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Michèle Audin
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La maison hantée
Michèle Audin
- Éditions de Minuit
- Roman Francais Minuit
- 2 Janvier 2025
- 9782707355966
Je voulais écrire un roman de Strasbourg pendant son annexion par le IIIe Reich.
Pas l'histoire haletante d'un réfractaire poursuivi par la Gestapo. Non, simplement un roman de la vie quotidienne.
Mais il n'y a plus de témoins.
Et puis, dans un carton d'archives, j'ai découvert Emma... et les fantômes de la rue Dunat-Diehr. -
Rue des Partants : Ménilmontant 1848 - 1953
Michèle Audin
- Terres De Feu
- 27 Septembre 2024
- 9782958731533
« À Ménilmontant comme ailleurs, on savait qu'on avait un roi, puis on apprenait qu'on n'en avait plus. Les ouvrières, les ouvriers, manquaient de pain. Comme dans les faubourgs avoisinants, on dressait des barricades. On donnait aux rues du quartier des noms des batailles des guerres menées au loin. Une autre guerre arrivait. On massacrait des ouvriers, des insurgés, partout dans Paris mais plus encore ici. On ramassait des cadavres dans les rues et on les enterrait où l'on pouvait. On arrêtait des hommes, des femmes, des blanchisseuses, des cordonniers, des pauvres. Ménilmontant vaincu était vide et silencieux. Mais pas soumis. » Les gens. Les histoires, les luttes. En partant d'un cliché de Robert Doisneau, Michèle Audin raconte Ménilmontant.
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La semaine sanglante ; mai 1871, légendes et comptes
Michèle Audin
- Libertalia
- 4 Mars 2021
- 9782377291762
La guerre menée par le gouvernement versaillais de Thiers contre la Commune de Paris s'est conclue par les massacres de la "Semaine sanglante", du 21 au 28 mai. Cet événement a été peu étudié depuis les livres de Maxime Du Camp (1879) et Camille Pelletan (1880). Des sources, largement inexploitées jusqu'ici, permettent de découvrir ou de préciser les faits. Les archives des cimetières, que Du Camp a tronquées et que Pelletan n'a pas pu consulter, celles de l'aimée, de la police, des pompes funèbres permettent de rectifier.
Quelques décomptes : dans les cimetières parisiens et pour la seule Semaine sanglante, on a inhumé plus de 10000 corps. Auxquels il faut ajouter ceux qui ont été inhumés dans les cimetières de banlieue, qui ont brûlé dans les casemates des fortifications, et dont le décompte ne sera jamais connu, et ceux quisont restés sous les pavés parisiens, exhumés jusqu'en 1920... Avec cette étude implacable, Michèle Audin, grande connaisseuse de la Commune de Paris, autrice de Josée Meunier 19, rue des juifs (Gallimard) et Eugène Varlin, ouvrier-relieur (Libertalia), rouvre un dossier brûlant.
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«Dans ce livre, il est question d'une vie brève. Pas de celle d'un inconnu choisi au hasard, parce que j'aurais vu sa photo, son sourire, dans un vieux journal, mais celle de mon père, Maurice Audin.
Peut-être avez-vous déjà croisé son nom. Peut-être avez-vous entendu parler de ce que l'on a appelé "l'affaire Audin".
Ou peut-être pas.
Je le dis d'emblée, ni le martyr, ni sa mort, ni sa disparition ne sont le sujet de ce livre.
C'est au contraire de la vie, de sa vie, dont toutes les traces n'ont pas disparu, que j'entends vous parler ici.»
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«Sur le boulevard Voltaire, il y a des constructions, des actions, des objets, lacrymos, baïonnettes, banderoles, canons, mégaphones, affiches, choses, bidules, films, flippers, clous, enseignes, foulards, tracts, drapeaux, guillotines, huîtres, autobus, et surtout des femmes et des hommes, cantinières, rapatriés, maraîchers, gardes, casquettiers, patrons, ébénistes, déportés, charpentiers, blanchisseuses, plombiers, empereurs, enfants, institutrices, poètes, rois, soldats, policiers, pompiers, concierges, fous, couturières, grisettes, artisans, otages, fusillés, ouvriers, ivrognes, et même des lions.»Pour écrire leurs histoires, Michèle Audin s'est arrêtée à quatorze adresses du boulevard. Lieux de drames, de révoltes, et également de souvenirs personnels et intimes dont elle retrouve, par le travail de l'écriture, l'impalpable intensité.Autre traversée, ce récit est suivi de trente-cinq poèmes, chacun consacré à un des ponts qui permettent de franchir la Seine à Paris.
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C'est la nuit surtout que le combat devient furieux ; une ambulance de la Commune (1972)
Alix Payen, Michèle Audin
- Libertalia
- Poche
- 28 Mai 2020
- 9782377291342
Née dans une famille bourgeoise et fouriériste, Alix Payen a 29 ans le 16 avril 1871 lorsqu'elle s'engage comme ambulancière dans le 153e bataillon de la garde nationale, celui dans lequel combat son mari, Henri Payen, un artisan-bijoutier. Ambulancière et infirmière, elle participe ainsi à la défense du fort d'Issy, qui protège Paris contre les assauts de l'armée versaillaise, puis à celles du fort de Vanves. Pendant les rares moments de calme, elle écrit à sa mère.
