Si les scientifiques s'accordent pour ne guère se prononcer sur des problèmes de foi, ils ne peuvent cependant se taire sur des découvertes qui " dérangent " les Eglises.
Lorsqu'il y a contradiction entre ce que les sciences mettent en évidence et les " Vérités " établies par les religions, il ne peut aujourd'hui y avoir de doutes, ou de compromis, les religions doivent adapter leurs interprétations. C'est ce qu'un nombre de plus en plus élevé de croyants réalise par la remise en question des enseignements de leurs propres Eglises.
Concernant l'évolution, l'origine de la vie, les mécanismes intimes de la vie, la définition même de la vie humaine, les connaissances scientifiques sont de plus en plus dérangeantes pour ceux qui préfèrent parler des mystères de la vie. Il est évident que les religions ont été et restent toujours fondées sur des dogmes et des mythes et qu'elles ne sont pas basées sur une pensée rationnelle. Les Eglises veulent garder leur autorité et ont encore la prétention d'être dépositaires de la Vérité. Elles ne veulent pas se remettre en question et, pire, elles veulent (à nouveau) influencer les politiques nationales et européennes. Elles veulent reconquérir un pouvoir temporel qu'elles perdent de plus en plus au niveau de leurs propres.
Poète - l'un des maîtres, dit-on, de la poésie classique en Belgique - et Franc-Maçon de longue date, Charles Verfaille nous propose ici deux jeux rituels parfaitement rimés, La Légende des Trois Amis et Solstice d'Hiver, suivis de poésies sur divers thèmes maçonniques.
Ce jeu rituel montre que le travail sur un mythe, celui d'Hiram, peut prendre une consonance très actuelle... Ici, des travailleurs reviennent des funérailles de Maître Hiram et débattent de sa succession. Ces échanges amènent à (se) poser des questions sur le chantier du Temple de Salomon mais aussi sur le fonctionnement démocratique de la société, la gestion de la Cité et le fonctionnement de la Loge elle-même. Le jeu apporte également une réflexion sur la parole perdue et sur la transmission.
Alors que d'aucuns, en quête de profits, contestent désormais le principe du jour de repos hebdomadaire, l'auteur se penche sur les origines juives de ce jour spécifique de la semaine, soit le shabbat, l'un des piliers majeurs de la tradition judaïque, - et sa «christianisation» ultérieure. Dans la première partie de son ouvrage, l'auteur survole près de 4.000 ans de la tradition juive, étudiant dans le détail l'instauration du Shabbat, ses lois et la manière dont les Hébreux l'ont respecté. Pour cela, il revisite les quatre premiers commandements et nous documente sur les divers sens du mot "shabbat", puis nous guide au travers de différents thèmes : le shabbat et la santé, le shabbat et la guerre, le shabbat des Juifs éthiopiens, des Samaritains, des Esséniens, des Caraïtes et des Juifs réformés. Il nous détaille également les divers systèmes de datation chez les chrétiens et les juifs, se penche sur l'origine - égyptienne, grecque, romaine, hébraïque ou mésopotamienne - de la semaine et compare les calendriers mésopotamien, hébraïque, samaritain. Enfin, il répertorie et analyse les opinions de différents chercheurs sur la naissance, l'apparition et la pratique du Shabbat. Est-il une création divine comme le veut la Tradition juive ? A-t-il été ramené de Babylone comme un reliquat du shabbatu mésopotamien ? Dans la seconde partie de son ouvrage, Daniel Cohen étudie le devenir de ce septième jour, spécifique, de la semaine, proclamé jour de repos et qui, dans la tradition juive, a été respecté par les Hébreux depuis le don de la Manne et de la Torah. Il s'interroge quant au dimanche des chrétiens : glissement du shabbat juif - que Jésus et ses disciples pratiquaient - du septième jour de la semaine vers le premier jour de la semaine suivante ? Par souci de rupture avec la tradition hébraïque ou pour récupérer le jour de repos dominical préexistant des communautés païennes et dédié à la lumière, au Soleil ? Et de mettre en évidence, longuement, le rôle joué par l'apôtre Paul, personnage à l'identité indéfinissable - juif de Tarse aux choix schismatiques ? Prince de la famille du roi Hérode ? Grec rompu à la dialectique rabbinique ? - souvent en butte avec les autres apôtres, et « inventeur » du christianisme, par altération insidieuse du judaïsme à coup de concepts nouveaux absolument étrangers à la tradition hébraïque. Daniel Cohen nous promène ainsi du Nouveau Testament au Concile de Nicée, en passant par le Concile de Jérusalem, étudiant au passage la notion de "Jour du Seigneur", les emprunts au judaïsme, l'attitude des nouveaux pères de l'Eglise, la question de Pâques, etc. Et il conclut in fine : « Que reste-t-il du Shabbat juif des origines ? Apparemment pas grand-chose puisque les églises chrétiennes, dans leur très grande majorité, ont adopté le dimanche comme un jour de service divin. Est-ce que la notion d'inactivité est aussi passée du Shabbat au dimanche ? Nous ne le croyons pas non plus. Peut-être faudrait-il faire appel aux lois laïques votées en France au tout début du XXe siècle pour retrouver la notion de jour chômé légal et obligatoire ? » Notons enfin que l'ouvrage est doublement préfacé : d'une part, par le Professeur et Académicien Baudouin Decharneux, de l'Université libre de Bruxelles, d'autre part, par le Grand Rabbin de Bruxelles, Albert Guigui. Tant le scientifique que l'homme de religion se réjouissent du courage, de la détermination et de l'honnêteté intellectuelle de Daniel Cohen dans son approche fouillée de la tradition du Shabbat. Cette étude audacieuse rebat les cartes d'un sujet ancien, mais d'une grande actualité. Se basant essentiellement sur des écrits chrétiens, elle rencontrera la curiosité des juifs et des chrétiens, des croyants et des agnostiques.
Alors que nous assistons à un retour massif du religieux, peu de gens, même cultivés, croyants ou non, ont une notion claire de ce qu'est une religion. Le but du présent essai est d'aider les uns et les autres à mieux comprendre le phénomène religieux en un temps où il en est abondamment question. Cependant, l'étude des religions est sans aucun doute le domaine de recherche qu'il est le plus difficile d'aborder en restant tout à fait objectif. L'honnêteté commande donc à celui qui s'y aventure d'annoncer d'emblée la couleur. Non-croyant, l'auteur s'exprime dans le langage des non-croyants et c'est tout naturellement qu'il a écrit ce livre à leur intention. Mais il s'adresse aussi aux croyants désireux de découvrir la religion à travers un autre prisme que le leur.
Roland Vrebos est curieux de nature et de structure. Chimiste de formation, il débute sa vie professionnelle dans industrie pharmaceutique, avant de s'orienter rapidement vers l'enseignement. Il y mesure toute la difficulté de transmettre aux jeunes sa propre curiosité et son émerveillement pour le, monde qui nous entoure. II se tourne alors vers la psychanalyse, tant pour lui-même que pour tes autres, a fin de tenter d'y trouver la, recette de la seule réussite qui en vaille la peine le bonheur, A trente huit ans, il retourne sur tes bancs d'école pour approfondir le solfège et s'initier aux instruments : orgue, trombone, vibraphone. Lui, le scientifique, s'engage aussi activement dans la mouvance Richelieu pour y participer à la défense de la langue française Le présent ouvrage se voudrait un exemple de parcours qui, s'il n'est pas nécessairement paradigmatique, serait une proposition de réflexion a partir de ce que M. Dieu, d'abord dans la souffrance, arrive a réaliser en se détachant progressivement de sa position fictive de Dieu-le-Petit. L'auteur tente de montrer que l'individu a intérêt, a partir d'un regard personnel critique en miroir, d'étendre son champ de vision sur l'Humanité.
Au fil des pages, en une succession de chapitres thématiques ponctués de citations à méditer, Monique Mahieu formule conseils, invitations et réflexions à l'usage du (jeune) Franc-maçon engagé sur le chemin vers la Lumière. Ainsi, elle invite à cultiver l'art d'aimer, à jouir de la beauté, à pratiquer une spiritualité laïque, à parfaire la connaissance de soi, à pratiquer une tolérance active, à dépasser les préjugés et à aiguiser sa faculté d'étonnement, à appréhender la mort, ... et, in fine, à oeuvrer au bien de l'humanité... Sa Lettre à un jeune Apprenti est d'évidence largement inspirée de ses réflexions et conclusions d'Orateur. Toutefois, elle retiendra aussi l'attention du profane, esprit éclairé soucieux du bien de l'humanité.
