bruno krebs
-
Chroniques d'un lézard sans importance
Patrick Ness, Tim Miller
- Gallimard Jeunesse
- Grand Format Littérature ; Série Romans Junior
- 17 Avril 2025
- 9782075222341
Imaginez qu'un trio de jeunes varans qui ont plutôt l'habitude de raser les murs se retrouvent soudain responsables de la surveillance des couloirs de l'école. Imaginez maintenant que leur ennemi juré s'en mêle... Zeke et ses amis parviendront-ils à sauver leur école -peut-être même le monde ?- des griffes de Pélicarnassus, le pélican mégalomane, super-méchant de la pire espèce ?
-
Quelques minutes après minuit
Patrick Ness
- Gallimard Jeunesse
- Folio Junior
- 21 Novembre 2016
- 9782075074506
Depuis que sa mère est malade, Conor, treize ans, redoute la nuit et ses cauchemars. Chaque fois, quelques minutes après minuit, un monstre apparaît sous la forme d'un arbre gigantesque qui apporte avec lui l'obscurité, le vent, les cris. Le monstre vient chercher quelque chose de très ancien et de sauvage. Il veut connaître la vérité...
-
Le chaos en marche Tome 1 : la voix du couteau
Patrick Ness
- Gallimard Jeunesse
- Pole Fiction
- 1 Juillet 2021
- 9782075137980
C'est l'année de ses 13 ans et Todd va devenir un homme. Il est le dernier garçon de Nouveau Monde, uniquement peuplé d'hommes, où chacun peut entendre la pensée des autres : c'est le Bruit, incessant, obsédant. Un jour, Todd découvre un lieu où le Bruit se tait...
-
Le chaos en marche Tome 2 : le cercle et la flèche
Patrick Ness
- Gallimard Jeunesse
- Pole Fiction ; Fantastique
- 14 Avril 2011
- 9782070635436
Fuyant devant une armée impitoyable, Todd et Viola, gravement blessée, se retrouvent entre les mains de leur pire ennemi, Maire Prentiss.
Ils sont aussitôt séparés. Emprisonné, Todd doit, s'il veut revoir Viola, se soumettre aux nouvelles lois du Maire : les hommes sont séparés des femmes. Mais bientôt se forme la Flèche, un groupe de résistance auquel Viola se trouve mêlée, tandis que de son côté Todd est placé à la tête d'un camp d'esclaves Spackles, la population d'origine. Entraînés dans un conflit qui les dépasse, emportés dans des camps adverses, ils ne rêvent que de se rejoindre, tout en ignorant s'ils peuvent encore se faire confiance.
Mais alors qu'ils parviennent à se retrouver, une armée de Spackles vengeurs se met en marche contre Haven et la guerre atteint sa phase ultime.
-
Le chaos en marche Tome 3 : la guerre du bruit
Patrick Ness
- Gallimard Jeunesse
- Pole Fiction ; Fantastique
- 20 Avril 2012
- 9782070645800
Découvrez Le chaos en marche Tome 3. La guerre du bruit, le livre de Patrick Ness. En voulant fuir une armée implacable, Todd et Viola sont séparés. Emprisonné, maintenu sous l'emprise de son pire ennemi, Todd est-il prêt à se soumettre et perdre Viola à jamais ? Et qui se cache derrière la mystérieuse Flèche ? Mêlés à un conflit qui les dépasse, Todd et Viola n'ont qu'un seul but : se rejoindre. Leur lien sera-t-il plus fort que le pouvoir ? Mais tandis qu'ils sont entraînés dans des camps adverses, peuvent-ils encore se faire confiance ?
-
Trop d'amis disparus, l'envie peu à peu sapée par le doute, la peur qui prend le pas sur le plaisir : Joe Simpson décide d'abandonner le grand alpinisme. Il n'est pourtant pas évident de tourner la page d'une vie vouée à la pratique d'un sport si extrême et prenant. Dans cet ouvrage, il raconte sa dernière ascension, celle de la face nord de l'Eiger, un symbole de l'histoire de l'alpinisme. Il livre aussi un récit sincère dans lequel il confie sa peur de la mort et explore les paradoxes de cette fascination pour le danger, une exaltation qui peut se révéler fatale.
