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Carlo Ossola revient sur les livres qui l'ont accompagné tout au long
de sa vie. À travers ces maîtres de la littérature, de la peinture et du
cinéma, il questionne les problèmes communs de notre temps, et
initie le lecteur à la beauté de l'essentiel. -
La vie simple : les vertus minimes et communes
Carlo Ossola
- Les Belles Lettres
- 7 Avril 2023
- 9782251454269
Quelles sont les vertus « ordinaires » de nos vies, celles qui passent souvent inaperçues à notre manière d'être sensibles surtout à des gestes marquants ? Carlo Ossola nous les rappelle, vertus pour soi et pour les autres, vertus minimes et communes qui fondent et mesurent l'homme et la société.
Douze de ces qualités quotidiennes, Les vertus communes, ont paru aux Belles Lettres en 2019. Dans les détresses publiques de ces dernières années, poursuivant sa réflexion, il lui a paru nécessaire de mieux distinguer les exercices qui servent à nous former et les conduites à adopter avec les autres ; entre le corps de la société et notre corps subsistent des lacis qui peuvent nous fortifier ou nous étouffer : la vie simple est la manière directe de dégager le « propre » de notre agir. -
En pure perte ; le renoncement et le gratuit
Carlo Ossola
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 22 Septembre 2021
- 9782743653798
Notre époque, fascinée par les mythes d'Ulysse, par les emblèmes de la sagesse active, a un peu oublié les vertus passives : la patience, le renoncement, le détachement, la pure perte de soi. Non plus la prise, mais la déprise de Roland Barthes, l'abandon, le détachement de Maître Eckhart, le fait de se laisser aller en soi, au repos de soi, de faire le vide et le silence à l'intérieur et à l'entour. Le lieu en nous où cesse toute arrogance, où l'on accède sur la pointe des pieds, l'existence minimale accueillie avec une juste retenue. La pure perte est telle seulement si elle garde mémoire non de la perte mais de la pureté absolue de cet effacement sans traces.
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Il n'est pas question ici des grandes vertus héroïques qui demandent de l'abnégation et qui participent du sublime.
Les « vertus communes » concernent notre vie quotidienne, et leur vocabulaire est minime : ne pas peser sur la terre, s'en tenir à la discrétion de ne pas apparaître, à cette retenue pleine d'empressement qui est le centre de la vie sociale.
Carlo Ossola nous invite à parcourir un chemin de sagesse en faisant halte auprès de douze petites vertus : l'affabilité, la discrétion, la bonhomie, la franchise, la loyauté, la gratitude, la prévenance, l'urbanité, la mesure, la placidité, la constance, la générosité, qu'il est bon d'exercer chaque jour, au travail, dans la vie familiale, et avec nous-mêmes. Pour guider chacun à faire de sa vie ordinaire une vie heureuse.
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À Saint-Émilion, le 28 mai 2011, dans une église désaffectée, deux hommes discutent. L'un, Michel Butor, auteur sans pareil, se trouve dans une disposition étrange : l'année passée, il a perdu sa femme et vu paraître, par ailleurs, le dernier volume de ses oeuvres complètes. L'autre, Carlo Ossola, interroge le premier sur son rapport au temps. Qu'est-ce que relire, des décennies plus tard, l'intégralité de sa propre oeuvre ? Comment un lieu, en tant que monument, permet-il de déchiffrer le temps ? Qu'est-ce que le temps une fois que l'homme n'est plus ?
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Pour Carlo Ossola, l'unité européenne a bien un sens, celui de l'histoire, des mythes de l'Antiquité et de la chrétienté. Elle ne peut être ramenée à son seul territoire, mais doit être considérée comme un ensemble de peuples, de cultures et de nations liés depuis des millénaires. Pour étayer son propos, il s'appuie sur la Bible, les écrits d'auteurs classiques (Boccace et Dante en particulier), de philosophes, mais aussi de poètes de tout temps, dont les extraits viennent relever la plume alerte de Carlo Ossola. Voyage littéraire et philosophique à la recherche des racines d'une culture commune faite de traditions comme d'ouvertures.
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Du Moyen Âge à l'époque moderne, du moins jusqu'à Érasme, la tradition latine repose sur le principe des universels. Au temps de la mondialisation et de la globalisation, ce legs nous invite, plus que jamais, à renouer avec des valeurs fondamentales qui puissent être reconnues par tous et partout - l'universel - et partagées - l'essentiel.
