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paul rateau
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Dialogues sur la morale et la religion ; mémoire pour des personnes éclairées et de bonne intention
Gottfried Wilhelm Leibniz
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 15 Novembre 2017
- 9782711627806
Ces dialogues sur la morale et la religion, dont Jean Baruzi n'avait édité qu'une partie sous le titre Trois dialogues mystiques inédits de Leibniz (1905), portent sur la piété ou amour de Dieu sur toutes choses. Cet amour consiste, selon Leibniz (1646-1716), dans la connaissance de la nature et de son divin auteur, ainsi que dans une action orientée vers le bonheur du genre humain. Écrits vers 1679, les dialogues sont un éloge de la raison et une exhortation à l'employer, dans le domaine théorique comme pratique, contre toutes les formes que peut prendre l'antiphilosophie (fidéisme, indifférentisme, scepticisme). La science doit être cultivée car elle est une célébration de Dieu autant qu'une oeuvre au service de l'homme. Leibniz la conçoit comme le fruit d'un travail collectif, inlassablement poursuivi, qui suppose une étroite collaboration entre les savants, leur respect commun de certains principes et l'appui des autorités politiques. Le lien essentiel entre progrès scientifique, félicité de l'homme et gloire de Dieu est particulièrement illustré par le Mémoire pour des personnes éclairées et de bonne intention (rédigé entre 1692 et 1695), publié en appendice.
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Regards contemporains sur la philosophie moderne : lectures et réceptions
Eric Marquer, Paul Rateau
- Editions De La Sorbonne
- La Philosophie A L'oeuvre
- 11 Août 2022
- 9791035108106
Tout en proposant une lecture critique de la modernité, les philosophes contemporains ont souvent nourri un dialogue serré avec les philosophes du Grand Siècle. Ce retour critique vers le siècle de la raison et du calcul a en réalité contribué à dessiner les contours d'une époque qui nous apparaît comme étrangement familière. Qu'il s'agisse des sciences humaines ou des sciences cognitives, cette période décisive de l'histoire de l'Europe, que Foucault désignait volontiers comme le « moment cartésien », n'apparaît pas seulement comme un moment de rupture, mais également comme une révolution dans l'ordre du savoir dont les échos et les effets sont encore perceptibles dans les débats contemporains sur les rapports entre l'âme et le corps, les mondes possibles, les fondements du droit et le pouvoir symbolique, ou encore l'usage de la notion de finalisme en biologie. Qu'il s'agisse de Schlick, Duhem et Lewis, de Heidegger, Horkheimer, Sartre et Deleuze, ou bien de Lacan, Bourdieu et Villey, les contemporains ont souvent cherché chez les modernes une source d'inspiration, un modèle à imiter et à réactiver, ou bien une figure à dépasser, à réfuter et à subvertir. Descartes, mais aussi Hobbes, Pascal, Leibniz, Spinoza ou Locke, apparaissent ainsi comme nos contemporains, c'est-à-dire comme des penseurs dont la philosophie est, dans notre présent, encore à l'oeuvre.
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Leibniz et le meilleur des mondes possibles
Paul Rateau
- Classiques Garnier
- Les Anciens Et Les Modernes - Etudes De Philosophie
- 27 Mars 2015
- 9782812438233
L'affirmation de l'existence du meilleur des mondes possibles est l'une des thèses leibniziennes les plus connues et sans doute l'une des plus mal comprises. Cet ouvrage en explique le sens, montre sur quels fondements théoriques elle repose et envisage ses implications sur les plans métaphysique et moral.
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Leibniz lecteur critique de Hobbes
Paul Rateau, Eric Marquer, Collectif
- Vrin
- Analytiques
- 12 Décembre 2017
- 9782711684205
L'influence exercée par la lecture de Hobbes sur la pensée de Leibniz est attestée par le témoignage du philosophe allemand lui-même. Il déclare en effet à son aîné : « Je crois avoir lu la plupart de vos oeuvres publiées tantôt séparément, tantôt rassemblées, et je prétends en avoir tiré profit comme peu d'autres en notre siècle. » À notre connaissance, Leibniz n'en dira jamais autant d'un autre de ses contemporains. Et rien ne laisse présumer que cette déclaration de 1670, alors qu'il n'a que 24 ans, ne soit pas sincère. Au contraire, les contributions réunies dans ce volume ne font qu'en confirmer la justesse et la validité au-delà des seules années de jeunesse. Elles montrent que Leibniz connaît bien l'oeuvre de Hobbes : qu'il l'a méditée très tôt, qu'il l'a fréquentée assidûment, en y trouvant des ressources théoriques fécondes et en y puisant certains concepts. Qu'il y est même revenu, preuve que l'influence ne s'est pas arrêtée au jeune homme, mais que l'intérêt a perduré tout au long de sa carrière intellectuelle. Hobbes est pour Leibniz un auteur incontournable de la modernité et bien qu'il n'ait pas réussi à entrer directement en contact avec lui, il en a fait dans ses textes un interlocuteur majeur, dont il rencontrait forcément les thèses, en traitant de physique, de théorie de la connaissance, de morale, de religion, de droit ou encore - bien sûr - de politique.
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La question du mal chez Leibniz : fondements et élaborations de la théodicée
Paul Rateau
- Honore Champion
- Travaux De Philosophie
- 27 Mai 2008
- 9782745316653
L'ouvrage expose la genèse et les fondements de la Théodicée de Leibniz. La première partie replace la question du mal et de la justice divine dans le cadre de l'effort leibnizien de rationalisation du droit et de la théologie entrepris dès 1667. La deuxième partie montre de quelle façon et dans quel contexte s'élabore le projet de Théodicée et se construit, sur la base d'une théorie de la dispute, le discours réfutatif visant à réduire les objections de Bayle. Enfin, la troisième partie examine le volet proprement théorique de cette doctrine sans démonstration : l'explication du concours divin, l'origine et la nature du mal, la liberté de l'homme et les principes moraux de son action dans le monde.
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Deleuze a vu en Spinoza le défenseur d'un « amoralisme rationaliste ». En précurseur de Nietzsche, il aurait proposé une éthique « par-delà bien et mal », bâtie sur la critique radicale de ces notions en tant qu'elles sont issues des préjugés et de l'imagination. Spinoza admet pourtant qu'il est impossible de faire l'économie de ces concepts moraux dans le projet d'émancipation de l'homme qu'il vise, à condition de les redéfinir par la raison. Comment comprendre cette réhabilitation? Est-elle seulement transitoire, valable le temps qu'il faut à l'homme pour se libérer de la domination des affects et de la tyrannie de l'opinion? Bien et mal deviendraient-ils des concepts définitivement caducs une fois atteinte la véritable liberté? En traversant l'ensemble du corpus spinozien, l'ouvrage a pour but de montrer que la question du bien et du mal est au coeur de la pensée du philosophe hollandais, qui l'aborde dans ses aspects métaphysiques, théologiques aussi bien qu'anthropologiques, sans en oublier les implications politiques.