boubacar boris diop
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Un tombeau pour Kinne Gaajo
Boubacar Boris Diop
- Philippe Rey
- Roman Francais
- 7 Mars 2024
- 9782384820696
Le retour d'un grand romancier africain. Un roman magistral sur la quête de la vérité d'une femme fascinante
Dans la nuit du 25 septembre 2002,
Le Joola, qui assurait la liaison entre le sud du Sénégal et Dakar, sombre dans les eaux de l'Atlantique. Conçu pour cinq cent cinquante passagers, il en transportait quatre fois plus dans d'épouvantables conditions, faisant de cette tragédie le naufrage le plus meurtrier de l'histoire.
Le lendemain matin, Njéeme Pay, célèbre journaliste politique d'une radio privée sénégalaise, reçoit une terrible nouvelle : parmi les victimes, on a recensé son amie d'enfance, Kinne Gaajo.
Njéeme Pay s'improvise alors biographe pour tenter de comprendre celle qui fut sa " plus-que-soeur ". Écrivaine de génie, Kinne était aussi prostituée professionnelle, autant pour fuir la misère que par goût du scandale. Du taudis de Thiaroye où elle recevait ses clients, aux routes du monde, entre Mexico et Johannesburg où elle participait à des débats quelque peu délirants sur la création poétique, Kinne Gaajo prend vie sous la plume émerveillée et tendrement ironique de Njéeme Pay.
Le grand écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop nous emporte dans les méandres de son pays qu'il connaît si bien, à travers les villages qui tentent de survivre à la modernité, mais aussi au coeur des villes où le monde des médias et celui de la politique rivalisent de cynisme pour asseoir leur pouvoir... Il nous offre surtout la figure inoubliable de Kinne Gaajo, si sauvagement libre qu'après sa disparition tout irradie
encore de sa présence. -
Construit comme une enquête, avec une extraordinaire lucidité, le roman de Boubacar Boris Diop nous éclaire sur l'ultime génocide du XXe siècle. Avant, pendant et après, ses personnages se croisent et se racontent. Jessica, la miraculée qui sait et répond du fond de son engagement de résistante ; Faustin Gasana, membre des milices du Hutu Power ; le lumineux Siméon Habineza et son frère, le docteur Karekezi ; le colonel Perrin, officier de l'armée française ; Cornelius enfin qui, de retour au Rwanda après de longues années d'exil, plonge aux racines d'une histoire personnelle tragiquement liée à celle de son peuple.
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Une implacable analyse des jeux de pouvoir sur le continent africain, dans une prose sombre et puissante.
Lorsque le colonel Asante Kroma, chef de la police, entre dans une maison isolée et abandonnée, il fait une découverte stupéfiante : le cadavre du président N'Zo Nikiema, chef d'État destitué et recherché depuis plusieurs semaines.
En prévision de sa chute, ce dernier avait fait construire un bunker sous l'atelier d'une jeune artiste peintre, Mumbi Awele, qu'il rencontrait en secret. Était-elle sa maîtresse ? Une prostituée ? Leur liaison s'était bâtie autour d'un meurtre, celui d'une enfant, Kaveena. La fille unique de Mumbi.
Le colonel décide de vivre quelques jours dans ce lieu étouffant. Peu à peu se dévoile à lui l'incroyable vérité sur le meurtre de Kaveena. Mais surtout sur les relations troubles entre le président Nikiema et le véritable homme fort du pays, le Français Pierre Castaneda.
Porté par les tremblements de voix d'un narrateur d'autant plus émouvant qu'il ne sait guère où il va,
Kaveena explore les grands maux dont souffre l'Afrique, livrée aux appétits insensés de politiciens violents, qu'ils soient locaux ou étrangers. Une Afrique représentée ici par le personnage de Mumbi, femme indomptable, contrainte d'offrir son corps tout en conservant une mystérieuse dignité. -
Une grande fresque romanesque, à la fois fable politique et récit familial
" J'aurais préféré te parler de vive voix, comme tout conteur digne de ce nom, pour faire battre plus vite ton coeur et t'éprouver par mes déroutantes énigmes. [...] Je t'écris, faute de mieux, et parce que sans cela il me serait bien égal d'être mort ou vivant. "
Ces mots sont ceux d'un très vieil homme, Nguirane Faye, à l'adresse de son petit-fils Badou. Au soir de sa vie, il souffre d'être sans nouvelles de ce dernier, émigré dans un pays lointain et non identifié. Ils ne se reverront plus, il le sait. Il décide alors de tout lui raconter dans sept Carnets que le jeune homme trouvera, espère-t-il, à son retour à Niarela.
