Source de profits pour une petite minorité de propriétaires, d'investisseurs et de banquiers, l'immobilier est un immense chantier de problèmes économiques, sociaux et politiques.
Depuis les années 2000, les marchés de l'immobilier ont vu se déverser des milliards d'euros qui ont alimenté la hausse des prix et la spéculation alors que dans le même temps, il manque des centaines de milliers de logements pour ré- pondre à la demande.
La crise de 2008-2009 a fait basculer dans la crise écono- mique et sociale l'ensemble du secteur du bâtiment depuis les grands groupes comme Bouygues jusqu'aux milliers de petites et moyennes entreprises. Les banques continuent de tirer des profits considérables du secteur alors que les gouvernements successifs échouent à relancer la construc- tion. L'immobilier absorbe une part croissante de capitaux improductifs et les prix élevés des loyers pèsent sur le pou- voir d'achat et sur la capacité d'investissement productif des entreprises. Aux antipodes de la nouvelle économie du partage, l'immobilier cristallise les désirs et les limites de la propriété.
Pouvoir se déplacer de plus en plus rapidement grâce à la vitesse du train, de la voiture, de l'avion... a fondamentalement modifié nos modes de vie. Mais si voyager toujours plus loin, vite et à bas coût, au quotidien et pour les vacances, exauce les rêves de liberté et de découverte d'une partie croissante de la population mondiale, il y a un revers à la médaille?: pollution, fatigue, stress, inégalités, fragilité du système et congestion. La récente révolution numérique n'a permis de diminuer ni les déplacements ni le rythme de vie de nos contemporains. Est-il (encore) possible de sortir de l'emprise de la vitesse??«Inspirant et précurseur.» Les ÉchosCette réflexion est précédée d'un texte autobiographique de l'écrivain Nicolas Mathieu.Tom Dubois,Christophe Gay,Vincent Kaufmannet Sylvie Landrièvesont membres du Forum Vies Mobiles, institut de recherche sur la mobilité et les modes de vie du futur.