-
C'est une Odyssée, mais sans point de départ ni d'arrivée. Zigzags aléatoires, de Pétersbourg à Zanzibar en passant par Bresk ou Brighton, mais assez précisément retracés pour qu'un géographe, même amateur, puisse en suivre l'itinéraire. Trains ou ferries, cacochymes guimbardes ou rutilantes petites reines, notre Ulysse moderne affronte sans ciller tsunamis, crues ou éruptions, effrontées sirènes ou vierges effarouchées, tant qu'il ne reste pas échoué sans un sou et le ventre vide. Car ce va-nu-pieds n'a rien d'un pur esprit, ni encore moins d'un esprit chagrin. Il ne se déplace pas non plus sans raison, car en perpétuelle quête de son Éden natal (un manoir breton figé sur sa presqu'île), même si la raison et l'orientation lui échappent parfois au hasard des fêtes, rencontres et autres malencontreux coups de foudre. Les voyages forment la jeunesse? Ici, ils déformeraient plutôt la vieillesse. Retraite paisible? Ses patrons en ont décidé autrement. Distants ectoplasmes, ils l'expédient au diable vauvert traverser Méditerranée, Manche et mer du Nord ou d'extrême nord, cornaquer colonies de vacances ou orchestres récalcitrants - quitte à affronter ours, lions ou éléphants abandonnés par leurs cirques et déboussolés par le réchauffement climatique. Notre vieux fils prodigue (il a honteusement dilapidé l'héritage légué par ses parents) a-t-il seulement un nom en propre? Ou bien n'aurait-il pas emprunté celui même du narrateur, que tout un chacun s'obstine à écorcher? De cette identité fragile, notre alter ego tire prétexte à un fragmentaire, méticuleux travail de mémoire. Le dialogue entretenu avec les morts, quoique souvent égayé par un comique franchement noir ou diablement facétieux, alimente ce récit-fleuve, plus réel que nature, qui déborde toutes les frontières répertoriées, qu'elles soient diurnes ou nocturnes. En remontent aux sources du rêve et de la mémoire, Bruno Krebs en ravive somptueusement les paysages et les blessures.
-
Quelques minutes apres minuit
Jim Kay, Patrick Ness
- Gallimard Jeunesse
- Boite Grand Format Litterature
- 21 Novembre 2016
- 9782070604241
Depuis que sa mère est malade, Conor redoute la nuit et ses cauchemars. Quelques minutes après minuit, un monstre vient, qui apporte avec lui l'obscurité, le vent et les cris...
Le roman original de Patrick Ness, magnifiquement illustré par Jim Kay et récompensé par les plus grands prix littéraires (dont le Prix Imaginales 2013, le Jugendliteraturpreis 2012 et la Carnegie Medal 2012). Une histoire bouleversante qui sait toucher le coeur des lecteurs de tous âges.
Découvrez également la grande aventure du film: interviews des acteurs (Liam Neeson, Sigourney Weaver...), témoignage du réalisateur J.A. Bayona, révélations sur la création du monstre et les effets spéciaux, photographies et dessins inédits... Une édition exceptionnelle qui dévoile les coulisses du tournage
-
Il faut certes de l'estomac au narrateur pour encaisser les virevoltes de ce voyage où tous l'embringuent, y compris lui-même au grand dam de lui-même. Il le pressent, le jure pourtant : ce sera le dernier - avant le prochain...
Comment faire, aussi, lorsqu'un amour, mais vrai tyran de père, et non seulement lui mais tous les membres d'une vaste famille ne cessent de trépasser et de ressusciter à leur guise ? Lorsque malgré toutes vos objurgations et toutes vos défilades, vos défunts employeurs ne cessent de vous renvoyer aux quatre coins du monde guider nouvelles, rétives colonies de vacances ? On serait nauséeux à moins.
Si le lecteur accepte de prendre cet aller simple pour un périple à tout jamais désarrimé du « réel », il verra du pays à peu de frais. Translaté, balloté sans frais ni hiatus de Brighton au nord de l'Écosse, de la Bretagne à Talinn (ou est-ce Vladivostok ?), il connaîtra les cataclysmes impromptus, les femmes fatales ou inespérées, les compagnons de vicissitude et l'intempestive parentèle qui tombent comme pluie en Angleterre sur le protagoniste - clochard céleste définitivement égaré dans le sillage d'une mémoire à éclipses. On croyait que le Styx laissait indemne et même invulnérable qui le traversait, qu'il empêchait les morts de hanter les vivants. Il a fallu la prose exacte et poétique de Bruno Krebs, son art du récit rhapsodique pour nous détromper.
