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Arts et spectacles
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Histoires insolites du patrimoine littéraire
Gérard Durozoi
- Éditions Hazan
- 16 Octobre 2019
- 9782754105873
Cet ouvrage, où l'érudition reste à la portée de tous, invite le lecteur à entrer par effraction dans l'univers des livres et des bibliothèques, inépuisable réserve de surprises. Il met en évidence les stratagèmes, supercheries, hasards, coïncidences, passions et entêtements qui ont acheminé jusqu'à nous des textes constitutifs du patrimoine de l'humanité.
Tous les aspects du livre sont envisagés. Non seulement le texte (éventuellement absent) et sa langue (inventée, naturelle ou se voulant universelle), mais aussi son auteur (fictif, anonyme, dissimulé), son public espéré (du bibliophile averti aux enfants), sa conservation (parfois bien problématique), ses relations avec d'autres écrits et ses usages plus ou moins convenus. Sans omettre ses illustrations (luxueuses ou non) et leurs rapports variables avec les mots qui les suscitent, sa reliure (du métal à la peau humaine), ses représentations picturales, le façonnage de ses pages (parfois découpées en fonction de différentes intentions) et de leurs tranches (peintes, gravées).
Sur le chemin qui sépare l'auteur de son public, des questions se posent qui articulent le propos : de la paternité d'une oeuvre (Homère, Molière, Shakespeare, Ossian) aux trésors perdus (les manuscrits de la mer morte, la bibliothèque d'Alexandrie) ; des livres interdits (Sade) aux lectures qui fourvoient (le lai d'Aristote) ; des emplois détournés aux usages imprévus ; du livre-objet (Depero, Exter) au livre-question (Borges, Ghérasim Luca).
Ces points de vue sur l'objet sont complémentaires de réflexions sur les visées de ses concepteurs - ce qui suggère que « la littérature » se manifeste selon des chemins hétérogènes, et que l'image que l'on en prend risque d'être toujours insuffisante. Libre au lecteur de ces pages de continuer la quête, pour découvrir à son tour des textes curieux, des bibliothèques improbables, et des modes d'écriture profitant des multiples relations que l'auteur peut entretenir avec le public. -
Dictionnaire de l'art moderne et contemporain
Gérard Durozoi, Collectif
- Éditions Hazan
- 4 Décembre 2002
- 9782850258121
L'art n'est pas seulement européen, ou américain. Quels sont donc, au XXè siècle, les créateurs chinois ou indiens, australiens ou maghrébins ? Quels liens peut-on déceler entre les japonais du groupe Gutai et le passage de John Cage au Blanck Mountain College ? Comment les avant-gardes du siècle, depuis le cubisme, ont-elles accédé à la notoriété ? Quels en furent les commentateurs, les marchands, les collectionneurs oe Deux mille deux cents notices, mille huit cents illustrations, dont neuf cents en couleurs, 71 pays représentés, et au menu, artistes, tendances et mouvements, mais aussi revues, collectionneurs, marchands, théoriciens, musées...
Une cinquantaine d'auteurs ont travaillé pour aboutir à cette synthèse unique couvrant les cinq continents. Un jeu de renvois entre les notices, une illustration abondante et variée - oeuvres, mais aussi documents et photos d'archives - invitent à des parcours multiples, par courant, par pays, par technique, susceptibles de satisfaire les curiosités de l'intelligence et du regard.
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Une Composition de Serge Poliakoff, peinte en janvier 1954, est entrée dès l'année suivante dans les collections du musée des beaux-arts de Lille ; elle est à la fois singulière dans la trajectoire du peintre et caractéristique de son travail.
L'évocation de sa découverte par un adolescent qui deviendra l'auteur de ce texte, la description minutieuse de l'imbrication de ses formes et de ses couleurs, et un parcours de ses divers avatars devraient aussi bien en raviver le souvenir chez les amateurs qui la connaissent que susciter le désir de la voir chez ceux qui jusqu'alors en ignoraient l'existence ; car un tableau ne vit que par les regards de ceux qui le contemplent.