Mais ce qui devait être une simple relation de la vie quotidienne d'un quartier dakarois devient peu à peu une fiction foisonnante. Nguirane Faye dresse le bilan de sa propre vie et nous fait découvrir, par un subtil croisement des récits, l'histoire de ses aïeux, les royaumes anciens, les grands écrivains wolof et le Sénégal d'aujourd'hui.
À la fois fable politique et narration intimiste, ce roman ambitieux revisite sans relâche un passé mythique pour éclairer une troublante modernité. -
Un livre singulier qui interroge le devoir de mémoire, la force créatrice et libératrice des histoires
Dans une petite ville, un voyageur solitaire attend une embarcation: quelque part au-delà du fleuve, Khadidja, celle qu'il a aimée autrefois, lutte sans doute contre la mort.
Pendant trois journées d'attente, l'homme chemine dans sa propre mémoire : sa rencontre avec la jeune femme dans cette lointaine ville européenne, leur vie commune en Afrique, la déchéance et les humiliations. Où trouver, dans les décombres du passé, " quelque chose qui ressemble à un commencement "? Peut-être dans cet étrange emploi accepté par Khadidja, à bout de misère : s'asseoir chaque jour devant une porte ouverte sur l'obscur, et raconter des histoires à un être invisible, imaginer sans relâche de nouvelles fables et l'identité de leur destinataire, jusqu'à sombrer dans la folie et disparaître.
Le Cavalier et son ombre est tissé des récits de Khadidja et du narrateur, tantôt réalistes tantôt oniriques, toujours porteurs du malheur d'un continent étranglé par tant de désastres. Pourtant, la quête du salut demeure, symbolisée par cet enfant mythique revenant de conte en conte et qui " n'a eu le temps ni de vivre ni de mourir ".
Roman lyrique et grave,
Le Cavalier et son ombre dit superbement la déchirure de l'écrivain africain, qui ne sait si ses textes s'adressent à l'abîme ou à des êtres de chair et de sang. -
Au xxie siècle, des intellectuels africains tentent une reconstitution des révoltes estudiantines et ouvrières des années 1970 dans leur pays.
A travers ce roman de politique-fiction, boubacar boris diop fait un bilan des années senghor ; celles de deux décennies de fausse indépendance du sénégal. la multiplicité des temps et des points de vue narratifs nous offre la vision à facettes d'une société en décomposition. une critique habile d'une pernicieuse domination, culturelle et linguistique, à la façon des romanciers sud-américains.
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Le temps de tamango ; thiaroye terre rouge
Boubacar Boris Diop
- L'Harmattan
- Encres Noires
- 3 Mai 2000
- 9782858021857
Au XXIème siècle, des intellectuels africains tentent une reconstitution des évènements des années 70. A travers ce roman de politique-fiction, l'auteur sénégalais fait un bilan des vingt première années de l'indépendance. La multiplicité des temps et des points de vue narratifs nous offrent cette vision à facettes d'une société en décomposition.
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Soubeyrou Mbodj découvre le corps défiguré de la victime d'un crime sauvage. Des années plus tard, alors qu'il est devenu un scientifique connu, il se souvient de ce jour où sa vie bascula. Un roman qui entremêle le rire à l'horreur, la mémoire au présent, la mémoire individuelle à celle de la communauté. Quatrième roman de l'auteur.
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Dans un pays d'Afrique noire en proie à la guerre civile, des factions armées font régner leur loi. Pour échapper à cette folie meurtrière, un homme se cache quelque part dans la banlieue de Ndunga, la capitale. Moussa Ndour n'est pas n'importe qui. C'est le tyran chassé de son palais quelques jours plus tôt. En prévision de sa chute, il avait fait construire clandestinement un immense bunker. Des heures difficiles s'annoncent pour celui qui, pendant de longues années de règne, s'est montré particulièrement cruel.