-
Le chaos en marche Tome 3 : La guerre du bruit
Patrick Ness
- Gallimard Jeunesse
- Grand Format Litterature ; Serie Romans Ado
- 14 Avril 2011
- 9782070618309
Trois armées marchent sur New Prentissville, chacune prêtes à anéantir les autres.
La première, celle des Spackle qui avancent par milliers, attaque pour se venger. La seconde dirigée par le Maire, qui s'imagine déjà maître de Nouveau Monde. Celle enfin de Mistress Coyle, la terroriste, qui continue sa lutte de pouvoir avec le Maire. Todd et Viola n'aspirent qu'à être ensemble et sont confrontés à la complexité des choix à faire. Rapports de force, trahisons, ambitions... Comment espérer la paix ? Faut-il tuer des milliers de vie pour en sauver une ? Alors qu'une paix est conclue, Todd est blessé.
Soigné par les Spackle, il semble revenir lentement à la vie tandis que les vaisseaux des colons s'apprêtent à se poser sur la planète Terre. L'avenir sera peut-être meilleur...
-
«je ne cherchais pas la neige ni Argenteuil une fête ses brasseries illuminées m'ont entraîné en joyeuse compagnie puis le froid dehors les uns les autres s'égaillant je crois qu'on a mangé de la choucroute et bu du vin blanc Argenteuil peut-être aurait-il fallu prendre un taxi mais rues très froides et désertes je suis sans doute plus loin d'Enghien que je ne l'aurais imaginé et puis d'ailleurs quoi faire à Enghien sauf fleurir son cimetière»
-
«32. Les étoiles s'éteignent (Turn Out the Stars), se rallument en cette féerie, ce feu d'artifices, comme si trop épaisse, insondable la nuit tant convoitée soudain le menaçait d'un vertige où mains et clavier se séparant le laisseraient lui pianiste s'évanouir en un silencieux trou noir. Peut-être faudrait-il interpréter ainsi son obstination, une semaine avant sa mort, à vouloir honorer cet engagement de huit soirées (puis à rajouter la neuvième, le lundi 8) au Keystone Korner de San Francisco. Aurores, fluorescentes poussières dispensées à pleines, vigoureuses brassées, il les laisse s'estomper, clignoter encore, puis mourir incandescentes à son rythme, son tempo. Comme on voit un accident se dérouler indéfiniment freiné, irrésistiblement emporté. Tout un monde, presque un siècle en quelques mesures - le tempo de son silence, où renaissent bien claires étoiles rouges et bleues, palpitant hors de portée, éclaboussant les limites repoussées de l'univers.»
-
-
-
«En ce pays de collines bleues et grises leurs forêts leurs nuages également un pays bien reposant sous la pédale une descente finit toujours par s'amorcer un moment donné un instant de pause dans le grand vent qui chatouille les sapins qui éponge les nuages là-bas tout près pays froid mais pas glacial désert peut-être pas complètement où rien absolument rien n'oblige à s'arrêter ni spécialement à continuer»
-
« Ce petit recueil se déploie en deux volets :
Dans les prairies d'asphodèles puise aux sources de l'onirisme et de l'enfance, à travers une prose délibérément concise ;
Jours, à l'inverse, explore une forme élégiaque pour traduire des visions très concrètes - enchaînant atmosphères urbaines, puis bucoliques.
Mais une même déchirure baigne ces textes conçus comme une « lamentation », rédigés en hiver ou au printemps, aux tables de cafés parisiens. Même cheminement quotidien, vers la lumière et la libération. Même omniprésence de la nature, qui impose son souffle anesthésiant à la douleur - et plie l'écriture au chant des mots.
Je n'avais jamais vu d'asphodèles quand j'ai rédigé ces textes. Homère les mentionne à la fin de l'Odyssée, évoquant le monde des ténèbres. Puis mon père (peintre) me les a dessinées, sur un bout de papier, avant de me les montrer en mai, sur les pentes de sa colline, parmi les pierrailles, les genévriers et les chênes nains. Je ne les voyais pas si fragiles, si simples et délicates.
