Tout le monde a en mémoire cette fameuse image d'Edouard Boubat où une jeune femme aux cheveux sombres, le buste en avant telle la proue d'un navire, semble contempler l'avenir.
Cette femme, c'est Lella. Avec elle et une amie, Séguis, Edouard Boubat part en vacances. Ils partagent leur passion commune pour l'art, ils s'aiment.. Cinquante ans après le photographe et sa muse lèvent le voile sur cette partie de leur jeunesse et sur leur histoire, prises dans le tourbillon joyeux et poétique d'une époque au charme à jamais révolu.
Peinture, sculpture, gravure, dessin, jim dine artiste américain maitrise des techniques diverses.
Ce qui a récemment changé l'équation entre la phtographie et le projet artistique de jim dine est l'intérêt croissant qu'il porte aux techniques alternatives du tirage photographique : la photogravure procédé vieux d'un siècle qui connait un regain d'intérêt, et le tirage numérique, dernière invention née de l'informatique.
Jim dine a utilisé ces deux technologies pour produire ce qui est en effet une seule et même oeuvre, qui réaffirme l'imagerie des trentes dernières années de sa carrière, de façon renouvelée et inattendue.
Tout l'art de la diapositive tient à la modestie de la technologie de la projection, qui s'appuie sur la seule présence de la lumière.
Sans la lumière, l'image transparente est abolie, elle demeure effacée dans une nuit obscure et invisible. L'éclat de la lumière rend visible l'image en la matérialisant dans l'immatériel. C'est dans ce passage à l'immatériel, dans cette transmutation de la photographie vers l'intangible, dans cette prolongation du sensible dans le suprasensible, c'est là que se reconnaît l'aspiration de l'art à espacer le temps, à fluidifier l'espace, à alléger les corps.