Juste au-dessus de ce bunker, se trouvait l'atelier d'une jeune artiste -peintre, Binta Ndombo. Au temps de sa splendeur, le tyran venait l'y rencontrer en secret. Etait-elle sa maîtresse ? Il semble bien que non. Leur énigmatique liaison s'était bâtie autour du cadavre de Judith Ndombo, fillette de huit ans, violée et affreusement mutilée quelques années plus tôt. La petite soeur de l'artiste. Celle-ci, comme tout le monde, est convaincue que Moussa Ndour a commis ce meurtre.
L'homme est prêt à endosser tous les crimes dont on l'accuse, sauf celui-là. Comment convaincre la jeune femme de son innocence ? Bien qu'elle soit loin de lui, parmi les longues colonnes de réfugiés se ruant vers les frontières, il décide de lui écrire une dernière lettre. Lui parviendra-t-elle jamais ? Ce sera une lettre d'adieu, car il sait que ses jours à lui sont comptés. Ce sera surtout une confession.
Le roman est fait des douloureux efforts de mémoire d'un homme qui, après avoir menti toute sa vie, décide de dire la vérité. Pendant que les combats font rage autour de Lemmings Drive, il se bat avec les mots et avec ses propres fantômes pour passer enfin aux aveux.
L'impossible innocence est une entreprise romanesque unique qui confronte le lecteur à la complexité de l'âme d'un tyran sanguinaire, figure hélas encore régnante en Afrique.
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éditions Philippe Rey Document Parution le 11 janvier 2007 Boubacar Boris DIOP Format : 14,5 x 22 cm, 216 pages L'Afrique au-delà du miroir Prix de vente public TTC : 17 ?
ISBN : 978-2-84876-068-1 Le livre :
L'image que les médias donnent de l'Afrique ne correspond en aucune façon à la réalité. Elle vise surtout à faire honte à chaque Nègre de sa mémoire et de son identité. Ce n'est pas acceptable et la prise de parole est un impératif moral pour tous ceux qui ont la possibilité de se faire entendre.
Les textes réunis dans cet ouvrage sont nés du désir de dire, en tant qu'intellectuel africain, ma part de vérité.
Outre des hommages à Cheikh Anta Diop et Mongo Beti, sont abordés ici des sujets aussi variés que le dilemme de l'écrivain coincé entre deux langues, le naufrage du Joola au Sénégal, les nouveaux flux migratoires vers l'Europe ou les défis culturels de la globalisation.
Une place importante est accordée au génocide des Tutsi du Rwanda que trop de gens cherchent encore à nier. J'ai mis l'accent sur l'implication de l'État français parce que sa responsabilité dans cette tragédie, via François Mitterrand, est aussi évidente - les faits ne manquent pas pour l'étayer ; que mal connue ou acceptée.
Projeter le regard au-delà du miroir, c'est essayer de montrer quels mensonges se dissimulent sous tant de lieux communs proférés au sujet de l'Afrique. C'est surtout tirer la sonnette d'alarme, car on voit bien quel inquiétant projet politique se profile derrière la négrophobie triomphante.
Boubacar Boris Diop L'auteur :
Le Sénégalais Boubacar Boris Diop est un des écrivains majeurs de l'Afrique contemporaine. De Murambi, le livre des ossements à Doomi Golo, son ouvre est une méditation sur la condition humaine à travers les tragédies et les espérances du continent noir. Son dernier roman, Kaveena, a été publié en mars 2006.
Contact presse :
Jean-Claude Berline, 15 rue de la Banque 75002 Paris ; 01 40 20 03 19 et 06 07 50 51 77 jberline@club-internet.frGrand format 17.00 €Indisponible
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La nuit de l'Imoko est un ensemble de sept nouvelles conçues entre 1998 et 2012 : « La petite vieille », « Myriem », « Retour à Ndar-Géej », « Me Wade ou l'art de bâcler son destin », « Comme une ombre », « Diallo, L'homme sans nom », « La nuit de l'Imoko ». L'auteur Boubacar Boris Diop nous donne à lire des scènes de vie et des portraits du Sénégal. On part à la rencontre du quotidien de ces êtres à la dérive, incapables de se projeter dans l'avenir, cloués dans leurs histoires et leurs rituels.
