Littérature argumentative
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De 1888 à sa mort, Walt Whitman reçoit les visites d'un jeune homme nommé Horace Traubel dans sa maison de Mickle Street, à Camden, et converse avec lui à bâtons rompus. Ces entretiens seront publiés en neuf volumes aux États-Unis de 1906 à 1996 sous le titre With Watt Whitman in Camden. Walt Whitman sur le vif rassemble une sélection de propos extraits de ces milliers de pages, organisés thématiquement. Walt Whitman, premier grand poète de la modernité américaine, aborde des sujets aussi variés que la démocratie, la sexualité, les femmes, l'Amérique, l'art, la poésie, la guerre de Sécession, etc., avec une liberté de ton qui ne saurait étonner les lecteurs de Feuilles d'herbe. On retrouve dans ses déclarations l'énergie et la fougue de sa poésie visionnaire. Ce livre nous permet d'entendre comme jamais la voix, le ton et la phrase de Whitman, Nous sommes dans la pièce, en face de lui, il nous parle nous l'écoutons.
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En 1862, Walt Whitman part à la recherche de son frère, porté disparu sur les champs de bataille de la guerre de Sécession. Il découvre la situation épouvantable des hôpitaux militaires et refuse de rester indifférent. Poète engagé, humaniste, Whitman va mettre ses idéaux en application. Il décide de se consacrer aux blessés, d'accompagner les mourants, plaçant sa vie entre parenthèses durant trois ans.
Quels que soient leur camp ou leur couleur, il apporte amitié, écoute et réconfort à ceux qui en ont besoin. Le soir, il écrit : des carnets pour se libérer, des articles pour témoigner, des lettres à sa mère pour s'épancher. Ces trois sources se complètent pour faire de Tant que durera la guerre un document intime, littéraire et historique unique. -
L'amitié entre Walt Whitman, le grand poète américain des Feuilles d'herbe et Abraham Lincoln est curieusement postérieure à ce tract politique écrit en 1856, cinq ans avant l'accession au pouvoir de ce dernier. Dès le début, Whitman a professé une vive admiration pour Lincoln - que l'on se souvienne des vers «O Captain ! My Captain !» que déclame le professeur Keating dans Le cercle des poètes disparus - ils sont ce qu'on appelle des kindred spirits (des âmes soeurs), nourrissant pour l'Amérique une même vision démocratique alors que se profile la Guerre de Sécession. Whitman n'a pas publié ce long tract politique de son vivant, qui sonne comme une terrible charge contre la corruption de la classe politique américaine. Il se veut également un rappel du principe même de la démocratie, en appelant de ses voeux un pouvoir issu du peuple. En 1856, dans cette jeune nation américaine déchirée par la guerre larvée entre États du Nord abolitionnistes et du Sud esclavagistes, Whitman fustige une caste politique impuissante, vieillissante, incompétente, qui menace d'émasculer la jeunesse du pays, en la privant des principes républicains qui constituent l'âme même des États-Unis - et les démarquent des puissances monarchiques de l'Ancien Monde. Il souhaite l'avènement d'un candidat qui soit celui du peuple plutôt que celui des partis. Cent soixante ans plus tard, ce libelle n'a rien perdu de sa vigueur, de son enthousiasme appelant à une prise de conscience individuelle et collective salutaire.