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sylvie neve
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Il était une fois un veuf, roturier; et deux filles nobles et pauvres.
L'homme riche veut se remarier. Plusieurs fois veuf, le prétendant; la plus jeune, pourtant finit par l'épouser: il sait s'y prendre ...
Mais l'homme, bientôt hanté de sons et de rages, la prend au piège de ses noirs desseins: une clé en porte la trace, obstinée, drôle de fée.
Anne, soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?
Le dénouement -
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Érotismées II s'ouvre à « l'endroit où le vêtement baille » (Barthes) : sous l'étoffe le désir. Dessous, le dessein parfois déçoit. Le livre souvent frôle et parfois franchit les limites satinées des mots mûrs, murés, qui rusent et glissent de l'endroit vers l'envers. Sylvie Nève déroule son ruban de Moebius et ses vers luisants, à suivre du regard, à caresser des doigts, du bout des lèvres ou de la langue... Après les coups de triques du S.M. (et du M.d.S.) voici les préliminaires joyeux et soyeux de S.N.
Écriturière Sylvie Nève - maintes fois sur le métier... ou poét est-ce ? Réécrit ceux qui l'en chantent : Turold, Bodel, Rimbaud, Sévigné, Maupassant, Perrault, Jules Verne..., écrit ce qui lui ch'ante : la Palestine, Éros, vieillir, 14-18... Poèmes politiques, érotiques, en prose, contes en vers, poèmes expansés, traductions et réécritures expansées... Et elle lit, à haute voix, depuis 1978, d'abord et encore avec Jean-Pierre Bobillot, avec la percussionniste Sylvie Reynaert, et seule aussi : à la radio, et dans maints festivals, bibliothèques et autres lieux... -
" Des contes de Perrault, les éditions infidèles furent nombreuses : dès le XVIIIe siècle, le recueil souffrit d'édulcorations successives, calamiteuses ; pour commencer, on transcrivit en prose les contes en vers, puis au fil des siècles fleurirent des versions de plus en plus courtes et simplistes. Or, le sujet en est loin d'être simpliste ou innocent... et le merveilleux, très relatif : sexualité des jeunes filles, inceste, mariage, perte, angoisse, tueur en série ! "Poucet" fut donc réécrit en premier. Le conte s'articule autour de cet incontournable fécond autant qu'universel : tous les êtres humains doivent perdre leurs parents, quel que soit leur âge. L'un des cailloux durs de la vie. J'ai choisi de réécrire "Peau d'âne" ensuite : la sexualité de la jeune fille m'allait forcément droit au coeur... Comme si les enfants s'en laissaient conter ! Déjà Perrault n'amenait pas à la Cour des petites histoires lisses à l'usage des plus jeunes... "Barbe bleue" enfin : séduction, répétition, perversion, passage à l'acte du côté du mari, désobéissance du côté de la jeune femme. La rencontre de la différence sexuelle, pas toujours du miel. Deux soeurs aussi, au coeur de cette histoire : dans La Barbe bleue, le noir est du côté de l'homme, lumière et complicité du côté des deux soeurs. Et une clef fée, drôle de fée, qui garde la mémoire du crime de sang, la culpabilité de Barbe bleue, et en porte la marque, mais ce faisant trahit la curiosité (nécessaire) de la jeune épouse... Ces contes ont été réécrits librement, en vers, selon un procédé que j'ai baptisé "poème expansé". Le poème expansé n'est pas seulement une glose lyrique, c'est à la fois une relecture, une attention quasi exhaustive portée ligne à ligne à tous les aspects sonores et signifiants du pré-texte : la glose lyrique se fait amplification lyrique." Sylvie Nève
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Il était une fois la vie, roi, reine, enfant, & un âne.
Quand la mère meurt, le père d'abord pleure.
Puis convolerait ... sa fille.
Coeur balance, Marraine tranche, Filleule se sauve.
Un beau prince vient à passer par là.
Encore faut-il à Peau d'Ane quitter sa peau d'âne ... -
Poèmes show
Jean-Pierre Bobillot, Sylvie Nève
- Les Contemporains Favoris
- 1 Novembre 2000
- 9782909140094
"Les ""textes de scènes"" de Jean-Pierre Bobillot et Sylvie Nève, performés en commun sur toutes les scènes de France depuis plus de 20 ans.
Du Borborygme au récit, du non-sens à la dérision, une lecture/performance qui est aussi un voyage au bout de la langue, au bout du souffle, la fresque épique des frasques de la culture occidentale en miettes, entraînée dans le tourbillon des syllables et des mots : un opéra-bouffe minimal !