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Paris, 1919-1939
Vincent Bouvet, Gérard Durozoi
- Éditions Hazan
- Capitales Culturelles
- 23 Septembre 2009
- 9782754102346
Entre le défilé des alliés en 1919 et celui des allemands en 1940 sur les mêmes champs-elysées, paris va connaître pendant 20 ans une période culturelle et intellectuelle féconde, ouverte aux avant-garde et fidèle au meilleur de la tradition. durant cet entre-deux-guerres, la france apparaît toujours comme une grande puissance économique, militaire et coloniale. le renom de la culture française se concentre sur paris d'où rayonnent les idées et les modes. artistes et créateurs viennent de tous les continents dans la ville-lumière pour y puiser leur inspiration et obtenir la consécration aux yeux du monde. durant les « années folles » qui suivent l'euphorie de la victoire, paris brille de mille feux. la « génération perdue », celle d'hemingway et fitzgerald, est la plus importante des colonies étrangères qui animent les nuits de paris qui découvre le jazz. mais la bohême de montparnasse attire dans les ateliers et les cafés et les bars, comme la coupole, peintres et sculpteurs venus des quatre coins du globe comme chagall, giacometti, miro ou calder. génie caméléon, ¨picasso expérimente simultanément toutes les voies dont celles du surréalisme naissant. matisse, léger ouvrent des académies. l'ecole de paris réunit des peintres aussi variés que soutine, derain, van dongen ou foujita tandis que l'art abstrait installe son siège mondial dans la capitale, avec le séjour de mondrian puis l'arrivée de kandinsky et la création de mouvements comme abstraction-création. la haute couture confirme sa suprématie avec les maisons chanel, vionnet, lanvin ou schiaparelli. les artisans du luxe, comme rhulman, subjuguent par le luxe de leurs créations depuis connues sous le nom d'« art déco ». la vie intellectuelle bat son plein, ponctuée par les querelles des groupes dada et surréaliste, les luttes idéologiques, les différents entre écoles littéraires, l'opposition entre genres théâtraux. gide et valery apparaissent comme des figures tutélaires et universelles, tandis que la génération des mauriac et malraux, entre autres, peaufinent romans et essais diffusés dans le monde entier. puis la crise de 1929, l'arrivée au pouvoir des régimes autoritaires assombrissent le climat de l'europe toute entière. si paris reste un centre culturel et intellectuel actif, elle perd de son insouciance. les expérimentations artistiques, d'ordre architectural notamment, connaissent un retour à l'ordre ou traduisent l'insécurité croissante et l'irruption de la violence comme guernica (1937) de picasso. l'instabilité politique, l'éclosion du front populaire se traduisent par des émeutes, manifestations et défilés qui agitent régulièrement la capitale. des monuments édifiés à l'occasion des expositions universelles, tel en 1937 le palais de chaillot en 1937, inscrivent leur monumentalité dans le tissu urbain et conservent le souvenir du paris d'avant-guerre que les films de rené clair ou les photographies de kertesz, brassaï ou thérèse bonney ont figé pour l'éternité. mots clés : picasso, mondrian, le corbusier, derain, soutine, van dongen, perret, mallet stevens, valery, malraux, gide, chanel, lanvin, schiaparelli, rhulman.
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Jacques Villeglé
Gérard Durozoi
- Éditions Hazan
- Oeuvres, Ecrits, Entretiens
- 10 Septembre 2008
- 9782754103206
Jacques Villeglé est l'un des membres fondateurs du Nouveau réalisme, connu pour ses affiches lacérées. Le Centre Pompidou lui consacre une exposition du 17 septembre au 23 février 2009.
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Le XXe siècle a promu en art une succession d'avant-gardes, parmi lesquelles il convient d'opposer deux dynamiques. D'une part, des groupement d'artistes ont cherché un renouvellement des formes artistiques, animés par l'esprit de modernité, la foi en le progrès et le projet de construction d'un monde harmonieux parce que rationnellement organisé - et potentiellement accordé à un ordre politique « idéal ».
Mais dès l'irruption de Dada en 1916, il apparaît que d'autres artistes sont au contraire bien décidés à ne plus s'en laisser compter par les valeurs héritées des Lumières. Méprisant les supports traditionnels, ils en viennent à mettre en cause tous les modes de communication, contestent les pouvoirs de la raison et, au lieu d'esquisser l'avenir, exaltent le présent et la vie dans ce qu'elle a de plus ordinaire, mais aussi de plus exubérant.
L'effet de subversion va porter sur une attaque tous azimuts de l'intégrité de l'oeuvre d'art traditionnelle, du commerce qui la soutient et du système de langage sur lequel repose la société.
A l'horizon de cette rébellion générale qui se propage à travers Dada et, plus près de nous, à travers Gutaï, Fluxus et d'autres mouvements excédant le champ artistique comme l'Internationale Situationniste, ce qui est entrevu et rêvé est l'abolition de l'art et de l'artiste comme créateur d'exception et producteur spécialisé. En réponse, le marché et l'histoire de l'art ne manquent pas d'affirmer leurs capacités de récupération - face à ce qui s'obstine à les définir.
Cet ouvrage, dans sa première partie, recense les concepts communs à la rébellion, et les techniques qui lui permettent de propager la crise - par le flux des revues et des manifestes, des tracts et des actions, des manifestations collectives et des scandales.
La seconde partie présente, du double point de vue historique et théorique, ces groupes qui ont inlassablement relancé la résistance au modernisme et à ses implications socio-politiques.
C'est aussi en commentant des « oeuvres symptomatiques que la troisième partie retrace la trajectoire des participants les plus notables d'une histoire qui pourrait bien concerner le XXIe siècle, pour peu qu'il oublie ses avertissements et leurs durables échos.