Assez éloignée des stéréotypes de « la communarde », Alix Payen a peu attiré l'attention des historiens.
Pourtant, elle a participé à la lutte avec courage et détermination, et elle a décrit, avec sensibilité et humour, les combats violents, souvent furieux - elle y a perdu son mari - et la vie du bataillon sous les obus.
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Juillet 1871. Paris. Perquisition rue des Juifs, dans le Marais. Une concierge, un coiffeur, une orpheline, une prostituée, une raccommodeuse de dentelles, un relieur et une repasseuse aident un bronzier communard à échapper aux recherches d'un commissaire de police.Automne 1871. Josée Meunier quitte la rue des Juifs pour rejoindre Albert Theisz, le bronzier, à Londres. Réfugiés, ils ne possèdent que leur amour, leurs souvenirs, et leur désir de Paris, lieu de leur histoire.L'année prochaine, à Paris... rêvent-ils. Mais on ne guérit pas de l'exil. Une histoire véridique de traque, de fuite et d'attente, pour laquelle il a fallu réinventer ce que la grande Histoire a laissé perdre.
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«Personne ne se souvient de leurs noms, mais je vais vous dire un ou deux mots de cette passementière qui toute sa courte vie souffrit tellement des dents, de ce marchand de produits chimiques de Saint-Paul que seules de grandes quantités de vin rouge consolaient, de ce menuisier qui sculptait de petits jouets en bois pour l'enfant qu'il attendait, de ce cordonnier qui se souvenait de ce geste touchant, sa femme relevant ses cheveux, elle était morte pendant le siège, de cette tourneuse qui aurait voulu être institutrice, de cette brocheuse qui avait un carnet dans lequel elle notait ce qu'elle faisait ou pensait...» Une petite foule de personnages, Marthe, Paul, Maria, Floriss... vivent, aiment, espèrent, travaillent, écrivent, se battent, enfermés dans Paris, pendant les soixante-douze jours qu'a duré la Commune. Comme une rivière bleue est leur histoire, vécue nuit et jour, à travers les fêtes, les concerts, les débats fiévreux, à l'Hôtel de Ville, à la barrière d'Enfer, au Château-d'Eau, sur les fortifications, dans ce Paris de 1871 qui est encore le nôtre. À l'aide de journaux inconnus, de l'état civil et de ses failles, de livres de témoins, le roman de Michèle Audin nous entraîne dans la ville assiégée, derrière quelques-uns des obscurs qui fabriquent cette «révolution qui passe tranquille et belle comme une rivière bleue».
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Elles ont vingt ans, ou trente, ou un peu plus, en 1934 et un peu après. Elles s'appellent Mademoiselle Haas. Elles sont bibliothécaire, concierge, cuisinière, coiffeuse, première main flou, fraiseuse, infirmière, écrivaine, femme de chambre, institutrice, journaliste, femme de ménage, chef de travaux, ouvrière métallurgiste, libraire, pianiste, physicienne, ourdisseuse, sage femme, vendeuse. Elles travaillent. Presque toutes avec leurs mains - mains de sage femme, mains d'ouvrière, mains de pianiste. Elles sont auxiliaires, adjointes, temporaires, mademoiselles. Elles rêvent. Elles vivent, dans la joie et dans la peine, une histoire qui, au fil des ans, s'emplit de bruit et de terreur.
Elles sont invisibles. Ignorées des livres d'histoire. Oubliées. Omises, plutôt.
Michèle Audin a cherché leurs traces, et réussi à reconstituer quelques heures de leur vie. Mises bout à bout, elles racontent leur présent, leur histoire, la sienne, la nôtre.
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«Clémence Janet est née le 2 septembre 1879 à Tournus (Saône-et-Loire). Sa mère était couturière et son père tailleur de pierres. Elle était ouvrière en soie. Elle s'est mariée le 27 février 1897 à Lyon (5e arrondissement) et a donné naissance à deux enfants, Antoine (29 août 1897 -14 septembre 1897) et Louis (13 février 1900 - 23 juin 1977). Elle est morte à Lyon (2e arrondissement) le 15 janvier 1901.» Ces cinq phrases sont les traces laissées dans l'état civil par une ouvrière morte à l'âge de vingt et un ans au début du vingtième siècle.
Obstinément, Michèle Audin s'efforce de retrouver, derrière chaque mot de ce texte, quelque chose du monde dans lequel a vécu cette femme - son travail, ses lieux, ses proches.
Cela permettra-t-il de ne pas oublier Clémence?
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Dans ce livre, il y a des hommes et des guerres. Il y a aussi des femmes, qui essaient de ne pas subir. Il y a une recherche, des documents d'archives, des lettres, des photographies, des journaux intimes, des nombres, des témoignages, et les notes de l'historien qui mène cette recherche.
