Fragments et Fils est un journal de confinement du printemps 2020. Venu de Chine, où il vit depuis vingt ans, Xavier Garnier était alors en vacances chez ses parents dans son Anjou natal et s'est ainsi retrouvé confiné en France avec sa femme et son fils de nationalité chinoise.
Son récit de la pandémie part d'un point de vue interculturel franco-chinois. L'intention sincère de départ de ce journal était de laisser un témoignage pour son fils.
Pour cette mise à nu à la fois personnelle et réflexive, l'auteur a puisé dans des textes classiques chinois en les confrontant à des textes occidentaux. Son journal rassemble des souvenirs dispersés et fragmentés de son vécu de la Chine et du confinement de 56 jours émergeant comme une sorte d'éclatement spontané de sa mémoire.
Ses écrits sont comme des inscriptions gravées dans sa mémoire, comme les craquelures des carapaces de tortues à l'origine du Livre des Mutations, le Yi Jing. Seule la suite des jours du confinement leur a donné un semblant d'ordre. Il a ainsi pu tirer différents fils de ces fragments de vie qui sont autant de mémoires ouvertes sur l'avenir.
"La lecture écopoétique des littératures africaines s'intéresse aux moments où des textes se nouent à des lieux pour lancer l'alerte sur un état du monde menacé par une catastrophe écologique dont la genèse coloniale reste encore peu explorée.
Parce que l'extractivisme qui a présidé à l'aventure coloniale a soumis le continent à une gigantesque opération de zonage dont il souffre encore aujourd'hui, se réclamer des lieux est un enjeu important pour les littératures africaines.
Dès la première moitié du XXe siècle, des écrivains anticolonialistes ont cherché à capter la puissance des lieux pour mener leur combat contre l'exploitation économique et la réification culturelle. Les trois poétiques présentées dans cet ouvrage sont les phases d'un même processus décolonial qui affirme une expérience des lieux : donner corps aux lieux pour défaire les territorialités impériales ; détourner les hyper-lieux pour enrayer la fluidité du marché global de l'image ; laisser résonner les hypo-lieux pour rompre le silence du déni.
Revisitant l'histoire littéraire africaine, Xavier Garnier livre une lecture écopoétique d'auteurs aussi divers que Senghor, Ahmadou Kourouma, Ben Okri, Yvonne Vera, Ngugi Wa Thiong'o ou encore Sinzo Aanza et Abdourahmane Waberi."
À partir d'une lecture critique de l'oeuvre de l'écrivain congolais Sony Labou Tansi (1947-1995), cette étude se propose d'analyser la façon dont la littérature peut tirer parti de la circulation d'énergies au sein des espaces impériaux. Si la colonisation fut bien un phénomène mondial, les différents empires ont déployé des nappes spatiales différenciées, qui n'obéissent ni au principe d'intériorité nationale, ni à celui de mise en connexion globale, mais à des dynamiques de spatialisation encore actives aujourd'hui.
Le déploiement des empires coloniaux, qui a été vécu par les conquérants comme d'enthousiasmantes ouvertures d'espace, a eu comme envers l'expérience faite par les colonisés d'un effondrement de leurs lieux de vie. Le souffle de cet effondrement est une contre-énergie, un principe de décomposition, qui ne cesse de remonter de la périphérie aux centres impériaux, et dont la littérature de Sony Labou Tansi témoigne merveilleusement. La tonalité apocalyptique de son écriture, qui « invente un poste de peur dans ce vaste monde qui fout le camp », naît de l'expérience de ceux qui sont condamnés à parler depuis des lieux de relégation. C'est depuis une Afrique postcoloniale en voie de décomposition que cet auteur interpelle le monde pour le rappeler à l'espoir et au sens de l'humain.
Depuis plus de cinquante ans, se développe en Afrique orientale une littérature moderne en langue swahilie d´une très grande vitalité. Le roman, ce genre ouvert à toutes les innovations, est un lieu d´expérimentation privilégié pour une littérature en prise directe avec les mutations sociales à l´échelle d´un continent. Parce que le kiswahili est une langue aux enjeux politiques forts, les débats littéraires autour du roman sont d´une grande intensité et reprennent des questions de fond sur l´usage social de la littérature.
Cet ouvrage, qui est la première synthèse disponible en langue française concernant le roman swahili, est également une réflexion sur le statut et le dynamisme propres aux « petites littératures » dans un monde globalisé.
