Présente des photographies hongroises extraites des expositions tenues à la Maison R. Doisneau à Gentilly à la fin de l'année 2001, dont des oeuvres d'Eva Besnyo, Karoly Danassy, Karoly Escher, Ferenc Haar entre autres. Ces photographies sont plus particulièrement liées à la nouvelle Vision hongroise, décrite dans le texte d'introduction sur l'histoire de la photographie hongroise de 1919 à 1939.
Le musée d'Histoire naturelle de Lille conserve un fonds de photographies
anciennes riche de quatre mille pièces dont l'une d'elles,
unique en France, est un album retraçant la campagne de Chine de
1860 photographiée par Felice Beato. Il est le seul photographe
à accompagner le corps expéditionnaire franco-anglais lors de
cette guerre coloniale dont l'issue sera décisive dans cette région
du monde pour les décennies suivantes. Felice Beato donne une
vision totalement nouvelle des conflits, bouleversant les codes qui
régissent ces images et qui occultaient, jusqu'alors, les cadavres des
champs de bataille.
Cet ouvrage, richement illustré et largement documenté, est le premier
en Europe consacré à cette étonnante série de photographies
de Felice Beato sur la Chine, révélant à cette occasion le témoignage
photographique le plus précoce sur Pékin et la Chine
intérieure. Le texte aborde tous les sujets qui donnent un éclairage
significatif sur ces images : le contexte historique, la technique
photographique, la diffusion et les usages des photographies
ainsi que les relations entre l'armée et la photographie, durant
cette période.
Ce livre permet de redécouvrir aujourd'hui l'un des grands photographes
du XIXe siècle et d'assister à la naissance d'un genre que l'on
appellera plus tard "le reportage de guerre".
Le projet « Photographie à l'école » a été initié depuis 2001 par laMaison de la photographie Robert Doisneau dans les écoles de CE2 au CM2 de la Communauté d'Agglomération de Val de Bièvre. Il est piloté par deux photographes, Yve Flatard et Jean-Jacques Grezet. Il permet aux enfants de s'initier à la prise de vue et à la lecture d'images, et donne lieu chaque année à une exposition. Avec les enseignants, il se poursuit par des activités pédagogiques dans différents domaines, que ce soit la lecture, l'écriture, les arts plastiques, l'histoire, la géographie ou l'expression orale. Le livre retrace ainsi dix années d'une expérience pédagogique unique consistant à familiariser des enfants à la photographie et à leur apprendre à décrypter une image. Chaque année un thème de travail est proposé par les initiateurs du projet. Mis en véritable situation de reportage, les apprentis photographes se confrontent à la ville, aux gens, à leur environnement pour rechercher leur sujet, s'interroger sur le meilleur point de vue à adopter avant de décider de prendre une photographie.
André Kertész (1894-1985) est de ces photographes qui ont forgé la modernité photographique au sein des avant-gardes européennes des années 1920. Il eut une influence sur le développement de la photographie au milieu du siècle, tout en gardant toute sa vie une indépendance et une singularité d'élaboration d'une « poésie photographique » qui fait de lui presque un marginal. Ses photographies ne sont pas des constats événementiels, mais des notations personnelles, comme des états d'âme projetés autour de lui. L'exposition du Jeu de Paume, qui sera accueillie dans plusieurs musées européens (Winterthur, Berlin, Budapest) est la première rétrospective de son oeuvre. Elle sera constituée de nombre de tirages « vintages », en tout cas tous établis sous le contrôle du photographe. Le catalogue rendra compte de cet exceptionnel rassemblement d'oeuvres et de leur qualité visuelle par les choix de la maquette et de l'impression. Le parcours du livre, organisé en premier lieu par la succession des trois périodes de la carrière de Kertész (Budapest 1914-1925 ; Paris 1925-1936 ; New-York 1936-1985), met également à l'honneur le métier de photographe (la participation à l'invention du reportage photographique en 1928) et la place des médias reproduisant des photographies (le magazine VU notamment). Deux particularités de la production de Kertész font l'objet d'un traitement particulier, les distorsions (1932) et les polaroïds (1979-1984). Chacune des parties fait l'objet d'une présentation récurrente associant un texte d'analyse historique illustré, un port folio des oeuvres, et des cahiers abordant successivement des points particuliers de l'esthétique et de la pratique de Kertész.