Durant des années cependant, l'interdiction tarde à être appliquée, laissant à Raveneau de Lussan et ses compagnons d'armes la liberté de voguer et de combattre dans les Caraïbes et la mer du Sud.
Ce témoignage fait ainsi revivre le Grand Siècle de la flibuste. Il nous dévoile les lieux marins que privilégient les pirates pour l'abordage, nous fait contempler les richesses pillées qu'ils partagent, et nous emmène, aussi, pour quelques escales, sur la terre ferme. Comme par exemple au Rendez-vous de l'île d'Or, près de l'archipel de San Blas, où les flibustiers du monde se retrouvent chaque année pour franchir, avec l'aide des Indiens Kunas, l'isthme de Panama, et foncer dans la mer du Sud vers de nouveaux butins en territoire espagnol...
Voici une histoire de l'Algérie d'Abdelkader à Bouteflika (sur deux siècles), qui précède, enjambe et fait suite à l'histoire coloniale française de ce pays (1830-1962).
Il ne s'agit pas d'oublier la colonisation française, mais au contraire de la réinsérer dans l'histoire longue de l'Algérie, de montrer en quoi et comment elle s'insère (par exemple dans la culture de la violence politique et de la gouvernance militaire de la société) dans l'histoire ottomane, puis débouche sur la République militaire.
La République militaire instaurée avec le FLN est un mixte entre la culture militaire turque et tribale communautaire de la force; la culture jacobine centralisée inculquée par la France; le socialisme égalitaire mâtiné d'islam politique; et la culture militaire d'une armée moderne, qui est peut-être le principal legs de la France à l'Algérie - le tout communiant dans un nationalisme unanimiste et populiste.
L'auteur insiste particulièrement sur l'histoire et les cultures politiques, doublés par les enjeux économiques et sociaux qui se succèdent et varient selon les conjonctures historiques.
Les travaux sont nombreux sur l'Algérie, mais l'articulation d'un récit unifié sur la longue durée telle qu'elle sera ici traitée n'a pas d'équivalent. Ni en Algérie ni en France, ou la plupart des travaux séquencent une période courte, ou additionnent de nombreuses contributions qui ne permettent pas de saisir un récit unifié et qui fasse sens.
Le 9 janvier 1836 à Paris meurt le «poète-assassin». Escroc et criminel, d'un tempérament instable proche de la psychopathie, Pierre-François Lacenaire a défrayé la chronique jusqu'à sa mort, à l'âge de 32 ans. Dans la France de la Restauration, il se fit connaître tant pour ses crimes que pour son talent littéraire et sa sensibilité romantique.
D'origine lyonnaise, enfant mal aimé de ses parents, il est placé très jeune dans un internat de la Croix-Rousse. En 1813, au collège de Saint-Chamond, il se révèle un élève brillant. Mais en 1819, alors au collège de Chambéry, il met un terme à ses études après avoir accusé de pédophilie un prêtre de l'établissement et s'être battu avec lui. Pendant dix ans, il sera tour à tour avoué, banquier, clerc de notaire, fourrier, commis-voyageur. Surtout, il entame en 1824 une carrière littéraire : il publie des articles, écrit des chansons, et parvient à monter un vaudeville. Il s'engage dans l'armée, mais finit par déserter. En avril 1829, à Paris, désormais sans ressources et sans abri, il songe pour la première fois à »frapper l'édifice social» : un mois plus tard, après avoir volé un cabriolet et tué en duel le neveu de Benjamin Constant, il se rend à la police. Enfermé à la Force, il va faire de sa vie derrière les barreaux son «université criminelle». Entre autres prisonniers, il fait la connaissance de ses futurs compagnons dans le crime - Avril, Bâton et Chardon -, et se lie avec le chansonnier Béranger, à qui il adresse une épître versifiée. Il écrit la Pétition d'un voleur à un roi son voisin, qui révèle ses talents poétiques, ainsi qu'un journal, Les prisons et le régime pénitentiaire. Libéré en septembre 1830, il devient écrivain public tout en enchaînant les vols pour se garantir une certaine aisance. Après son retour à la Force en 1834, puis sa sortie quelques mois plus tard, la récidive ne tarde pas : avec Avril, il assassine brutalement, à coups de tire-point et de hache, son ancien codétenu Chardon, et étouffe la mère de ce dernier. Ces meurtres sont rapidement suivis d'un autre, commis sur un jeune homme de 18 ans.
Lacenaire est finalement dénoncé par ses complices. Et si pour lui la prison était un salon, il fera de son procès un théâtre. Il sait pertinemment que les autorités jouent sur la publicité autour de sa personne pour faire oublier l'interminable procès des Républicains arrêtés après les émeutes de Paris et de Lyon en 1832. Cela ne manquera pas : au tribunal, les femmes en particulier seront nombreuses à venir observer le distingué assassin transformer le procès de ses crimes en spectacle de sa personne, avant sa condamnation à mort.
Publiés peu après son exécution, ses mémoires sont le récit d'une vie tout entière marquée par la violence et la marginalité. Un document unique sur l'histoire criminelle française du XIXe siècle.