Xavier Garnier est professeur de littérature à l´Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3. Il dirige la collection « Francophonies » aux éditions Honoré Champion. Ses recherches portent sur les littératures africaines et sur la théorie du roman. Ouvrages publiés : La Magie dans le roman africain (PUF, 1999) ; L´Éclat de la figure (Peter Lang, 2001) ; Le Récit superficiel (Peter Lang, 2004).
Il arrive que sous les traits rassurants du personnage de roman vienne se dissimuler un monstre, et tout l'univers fictionnel bascule alors dans l'orbite de la figure. La figure est cette puissance du faux, cette illusion de personnage, qui circule dans le roman et ouvre une brèche par où font irruption de grandes forces inhumaines. Si les personnages, et le regard qu'ils posent sur le monde, permettent à la littérature de s'écrire à la mesure de l'homme, la figure est le principe dévastateur qui lui ouvre l'envers du monde humain. Entièrement vouée à l'absence d'âme et au néant, la figure ne saurait faire l'objet d'une théorie positive; son approche sera nécessairement l'occasion d'une lecture critique, rendant compte de son impact sur les oeuvres romanesques où elle se manifeste. L'analyse de l'émergence de la figure dans le roman moderne permettra de rapprocher l'Occident et l'Afrique, également concernés par le souci d'écrire cette inhumanité qui a si fortement hanté le XXe siècle.
Dans cet ouvrage Relation Client et Négociation-Vente BTS 1re et 2e années, de la collection BTS NDRC, les questionnements et fiches ressources ont été allégés et la préparation à l'épreuve renforcée pour tenir compte des retours des enseignants.
Cet ouvrage est proposé au choix en livre papier + licence numérique i-Manuel ou en 100% numérique i-Manuel.
En version imprimée, cet ouvrage propose en complément une licence numérique i-Manuel 2.0, la solution pour mettre les élèves en activité sur ordinateur ou sur tablette.
>> Les infos pratiques sur le i-Manuel 2.0 à découvrir ci-dessous ;
Points forts et principales mises à jour :
Renforcement de la préparation à l'épreuve E4 avec l'ajout d'entraînements et d'une méthodologie en fin d'ouvrage. Il couvre l'ensemble du bloc de compétences 1 et du pôle d'activités associé du référentiel de BTS NDRC.
* Des applications variées permettent aux étudiants de manipuler les outils spécifiques à la relation client et à la négociation-vente : prospection, bases de données, gestion de projets, etc.
* Une approche pédagogique centrée sur des missions concrètes et actives, clairement définies.
* Les étudiants sont amenés à réaliser des tâches commerciales, comme ils pourraient le faire en entreprise, mobilisant des compétences rédactionnelles, informatiques et favorisant la réflexion et la prise d'initiative.
* Des vidéos enrichissent les ouvrages et dynamisent l'apprentissage.
*Les compétences Pix sont balisées dans chacun des chapitres.
Comment la littérature figure-t-elle les terroristes ? L'ère du terrorisme global dans laquelle nous sommes entrés a mis en scène de redoutables figures publiques dont le potentiel de fascination reste à interroger.
On pourrait multiplier les exemples d'auteurs issus aussi bien de ce qu'Achille Mbembe appelle la postcolonie que des anciennes puissances coloniales, posant directement la question du terrorisme dans leurs oeuvres. Comment interroger la figure du terroriste dans l'histoire coloniale et postcoloniale ? Quels usages sont faits d'une telle figure ? Pour servir quels états d'urgence ? Comment traite-t-on cette menace absolue, potentiellement dissimulée sous les traits du colonisé ou du migrant, depuis les conquêtes coloniales jusqu'à nos jours ? Le fait-on de la même façon ici et là ?
Parce que la controverse, notamment juridique, sur la définition du terrorisme reste ouverte, et que l'accusation de terrorisme est toujours réversible, la question des modalités de figuration du terroriste est importante. La lecture des textes littéraires est susceptible de nous aider à comprendre ces processus, qui semblent échapper aux définitions traditionnelles du personnage.
Ce livre est un hommage à Alain Ricard dont les recherches, menées à la croisée de l'anthropologie culturelle, des sciences de la communication et de la littérature comparée, ont été d'un apport considérable pour une meilleure connaissance des dynamiques littéraires et artistiques sur le continent africain. La prise en compte des pratiques textuelles en Afrique est indispensable pour comprendre le phénomène littéraire. La science des textes, telle qu'Alain Ricard l'a pratiquée, passe par un travail de terrain qui permet de prendre la mesure de la vie littéraire du continent et de l'impact des littératures sur les réalités sociales et humaines. C'est en particulier le sens du combat qu'il a engagé pour faire reconnaître les littératures en langues africaines.
