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martine lombard
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L'ultime demande : l'aide à mourir paisiblement, une liberté à notre portée
Martine Lombard
- Liana Levi
- Opinion
- 3 Novembre 2022
- 9791034907359
Quand la chronique n'est pas défrayée par le cas d'un médecin traduit en justice pour être venu en aide à un ami atteint par une maladie impossible à soulager, ou par l'exil en Belgique ou en Suisse de telle personnalité connue afin d'y bénéficier d'une aide à mourir, c'est dans le silence que nombre de malades atteints de maladies incurables demandent en France, en vain, qu'il soit mis fin aux souffrances tant physiques que psychologiques qu'ils subissent, parfois depuis des années, sans espoir de rémission. Malgré les progrès des soins palliatifs, la loi en vigueur jette dans l'impasse un certain nombre de malades. Même la sédation profonde et continue jusqu'au décès, qui n'est pourtant possible qu'en toute dernière extrémité, peut créer une situation terrible dans laquelle le mourant n'en finit pas de mourir. Notre législation ne doit plus laisser désemparés ceux qui affrontent ou redoutent d'avoir à affronter de telles fins de vie pour eux-mêmes ou leurs proches.
Le débat qui s'ouvre doit être alimenté par les retours d'expériences de très nombreux pays qui ont fait évoluer leurs lois depuis une dizaine d'années. Il est temps, en France, qu'il puisse aussi être répondu à l'ultime demande : une demande d'aide à mourir paisiblement. -
Quitter son pays. En découvrir un autre. Rêver. S'adapter. Lutter. Changer. Se souvenir. Revivre. Transmettre. Avancer...
Les personnages des treize nouvelles de ce recueil arrivent à un tournant de leur vie et se retrouvent confrontés à des questions existentielles dont ils se sortiront avec plus ou moins de bonheur. Des jeunes femmes qui fuient l'Allemagne de l'Est. Des pères de famille en perdition. Un cadre commercial en plein burn out. Une mère modèle qui s'éprend d'une mendiante. Une personne handicapée qui attend un enfant. Une adolescente dans un camp d'entraînement... Ces histoires nous font partager leurs pensées les plus intimes, leurs doutes, leurs espoirs, leurs joies, leurs peines, avec finesse, tendresse, malice et humanité.
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L'économie de marché se conjugue avec la démocratie jusqu'à former ce que d'aucuns caractérisent, non sans critique, comme une " démocratie de marché ".
La régulation publique en serait un pivot. Conçue comme une recherche d'équilibres entre le libre jeu de la concurrence et d'autres impératifs d'intérêt général, la régulation s'imposerait alors comme une mission proprement politique, l'une des formes privilégiées de l'action publique d'aujourd'hui. Celle-ci fait pourtant largement appel à des " régulateurs indépendants ", en Europe comme ailleurs. L'indépendance est d'abord conçue à l'égard des acteurs économiques.
Elle entend marquer aussi une distance, qui serait gage d'impartialité, par rapport à l'exécutif dont les régulateurs indépendants font pourtant partie. Elle contribue certes par là à renouveler et enrichir les conceptions classiques de la démocratie politique. Elle pourrait aussi altérer son fonctionnement s'il n'y était prêté attention. Dans un dialogue associant juristes et politiques ou encore économistes, français ou non, c'est d'abord un état des lieux qui est dressé ici.
A partir d'expériences en partie communes, parfois singulières lorsqu'il s'agit d'inscrire la démocratie dans la régulation et non pas seulement la régulation dans la démocratie, des perspectives d'évolution sont aussi envisagées pour tenter de fortifier l'une et l'autre..
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Telles les chauves-souris de La Fontaine, mi-oiseaux, mi-rongeurs, les services publics français (EDF, SNCF, La Poste, RATP...) jouent et gagnent sur les deux tableaux : celui du monopole d'Etat en France, et celui de la concurrence et des marchés en Europe. Un double jeu qui risque cependant d'être mortel. Depuis dix ans, les gouvernements français successifs, toutes tendances confondues, ont voté à Bruxelles - dans la plus grande discrétion et tout en essayant d'en bloquer les effets dans l'hexagone - la libéralisation de l'énergie d'abord, celle de la poste ensuite, puis récemment celle encore des transports ferroviaires et urbains. Or, de tels votes mettent en marche un rouleau compresseur : si Air France et France Télécom s'en sont remises, l'une et l'autre ont bien failli disparaître. En jouant l'autruche et en se cachant à lui-même la réalité des défis qui les attendent, l'Etat met en péril nos champions nationaux. Il conduit EDF à brader l'électricité à un prix qui l'empêche d'investir dans les sources d'énergies renouvelables. Il laisse s'écrouler le fret ferroviaire. Il handicape La Poste par un statut hors d'âge. L'Etat joue encore un autre double jeu lorsqu'il laisse les services publics se dégrader, tout en agitant l'alibi (l'épouvantail ?) européen. Parce que l'Europe n'impose ni de fermer des bureaux de poste, ni de supprimer des liaisons ferroviaires, ni de procéder à des coupures de gaz ou d'électricité pour les personnes en difficulté, chaque Etat est libre de faire plus que le socle minimum prévu. Encore faut-il - et c'est toute la difficulté pour nos gouvernements - qu'il le veuille. Notre fameux « modèle français » pourrait alors être sauvé.