Ces textes annoncent un orage, un orage de folie, d'égarement, où j'ai failli perdre la vie, d'abord, puis la revanche, ces textes ont exercé une influence considérable sur une prose d'abord sèche et minérale pour la faire évoluer vers une écriture plus souple et plus attentive au chant des mots et des phrases. En ce sens, ces poèmes marquent à la fois une rupture, un retour en arrière et une ouverture. » (BRUNO KREBS) « L'art de Krebs et de son écriture très souple, le plus souvent fluide mais variée dans ses régimes, et toujours extrêmement précise dans le détail, consiste à rendre poreuse la frontière entre vrai et rêve, mémoire et présent, monde intérieur et extérieur... Mais sans rupture, sans brusquerie ni confusion, plutôt une sorte de glissement dans un espace continu : on se retrouve sans s'en rendre compte très loin du point de départ, ou bien à l'inverse, mais toujours avec douceur et sans bien comprendre comment, on est ramené à ce même point : le vrai d'une vie. Et l'écriture devient comme un pont jeté entre l'intime et l'autre. » (ANTOINE EMAZ) raison. Plus anciens que leur seule date, ils puisent dans une adolescence bouleversée, renouent avec ses amours, Rimbaud pour commencer, et une écriture strictement poétique depuis longtemps abandonnée.
La souffrance, quand elle ne trouve pas d'autre exutoire, il ne lui reste plus que la poésie. Car j'ai souvent fait cette expérience, qu'au pire de la vie, c'est bien la beauté de la nature qui s'impose comme l'expression la plus parfaite, la plus concise d'une douleur.
Je n'ai plus, depuis, écrit de véritables « poèmes ».
-
-
«À la tombée de la nuit enfin je suis arrivé. Mais Orléans, cette gare ne la reconnais pas. Un grand bâtiment parfaitement dépeuplé - sauf une femme de ménage qui m'a dit non - pas cet escalier-là, il faut traverser le grand hall, pour sortir. Sortir maintenant je le voudrais bien. Mais avec la nuit, et la brume, il me semble que de cette gare vide je ne surplombe que le vide : pas même un escalier, ni la moindre pente praticable. Rien que le vide, un gouffre béant, parfaitement à pic, où flotte le brouillard dans la nuit.» Orléans-gare.
-
«Hier j'ai accouché dans la vase. Deux batraciens, jumeaux ou jumelles. Pour l'instant, je leur attribue le sexe masculin, plus neutre. J'ai d'autres choses à penser que leur sexe, d'ailleurs. Je ne suis pas tout à fait remis. Il faisait froid, les premières douleurs m'ont pris au crépuscule. J'ai dû me presser pour remonter vers le rivage. Pas tout à fait sec, mais qu'au moins elles aient la tête hors de l'eau. Tiens je les féminise maintenant, mes batraciennes. Leur regard peut-être, la façon dont elles me fixent, légèrement de côté, palmes agrippées au rocher.»
-
«Très tôt je suis tombé. J'ai fait une chute. Libre. Je battais l'air de mes bras, mes jambes pliaient, s'écartelaient, se désarticulaient. Du caoutchouc. Ma tête s'arrachait dans tous les sens. Comme un torrent, glacial le vent me rentrait dans la gorge et les poumons. Mes dents, mes cheveux, mes ongles, toutes mes extrémités tentaient de fuir mon corps en perdition. Ma veste se rabattait en capuchon sur mon visage, mes deux mocassins et une chaussette avaient volé, mon poing crispé, mon genou parfois percutaient mon nez, ou une arcade sourcilière, l'un et l'autre ensanglantés. J'ai eu de la chance.»
-
L'île blanche
Bruno Krebs, Monique Tello, Marc Wetzel
- L'Atelier Contemporain
- 3 Février 2015
- 9791092444025
Dans ces plus de deux cents pages de vers libres aériens, le lecteur circulera avec aisance entre monde des morts et des vivants, squelettes encore verts et lles bien en chair, monde du rêve et de l'éveil, fantaisie burlesque et cauchemar. Avec le narrateur, il traverse le temps vécu, tout à tour familial et mondain ; marche, danse, court, nage, vole presque : « La brise gone mon pantalon je marche en suspension ». Mais ici l'on aime aussi et tue, poursuit et fuit, en bateau, vélo, car, ou train ; dialoguant au passage avec divers autres pittoresques auxquels on s'adresse, répond, qui s'apitoient, qu'on écoute ou réprimande. Et l'on slalome de ligne en ligne comme au long d'une partition musicale, dirigé vers le ciel pur du Nord et ses « marbrures roses écharpées de nuées » ; même si « je n'imaginais pas le nord si loin ».