En situant son travail à l'échelle du continent, Alain Ricard a attiré l'attention sur l'importance de la spatialité de l'Afrique. L'identification d'épicentres littéraires (Ibadan, Lomé...), d'axes de transferts culturels, de lieux de mémoire, etc., ouvre toute une géographie littéraire encore à mettre en oeuvre. La science des textes est également une science de l'homme pour Alain Ricard, qui a interrogé l'acte créateur à travers la figure d'écrivains singuliers comme Félix Couchoro, Wole Soyinka ou Ebrahim Hussein. Il a su montrer comment, en jouant avec de multiples contraintes, dans le cadre d'une littérature « hors champ », de nombreux auteurs africains ont trouvé les voies de la création, de façon souvent remarquablement inventive.
Comment écrire et penser l'Afrique dans le monde ? Comment écrire et penser le monde depuis l'Afrique ? Par la mise à jour du dialogue, dynamique et complexe, entre trois notions de prime abord très différentes - le panafricanisme, le cosmopolitisme et l'afropolitanisme -, cet ouvrage interroge la participation des lettres africaines à la réinvention du monde contemporain.
Les écrivains qui se sont engagés dans le mouvement panafricain au cours du XXe siècle ont eu comme principale cible l'impérialisme colonial et le morcellement du continent auquel il a donné lieu. Réaliser l'unité africaine faisait alors écho à l'idéal cosmopolite dès lors qu'il s'agissait de desserrer l'étau des assignations identitaires. Au tournant du XXIe siècle, le mot-valise afropolitanisme est inventé pour contrer la tentation afrocentriste d'un repli identitaire du continent face aux dérives d'un nouvel impérialisme mondialisé. L'afropolitanisme met l'Afrique en circulation dans une géographie planétaire pour porter une voix décentralisée. Le débat fructueux qui s'engage aujourd'hui entre les héritiers du mouvement panafricain et les tenants de l'afropolitanisme témoigne des préoccupations cosmopolitiques des littératures d'Afrique et de la diaspora.
Guillaume Bridet est professeur de littérature française des XXe et XXIe siècles à l'université de Bourgogne-Franche-Comté.
Virginie Brinker est maître de conférences en littératures francophones des XXe et XXIe siècles à l'université de Bourgogne-Franche-Comté.
Sarah Burnautzki est enseignante-chercheuse en littératures française, espagnole, francophones et latino-américaines à l'université de Mannheim (Allemagne).
Xavier Garnier est professeur de littératures francophones à l'université de la Sorbonne Nouvelle.
Ont également contribué à cet ouvrage : Aminata Aïdara, Elara Bertho, Amzat Boukari-Yabara, Guillaume Bridet, Virginie Brinker, Sarah Burnautzki, Victoria Famin, Susanne Gehrmann, Diana Haußmann, Abdoulaye Imorou, Aurélie Journo, Marc Kober, Anthony Mangeon, Catherine Mazauric, Bernard de Meyer, Cornelia Ruhe, Richard Samin, Cyril Vettorato.
Ce volume examine les voies ouvertes par la littérature depuis le XVIIIe siècle pour « décen- trer le cosmopolitisme » en dépassant la tradition élitiste et européenne dans laquelle on l'inscrit habituellement et en mettant l'accent sur sa dimension politique et sociale. On y trouvera donc des réflexions consacrées à des lieux, des oeuvres, et des pratiques qui ressaisissent la visée critique voire émancipatrice du cosmopolitisme, mais aussi à des écrivains, des essayistes, des journalistes et des voyageurs, venus d'espaces culturels divers, qui ne se sont pas limités à parcourir le monde pour dire qu'ils s'en sentaient les citoyens, mais qui se sont aussi intéressés à ses marges culturelles et sociales. Ce qui apparaît ici, c'est un cosmopolitisme pluriel et « d'en bas » que la littérature reconfi- gure, parfois en lui donnant des lettres de noblesse paradoxale.
Le livre du professeur Relation client et négociation-vente pour le BTS NDRC 1ère et 2ème années propose tous les corrigés.
La notion de modernité est communément associée à l'occident. Pourtant, si l'on en juge par la diversité des expressions de la modernité littéraire en Occident, il semble bien qu'il y ait des modernités occidentales, parallèles ou en concurrence. Au-delà de l'analyse de la diversité des modernités en Occident, ce volume élargit le questionnement : les modernités littéraires sont-elles essentiellement occidentales et se sont-elles diffusées hors d'Occident ? Nombreuses sont les approches qui remettent aujourd'hui en question une telle perspective occidentalo-centrée.