Ces récits montrent bien la cohérence de l'univers littéraire de Boris Diop, pour qui « il est impossible de lire un livre sans réinventer totalement le réel ». L'auteur sénégalais porte un regard lucide sur les faits de la vie africaine et les enjeux de l'histoire contemporaine, refusant ainsi de se prêter au jeu du folklore et de l'exotisme.
À travers ces fragments de vie, Boubacar Boris Diop donne à voir la déroute des sociétés africaines et des personnages, pris au piège de leurs délires. Chacun des récits, à l'écriture dépouillée et d'un humour grinçant, est à la fois un miroir tendu à tous les humains et un clin d'oeil à leur soif de liberté.
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« Le génocide des Tutsi du Rwanda - 900 000 morts entre avril et juillet 1994 - a été une folle séquence de cruauté et de haine mais il a pu aussi, en réaction, révéler des êtres exceptionnels.
Ce fut le cas du Capitaine Mbaye Diagne. Ce Casque bleu a choisi de désobéir aux ordres de l'Onu interdisant à ses soldats de s'interposer entre les victimes et leurs bourreaux. Très vite, le capitaine Diagne n'écouta que sa conscience. Après le début des massacres, il réussit à sauver les cinq enfants de la Première ministre littéralement martyrisée par les miliciens Interahamwe. Grâce à sa fonction d'aide de camp du général Dallaire, il pouvait sillonner les rues de Kigali et nouer des liens personnels avec les commandants des sinistres barrières où on s'assurait de l'identité des Tutsi avant de les découper à la machette. Diagne, lui, les installait dans sa fourgonnette de l'Onu et négociait avec les chefs des miliciens en pleine activité. Il leur parlait d'humain à humain et les suppliait de laisser la vie sauve aux personnes, souvent des enfants, qu'il transportait. Il lui arrivait aussi de leur offrir un peu d'argent ou des cartons de cigarettes et de bière pour adoucir leur coeur. Cela marchait parfois et au final Diagne a pu sauver environ 600 Tutsi.
Le 31 mai 1994, en début d'après-midi, il est à une de ces barrières pendant la bataille de Kigali quand un obus l'atteint de plein fouet. Il meurt sur le coup. Sa mission au Rwanda devait prendre fin douze jours plus tard.
L'histoire du capitaine Diagne est mal connue et je ressens vivement aujourd'hui l'envie de rendre hommage à cet être qui me semble d'autant plus remarquable qu'il a agi en homme ordinaire, sans blabla théorique ni pompeux discours moral. Si j'ai d'ailleurs choisi d'intituler ce récit biographique - à peine romancé et d'une écriture directe et dépouillée - Capitaine Mbaye Diagne, c'est pour que son nom résonne avec force dans la mémoire collective. »
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La gloire des imposteurs ; lettres sur le Mali et l'Afrique
Aminata Dramane Traore, Boubacar Boris Diop
- Philippe Rey
- 9 Janvier 2014
- 9782848762326
L'intervention massive de l'armée française au Mali en janvier 2013 a suscité en Afrique un fort sentiment de reconnaissance à l'égard de la France : une véritable lame de fond, expliquant à la fois ces milliers de drapeaux français brandis par des jeunes Maliens dans les rues et l'invitation de François Hollande au récent sommet de l'Union africaine. Des intellectuels africains de grand renom n'ayant jamais été suspects de la moindre complaisance à l'égard de la Françafrique ont approuvé, après moultes contorsions mentales il est vrai, l'opération Serval.
Ce n'est pas le cas des deux auteurs de cet ouvrage, Aminata Traoré et Boubacar Boris Diop. La brillante sociologue et essayiste malienne échange des lettres avec le romancier sénégalais, connu pour sa rigueur intellectuelle et engagé avec elle, depuis des décennies et en parfaite complicité, dans les mêmes combats politiques. Ils évoquent en premier lieu la crise actuelle au Mali, véritable cas d'école, annonçant davantage une ferme reprise en main néoimpériale de l'Afrique subsaharienne que sa seconde indépendance. Ce dialogue permet aux auteurs de partager leurs réflexions sur les guerres actuelles de l'Occident hors de ses frontières, ainsi que sur la Côte d'Ivoire, la Libye ou l'énigmatique printemps arabe.