Mais attention, tout ce qui est dit ici a été vécu ou rêvé : un vrai poète n'invente rien. Prenez donc votre soufe pour suivre ce nouveau Monsieur K pressé de nos temps post-modernes accélérés. Il étourdit et ravit par le rythme free jazz de sa course alerte, et par la familiarité vive de ses notations, qui piétine avec jubilation toute pompe désuète pseudo-poétique.
Âmes compassées s'abstenir : ce récit est un courant d'air, mi-blizzard mi-sirocco, qui saisit en raccourci, à partir du chatoiement de ses péripéties propres, l'errance et la quête de tout un chacun, rappelé, avec un sourire poli mais exigeant, à revenir d'urgence à lui-même.
Dessins de Monique Tello Prière d'insérer de Marc Wetzel
-
L'ouvrage présenté aujourd'hui est la traduction intégrale de deux livres : "Saturated Blue", paru chez Lapis Press (maison d'édition fondée par l'artiste), peu de temps avant sa mort et "Cobalt Blue", ouvrage publié par la Sam Francis Foundation il y a trois ans, qui est la retranscription des textes trouvés dans son atelier après son décès - poèmes, notes, pages de carnets, journaux...
Sa vie durant, Sam Francis écrivit beaucoup, mais il ne publia rien, hormis quelques phrases ici et là dans des catalogues.
La publication de cet ensemble est essentiel pour la connaissance de l'artiste, homme et oeuvre.
Les écrits de Sam Francis sont très étroitement liés à ses peintures. Mais ces écrits ne concernent pas seulement l'esthétique ; ils traitent souvent de questions fondamentales, mais d'une façon subtilement métaphysique.
Son attention se porte vers la lumière, l'ombre et l'obscurité : la magie de la couleur, le secret de l'existence, l'évidence et le doute de l'univers.
Ces textes sont religieux, mais dans un certain sens uniquement. Cette religiosité est plus transcendante que structurée. On n'y trouvera nulle nostalgie de perfection, ni d'un quelconque système idéologique, mais plutôt la simple invocation d'une présence globale.
Pourquoi Sam Francis écrit-il ces textes, si inhabituels dans la forme et le contenu qu'il est difficile de les catégoriser ? Peut-être écrit-il pour se débarrasser d'idées et de formulations qui autrement lui tourneraient indéfiniment dans la tête. Un sentiment de nécessité anime ces écrits. Peut-être sont-ils comme les réminiscences de rêves qui, à certains moments impérieux, exigent d'être traduits sur le papier. Car Sam Francis a écrit toute sa vie.
Sa vision est globale, en ce sens que ses écrits se préoccupent globalement de questions artistiques envisagées sous l'angle le plus universel. -
PROBLEMES POLITIQUES ET SOCIAUX n.910 : le renouveau des musées
Anne Krebs, Bruno Maresca
- Documentation Française
- Problemes Politiques Et Sociaux
- 21 Avril 2005
- 3303332109104
Depuis une trentaine d'années, les musées ont connu une transformation profonde : comment est- on donc passé du musée traditionnel, parvenu jusqu'à nous sans grande transformation depuis le XIXe siècle, au musée « événement », issu progressivement du mouvement des grandes expositions à succès des années 1960 ? Pour les collectivités territoriales, la question des musées s'inscrit dans le contexte particulier des politiques culturelles locales, qui s'appuient sur un réseau d'acteurs partiellement distinct du niveau national, sur des orientations et des valeurs marquées par la territorialisation, et qui se développent dans le double cadre de la décentralisation et de la déconcentration. Transformations architecturales ou muséographiques, accroissement des coûts, essor du marché de l'art, autant de facteurs qui obligent l'institution muséale à envisager la dimension économique de son activité et à adopter de nouvelles démarches de management. Les lois les plus récentes favorisent le mécénat ou l'initiative privée. Dans le même temps, les très grands musées, devenus de véritables entreprises, bénéficient d'une autonomie renforcée et déploient leurs activités hors les murs, vers Lens, Bilbao, Atlanta ou Hong-Kong... Dans cette évolution, les nouveaux liens entre musées et publics apparaissent comme l'un des éléments déterminants, ouvrant sur les questions fondamentales de la démocratisation et relançant la réflexion sur les stratégies tarifaires.