Mai 2006. Pour l'INA et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, face caméra, Simone Veil déroule le film de sa vie. Le soleil de Nice, une famille unie, républicaine et laïque, l'insouciance, la guerre, l'Occupation... Et, le 13 avril 1944, le convoi 71 à destination d'Auschwitz avec sa mère et sa soeur.C'est la première fois qu'avec une grande liberté Simone Veil raconte le froid, la faim, les humiliations, les camarades, le rapport entre les hommes et les femmes, ses dix-huit mois dans les camps, mais aussi le retour, les nouvelles humiliations, son engagement pour la mémoire. Seul l'espoir que la Shoah ne sera pas oubliée apaise la douleur.Un texte inédit, un témoignage pour l'histoire, un récit bouleversant.
Jeudi 18 mars, Simone Veil, qui fut déportée, ministre d'État, présidente du Parlement européen, membre du Conseil constitutionnel, est reçue à l'Académie française. Elle y prononce l'éloge de son prédécesseur au fauteuil de Jean Racine, Pierre Messmer, compagnon de la Libération et ancien Premier ministre. En réponse, Jean d'Ormesson prononce son éloge à elle. Deux jours plus tôt, son épée d'académicienne lui a été remise par Jacques Chirac et François Jacob, compagnon de la Libération et Prix Nobel. Jacques Chirac a fait un bref discours. C'est l'ensemble de ces textes - les deux discours en constituent l'essentiel - qui forment ce petit livre.