La forme de l'échange de lettres donne au lecteur l'impression d'une discussion de vive voix entre deux penseurs africains qui lui semblent alors familiers. En ce sens, il ne s'agit pas ici d'un essai classique à quatre mains mais plutôt d'un livre à lire et à écouter.
De Murambi, le livre des ossements aux Petits de la guenon en passant par Le Cavalier et son ombre, les romans du Sénégalais Boubacar Boris Diop sont une méditation sur la condition humaine à travers les tragédies et les espérances de l'Afrique.
Femme politique et auteure malienne, Aminata Traoré est également une militante altermondialiste engagée dans le combat contre le libéralisme et le néocolonialisme.
Leurs ouvres en font deux voix singulières et essentielles pour comprendre les enjeux de l'Afrique actuelle.Grand format 17.00 €Indisponible
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Lentement / slow
Boubacar Boris Diop, Nando Dalla chiesa, Sophie Bachelier
- Vmcf
- D'ici La
- 5 Janvier 2011
- 9782953056723
Trois auteurs se rencontrent ici pour la première fois. Ils sont de culture et de provenance différentes. Chacun évoque des mères d'enfants éloignés ou disparus. Chacun désigne la violence d'une absence si forte et si douloureuse qu'elle devient présence. Les portraits longuement approchés de Sophie Bachelier alternent avec les textes de Boubacar Boris Diop et Nando dalla Chiesa.
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Thiaroye 44 scénario inédit
Ben Diogaye Beye, Boris Boubacar Diop
- L'Harmattan
- Autrement Memes
- 10 Avril 2018
- 9782343147086
"Le 1er décembre 1944 au camp militaire de Thiaroye à proximité de Dakar a lieu le massacre de tirailleurs par l'armée française. Si l'expression « Thiaroye 44 » est ancrée dans la mémoire sénégalaise, on sait moins qu'elle provient du projet d'un film au début des années 1980. Le texte présenté ici est le scénario technique de ce projet. Écrit par Ben Diogaye Beye et Boris Boubacar Diop, l'édition de ce manuscrit permet de saisir la production de représentations artistiques sur ce massacre mais aussi de renseigner les modalités des luttes politiques au Sénégal au début des années 1980 ; des luttes finalement encore actuelles. - "
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La vision très personnelle d'une vie de village (ici le village Ndioum, sur le fleuve Sénégal) telle que la saisit André Lejarre, photographe humaniste à sa manière traduit une grande attention aux gestes, aux attitudes, aux vêtements, aux parures, et aux atmosphères qui donnent le ton et le temps de cette Afrique vécue dans une intimité et qui, ainsi traduite en images, atteint à l'universel par la création artistique.Représenter l'Afrique autrement, à l'opposé de Tintin au Congo, à l'opposé du "road-movie", à l'opposé d'une Afrique pittoresque, violente ou aimable, à l'opposé de l'Afrique qui nous est continuellement montrée dans les médias, violente, barbare, guerres civiles et massacres (...)Ndioum est un village du Sahel, au bord du fleuve Sénégal, j'ai commencé à le photographier voilà 25 ans, travail en noir et blanc sur la vie quotidienne, les villageois et leur faon d'être ensemble, la vie paysanne et sa lenteur (j'y retrouvais la lenteur paysanne de mon enfance dans le Loiret).André LejarreLe village est lui aussi d'une blancheur éclatante en ce milieu de matinée. Ici à Ndioum, il arrive, quand approche l'hivernage, qu'il n'y ait pas le moindre nuage dans le ciel. C'est, pour ainsi dire, la saison des éblouissements.Boubacar Boris DiopAndré Lejarre est photographe au collectif Le bar Floréal.Boubacar Boris Diop est né à Dakar (Sénégal). Il vit en Afrique et en France. Il est romancier, journaliste, essayiste, dramaturge et scénariste.