Un ouvrage de référence qui, de A à Z, constitue une visite accompagnée dans les cimetières du monde. Les images d'architecture et de sculpture y sont le reflet d'une sensibilité funéraire en cours de mutation et participent de la conservation du patrimoine. Les entrées y décodent les symboles tant religieux - en lente voie de disparition - que profanes, qui peu à peu les remplacent. Les trois grandes religions monothéistes sont évoquées en même temps que les spiritualités asiatiques et la Libre-Pensée.
En 2007, Sat rejoignait le cercle très fermé des francs-maçons cartoonistes capables de décrire avec humour et parfois férocité les tics, manies et autres travers de leurs frères et soeurs. Les maçons étant pour l'essentiel des gens à l'esprit ouvert, capables de rire d'eux-mêmes et de leurs petits défauts, l'album les fourmis maçonniques recevait un accueil enthousiaste auprès des francs-maçons de tous grades, âgés et obédiences... Avec "Masonic's Trips", Sat prolonge sa démarche initiale des fourmis maçonniques. Grâce à la complicité du scénariste Eliram, ses dessins humoristiques sont devenus des planches B.D., à l'humour plus élaboré, aux clins d'oeil plus nombreux. Assurément un album dont on murmurera les références en salles humides et que les frangins se refileront sous le tablier...
Quels seraient les liens entre l'occultisme et la franc-maçonnerie ? Les grandes figures de l'occultisme étaient-elles membres de la Fraternité maçonnique ? Et certains francs-maçons - et non des moindres -n'ont-ils pas flirté avec certains mouvements occultistes ?
Professeur-conseil en psychopédagogie, diplômé de l'université Bar-Ilan de Tel Aviv, Claude Darmon a dirigé un établissement scolaire en Israël avant d'être envoyé à Bruxelles, où il fut le Directeur général de l'Athénée Ganenou durant vingt-sept ans. Désormais à la retraite, il retrace dans cet ouvrage l'évolution fulgurante de ce qui n'était, à son arrivée, qu'une petite école juive de quelques classes maternelles et primaires.
Avec son épouse Hava, professeur de littérature hébraïque, il n'a, en effet, cessé d'innover au plan pédagogique, tout en guidant ses élèves dans leur quête d'identité. Ainsi, dans les écoles qu'il a dirigées, culture et tradition se sont-elles toujours conjuguées avec le dynamisme d'un enseignement moderne en prise avec le monde actuel.
Des témoignages d'anciens élèves et professeurs complètent ses réflexions sur la nécessité d'allier enseignement et éducation, l'art de motiver les élèves, le refus de la punition, l'éducation juive dans une école non religieuse, la difficulté d'être parent, professeur et directeur d'école...
Le livre de Claude Darmon passionnera tous ceux qui l'ont connu à la tête de l'Athénée Ganenou, mais sera aussi une source incontournable d'inspiration pour tout (futur) enseignant et tous ceux à qui la vie donne des responsabilités d'éducateur !
Sociologue de formation, initié à 30 ans, Georges Michels a rempli diverses charges au sein de sa Loge : Second et Premier Surveillant, Orateur ou encore Vénérable Maître... Il nous livre avec La Fraternité bafouée la chronique d'une tranche de vie. Le conteur, amené à réfléchir sur lui-même, s'y découvre homme normal dans un monde normal d'hommes normaux. Surfant sur des faits historiques et actuels avérés comme sur des faits divers, il nous entraîne vers une réflexion sur l'Homme et sur l'une des institutions, la Franc-Maçonnerie, qui soutint et influença grandement l'évolution humaniste de notre société et ce sans jamais qu'aucun sang ne soit versé en son nom. Nous y découvrons au passage un Ordre, mieux : une association libre tournée vers les Hommes et leur perfectionnement, mais aussi constituée d'hommes lambda.