Avec le CD (gratuit) "
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Corps en partage : Etudes réunies par Marcel Lubac
Sylvie Nève, Charles Pennequin, Diana Quinby, Erik Verhagen, Marcel Lubac, Céline Leturcq, Raphaël Gomérieux, Pierre Wat, Eric Bonnet
- Pu De Valenciennes
- 12 Décembre 2024
- 9782364240988
Il fut un temps où le mot corps, en art, rimait avec le mot académie. Une
Académie d'homme, ou de femme, était le résultat de cette étude du corps
humain, de sa morphologie, de son anatomie, de son potentiel symbolique,
qui constituait la base de l'éducation artistique. On venait apprendre le corps
comme un apprenti musicien devait apprendre le solfège, avant de pouvoir
jouer, composer, voire improviser. Ce temps est désormais lointain, mais
le corps comme motif, comme question - sans doute faut-il écrire comme
obsession - demeure l'un des matériaux fondamentaux des pratiques artistiques
contemporaines.
Réunir plusieurs auteurs en leur offrant ce mot unique - corps - tel un dénominateur
commun et un possible déclencheur d'écriture, est le pari de ce
livre. Il s'agit de mettre au jour la fécondité d'une obsession, loin de tout académisme,
loin de tout souci de se soumettre aux règles du bien écrire comme
les artistes dérogent à celles du bien peindre. Il s'agit de trouver les mots.
Se confronter au corps c'est se confronter à soi et à l'autre, aux frontières
entre identité et altérité. Il y a là de quoi se perdre. Il y a là de quoi se trouver,
et offrir à ceux qui regardent un monde où venir s'incorporer. -
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Bande de Gaza ; poèmes de partout
Sylvie Nève, Victor Moulinier
- Atelier De L'Agneau
- Architextes
- 6 Novembre 2015
- 9782930440903
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Erotismées réunit des textes épars qui concernent tous le langage d'amour.
Une des trois parties constitue un début de dictionnaire (accointer, s'accoler, baiser, bête...) Ce sont des chants pleins d'humour, des jeux de mots et le langue, des coquineries pas trop poussées et succulentes (une partie se passe dans les délicates senteurs d'une cuisine peu ordinaire où les mets et les vins sont passés dans un étonnante moulinette : "Château du bord des lèvres/grand vin des paroles bues " ) Un des ensembles nomme l'homme aimé à longueur de pages : " éclairé en amour, mon affranchi / mis en appétit, mon affriandé/séduisant, excitant, mon affriolant /Ses fruits juteux, mon affruité / ".
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"""De Partout - un an d'une vie"", suivi de ""Le temps qui n'a pas de jambes pris pourtant ses jambes à son cou (Journal de voyages)"" Postface de Jean-Pierre Bobillot Le jugement d'un contemporain, Jean-Claude Hauc :
""Du 1er Juillet 1988 au 30 Juin 1989. Un an de la vie d'une femme. Poèmes arrachés au temps qui passe. Une subjectivité de notre siècle et un lyrisme déroutant. La fureur du monde... Le vacarme des continents mis en rythme. Phrasé coupé, fantasme disloqué, histoire segmentée. (...) Sylvie Nève parle de l'édition des Oeuvres de Freud, de la mort de Françis Ponge et de celle de Thomas Bernhard, des banques suisses et de la réhabilitation de Trotsky. Elle vole de Santiago à Moscou, de Jalalabad à Gaza, de Tbilissi à Beyrouth. Elle nous dit tout. Tout ce qu'une femme d'aujourd'hui peut ressentir. De partout. Notre folie au jour le jour. Et avec humour. Le chant de la Terre. La poésie sous le fatras du monde. Un ordre secret qui s'entête à mettre en vers la détresse commune en cette queue de siècle. Un vent violent sous lequel l'auteur psalmodie le réel."" (in Les nouveaux cahiers de l'Adour, n°14)."
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Après les deux soeurs de "Barbe bleue" : Anne et la jeune épouse, il me fallait croiser deux frères : Caïn et Abel, peut-être, un jour, mais... Une invitation à donner lecture dans une saurisserie de Boulogne-sur-mer me pousse vers Maupassant et ce "conte de la Bécasse" : "En Mer", que je réécris et expanse aussitôt, y trouvant tout ce que je voulais : deux frères, la Mer du Nord, prose au cordeau... Un peu plus tard, une compagnie de théâtre lyonnaise, La Ruche, me demande de réécrire en vers "Le Chancellor" : réécrire Jules Vers-ne ! Gageure ! Renouvelée, la demande se fit insistante : le roman, peu connu, inspiré du naufrage de la Méduse, est sombre... et nulle « expansion » en vue... Mais la nave va... et se fit, cette fois, conte impansé. Enfin Rimbaud vint, ivre, et il me fallut, après son "Dormeur", il y a bien longtemps, réécrire, expansé, son "Bateau".