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François Lunven
Ramon Alejandro, Bernard Noël, Gérard Durozoi, Manuel Jover
- Alain Margaron
- 15 Juin 2005
- 9782911780158
"La légende aurait pu s'emparer de François Lunven. Il avait tout pour lui plaire. Une personnalité qui semble avoir fasciné tous ceux qui l'ont connu par sa vitalité, sa capacité de travail, l'insatiable curiosité intellectuelle ouverte aux domaines les plus divers. Des dons artistiques aussi brillants que précoces, qui, en quelques années le conduisent à la maîtrise absolue de son art. "
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Les Delporte de la piscine
Maurice Decroix, Amandine Delcourt, Gérard Durozoi, Pierre Jansen
- Invenit
- 22 Mai 2010
- 9782918698005
Les éditions invenit poursuivent leur collaboration fructueuse avec le musée de La Piscine de Roubaix avec la publication d'ouvrages sur leurs collections. Après Les Van Hecke de La Piscine, cette publication rend hommage à un autre membre du « Groupe de Roubaix », le peintre Michel Delporte (1927-2001). Après avoir envisagé une formation d'architecte, Delporte étudie la philosophie, se passionne pour les questions d'esthétique et s'initie à la peinture.
Toutefois, c'est la technique du papier collé qui prend une place prépondérante dans son travail. L'exposition au musée de La Piscine fait le point sur l'oeuvre, les écrits, la personnalité et les rapports que l'artiste entretenait avec les autres membres du groupe. Catalogue de l'exposition, cet ouvrage réunit toutes les peintures et dessins de Michel Delporte conservés au musée, ainsi que les oeuvres d'artistes (dont Pierre Leclercq, Arthur Van Hecke, Paul Hemery, Eugène Leroy, Fernand Léger, etc.) léguées au musée dans le cadre de la donation Delporte.
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CARNETS D'ETUDES : carnet d'études Tome 17 : Francois Bouillon, septième ciel
François Bouillon, Henry-Claude Cousseau, Gérard Durozoi
- Ensba
- Carnets D'Etudes
- 5 Juin 2010
- 9782840563365
Catalogue de l'exposition au cabinet des dessins Jean Bonna des Beaux-Arts de Paris, présentant sept séries de dessins par François Bouillon, artiste et professeur de dessin avancé à l'Ecole des beaux-arts. Cet ouvrage fait suite aux volumes consacrés à Joël Kermarrec, Annette Messager et Giuseppe Penone dédiés au dessin contemporain.
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André Morain / Michel Lunardelli , sans concurrence
Gérard Durozoi
- Marval
- 22 Juin 2016
- 9782862344522
Photographes du monde de l'art, ils pratiquent le même métier, hantent les mêmes lieux - mais toujours « sans concurrence...» -, partageant le même plaisir et le même talent. Depuis les années soixante pour André Morain, depuis les années deux mille pour Michel Lunardelli, ils posent un regard curieux et malicieux sur la scène artistique, ses acteurs (artistes, galeristes, curateurs, collectionneurs...) et ses lieux (galeries, musées, ateliers...).
Devant leur objectif défilent des personnalités, saisies à la volée ou posant avec docilité, dévoilant ainsi un peu du caractère de chacun. Chronique de la vie culturelle française à travers 60 photographies inédites.
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Les années 60, replacées ici dans leur contexte année après année, sont, pour ce qui est des arts « plastiques », d'une richesse étonnante : cela va du nouveau réalisme à support/surface en passant par la fin de l'expressionnisme abstrait (post-painterly abstraction), le pop art (anglais et américain), fluxus, l'op art et le cinétisme, le minimalisme, l'arte povera italien, l'art conceptuel, l'hyperréalisme, le land art et l'art corporel - sans oublier pas mal de mouvements inclassables (ex : l'irruption publique de l'art brut en 1967). c'est à partir de 1964, (le grand prix de la biennale de venise reçu par rauschenberg provoque un scandale), que paris perd sa place de « capitale des arts », mais sans le reconnaître... l'art américain s'impose en europe (dans les kunsthallen allemandes - avantage de la décentralisation -, en italie, en belgique, etc.) mais pas en france ; les nouveaux courants viennent de new york, pendant que paris s'acharne à défendre et exporter sa célèbre « ecole », qui n'intéresse plus grand monde... tous ces mouvements, en concurrence, assurent en fait le passage d'un art moderne ou moderniste, qui propose des innovations stylistiques, mais en respectant les supports classiques et un principe d'expression subjective - à un art contemporain - qui abandonne les supports et les catégories (peinture, sculpture) classiques, n'implique pas d'authenticité personnelle dans la mise en forme, et cherche inlassablement à redéfinir, dans sa plus grande généralité possible, ce que l'on peut nommer « art ». comme cet art contemporain continue aujourd'hui, et provoque périodiquement des polémiques, l'ouvrage en rappelle les fondements, il y a quarante ans... journal collectif qui analyse l'évolution des mentalités culturelles et artistiques. on y pourra notamment constater l'écart éventuel entre l'importance reconnue à un contexte politique et l'écho qu'il paraît susciter dans les formes de l'art. de plus, on voit que les réactions aux événements (guerre du vietnam, evénements de mai 1968) ne sont pas unanimes (cela va de soi) ni universelles. ce journal de l'art des années 60 offre au final une analyse synthétique et des informations sur la décennie à destination d'un public jeune qui la connaît peu ou mal, et de tous ceux qui voudront se rafraîchir un peu la mémoire et avoir une connaissance de la complexité de cette période.
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