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larry brown
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Gary Jones a peut-être bien quinze ans. Sa famille vagabonde, arpente les rues et les bois du Mississippi tandis qu'il rêve d'échapper à cette vie, à l'emprise de son bon à rien d'ivrogne de père. Joe Ransom a la quarantaine bien sonnée. Il ne dénombre plus les bouteilles éclusées et les rixes déclenchées. Lorsqu'il croise le chemin de Gary, sauver le jeune garçon devient pour Joe l'occasion d'expier ses péchés et de compter enfin pour quelqu'un. Ensemble, ils vont avancer et tracer à deux un cours sinueux, qui pourrait bien mener au désastre... ou à la rédemption.
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Fay, dix-sept ans, fuit une vie de misère. Elle s'élance sur les routes du Mississipi, pour gagner la mer et un autre avenir. Elle n'a pas mis les pieds à l'école depuis longtemps, ignore beaucoup des règles de la vie en société, ne sait pas vraiment ce que les hommes attendent des femmes.
Belle, lumineuse et parfois inconsciente, elle suit sa route portée par le hasard des rencontres, s'abandonnant aussi facilement qu'elle prend la fuite. Mais cette femme-enfant ne réalise qu'à demi l'emprise qu'elle peut avoir sur ceux qui croisent son chemin et laisse sur son sillage une trainée de cendre et de sang.
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Un couple détruit par l'alcool, le regard acéré d'un employé d'agence de voyage sur les gens fortunés, un brave gars perdu dans un bar du Sud profond, un pauvre type qui fait de curieuses rencontres nocturnes. Ces gens simples affrontent comme ils peuvent l'orage de leurs existences, banales en apparence, mais si émouvantes quand on en partage l'intimité. Des vies faites de courage, d'échec, de naïveté, de sorties de route et d'histoires d'amour qui finissent mal.
Neuf nouvelles poignantes sur l'Amérique des paumés et des laissés-pour-compte.
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À près de soixante-dix ans, Arthur est impuissant et redoute de perdre sa jeune épouse Helen, qui boit comme un trou et le trompe sans scrupules. Eric, lui, a quitté le Mississippi avec son pit-bull pour fuir «l'usine à lapins» de son père et trouver du travail dans une animalerie. C'est là qu'il rencontre Arthur, qui compte acheter un chat pour distraire Helen. Mais depuis quand un chat fait-il des miracles ? Arthur désespère, alors qu'autour d'eux gravite une galerie de losers hauts en couleur et poursuivis par la poisse, voire par les flics, et qui se démènent pour survivre dans un Sud profond aussi crasseux que baroque. Finalement, une collision accidentelle va provoquer un bain de sang.
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Braiden Chaney n'a plus ni jambes ni bras. Walter James, lui, n'a plus de visage. Ils les ont tous deux perdus au Viêt-Nam. L'un est noir, l'autre est blanc. Vingt-deux ans plus tard, ils se retrouvent dans la même chambre d'un hôpital pour vétérans du Mississippi. Au fil d'une très longue nuit, ils se racontent ce qu'ils étaient, ce qu'ils sont devenus, ce qu'ils pourraient devenir et, surtout, ce qu'ils attendent l'un de l'autre. En une nuit, tout est dit sur la guerre - seul lien entre ces deux hommes que tout oppose - et ce qu'elle fait subir aux soldats. En une nuit, tout est dit sur la souffrance, la mort et la compassion.
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Après trois ans derrière les barreaux, Glen sort tout juste de prison. Il rentre chez lui, dans ce Sud écrasé par la chaleur où l'attendent son père, son frère, sa petite amie et leur fils. Quarante-huit heures plus tard, Glen a déjà commis un double meurtre. Aucun indice ne peut l'incriminer, mais tout va le conduire à faire rejaillir à la surface des secrets enfouis depuis deux générations, et les démons qui hantent les âmes en peine de cette famille aux prises avec son destin.
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Dur comme l'amour est le troisième livre de Larry Brown paru aux États-Unis. Il est composé de dix remarquables nouvelles ; dix histoires et dix héros. Des héros qui ont des caractéristiques en commun mais pas exactement le même nom : il y a Léo, Lonnie, Leroy, Louis, Lawrence, Léon. Tous ont les mêmes initiales : L. B. Tous vivent au fin fond du Mississippi, aiment conduire des pick-up dans des rues mal famées avec des glacières remplies de bières à portée de main. Ils fréquentent les bars locaux, ont raté leur mariage. Ils parlent peu, ont une faiblesse fatale pour l'alcool, les pick-up et les femmes faciles. Tous pensent trouver une sorte de salut dans une quête intrépide de l'amour.