Dans cet ouvrage issu de sa leçon de clôture, Carlo Ossola déroule le fil de ses vingt ans d'enseignement au Collège de France. Mais plus encore, il suggère quelques points à partir desquels notre condition humaine d'abalietas («abaliété»), constitutive de chacun de nous, peut nous montrer la voie à suivre en lui donnant un sens qui soit véritablement orienté vers autrui. -
Si une figure mythologique est propre à représenter emblématiquement la période de la culture qui s'étend entre la fin de la Renaissance et le Baroque, c'est Vertumne. Il a l'instabilité de Protée, mais celui-ci est déjà instabilité absolue, pur jeu de formes, essence du Baroque. Vertumne ne se déchaîne pas tant, toutes ses mutations tendent au même but : il change plusieurs fois d'apparence afin de gagner les bonnes grâces de la belle nymphe Pomone, incarnant ainsi la rotation des cultures qui permet d'assurer la fertilité des champs, figurée par Pomone, la déesse des fruits. C'est que l'époque qu'il est propre à personnifier est caractérisée par une série de tentatives, d'attitudes, d'essais de nouveaux accords qui préludent à ce qu'interprètera par la suite l'orchestre du Baroque au grand complet.
Cette période placée sous le signe de Vertumne, c'est celle du Maniérisme, située entre la période apollinienne de la Renaissance et celle, dionysiaque, du Baroque. Carlo Ossola l'a minutieusement étudiée dans l'Automne de la Renaissance, en s'appuyant sur des textes de poètes et de critiques, surtout sur des traités d'art de la deuxième moitié du Cinquecento (Dolce, Gilio, Paleotti, Comanini, Danti, ainsi que sur Varchi, Vasari et Lomazzo). À cette époque, comme le note Ossola, « les limites des choses s'effacent :
La parole se fait couleur, la couleur musique et chaque chose peut en devenir une autre » : vraiment le règne de Vertumne.
(extrait de
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à vif ; la création et les signes
Carlo Ossola
- Actes Sud
- Imprimerie Nationale
- 2 Mars 2013
- 9782330015411
De la lecture de l'Univers par Galilée aux inventions de la poésie baroque en Italie, des rapports de l'écriture et de la voix chez Isidore de Séville, Campanella, Montaigne ou Mallarmé, de Lautréamont à Huysmans, de Reverdy à Bataille, Carlo Ossola étudie les formes que revêt la création littéraire et artistique dans la tradition occidentale, entre désir d'éternité et expérience du corps. Un essai d'une vertigineuse érudition au service de rapprochements fulgurants et de perspectives aussi profondes qu'originales, par l'un des plus grands spécialistes d'esthétique et de théorie littéraire.
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Dag Hammarskjöld naît à Jönköping, en Suède, le 29 juillet 1905 ; fils de Hjalmar Hammarskjöld (1862-1953) - ancien premier ministre suédois et membre influent de l'Académie -, il suit des études d'économie politique, devenant à son tour ministre d'État en 1951. Il est secrétaire général des Nations unies de 1953 à 1961. En 1954, il succède à son père en tant que membre de l'Académie de Suède. Il meurt tragiquement, dans un accident d'avion, qui restera inexpliqué, dans la nuit du 17 au 18 septembre 1961, à la frontière entre le Katanga et la Rhodésie du Nord, où il se rendait pour tenter d'apaiser la crise congolaise et la sécession du Katanga. Hammarskjöld, à la mémoire de qui sera décerné, en 1961, le Prix Nobel de la paix, fut un homme de lettres profond et raffiné ; il traduisit en suédois Chronique de Saint-John Perse, contribuant à lui faire attribuer le Prix Nobel de littérature (1960). Nourri d'intenses lectures spirituelles (Eckhart, Jean de la Croix, Pascal), et de celle des écrivains contemporains (Melville, T. S. Eliot, Ibsen, Hesse, Rilke, Faulkner, en particulier), Hammarskjöld nous a laissé l'un des plus nobles journaux de l'esprit : ses Jalons ont été, à juste titre, rapprochés des méditations de Marc Aurèle.
Carlo Ossola, l'auteur de la préface, est professeur au Collège de France et membre de l'Accademia Nazionale dei Lincei de Rome. Deux de ses livres ont été publiés en français, Miroirs sans visage, Le Seuil, 1997 et L'Avenir de nos origines, Jérôme Millon, 2004. Les Éditions du Félin publieront en 2011 Mots de glace et de neige et Le Continent intérieur.