Il y a la grande histoire et l'histoire intime, l'amour, la guerre, les crimes, l'enfer, la mort. Il y a des Allemands, des étudiants, un fou, une «gueule cassée», des historiens, une infirmière, une jeune fille déterminée, des mathématiciens, des médecins. Il y a le XXee siècle, de l'Afrique coloniale au Paris de 1945 en passant par les champs de bataille de la Grande Guerre, un asile psychiatrique, Strasbourg en 1939 et Clermont-Ferrand, Paris occupé et une petite ville d'Allemagne.
Il y a la littérature, puisque l'historien décide, finalement, d'écrire un roman.
Celui-ci?
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De ce roman, du 1er janvier au 31 décembre, une formule est l'héroïne. Elle revêt différents atours pour se faire apprécier de différents physiciens et mathématiciens, de Gauss à Bourbaki en passant par Ostrogradski, Green, Kelvin et Stokes, Riemann, Élie Cartan. D'un moulin de Nottingham aux rives du lac Majeur, d'Ukraine à Paris, elle voyage en diligence, emprunte de délicats ponts de chemin de fer et visite l'Angleterre victorienne, la Russie tsariste et la France de la Troisième République ; elle est à Paris pendant l'affaire Dreyfus, assiste aux combats meurtriers sur le Canal de l'Escaut pendant la première guerre mondiale ; elle contemple la formation d'une communauté mathématiques, avant de prendre sa forme actuelle, élégante et épurée, moderniste, presque futuriste...
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Lorsqu'elle meurt à Stockholm en 1891, Sofia Kovalevskaya n'a que 41 ans. Elle a pourtant eu une vie d'une rare intensité. Ses études, puis sa carrière scientifique, l'auront conduite, de Moscou à Berlin, Paris ou Stockholm, à travers l'Europe. Elle aura soutenu une thèse de mathématiques, été nommée professeur d'université, édité une importante revue, écrit des livres, milité pour la cause des femmes, élevé sa fille... Aujourd'hui presque classique, un tel parcours était à l'époque hors du commun. Un peu plus d'un siècle plus tard, Michéle Audin, elle-même mathématicienne, universitaire et écrivain, retrace la vie exceptionnelle de cette femme exceptionnelle, avec un respect, une admiration et une affection qui ne peuvent qu'emporter l'adhésion des lecteurs. Avec elle, ils partageront les passions et les indignations de Sophie, ils se plongeront dans le monde qui l'entourait. Ils découvriront aussi ses mathématiques. Michéle Audin n'hésite pas, en effet, à nous exposer en détail les questions que Sophie a traitées, donnant ainsi aux amateurs de mathématiques de quoi alimenter leur passion. Quant aux autres, qui omettront peut-être certains passages trop techniques, ils ne se sentiront jamais laissés à l'écart.
Avec une rare exigence de rigueur, alliée à un grand talent de conteuse, Michèle Audin nous offre une authentique oeuvre d'historien, un grand témoignage humain et un récit captivant. -
ce livre est destiné aux étudiants de licence ou master de mathématiques (l3-m1) et à ceux qui préparent le capes ou l'agrégation.
il traite de géométrie affine, euclidienne, projective, de coniques et quadriques, de géométrie différentielle des courbes et des surfaces. il contient un exposé rigoureux, basé sur l'algèbre linéaire et, en même temps, de la " vraie " géométrie : des triangles, des sphères, des polyèdres, des angles inscrits, des inversions, des paraboles, des enveloppes. ce livre est illustré de 195 figures et de 411 exercices avec indications de solution.
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Théorie de morse et homologie de Floer
Michèle Audin, Mihai Damian
- Edp Sciences
- Savoirs Actuels
- 2 Septembre 2010
- 9782759805181
Cet ouvrage est une introduction aux méthodes modernes de la topologie symplectique.
Il est consacré à un problème issu de la mécanique classique, la " conjecture d'Arnold ", qui propose de minimiser le nombre de trajectoires périodiques de certains systèmes hamiltoniens par un invariant qui ne dépend que de la topologie de la variété symplectique dans laquelle évolue ce système. La première partie expose la " théorie de Morse ", outil indispensable de la topologie différentielle contemporaine.
Elle introduit le " complexe de Morse " et aboutit aux inégalités de Morse. Cette théorie, maintenant classique, est présentée de manière détaillée car elle sert de guide pour la seconde partie, consacrée à l'" homologie de Floer ", qui en est un analogue en dimension infinie. Les objets de l'étude sont alors plus compliqués et nécessitent l'introduction de méthodes d'analyse plus sophistiquées. Elles sont expliquées en détail dans cette partie.
Enfin, l'ouvrage contient en appendice la présentation d'un certain nombre de résultats nécessaires à la lecture du livre dans les trois principaux domaines abordés - géométrie différentielle, topologie algébrique et analyse - auxquels le lecteur pourra se référer si besoin. L'ouvrage est issu d'un cours de M2 donné à l'université de Strasbourg. Le texte, abondamment illustré, contient de nombreux exercices.