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Faire front est un recueil de nouvelles qui nous décrit des personnages au bord de la rupture, essayant de tenir encore un peu et, si c'était possible, de faire semblant. Des individus qui appartiennent à une Amérique populaire et laborieuse, des gens de tous les jours, des travailleurs manuels fatigués, des femmes au foyer alcooliques, des fermiers ruinés et dépressifs qui tentent de joindre les deux bouts.
Mais Larry Brown n'est pas là pour nous parler uniquement des difficultés économiques et sociales de l'Amérique profonde : s'il le fait, c'est à travers des scènes quotidiennes qui font résonner des douleurs intimes, sourdes et insidieuses, renvoyant à l'amour, à l'usure du désir, au temps qui passe.
Malgré tout, une tendresse certaine colore toutes ces histoires d'individus abîmés, cabossés. Pas de place ici pour des jugements moraux à l'emporte-pièce ou un psychologisme larmoyant ; Larry Brown est un écrivain de l'évocation, qui suggère plus qu'il ne dévoile. Ce retrait dans le propos, cette suspension du jugement en font un auteur terriblement attachant qui vous donne l'illusion, rare, qu'il pourrait vous écouter jusqu'au bout de la nuit.
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Joe Ransom, la cinquantaine, aime l'alcool, le jeu et la castagne.
Il conduit trop vite et dégaine encore plus vite. Le jour, il trime dans la moiteur torride des forêts du nord du Mississippi. La nuit, il traîne dans les bordels et les tripots clandestins. Gary Jones pense qu'il a quinze ans. Il est né dans la mouise et fait les poubelles pour survivre. Son père est un journalier itinérant mauvais comme la gale. Sa mère est devenue folle à force de douleur. Une famille où les gosses n'ont connu que la route, la faim et la sauvagerie.
Il faut maintenant que Gary s'occupe d'eux et trouve du travail. Quand leurs chemins se croisent, c'est Joe, l'homme sans avenir, qui offrira sa chance à Gary. Le territoire de Larry Brown, comme celui de Faulkner, est celui du nord Mississippi, des bois sombres, des baraques délabrées qui s'accrochent encore aux collines et des épaves qui jalonnent le bord des routes. Ses thèmes sont ceux de la littérature éternelle : le bien et le mal, la tentation, le sacrifice et la rédemption.
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Braiden Chaney n'a plus ni jambes ni bras.
Walter James, lui, n'a plus de visage. Ils les ont tous deux perdus au Viêt-nam. L'un est noir, l'autre est blanc. Vingt-deux ans plus tard, ils se retrouvent dans la même chambre d'un hôpital pour vétérans dans le Mississippi. En l'espace d'une très longue nuit, ils se racontent -nous racontent - ce qu'ils étaient, ce qu'ils sont devenus, ce qu'ils pourraient devenir et, surtout, ce qu'ils attendent l'un de l'autre.
En une nuit, tout est dit sur la guerre - seul lien entre deux hommes que tout oppose - et ce qu'elle fait subir aux hommes. En une nuit, tout est dit sur la souffrance, sur la mort et la compassion. " Sale boulot est le roman qui a finalement convaincu tout le monde que Larry Brown était plus qu'une simple curiosité régionale. C'est un roman à deux voix, toutes deux inoubliables. " Philippe Garnier (Maquis)
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Texte extrait de Dur comme l'amour
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La classique et éternelle histoire du bien et du mal, superbement mise en scène dans le Sud profond des petits Blancs...
A sa sortie de prison, Glen Davis revient dans sa ville natale pour, en moins de quarante-huit heures, commettre un double homicide. Le shérif Bobby Blanchard, aussi droit que Glen est tordu, remonte la piste du chaos semé par Glen et tente de reconstruire les liens fragiles, communautaires et familiaux, qu'ils partagent depuis toujours. De sombres secrets macérant depuis deux générations explosent soudain à la surface, laissant entrevoir comment le mal peut suppurer dans le coeur d'un homme et le ronger jusqu'à l'âme.
" Le modèle est Faulkner, mais son influence a été assimilée et transcendée... L'oeuvre d'un écrivain formidablement conscient de sa propre voix " The New York Times Book Review